télécharger 150.34 Kb.
|
Cours d'approche différentielle corps et personnalité Chapitre A: La catégorisation sociale et l'apparence physique
Un trait est une dimension unitaire des conduites. On a une approche dimensionnelle de la personnalité. Raymond CATTELL a travaillé sur les traits de personnalité ( recherche Wikipédia: il a théorisé l'existence de 2 formes d'intelligence à la base des capacités cognitives humaines: l'intelligence fluide et l'intelligence cristallisée. Ses travaux l'ont conduit à dénombrer 16 traits de personnalité, personality factors, mesurables) Le trait peut être élémentaire ou générale. Dans ce cas, il inclut des traits plus petits, inter-corrélés entre eux. Il est homogène. On peut le représenter par un axe bipolaire (continuum), permettant de classer toute la population (de celui qui possède le moins le trait à celui qui possède le plus le trait => système ordinal ou intervalles), de façon continu. Le trait est une construction scientifique (cf CATTELL et d'autres...), qui est très généralement vérifiée (corrélation et analyses factorielles R). Il correspond à une démarche analytique (élément puis totalité) et permet une description avancée. Il correspond à une approche scientifique de la personnalité (hypothèse, vérification). Il est assez abstrait, et son utilisation exige une certaine culture psychologique. Exemple de traits: extraversion (extraversion VS introversion), anxiété... Outils de mesure: Neo PI (recherche perso: il fournit une évaluation systématique des styles émotionnel, interpersonnel et motivationnel de la personne. Il permet de disposer d’un profil très précis de la personnalité. Il participe à la réussite, aussi bien des process de recrutement que de l’accompagnement des personnes), l'EPI (Eysenck Personality Inventory), le Big Five avec ses 5 traits:
Un trait de personnalité est stable au niveau du temps, il a donc une valeur prédictive. On a associé à la personnalité un certain déterminisme. Le trait de personnalité varie peu avec le temps. Le trait à une valeur cognitive mais cette valeur reste faible. Le type de personnalité est relatif à une catégorie d'individu qui se ressemble à l'égard d'une ou plusieurs caractéristiques, hétérogènes entre elles, mais qu'ils possèdent en commun. Le type concerne un sous ensemble de la population générale (ou catégorie). Cette catégorie correspond à un système de classification discontinu, nominal (les catégories sont exclusives: on appartient à UN seul type). Généralement cette catégorie est d'origine intuitive (psychologie implicite), c'est l'expérience concrète d'autrui, son impression globale. Elle est souvent systématique (simpliste). La démarche typologique va de la totalité (gestalt) aux éléments Exemple de typologie: la typologie ABC C'est une approche pré-scientifique de la personnalité. Pourtant on pourrait vérifier l'existence des types par diverses techniques (corrélation Q, analyse typologique...).
PLATON avait cru déceler 3 types d'individus:
On a une catégorie d'individu avec plusieurs caractéristiques. On met en lien des caractéristiques sans rapport à priori. HIPPOCRATE (et GALIEN ) HIPPOCRATE est un médecin grec (-459/-371). Il est considéré comme le père fondateur de la médecine contemporaine. Il sera le premier à développer une médecine fondée sur la théorie des 4 éléments: l'eau, l'air, la terre, le feu. Il défend l'idée que pour vraiment soigner un sujet, il faut tenir compte de l'environnement de l'individu. Il associe les 4 éléments à 4 tempéraments:
Chacun des éléments possède une double nature:
Ainsi HIPPOCRATE énonce l'idée que, pour l'Homme:
Il met en évidence l'existence de 4 humeurs :
Chacune de ces humeurs va déterminer une possibilité de développer un type de maladie:
Ces tempéraments existent en chacun de nous. Ils ne sont pas exclusifs, ils correspondent à certains âges de la vie:
Cette typologie est encore utilisée.
KRETSCHMER est un psychiatre allemand qui s'est intéressé aux névroses de guerre et a édifié une théorie biotypologique qui cherchait à établir des corrélations entre type somatique et type psychique. . Entre 1915 et 1921, il développe le diagnostic différentiel entre schizophrénie et psychose maniaco-dépressive (PMD). Il définit en 1919 le syndrome psychiatrique qui porte son nom : délire de relations des sensitifs de KRETSCHMER. Il va soigner des sujets psychotiques atteint de folie circulaire appelé aujourd'hui psychose maniaco-dépressive. Il va écrire Structure du corps et caractère, qui est un ouvrage révolutionnaire. Il s'est aperçu qu'il existe des structures morphologiques très particulière selon la pathologie présentée:
Il va essayer de voir s'il y a une typologie pour l'homme de la rue et il va dégager 3 tempéraments:
KRETSCHMER utilise une méthode à l'œil nu. Avec cette méthode on observe un biais: l'effet de halo qui est une contamination réciproque des 2 sources d'information faite par un même évaluateur. SHELDON est un médecin américain. Il annonce une ère nouvelle. Il est le point de charnière entre l'approche catégorielle de la personnalité en terme de type et l'approche dimensionnelle en terme de trait. SHELDON va s'intéresser aux relations entre traits et du corps et personnalité. Il va faire des recherches avec des photos de face, de profil. Il va classer ses photos en fonction de la forme du corps, pour son expérience il prend des étudiants entre 18 et 25 ans. On est pas dans un seul type, il y a une association de 3 types:
Pour chaque photo, il va prendre 17 diamètres (avant-bras, bras, torse, épaule...) mais il n'arrive pas à condenser ses mesures et à synthétiser sa recherche. Ses recherches sont fondées sur une méthode intuitive qu'on appelle la somatoscopie (photocopie du corps). Les 3 morphotypes s'appellent des somatotypes. Il attribue des notes de 1 à 7 sur chacun des somatotypes. Le sujet est un mélange des différents types, souvent avec une dominance. Il va rassembler toutes les échelles de tempéraments construites en psychologie, il va rassembler 650 items pour définir le caractère, le tempérament. Les items vont être regroupés ce qui va aboutir à une liste de 60 items. Les 60 items sont destinés à être évalué par un observateur qui a devant lui la photo ou l'individu lui même. En parallèle, il va suivre, pendant 1 an, 33 étudiants à qui, il proposera plusieurs questionnaires (habitudes...). Ces corrélations (cf schéma) vont lui permettre d'obtenir 3 groupes de 20 items qui constitue 3 composantes:
SHELDON est persuadé que ce sont des tempéraments distincts (corrélation nulle entre 2 caractéristiques). Mais il se trompe chacun de ses 3 groupes sont inter-corrélés à au moins -0,30. En suivant pendant 5 ans, 200 autres sujets, il évalue son somatotype, son tempérament et il va établir des corrélations. Il a établie des relations entre la forme d'un corps et une structure comportementale. Critique: SHELDON utilise une méthode qui présente l'effet de halo: c'est un biais cognitif dû à son observateur et sa cohérence perceptive lorsqu'il doit évaluer simultanément 2 caractéristiques chez un même individu. Il a établie des corrélations perçues. SCHWEITZER a recommencer la même expérience que SHELDON. Elle a réalisé une étude sur 300 étudiants en psychologie, elle suspectait un biais, elle va utiliser l'hétéro-observation et elle ne trouveras pas les mêmes corrélations.
Les résultats de typologies de KRETSCHMER et SHELDON sont loin d'être convaincants soit parce qu'il n'y a pas de corrélation, soit parce que les relations sont très fortes. SCHWEITZER a supposé que des relations entre forme du corps et personnalité et tempérament seraient d'origine personnelle et seraient donc acquise en fonction de normes sociales. Cet effet de halo pourrait refléter une forme de cohérence des jugements émis par un même observateur lorsque celui-ci doit juger simultanément l'apparence physique et la personnalité. Les théories implicites de la personnalité (TIP, cf BEAUVOIS) Les travaux de BEAUVOIS montrent que la description de soi et d'autrui est principalement évaluative, elle s'appuie sur un regard normatif (bon ou mauvais) mais elle est aussi cohérente (tout bon ou tout mauvais). La description d'autrui et de soi reposerait-elle plus sur des conceptions aprioristes que sur des informations réelles, diverses, nuancées parfois contradictoires qui peuvent nous offrir les conduites réelles du sujet? En d'autre terme, les réactions morphopsychologiques mis en évidence par des typologies anciennes et modernes sont-elles réelles ou seulement perçues selon un processus de catégorisation sociale qui feraient qu'à une morphologie particulière serait associée certaines conduites particulière en fonction des normes véhiculés? b. Les modèles de l'inculcation sociale des stéréotypes Le paradigme morpholopsychologique de SHELDON a été remis en cause par BRODSKY (dès 1954) qui souligne que ces co-variations entre morphologie et personnalité vont être dues à la transmission sociale d'attente cohérente vis à vis d'un type physique donné. Le processus d'inculcation sociale est le fait que des individus pourvus d'une morphologie particulière susciterait des réactions concordantes (type masculin mésomorphe recueil le plus d'avis favorable, le type féminin ectomorphe modéré recueil le plus d'avis favorable). Le modèle d'inculcation sociale sociale des stéréotypes (cf LERNER, FELKER, BYRNE, schéma):
SCHWEITZER a voulu vérifier en choisissant les types morphologiques de SHELDON:
Si H1 est vérifiée il y aurait bien une évaluation stéréotypée du corps d'autrui. Si H2 est vérifiée il y aurait bien une image perçue et non réelle des relations psychomorphologiques décrites par les typologistes. 1.5 - Processus d’attribution à l’aide de questions fermées a - Procédure Ont été dessinés sans visages les trois somatotypes extrêmes masculins et féminins : On a utilisé l’échelle de tempérament de SHELDON réduite à 30 items (au lieu des 60) : [« E » pour endomorphe, « M » pour mésomorphe, « e » pour ectomorphe] [N.C. signifie que les résultats ne sont pas conformes avec ceux de SHELDON (hypothèse 2)] 431 sujets des deux sexes, avec quatre tranches d’âge : 11-18 ans, 19-25 ans, 26-35 ans, 36-59 ans. Chaque sujet devait évaluer pour chaque item de tempérament, le morphotypes (A, B ou C) qui correspond le plus. |
![]() | ![]() | «L’approche psychopathologique psychanalytique interculturelle» in Comprendre et traiter en psychologie interculturelle: approche... | |
![]() | ![]() | ||
![]() | ![]() | ||
![]() | «Antigones et Sociétés, Approche Anthropologique des Arts de Résistance, Rencontre avec le Living Théâtre.», sous la direction de... | ![]() | |
![]() | ![]() | «Corps en mouvement» (danse contemporaine + mise en relation avec le théâtre) aux Cours Florent |