Cours d'approche différentielle







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Approche dispositionnelle : Costa et McCrae ont cherché à mettre en évidence cette stabilité dans le temps des dimensions de la personnalité, montrant qu'à part la période de petite enfance, on pouvait suivre de manière stable, le développement de la personnalité d'un individu. Cette notion de stabilité dans le temps correspondrait à une tendance centrale, par exemple si on prend en compte des mesures de comportement, très spécifiques, on aura de fortes "chances" de ne pas avoir de correspondance dans le temps entre ces différents comportements, en revanche, si on se base sur une évaluation généralisée de ce trait de personnalité, on aura une plus grande stabilité. C'est à dire que ce que l'on mesure est une tendance habituelle à se comporter. On simplifie énormément en attendant qu'un trait de personnalité se trouve forcément corrélé avec un comportement donné.

Ben et Allen, ont demandé à des sujets de traduire leurs degrés de cohérence à travers divers situation sur deux traits de personnalité : l'agréabilité et le caractère consciencieux. Ils ont montré que les scores de personnalité ne prédisent, les comportements des sujets, que chez les sujets qui se déclarent, au préalable, cohérents. Ce qui mettrait en évidence une caractéristique personnelle sur une grande stabilité dans le temps et selon les situations.

Approche situationnelle : Les comportements que l'on décrit pour refléter un trait de personnalité, dans une situation donnée, ne sont souvent pas en relation avec d'autres comportements, qui seraient sensés évaluer les mêmes traits de personnalités, dans une situation différente. Vont faire l'objet de renforcement positif ou négatif, et ce serait uniquement ces renforcements qui permettraient d'établir une sélection des comportements d'une grande stabilité ou non. C'est pour cela que Mischel est partie d'une hypothèse qu'il n'y avait pas de stabilité des conduites, qu'on ne pouvait pas mettre en évidence des avariant, et que les conduites ne s'expliquaient une par des stimulations extérieures. Lorsque le sujet se trouvait dans une situation nouvelle, la réponse fournit se serait celle qui dans le passé à été la plus renforcée positivement. Si les individus ne se ressemblent pas c'est seulement parce que les diverses réponses possibles n'ont pas été renforcé de la même manière. Par exemple, selon lui les conduites agressives seraient plus renforcées chez les garçons que chez les filles.

Peut-on dire qu'une situation détermine un comportement ? On peut faire l'hypothèse que certaines situations on un impact très fort quelque soit les caractéristiques individuelles. Ces situations ne vont pas mettre en évidence de différences dans les réponses, on les appels des situations fortes. A contrario, les situations qui on un faible impact, on observe plus de différences inter-individuelles, dans les comportements. Au final ce sont des situations comme celle-ci que les chercheurs ont utilisé pour mettre en évidence qu'il n'y a pas de grande correspondance entre les situations. On peut donc partir de l'idée qu'une situation permet de rétablir une sélection dans les conduites, et que cela va dépendre du caractère fort ou faible, de l'impact de la situation sur l'individu.

Ce débat entre la personnalité dispositionnelle et situationnelle a été intense, surtout dans les années 70/80, et n’a tourné en faveur de personne, puisque suivant la façon dont les études ou les expériences étaient faites, chacun des deux courants, des deux éléments pouvait se révéler prioritaires.

Les chercheurs du modèle dispositionnel, on dit que quelque soit les situations, la personnalité va être l'un des meilleurs prédicteur des comportements.

Ce débat a permis une extension avec un accord entre le fait que pour déterminer un comportement on pouvait supposer qu'il y avait une part respective d'explication, à la fois du aux situations et aux dispositions. C'est le courant interactionniste qui à mis en évidence cela. Dans le courant interactionniste il ne s'agit pas de partir de l'idée qu'il y aurait d'un côté des dispositions qui expliqueraient des comportements et de l'autre des situations qui expliqueraient des comportements, mais il s'agit de dire, dans qu'elle situation les traits de personnalité vont expliquer les comportements. C'est vraiment une évolution car l'on va partir de l'hypothèse qu'un sujet donné, avec par exemple un trait de personnalité comme le névrosisme, ne va pas forcément se comporter de la même manière selon le type de situation dans lequel il se trouve. Et de manière complémentaire, le type de situation ne va pas avoir le même impact sur un certain type de trait de personnalité. Dans le cadre de ce courant on a vu le même type d'approche que dans le courant dispositionnel, c'est à dire que certains chercheurs ont essayés de classifier, catégoriser les situations de la vie.

L'hypothèse est que selon le degré de contrainte sociale de la situation, ça va plus ou moins mobiliser la personnalité individuelle. La personnalité interviendrai, comme dimension différentielle, que lorsque les situations sont peu contraignantes socialement.

L'orsqu'on est caractérisé par la typologie A, soit c'est une disposition en tant que telle, et finalement elle déterminera les comportements quelque soit les évènements de la vie, soit on est plus dans une approche interactionniste où on envisagera que cette disposition vient renforcer certaines situations.

Matteson et Ivancevich, ont fait l'hypothèse que lorsque le type A se trouvait dans une situation compétitive cela les correspondait, et cela améliorerait leur santé et les rendrait plus performant, de la même manière les sujets de type B, s'ils se trouvent dans une situation non compétitive, ils seront en bonne santé. En revanche lorsqu'ils sont dans la situation contraire ils seraient en mauvaise santé.

De la même manière, une étude à été faite par Miller et Mangan, où il s'agissait d'apprécier l'anxiété de patients qui suivent une biopsie : avant l'intervention on calculé si le patient avait des dispositions anxieuse, mais aussi la proportion à la vigilance ou à la caractéristique répressive. On a observé que l'anxiété après l'intervention, n'était pas liée au fait de donner ou non l'information, n'était pas liée non plus au caractère vigilant ou répressif, mais elle était déterminé par la convergence entre la caractéristique individuelle et l'information que l'on donnait. C'est à dire, que les patients qui se caractérisaient par la vigilance, qui avaient donc besoin d'informations, lorsqu'on leur en donnés elles étaient moins anxieuse, en revanche si on leur en donné pas elles étaient plus anxieuse. Et a contrario les personnes qui n'ont pas besoin d'informations, lorsqu'elles en avaient, elles devenaient plus anxieuse. Ce n'est donc pas la disposition qui est prise en compte dans cette expérience, mais la convergence entre les caractéristiques individuelles et les caractéristiques de la situation.

Ce courant a donc permis d'ouvrir des perspectives dans la santé, le travail. Permettant de mettre en évidence la complexité des comportements humains.

V) La personnalité et la santé

  • Extraversion et tabagisme : Eysenk et l'un des premier à se porter sur la question du rapport de la santé et de la personnalité. Selon lui, les extravertis seraient plus susceptibles de souffrir d'états de sous-activations, et en comparaison avec les introvertis, ils recherchaient de multiples sources d'activations. Ils vont donc recourir à des activités, ou des substances qui vont augmenter ce niveau d'activation. La nicotine serait une substance appropriée pour augmenter cela.

Les premiers travaux trouvaient plus de fumeurs extravertis qu'introvertis, sauf que plus récemment (1990's) on n'a plus retrouvé cette différence, et le caractère prédominant d'extraversion chez le fumeur. Ce qu'ont suggéré les chercheurs, et que cette dimension de la personnalité était moins saillante dans la population de fumeurs. A l'inverse, depuis une 15aine d'année, est apparue la dimension de névrosisme qui s'avère de plus en plus corrélé avec le début du tabagisme et le tabagisme régulier. Cette dimension, dans plusieurs travaux, prédit la rechute du tabagisme. On enregistre la facette dépression qui semble jouer le rôle le plus important. Les chercheurs suggèrent que ces résultats sont dus, dans des sociétés où le tabagisme est socialement réprimé et donc témoigne d'une prévalence plus visible de troubles psycho-pathologiques, chez les sujets qui commencent à fumer ou qui n'ont pas pu s'arrêter de fumer ceci en dépit de la forte pression sociale. Dans certains dispositifs de sevrage on travail donc sur le névrosisme et la dépression.

  • Névrosisme et douleur : Dans le cas de pathologies de douleurs chroniques, au départ on a certaines caractéristiques personnelles, comme le névrosisme, qui vont agir sur certaines croyances. Par exemple : la dramatisation de la douleur, c'est la mise en relation entre un stimulus et une interprétation exagérée. Cette dramatisation de la douleur va avoir des conséquences sur une émotion : la peur, la peur de se faire mal. La peur de se faire mal va générer des comportements (vigilance accru à la douleur, comportement d'évitement) et à terme cela ne va faire qu'accroître la douleur, puisqu'à force d'éviter certains mouvements la personne va devenir de plus en plus mobile et lorsqu'elle voudra faire un mouvement dont elle n'a plus l'habitude, cela lui fera mal.

  • Névrosisme et autres types de douleur : Sur la migraine le névrosisme accroîtra la sévérité et la persévérance de celle-ci. Tout comme la dépression, l'hystérie et l'hypocondrie. L'anxiété aussi accentuera la douleur, et à terme cela accroître ra le handicap lié à la douleur, c'est à dire que la douleur va prendre toute la place.

Modèle de Vlaeyen et Linton en 2000: La douleur va engendrer une dramatisation de la douleur, uniquement chez les personnes anxieuses, ce qui va les inciter à adopter des conduites d'évitement des expériences douloureuses. Et ces comportements d'évitement, qui en se généralisant, vont conduire à la dépression.

Conclusion de l'influence de la personnalité sur la santé : On observe une prévalence importante de troubles de la personnalité chez les douloureux chroniques, par rapport à la population générale. Et donc se pose la question de dispositions liées à la personnalité qui pourrait déterminer ces douleurs. Mais on peut aussi faire l'hypothèse que la douleur chronique viendrait renforcer les dispositions.

Si on parle uniquement de plainte somatique, la personnalité est souvent en relation avec les douleurs somatiques. Mais cela montre une distorsion cognitive, on observe une amplification des symptômes chez les sujets qui sont névrotiques. On aura donc affaire à un style perceptivo-cognitif, qui serait associé à un sentiment de vulnérabilité et à des préoccupations vis-à-vis de la santé.

Conclusion : La personnalité va être un facteur de vulnérabilité ou de protection, dans la mesure où elle va agir sur les croyances, les comportements, l'évaluation des situations. On peut donc penser qu'elle constitue un filtre qui va plus ou moins faciliter l'ajustement aux situations de la vie.
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