Rapport au temps et au processus
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| INTRODUCTION HISTORIQUE DEFINITIONS DE TROIS MOUVEMENTS nés à cette période PROCESS ART - ARTE POVERA - ART MINIMAL LES DEBUTS DU LAND ART - Critères - Travail dans la nature - Earthworks Michael Heizer -Certains introduisent des éléments non naturels dans le paysage pour le redessiner Christo P - Jean Verame P - Marinus Boezem P - Eléments naturels comme la lumière, la foudre, le déplacement des astres Walter De Maria P Obervatoires : James Turrell - Robert Morris - Nancy Holt P Robert Smithson P - Travail avec la nature Richard Long P - Hamish Fulton l’ART ENVIRONNEMENTAL - Artistes militants Alan Sonfist Réhabilitations : Mel Chin - Jean Paul Ganem P - AMD&ART/ T. Allan Comp - Kathryn Miller Habitat pour espèces en danger - Yolanda Gutiérrez - Lynne Hull - Jeu , interraction et sensibilisation du public Diana Lynn Thompson L’ART IN SITU Jean Clareboult P - Chris Drury P - Jean Pierre Brazs P - Jim Denevan P Ernest Pignon Ernest L’ART DE LA CUEILLETTE Nils Udo P P - Andy Goldsworthy P P - D’autres façons de « cueillir » Ulrike Arnold - Martin Prothero - Mary Ellen Long P - Des artistes qui ramènent leur cueillette à l’atelier et la transforment Richard Solomon P P - Chris Drury P Wolfgang Laib P P RAPPORT AU TEMPS et au processus - Resumé : Charles Simonds Giuseppe Penone - La croissance des arbres P – Les Inclusions P - Rapport à la nature - Travail sur la peau P - Travail sur le corps P LA RELATION ENTRE LE CORPS DE L’ARTISTE ET LA NATURE - Le corps comme expérience Bruni et Babarit P - Andy Goldworthy - Le geste - Le corps comme image Nils Udo P - Charles Simonds - Le corps comme outil Ana Mendieta P P EN TIRER DE LA MATIERE POUR LA RETRAVAILLER - Créer un univers Jephan de Villiers P P - Exprimer les signes de la nature Claudie Hunzinger P P Françoise Saur P P CONCLUSION INTRODUCTION Exploration de différentes formes de relations à la nature chez des artistes contemporains Il s’agit de pratiques artistiques contemporaines qui consistent à travailler avec la nature plutôt que la représenter Dans l’histoire de l’art ces pratiques sont issus de mouvements nés dans les années soixante et se développent aujourd’hui avec de nouvelles directions On peut évoquer le rapport à la nature à travers différentes formes de relations - Concevoir l’extérieur comme l’espace où l’œuvre se déploie - Concevoir la nature comme un espace de jeu - Travailler avec les matériaux naturels - Interroger le rapport de l’homme à la nature - travailler et vivre dans une relation étroite avec la nature Dimensions pas toutes présentes mais combinaisons Je vais d’abord faire un peu un historique, ensuite je propose une ballade en prenant des exemples qui me semblent représentatifs de différents positionnements Puis je vais parler de deux artistes qui m’ont particulièrement touchée. HISTORIQUE Epoque de bouleversements Dans les années soixante, les artistes adoptent en masse une attitude contestataire. Les institutions de la culture occidentale comme le musée, le marché de l’art, l’enseignement classique - font l'objet d'importantes remises en question De nombreux artistes décident d'abandonner les beaux-arts et les valeurs qui y sont attachés : qualités esthétiques, préciosité de l'objet d'art, hiérarchie des genres artistiques Ils sont motivés par l’envie de briser les "frontières" traditionnelles Cela passe par l'éclatement du cadre comme format en peinture et la pratique courante de l'installation qui fait évoluer la sculpture La volonté de sortir des lieux consacrés à l’art et de sortir de l’atelier amène toutes sortes de démarches, l'exploration d'espaces d'exposition alternatifs et de nouvelles façons de rencontrer le public L’art investit la rue et toutes sortes de lieux avec les performances, les installations en plein air etc. Pour certains cela rapproche la pratique artistique du champ social et politique Car l'œuvre doit être non plus un objet avec une valeur marchande mais une véritable expérience liée au monde réel. Abandonnant l'objet d'art comme tel, on se questionne surtout sur les processus de production et les structures sous-jacentes à la constitution de l'œuvre, Le processus de création prend le dessus sur le produit fini. La tendance vers une approche de l'art beaucoup plus conceptuelle que visuelle gagne ainsi à peu près tous ces artistes. L’Information et la communication deviennent des préoccupations centrales. La plupart de ces nouvelles pratiques amènent à créer des œuvres éphémères - la photographie et la vidéos jouent donc un rôle majeur Et bien sur c’est le cas en ce qui concerne l’art dans la nature Les artistes travaillent parfois dans des lieux éloignés Et les œuvres installées réalisés avec des matériaux naturels sont en général éphémères DEFINITIONS DE TROIS MOUVEMENTS Nés à cette période Qui ont un lien avec le land art et l’utilisation de matériaux naturels PROCESS ART Il consiste à mettre en évidence les qualités des matériaux en transformation et les processus biologiques ARTE POVERA Arte Povera est une « attitude » plutôt qu'un mouvement, prônée par des artistes italiens à partir de 1967. Ces artistes adoptent un comportement qui consiste à défier l'industrie culturelle et plus largement la société de consommation Cela se manifeste par une activité artistique qui privilégie le processus, autrement dit le geste créateur au détriment de l’objet fini. Processus qui consiste principalement à rendre signifiants des objets insignifiants On trouve dans les œuvres d'Arte Povera une forme de spiritualité : à travers une révélation du mystère de l'existence dans les objets les plus insignifiants Arte Povera utilise des produits pauvres (d'où son nom) : matériaux naturels sable, terre, bois, goudron, ainsi que chiffon corde, vêtements usés, etc ART MINIMAL Le travail et la réflexion des minimalistes portent avant tout sur la perception des objets et leur rapport à l’espace. Leurs œuvres sont des révélateurs de l’espace environnant qu’elles incluent comme un élément déterminant. Les œuvres de ces artistes jouent sur une sobriété extrême et une simplicité des formes - lignes, spirales, formes géométriques de façon à travailler mieux sur les phénomènes de la perception LES DEBUTS DU LAND ART Dans ce contexte une nouvelle relation de l’artiste avec la nature va s’élaborer, suivant différents axes On peut définir plusieurs critères 1- L’artiste sort de son atelier pour intervenir in situ – en plein air Cela peut-être en milieu urbain comme dans des territoires vierges, ou encore des parcs et jardins 2- Il utilise des matériaux naturels et des matériaux bruts 3 - Il imprime sa marque sur le lieu Cela peut-être à toutes sortes d’échelles – de la plus monumentale jusqu’à la limite du perceptible 4- Ces œuvres doivent s’affirmer au sein de la nature comme artifice Puisque les artistes font œuvre dans la nature et avec les matériaux qu’elle offre, ils sont obligés pour que le travail demeure visible, de s’en distinguer, et la pure imitation des formes ne leur est plus permise 5- Les œuvres sont à l'extérieur, exposées aux éléments et à l'érosion naturelle 1 - Travail dans la nature Démarche qui commence d’abord comme une expression du pouvoir de l’homme sur les éléments naturels La conception du geste artistique est caractérisée par des réalisations colossales : l’artiste impose sa marque sur l’environnement - Le contact avec la nature sera parfois pensé en termes de rapport de force - Parfois le rapport à la nature n’est même pas pensé, l’espace naturel étant juste un cadre choisi pour des raisons conceptuelles, politiques, ou techniques – les dimensions qu’il permet etc.… Les premières œuvres du Land Art sont de la catégorie que l’on a appellé Earth works On peut traduire ce mot par terrassement. Il s’agit en général de travaux in-situ à très grande échelle surtout œuvres des artistes américains qui ont utilisé les déserts du sud-ouest pour lancer des projets utilisant de gros moyens techniques et laissant une trace définitive dans le paysage. |
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