Rapport au temps et au processus







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Financements …

Rapport à la nature = rapport de force ; il s’agit d’y réaliser un acte héroïque


Les artistes creusent, déplacent, transportent, accumulent, griffent, tracent, plantent...

Certains travaillent à la limite de la sculpture et de l’architecture
Michael Heizer. Réalise en 1969 une œuvre intitulée « Double Négatif » dans la région désertique du Nevada aux Etats-Unis.

Elle consiste en deux gigantesques tranchées de plusieurs dizaines de mètres, formées par le déplacement de 240 000 tonne s de terre de part et d’autre d’un ravin.
Certains introduisent des éléments non naturels dans le paysage pour le redessiner
Le plus connu est Christo : il est connu pour ses gigantesques emballages en tissu, par exemple qui tracent un cerne de tissus rose autour des îles de Floride  « Surrounded Islands. »
Jean Vérame français, d'origine belge, 1936 peint littéralement le paysage et se déplace ainsi à travers le monde.
Marinus Boezem 1934 Pays-Bas c’est encore une autre forme de relation ; il s’approprie la nature

en 1960, il expose un fragment de polder comme s’il s’agissait d’une de ses œuvres 

En 1969, il signe le ciel, utilisant les gaz rejetés par un avion pour écrire un nom - le sien - qui disparaît aussi rapidement qu’il s’est dessiné.

En 1978, il imagine un projet grandiose, une Cathédrale verte érigée dans la nature à l’aide d’un pavage de béton et de 178 peupliers italiens ; elle sera réalisée en 1987. Appelée à tomber en ruine, à perdre ses piliers naturels le jour ou les peupliers disparaitront, la cathédrale verte restera ainsi malgré tout visible par son dallage au sol
D’autres artistes s’intéressent aux éléments naturels comme la lumière, la foudre, le déplacement des astres
Walter De Maria, 1935 américain

Il a en quelque sorte dessiné dans le ciel avec la foudre, en plaçant dans un rectangle d’un kilomètre sur 1.6 km 400 poteaux en acier qui ont attiré la foudre d’une façon aléatoire

« Lightning Field »
Plusieurs réalisent des observatoires :

Dans ces œuvres le paysage naturel est choisi pour des raisons fonctionnelles : pour créer une nouvelle forme de sculpture, dans laquelle on peut circuler et qui remplit une fonction
James Turrell travaille principalement avec la lumière – il achète un cratère de volcan éteint et y construit un observatoire astronomique « Roden crater »

Robert Morris construit un « Observatoire » au ras du sol, qu’il appelle une « machine à voir » qui saisit la course du soleil

Nancy Holt américaine « Sun Tunnels » crée aussi un observatoire avec des moyens plus basiques

Elle pose des cylindres sur l’étendue plate du désert, où viendront se nicher les rayons solaires durant les solstices d’été et d’hiver ; elle fait du soleil un partenaire de sa création.
Une autre figure du Land art  est Robert Smithson, américain,

C’est le théoricien du land art :

il dit que la pratique artistique participe à la transformation des territoires L’art selon lui peut devenir un intermédiaire entre l’écologie et l’industrie

Il faut dire que à cette époque on a pollué sans précaution de vastes territoires que les artistes vont réinvestir -

principe qui va développer l’art environnemental mais de plus en plus avec une préoccupation pour l’écologie
Œuvre très connue : « Spiral Jetty »

Construite avec les matériaux du site dans le Grand lac Salé, Utah, dont les eaux rouges sont colorées par une bactérie

La jetée met en valeur les différents tons de l’eau chargée de sel

La spirale représente la structure des cristaux de sel qui sont présents dans l’eau

Elle a la simplicité des œuvres de l’art minimal 

Elle est aussi conçue pour que le spectateur en circulant circule dessus fasse une expérience nouvelle de la perception de l’espace, en perdant ses repères d’orientation puisqu’il marche sur une spirale sans pourvoir la repérer

2 - Une approche opposée consiste à intervenir le plus légèrement possible sur le paysage

Et dans ce cas on va voir que le corps de l’artiste prend une dimension importante

Il y a au contraire le un véritable dialogue avec la nature et une idée de complémentarité et d’interaction
Richard Long anglais 1945

en 1967, il réalise une œuvre intitulée « Une ligne faite en marchant » Il marche pendant plusieurs heures dans l’herbe d’un champ le long d’une ligne imaginaire jusqu’à y laisser sa trace : il laisse dans le paysage l’empreinte de son corps, il affirme une pensée du territoire qu’il matérialise par la graphie de ses déplacements à l’intérieur de celui-ci.
Son principe est d’intervenir exclusivement avec le matériel offert par la nature elle-même à l’endroit ou il se trouve et il n’utilise aucun autre instrument que son corps

Mais on ne le voit pas sur les photographies, seulement ses traces

Lui aussi utilise des formes géométriques, surtout la ligne, qui se démarquent de la nature

Il efface parfois la trace de son travail
Hamish Fulton 1943 anglais

Pour lui, c’est la marche l’essentiel, c’est la marche éphémère elle-même qui est l’œuvre d’art

Depuis le début des années 1970, il parcourt à pied le monde, 24 pays, des milliers de kilomètres, plusieurs centaines de marches. Il ne crée pas d’objets sur place et ne laisse pas de traces.

Ses œuvres photographiques sont plus la transcription et l’aboutissement de parcours solitaires dans la nature que des images de lieux.

Le spectateur est invité à reconstituer dans son propre imaginaire l’espace évoqué et le voyage de l’artiste.
En général il y a peu de différence entre ce qu’on appelle du land art et l’ART ENVIRONNEMENTAL
Il s’agit de créer un espace, un environnement, une installation qui permet d’interroger notre relation au monde naturel en y intégrant éventuellement des éléments non naturels
Les artistes suivant ont carrément une activité de militants
Alan Sonfist américain

Il pose aussi des actes symboliques en exposant simultanément une branche d’arbre et sa réplique en bronze, les deux objets devant être achetés ensemble, la branche 4000dollars et le bronze 4 dollars

Il crée une banque de semences

Il invente le principe du « paysage temps » ; il s’agit de recréer les conditions naturelles ayant jadis existé sur un site donné : par ex recréer la foret précoloniale sur un espace new yorkais
Certains créent des œuvres qui ont en elles-mêmes un réel impact écologique : assainissement de l’eau, du sol, réhabilitation de sites

Parfois ces artistes travaillent à grande échelle avec des scientifiques, ingénieurs, agronomes…et les habitants des territoires concernées

J’ai trouvé plusieurs de ces artistes sur un site qui s’appelle greenmuseum.org
Mel Chin « Revival Field »

En 1990, dans ce projet, il décontamine un site pollué et revendique cette action comme œuvre d’art. Un carré de sol de dix-huit mètres de côté, contaminé au cadmium, est isolé par des barrières métalliques comme une surface isolé pour une expérience scientifique puis il est planté avec des plantes décontaminantes
Jean Paul Ganem -franco canadien

Plantations sur une décharge - réhabilitation du quartier

Les œuvres que je réalise sont situées là où l'artiste n'a pas été prévu...Mon travail tourne autour de l’activité humaine dans le paysage, de manière à intégrer une création artistique à un processus de production, pour surprendre, questionner, l’acteur et le spectateur du paysage.

J’intègre tous les paramètres techniques de l’activité qui se situe sur ce paysage, cela peut être par exemple ceux de l’agriculture, d’une décharge ou ceux des pistes d’un aéroport. Je travaille avec les paramètres de chaque activité pour créer une œuvre.
AMD&ART/ T. Allan Comp dépollution sur site d’une rivière contaminée
Autres exemples : jardins miniatures de champignons qui décontaminent de la terre

Création d’un mini écosystème purifiant l’eau sur une sculpture en lave
Kathryn Miller Seed Bombs Boules de terre dans lesquelles sont enfermées des graines et qui son lancées sur un territoire dont le sol est abimé

D’autres artistes créent des espaces jardins de flore protégée
Certains intègrent aux paysages des sculptures – habitat pour espèces en danger

Yolanda Gutiérrez - Lynne Hull
Certains incluent dans leur travail une part importante de jeu, d’interaction et de sensibilisation auprès du public
Diana Lynn Thompson

Numérote des feuilles dans un parc, les distribue, en laisse d’autres avec des poèmes inscrits que les promeneurs pourront trouver au hasard
Souvent on parle d’ART IN SITU

C’est un terme qui résume et regroupe toutes les pratiques ou la création a lieu sur la place de son lieu d’exposition

Actuellement il y a de nombreux artistes qui interviennent en milieu urbain, dans des jardins, des parcs, et aussi des espaces naturels

L’environnement devenant un espace de jeu et d’observation, parfois purement esthétique, parfois en lien avec une éducation à l’environnement

Il y a des appels à projets et les artistes sont invités en résidence pour faire des installations, participer à des chemins artistiques, faire des ateliers avec le public

Il y a plusieurs parcs qui sont dédiés à ce genre d’art 

Centre international d’art et du paysage Parc Ile de Vassivière
Quelques exemples de sculptures , peintures, dessins…
Jean Clareboult

Windberg : un rond de métal sur un bloc de pierre = table d’écoute du vent et de la pluie, sculpture qui ajoute au paysage une dimension perceptible supplémentaire et qui est modelée par lui (érosion)
Chris Drury

Abris Il fabrique des sortes d’abris cabane avec les matériaux trouvés sur un site

travaille sur les abris depuis sa rencontre avec Hamish Fulton en 1974.

Abris…

D’autres artistes conçoivent des structures dans lesquelles le fait d’entrer va permettre une autre perception de la nature
D’autres font des installations qui composent un jeu visuel, parfois des trompe-l’œil en jouant sur la perspective

Jean Pierre Brazs Francais

Jeu visuel avec la nature : composition qui combine éléments naturels et éléments qui sont peints : des parties de rocher, des parties troncs d’arbre
Jim Denevan

Surfer qui fait de très grands dessins de sable sur les plages ou il passe – tracés à base de cercle avec un bâton

D’autres dessins à encore plus grande échelle, perceptibles seulement vu d’avion , fait avec des traces de pneus
Ernest Pignon Ernest

Il décrit lui-même son œuvre comme une manière de saisir l'essence d'un lieu. Il puise dans l'histoire du lieu, les souvenirs, mais aussi la lumière, l'espace. Puis, il vient y inscrire une image élaborée dans son atelier. Cette image est généralement le dessin d'une représentation humaine à l'échelle 1, reproduite par sérigraphie. sérigraphiées sur du papier fragile, elles sont apposées sur les murs des cités et se fondent dans l'architecture urbaine,

1984 : il crée Les Aborigènes

Ce sont des statues de chlorophylle d'hommes et femmes nus, taille réelle - juchés dans des arbres, elles sont composés de micro algues, de mousse de polyuréthane, de végétation naturelle.

Pour ce travail il dit vouloir se saisir d’un phénomène de la nature pour en faire un élément poétique essentiel  ici : la photosynthèse

« Comme les plantes, comme les feuilles, ces sculptures sont des accumulations de cellules végétales mises en forme : il leur faut du soleil, il leur faut de l’eau, sinon elles meurent, elles se dessèchent se décomposent. Elles assimilent la lumière du soleil, la transforme en glucose, en vie ; elles fixent le gaz carbonique et produisent de l’oxygène, elles respirent la nuit. C’est du végétal à forme humaine, traversé par le phénomène de la photosynthèse.
D’une façon beaucoup plus simple de nombreux artistes travaillent avec la cueillette et dispositions d’éléments naturels dans leur environnement comme l’ont pratiqué Nils Udo et Andy Goldworthy
L’ART DE LA CUEILLETTE

Nils Udo est allemand et Andy Golworthy anglais. Ils sont nés à 20 ans d’intervalle et bien qu’ils aient chacun des styles très différents ce qui est curieux c’est qu’ils ont produit au même moment des œuvres très similaires

Se sont influencés mutuellement ?
Nils Udo Allemagne 1937.

Il fait ses premières armes comme peintre. En 1972, il abandonne la peinture, estimant qu'elle traite de la nature de façon artificielle et commence à travailler, selon ses mots, à la source même

Sa relation à la nature est caractérisée par une grande délicatesse, du romantisme et de l’esthétisme

il a été sensibilisé par la destruction des forêts allemandes par les pluies acides

Il entre dans son œuvre autant une contemplation de la fragilité d’une nature menacée de disparition qu’ une fascination devant ses capacités de métamorphose

Il fait vraiment participer la nature à ce qu’il crée

Il travaille de plusieurs façons

- il crée des compositions sur place avec des éléments naturels, en cueillant, déplaçant , associant les matériaux, combinant les couleurs et textures

il utilise beaucoup l’eau et ses reflets

La photographie n’est pas seulement le moyen de garder la trace de ces élaborations végétales et minérales, mais aussi le cadre et la contrainte de leur composition. En effet chaque installation végétale est envisagée du point de vue de l image qui en résultera une fois photographiée - il crée des sculptures qui vont évoluer au fil des saisons , de la croissance et du dépérissement des végétaux.

- il crée aussi des œuvres plus importantes qui consistent à modeler le paysage, donc plus dans la catégorie du Land art, art du paysage

Pour une série intitulée racines il dégage les racines d’un arbre puis y appose simplement un cadre. Tout ce qui est dans ce cadre prend alors une autre dimension
Andy Goldsworthy britannique, 1956,

À partir de 13 ans, il travaille dans des fermes et cette expérience l'influence profondément. Il découvre d’abord la beauté des matériaux naturels façonnés par l'homme

Cependant il entretient avec la nature une relation passionnelle « lorsque j’ai commencé à travailler dehors, je me suis roulé dans l’eau, je me suis couvert de boue, j’ai marché pieds nus, je me suis levé avec l’aube »

Comme Nils Udo Ses projets le mènent dans le monde entier, mais c'est surtout dans la lande écossaise où il vit qu'il tire son inspiration. C'est là son lieu de travail favori.

La plupart du temps, il n'a pas d'idée précise de son prochain projet. Il préfère se laisser guider par la nature au gré de ses déambulations et de ses découvertes.

Par rapport à Nils Udo il façonne les matériaux, alors que Nils Udo semble jouer avec

Et ses photographies sont de simples enregistrements

Il utilise généralement des formes simples , en particulier le cercle , l’arche, la forme serpentine, la spirale. Il a un style plus minimaliste que Nils Udo

« mon approche de la terre a commencé par une réaction contre la géométrie. Je trouvais arrogant de l’imposer à la nature, et je le pense toujours. Mais je me rends compte aujourd’hui qu’il est arrogant de considérer que l’homme est l’inventeur de la géométrie.

Ses œuvres sont accompagnées de petits textes qui racontent l’ambiance du moment et les gestes qui ont été accomplis pour créer l’œuvre

Cela fait penser aux poèmes japonais les haïkus qui en trois phrases cherchent à capter un moment éphémère, et traditionnellement doivent évoquer un moment de saison dans la nature

« calme au petit matin

Tiges de polygonum

Poussées au fond du lac

Forme achevée par son reflet »

Travail de coloriste, avec les matériaux , avec la lumière

Le trou a pour lui des propriétés magiques, c’est un passage vers un ailleurs « le noir d’un trou est pareil à la flamme d’un feu

Il aime plus particulièrement le froid, qui est son objet de prédilection - et les masses en équilibre instable

Pour Andy Gordworthy la dimension éphémère est introduite par les matériaux, mais ce n’est pas quelque chose qu’il recherche absolument – il a fait aussi de nombreuses œuvres conçues pour durer

En général il n’utilise que les matériaux trouvés sur place. Mais il n’est pas dans une démarche de rejet des outils , des moyens techniques, de la civilisation. Il dit Simplement que ce qui lui permet de travailler le mieux c’est tout simplement d’avoir « les mains dans la terre »
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