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ConclusionDe la Renaissance au XVIIIème siècle on observe donc peu de pénétration d’un mode dans l’autre. Seule la peinture jésuite a tenté une synthèse. Tradition chinoise et Romantisme européen du XIXème siècle
En Chine le paysage est apparu sous les Six Dynasties, de 200 à 600 environ. Le pays est en proie à des troubles fréquents. Le refuge est dans la nature et les lettrés vont transformer ce refuge par des sentiments lyriques, voisins de l’approche subjective des romantiques européens quinze siècles plus tard. Pour les chinois :
Forts de ces principes, les historiens de l’art occidentaux décrivent dès lors le paysage chinois comme romantique... Le paysage romantique s’affranchit des référents extérieurs. Il devient expression des sentiments de l’artiste. Le romantisme en peinture est exprimé avec force par l’école allemande, tout particulièrement par
Dans son ‘’Crucifix sur la Montagne’’, tout, jusqu’au cadre ornementé de symboles voulu par l’artiste, donne à l’ensemble le sentiment du religieux. Ce sentiment est absent de toutes les compositions chinoises de paysages.
Dans ‘’Eglise dans un Paysage d’Hiver’’, le bâtiment noyé dans la brume est mis en correspondance avec le groupe de sapins du premier plan qui supporte un crucifix devant lequel un infirme adossé à un rocher se recueille. Le tragique de la condition humaine est parfaitement et douloureusement exprimé : le salut pour l’infirme sera dans le chemin spirituel du crucifix à l’église. Ce tragique est toujours absent des œuvres des peintres chinois pour qui l’Homme « individualité dramatique » n’existe pas.
Dans ‘’Abbaye dans une Forêt de Chênes’’, figurent des ruines, des arbres défeuillés et un cortège funèbre de moines. On retrouve cette évocation directe de la mort dans ‘’Mer de Glace’’ où un bateau vient de se fracasser contre une chaotique montagne de glace. Jamais l’évocation directe de la mort n’est présente dans une œuvre chinoise.
La composition chez Friedrich est aussi une expression de sa conception de la place de l’homme dans la nature. La ‘’Femme devant le Coucher du Soleil’’ est de dos, centrale. Le ‘’Voyageur au-dessus d’une Mer de Nuages’’ domine la composition. Il est foyer autour duquel l’œuvre est construite. Cet anthropocentrisme est strictement absent des paysages chinois dans lesquels au contraire, l’homme est décentré, réduit, comme dissous dans la nature.
Dans ‘’Hannibal franchissant les Alpes’’, la nature sauvage et la mer agitée dans ‘’Pêcheurs en Mer’’ le nocturne renforce l’impression de sublime. Pour les artistes chinois, la dualité ombre lumière n’est pas de mise. Conclusion Même si le paysage romantique du XIXème siècle perce le cœur des choses pour revenir à la pureté des origines, l’artiste européen reste profondément marqué par la place centrale de l’Homme dans la Création., donc par le tragique de la condition humaine. Ceci reste en profonde opposition avec la position universaliste de l’artiste chinois pour qui l’homme doit se fondre sinon disparaître dans son environnement naturel. Résonances extrême-orientales dans la peinture impressionniste et post impressionniste L’influence extrême orientale sur la peinture occidentale reste superficielle jusqu’au milieu du XIXème siècle. L’évolution devient alors sensible grâce à l’arrivée en Europe des estampes japonaises. L’estampe est un art très développé au Japon, qui suit de près les évolutions de la peinture, elle même très marquée par l’art pictural chinois. La différence entre les deux écoles extrême-orientales tient dans l’emploi de la couleur, un nouveau traitement de l’espace et le figuratisme marqué de la peinture japonaise. Dans les estampes japonaises, le monde est rendu par des à-plats colorés sans relief, sans ombre, sans volume, une composition diagonale et des couleurs utilisées pures pour les extérieurs. Les Impressionnistes sont alors à la recherche d’une représentation de l’instant qui passe, de la complexité infinie de l’univers où l’homme n’est qu’un accident. Ils vont reconnaître dans l’art nippon le sentiment confus qui les anime. Au début du XIXème siècle, le collectionneur hollandais Isaac Titsingh présente une exposition de ses trésors à Paris. Aussitôt, des peintres vont interpréter l’art extrême oriental. # Ingres
Dans sa toile ‘‘’Portrait de Madame Rivière’’ (1806) Ingres utilise les plans successifs, des contours précis et supprime les ombres. Ceci est très mal reçu. Un critique écrit alors : « Ingres écrase, aplatit. C’est un chinois dans les ruines de la Grèce. ». # Millet
Il s’intéresse aussi à l’art venu d’Asie. Dans son ‘’Printemps’’ (1868) il utilise un horizon très haut placé comme dans les paysages chinois. Les Expositions Universelles, très prisées en fin de siècle ouvrent leurs portes aux arts chinois et japonais.
L’influence extrême orientale se fait sentir aussi dans le mobilier, les objets décoratifs avec le développement du motif japonais de la carpe. La cristallerie de Baccarat sort un modèle de vase avec bambou.
# Manet Il est profondément marqué par l’art japonais.
L’absence d’ombre et les à-plats font refuser ‘’le Fifre’’ au Salon de 1866. Sa gamme chromatique se rapproche de celle de Utamaro dans sa série de ‘’Scènes sur un Pont’’.
En arrière plan de ‘’Emile Zola’’, estampes, paravent japonais et reproduction de ‘’Olympia’’. Le visage et les mains de l’écrivain sont traités sans ombre. ‘’Nina de Callias’’ est représentée en 1874 dans un décor japonisant. # Monet
Il découvre les estampes lors d’un voyage en Hollande en 1870. Il représente sa femme habillée d’un kimono. Les recherches de Monet sur les couleurs sont directement inspirées des estampes.
Ensuite, il va retenir le langage pictural des artistes d’Extrême-Orient.
Cette prédilection pour les séries se trouve chez Hokusaï avec ses représentations du Fujiyama perçu depuis de nombreux sites différents. Dans les séries, Monet peint le même sujet à différentes heures du jour, à diverses saisons, ce qui est différent de l’approche des maîtres japonais. L’artiste japonais transcende l’éphémère, il cherche un équilibre hors du temps ; l’impressionniste au contraire capte la minute qui passe. # Degas
Beaucoup de ses danseuses reproduisent des attitudes trouvées dans des dessins de Hokusaï. # Renoir
Il présente ‘’Madame Charpentier’’ sur un fond japonisant.
# Stevens, artiste belge marqué par le japonisme et # Whistler, peintre américain installé à Paris
d’extrême-orient. # Vincent van Gogh a un tel intérêt pour les estampes qu’il en organise une exposition ‘’Au Café Tambourin’’. Il se lance la même année dans des ‘’Japonaiseries’’ imprégnées de l’art des estampes de Hiroshige (1797/1858)
1889 inspirés de Hokusaï .
# Odilon Redon peintre symboliste va jusqu’à représenter
Conclusion Dans la seconde moitié du XIXème siècle, l’influence des arts d’Extrême-Orient se fait sentir dans la forme et dans le langage pictural. |
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