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4e cours Iphigénie : Ethos de modestie et de soumission . Vers 1184 : le sang = la vie → métonymie : il y a un double sens, concret et abstrait : donner la vie, et couler le sang : enlever la vie. Il y a un lexique de l'échange (quasi commercial) : prendre, reprendre, donner. Pourquoi au moment où elle se montre comme étant soumise, emploie-t-elle tout ce lexique ? → en rentrant dans une logique de l'échange et du marchandage, elle va pouvoir à son tour demander qq chose. C'est une stratégie. L'emploi de ce lexique de l'échange, c'est un champs lexical qui est révélateur d'une stratégie de survie. A partir du moment où elle pose elle même les conditions de l'échange, alors elle n'est plus véritablement soumise : elle se légitime, elle légitime sa propre posture. → Il y a une contradiction entre l'ethos mis en évidence (obéissance, soumission) et la stratégie véritable de l'oratrice. Il y a une séparation entre qui est vraiment l'orateur, ce qu'il veut vraiment, et ce qu'il choisit de montrer de lui même. Cette stratégie arrive dans l'exorde du discours, dans le cadre de la captation de bienveillance.
→ Il faut une cohérence de l'ethos du début à la fin du discours. Toute l'argumentation elle même, même qd elle met pas en cause directement l'ethos, il faut qu'elle soit cohérente avec ce qui a déjà été dit. Pathétique est explicite avec les larmes. Mais peut aussi être implicite, atténué : « mon triste sort », Le pathétique reste relativement mesuré, une émotion retenue, souvent indirecte, et qui doit rester cohérente avec l'image de l'oratrice. Ici, c'est un discours délibératif : il éclaire le choix d'une décision : tuer ou ne pas tuer Iphigénie. Il y a aussi une tendance judiciaire, car elle prend sa propre défense. Le judiciaire n'est qu'une inflexion de ce discours. Victor Hugo : Discours sur la déportation du 5 avril 1850 Hugo a fait de nombreux discours, et contre la déportation : ici envoi de condamnés (notamment en nouvelle Calédonie) , il s'oppose aux autres parlementaires pour savoir s'il fallait mettre en prison les hommes envoyés en déportation. Ici il s'oppose à la prison en Nouvelle-Calédonie. Ici , épanchement du pathos. En parenthèse italique : les réactions de l'Assemblée vis à vis du discours. Il y a énormément de figures de style : les amplifications , des paradoxes, des accumulations, des hyperboles. Il joue bcp sur des appositions (juxtapositions) par sémantisme approchant , en apportant des nuances. Il y a une montée en puissance du sémantisme. Il y a le martèlement de peu d'idées mais qui sont très clairement développées. Il redit la même chose, d'un paragraphe à l'autre, en essayant de clarifier son propos : effet pédagogique par l'émotion. Il n'y a pas de progression de l'argumentation, mais répétition sous formes variées d'un seul point d'argument. Ce qui va progresser : sa manière d'interpeller les parlementaires. → tout d'abord avec l'apostrophe « vous » (ligne 6) → il parle aux parlementaires comme s'ils étaient les bourreaux , les geôliers sur l'île. Il y a une opposition très frappante entre le singulier et le pluriel : le singulier est le misérable, le proscrit, alors que le pluriel représente la masse parlementaire. Le proscrit devient « seul contre tous » → c'est très pathétique. Le choix de montrer le malheureux au singulier, permet à chacun dans l'auditoire de s'identifier. Il faut pouvoir se sentir concerné comme si cela pouvait ns arriver à ns même. Le dernier paragraphe ouvre clairement l'idée de l'appel à la pitié. → L'appel à la pitié se fait sur le mode de l'émotion. Hugo se montre lui même dans une émotion débordante. Interjection, phrases incomplètes : correspond à la vive émotion du locuteur. Pour montrer ses émotions, rien de tel qu'être en colère et montrer cette colère. Il veut provoquer l'indignation du public. L'appel à la pitié n'est qu'une des deux facettes, il est lié à l'indignation. L'indignation c'est l'émotion qui est le moteur de l'action . La justice comporte des normes , l'indignation naît de la transgression de ces normes. Il faut donc une conception claire des représentations sociales, de ce qui est juste/injuste pour la société, et penser que l'on peut y faire qq chose. L'appel à la pitié peut être complètement déconnecté du délibératif. Avoir pitié est surtout une émotion de l'ordre de l'identification, mais en soi n'appelle pas une action. Correction DS : 1 : Délibératif, discussion préalable au vote, réflexion sur la notion d’utilité, texte qui se tournant vers l’avenir et une réflexion qui a des conséquences. Il va s’agir de proposer une discussion qui va convaincre de prendre une décision. Il est pour les réunions. Il ne dit pas explicitement qu’on doit voter contre, il parle du danger du droit de réunion, mais il vaut mieux le danger que la honte. Inflexion épidictique : éloge du mec du début qui relève à la fois de l’audition et de l’éthos du locuteur, le blâme du gouvernement. 2 : l’éthos de l’orateur : construction indirecte puis direct de l’éthos. Indirecte dans l’analogie : il s’appuie sur le portrait d’un autre et fonctionne avec le transfert des qualités à lui-même : qualité de valeur républicaine, il est patriote et homme de bien. Il y a aussi un effet de proximité, il souligne la sensibilité d’une âme et engager ensuite l’identification. Et directe : Lamartine s’attache à concilier deux ensembles de qualité presque contradictoire. Il montre qu’il possède des qualités de sagesse et de prudence, de hauteur de vue, (il n’est pas un homme de parti.) La force, le patriotisme et même une forme de passion dans le sacrifice. Ces qualités sont portées dans le sens de sa responsabilité. 3 : Le type d’auditoire et son éthos : Il ne critique pas l’absent. Auditoire universel : s’il est construit de l’ensemble du public présent. On parle d’auditoire d’élite quand on segmente l’auditoire. Ici, il s’adresse à tous les présents : « vous », « messieurs », mais pas d’adresse à un groupe particulier, il évite toute segmentation. Sauf le premier paragraphe : il pourrait s’adresser au mec du début, mais il parle de lui. Il donne une image de rassemblement et d’unité, il est sans cesse question du « nous », pour construire un miroir flatteur à son public. Il construit l’image d’une nation. Il emporte l’assentiment général. Suite preuves pathétiques : Emmanuelle Danblon, le discours humanitaire : L’appel aux émotions est aussi un moyen de passer à l’action. Bertrand, parler pour gagner… : Il y a un parcours de l’emploi de l’argument pathétique. On ne peut pas finir un discours sur l’appel à l’émotion en soi. L’appel doit être au service d’un genre, c’est un outil, un élément à prendre en compte. Les notions de preuves dites objectives, les arguments logiques : Elles relèvent de la logique, c’est la constituante logique de la démonstration, on parle aussi de preuve interne. Nous n’allons étudier que ses deux axes majeurs : la déduction et l’induction.
Le raisonnement logique qui part du général et qui descend vers le particulier. Elle part de prémisses universellement acquises, (des principes incontestables) qui vont servir de base à la déduction, il peut n’y en avoir qu’une. Le fonctionnement du raisonnement déductif c’est le syllogisme. Aristote en parle de manière générale, mais il y a pour lui une différence entre le fonctionnement du syllogisme en mathématique et en rhétorique. En math la première proposition est vraie, alors qu’en rhétorique elle n’est que vraisemblable, d’où l’emploi synonyme d’enthymème. Le syllogisme ne doit omettre aucune étape, tout détailler, alors qu’en rhétorique on admet que l’une des étapes peut être écliptiques lorsque, parce exemple, elle fait consensus. On va parler de syllogisme imparfait. _ Première catégorie un enthymème démonstratif. « Tout homme est mortel, or Socrate est un homme donc Socrate est mortel » « Tout homme est mortel » : première proposition, la proposition majeure. C’est une condition suffisante : il suffit de. « Or Socrate est un homme » : proposition mineure. C’est une réalisation de cette condition. « Donc Socrate est mortel » : la conclusion. C’est une application particulière de la règle. Ce type de syllogisme est par excellence judiciaire. Exemple : « aux âmes bien nées, la valeur n’attends point le nombre des années. » Le Cid : peut être considérée comme la majeure d’un enthymème. On peut ajouter : « or je suis bien née, donc je suis valeureux », mais qui sont évidentes dont non dites. _Deuxième catégorie d’enthymème : réfutatif. (?) Exemple : « Tout homme parle, or le chien n’est pas humain donc le chien ne parle pas. » _ Troisième catégorie : l’enthymème dit de l’adjonction : Exemple : « La baleine est un mammifère, (majeure) la baleine est un animal marin, (mineure) certains mammifères sont marins (conclusion) » La conclusion est particulière de l’ordre du possible : quelque chose peut exister. _Exemple dans le texte de Lamartine : dernier paragraphe. Dans un texte l’ordre des arguments peut être différent et la majeure peut être la cause, il faut chercher l’évidence. Majeure : « On ne peut pas donner ce qui ne nous appartient pas » (L-44) Mineur : « or l’honneur de la nation de nous appartient pas » (L-43) Conclusion « on ne peut pas accepter ce qui met en cause l’honneur. »(l-41) Autre Exemple : Majeure : accepter est un danger, interdire c’est une honte. Mineure : or, on peut accepter une honte utile, pour un plus grand bien. (l-32) Conclusion : Nous aurions le droit d’interdire. (Mais, il se contredit dans le paragraphe suivant, il s’en sort en disant que le non à plus de valeur sur le oui.) _ Extrait sur le traité de la tolérance de Voltaire : On distinguer deux temps : Dans le première partie Voltaire reprends et dénonce trois enthymèmes qui font partie du discours du temps, puis il en apporte un lui-même. Il reprend le fait que certains auteurs ont écrits n’importe quoi : mineure, la majeure est implicite : les chrétiens doivent être cohérents avec leurs croyances, la conclusion : donc il n’y a point de dieu. Dieu promit aux bons le paradis, or ils ont déjà l’enfer, ils auront donc le paradis. A chaque fois la majeure est implicite. Les faux enthymèmes, les paralogismes : _Il y en a deux sortes : des problèmes qui reposent sur l’expression elle-même, sur la langue (homonymie, définition…), et sur des problèmes de raisonnement pur. Exemple : « Tout homme est mortel, or le chien est mortel, donc le chien est un homme. » Majeure et mineure ont le même niveau de particularité, on a deux cas particuliers de la même notion, il s’agit de la même classe, ça ne fonctionnement qu’avec une prémisse négative. Très mis en valeur dans la littérature du XVIIIème : exemple, Alice au pays des merveilles, (étude de Gilles Declercq) très intéressant du point de vue rhétorique. Douglas Walton. La notion de sophisme repose essentiellement sur des problèmes de langages, c’est considéré comme une manipulation de la majeure. Fallacisme formel. Critique de la dimension persuasive et subjective.
_Part des cas particuliers vers la généralité : deux chemins démonstratifs opposés et complémentaires. On va partir de cas semblables, proches, des exemples. Il faut s’appuyer sur plusieurs ou beaucoup d’exemples. La base de fonctionnement est celui d’inférence ou d’exemplarité. _ Pour qu’un raisonnement scientifique puisque s’appuyer sur des exemples c’est leur quantité et leur qualité qui va compter, des expériences. En rhétorique bien souvent un seul exemple va être employé, c’est donc la qualité qui va compter. Exemple : le choix d’un exemple historique : la démarqué est expliquée par Aristote sur le principe d’une ressemblance supposée entre passé et avenir. Ils ont la préférence dans les textes politiques. Texte de Robespierre sur la fuite du roi : Il va réclamer après la fuite du roi il va demander sa destitution. Exemples d’ordre historiques : Néron : (L-15), il fait référence à tout un pan historique : figure de style, l’antonomase, fait d’employer le nom propre comme si c’était un nom commun, ce qui était un personnage historique devient un modèle, un type. C’est l’exemple historique minimaliste qui fonctionne partir d’un arrière-plan déjà connu. (L-27) ici exemples vagues, non contextualisés, moins connus, formes d’exemples qui se rapprochent de l’anecdote. Ils jouissent, comme le roi, d’une considération immense, mais qui coûte souvent la vie et la liberté à leurs sujets. Ils sont utilisés en contre exemples, en repoussoirs. Preuve inductive C'est le fait de remonter de l'exemple vers le général. C'est le contraire de la déduction. L'exemple le plus couramment employé dans les discours rhétoriques sont les exemples historiques. A partir du moment où on observe qq chose dans le passé, on peut dire que ce qui s'est passé dans le passé peut se reproduire dans l'avenir. Texte de Robespierre : 1er exemple avec référence à Néron. → Niveaux de fonctionnement logique dans l'exemple.
Ces deux niveaux de comparaison évidents vont dégager une conclusion inattendue. L'héritier du trône est représentatif de la nation tout entière, de la monarchie. En enlevant Louis XVI, il a fait comme Néron en voulant faire mourir tous les romains. Dans le 2nd exemple, l'empereur de la Chine est le gd seigneur. Ici on est plus proche de l’anecdote que de l'exemple historique en lui même. Plusieurs niveaux :
Le 3e exemple : (lignes 36 et suivantes) : Cromwell → A l'origine de la révolution anglaise au XVII e siècle, qui aboutit à la décapitation de Charles Ier d'Angleterre. « me dira-t-on » : figure de dialogisme (faux dialogue, lorsque l'on fait intervenir qq'un sans préciser le degrés de réalité). Il met des paroles dans la bouche de ce « on ». L'analogie apparaît chez ses interlocuteurs, chez le « on ». Cromwell a demandé le procès de Charles Ier, de la même manière que Robespierre demande le procès du roi français. De même que pour Charles Ier, c'est la vie du roi qui est en jeu. → Demander le procès du roi risque d'entraîner sa mort (ou l'entraîne carrément). Demander le procès du roi, c'est déjà le tuer. Il s'agit pour Robespierre d'un jeu de manipulation en faisant passer ses idées par le jeu d'autrui « on ». |
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