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Enseignement
Licences 1 et 2, Les sources et les méthodes en sociologie (Les archives, Les témoignages, Les images, Les observations, Les statistiques). Licences 1 et 2, Sociologie et anthropologie de la culture (Nature et culture, Culture et civilisation, Ethnocentrisme et relativisme culturel, La diversité culturelle, Les cultures populaires, Les manières de table, Les pratiques corporelles, Les évènements festifs…). Licence 3, Sociologie des loisirs (Les théories du temps libre, La conquête du temps libre, Les pratiques de loisirs). Licence 3, Initiation au travail de recherche (Les investigations de terrain, Le choix d’un sujet de recherche, La réalisation d’un mémoire, Le projet professionnel). Master 1, Atelier recherche (La construction de l’objet, Le rapport au terrain, La méthode d’investigation, L’analyse, L’écriture). Master EPIC (expertise des professions et institutions culturelles), Domaines de recherche (Les goûts populaires) et Enquêtes sur les pratiques culturelles. Masters 1 et 2 ETE (entreprise, travail, emploi), Animation d’équipe et conduite de réunion (en binôme avec Guy Jumel).
Interventions pour la formation continue Gestion globale de l’habitat, Les techniques d’enquête quantitative, IUT de Rennes, 5 journées annuelles (en binôme avec Guy Jumel). Interventions pour la formation continue Communication et Gestion, La conduite de réunion, IUT de Rennes, 5 journées annuelles (en binôme avec Guy Jumel). Interventions pour la formation continue Gestion des ressources humaines, L’animation d’équipe, IUT de Angers, 6 journées annuelles (en binôme avec Guy Jumel). Interventions pour l’année spéciale DUT Carrières sociales réservée aux emplois-jeunes, Service de la formation continue de l’Université de Rennes 1, La posture sociologique et l’enquête ethnographique, 18 heures en 2000-2001.
MEMOIRE Introduction La rédaction d’un mémoire d’Habilitation à Diriger des Recherches implique qu’on se révèle à la fois aux autres et à soi-même, certes avec ses qualités mais aussi, sans doute, ses défauts. Il faut accepter de se mettre en avant avec l’appréhension de ce qu’on va découvrir. Cela nécessite de dresser un bilan, biographique et scientifique, qui en vaille la peine c’est-à-dire qui résulte d’une trajectoire jugée méritante, parfois finissante, au terme de laquelle on a fait ses preuves. Cette forme publique d’appréciation de soi comporte donc des risques. On réalise subitement, et c’est difficile à admettre, que notre trajectoire est rapide, qu’elle a passé vite, qu’elle a été fulgurante. La perspective peut alors être trompeuse : mes trente années de recherche, si j’y inclus mes toutes premières armes avec le mémoire de Maîtrise, par leur seul nombre, donnent l’impression immédiate d’une vie scientifique bien remplie mais, simultanément, je ne peux m’empêcher de penser qu’il me reste beaucoup à faire, à lire, à dire, à écrire, à publier. L’impression globale est marquée par l’ambivalence. Il est en outre indispensable d’être suffisamment clairvoyant pour, au-delà de l’éclectisme apparent, saisir le sens et la pertinence de ce bilan, paradoxe pour un sociologue dont la démarche consiste à comprendre les autres, à objectiver leurs comportements en se faisant lui-même oublier, en se mettant à distance. Cette réflexion pour l’Habilitation à diriger des recherches exige en quelque sorte de modifier sa posture habituelle, d’abandonner sa démarche d’altérité qui veut que l’on s’efface derrière l’objectivation des réalités sociales et le recueil des témoignages d’enquêtés. Le paradoxe est d’ailleurs accentué si on considère que le sociologue est lui-même un agent social parmi d’autres, censé ignorer le sens complet de ses actes. À l’instar de celui qui rédige ses mémoires, il faut être narcissique ou ne pas être totalement ordinaire pour oser se raconter. C’est ce que nous indiquent, chacun à leur manière, des sociologues d’origine populaire tels Pierre Bourdieu ou Richard Hoggart qui, tout en explorant les conditions sociales de leur itinéraire, le définissent comme hautement improbable, d’autant plus, pourrait-on ajouter, qu’il se déroule, en ce qui les concerne, du très bas au très haut, dans l’échelle des reconnaissances académiques en tout cas. Pour tout sociologue, et a fortiori pour tout prétendant à l’H.D.R, il est impératif d’entreprendre une analyse de soi, de faire un travail sur soi, et de revendiquer si possible une originalité de ses investigations et de ses contributions tout en admettant, par lucidité minimale, qu’elles dépendent d’un mouvement collectif, celui d’une institution universitaire et d’une instance scientifique, mais aussi d’une époque historique voire d’une génération. La performance biographique doit être relativisée, critiquée, d’autant qu’elle comporte une part d’illusion. D’un autre côté, il ne faudrait pas exagérer les difficultés de l’entreprise, ce qui reviendrait à s’attribuer tous les mérites, pour les avoir surmontées. La sociologie nécessite d’accomplir les tâches inhérentes au métier mais aussi de les comprendre, à partir d’expériences attestées dans les domaines de la recherche et de l’enseignement. Ce que je suis aujourd’hui prend largement en compte, me semble-t-il, l’ensemble de ces expériences cumulées : emplois et contrats d’études dans différents secteurs de la vie sociale, enseignements théoriques et enseignements appliqués, enquêtes de terrain et restitutions des résultats, lectures fondatrices et séjours à l’étranger, collaborations pédagogiques et confrontations scientifiques, communications orales et publications écrites. Il me faudra donc, dans un premier temps, c’est-à-dire dans le premier chapitre, m’y arrêter. Selon moi, biographies familiale et scolaire, activités sociales et professionnelles, activités pédagogiques, réalisations scientifiques sont étroitement mêlées. C’est d’ailleurs grâce au recul favorisé par la réalisation de ce document que je suis parvenu à faire le lien entre les différents objets sur lesquels j’ai mené des recherches et dont on trouvera des illustrations dans le tome 2 : la retraite, la fête, le jeu, la culture. Alors que j’ai constamment eu du mal à me définir entre sociologue des classes populaires, sociologue des cultures, sociologue des loisirs, j’ai fini, sans doute grâce à une certaine maturité biographique, par entrevoir la logique générale de mes recherches, celle du temps libre, distinct du temps de travail, du temps politique, du temps religieux, comme temps sociaux soumis à d’autres calendriers et d’autres normes. Mes travaux visaient ainsi à décrire et comprendre les différentes formes prises par le temps libre, hors du temps strictement réglé, bien qu’il n’aille pas jusqu’à échapper à toutes règles, celles qu’imprime la société à toute pratique qui s’y inscrit. J’ai donc essayé de fournir des réponses à cette question fondamentale de la répartition des temps sociaux, et plus spécialement de l’occupation et de la signification du temps libre, mais je dois l’avouer d’ores et déjà, je n’y ai que partiellement réussi : d’une part, parce que c’est un projet qui exige de très vastes investissements ; d’autre part, parce que le champ est inépuisable. De ce temps libre que j’ai exploré, j’en suis encore un peu à la recherche… Mes travaux sur les loisirs, objet du deuxième chapitre, en fourniront malgré tout une sorte de bilan tandis que ceux autour de la culture, dans le troisième chapitre, feront plutôt état d’une prospective, celle qui résulte de mon infléchissement actuel vers les pratiques culturelles et leur comparaison internationale. Je n’envisage pas en effet cette synthèse de mon parcours comme un testament car, tout en me penchant sur le passé et en optant pour la rétrospective, j’y inclus aussi le présent et le futur. Bien sûr, sur ce dernier, les éclairages ne pourront être qu’indicatifs – le sociologue n’a pas vocation à connaître le futur, fût-ce le sien - mais il m’a semblé que, dans le cadre de ce mémoire d’H.D.R, affirmations et interrogations pouvaient faire bon ménage. Après avoir tenté d’appréhender la condition ouvrière, il me faut ici tenter d’appréhender ma condition d’universitaire, comme aboutissement attendu d’un parcours. À l’instar de la création littéraire si difficile à dévoiler – je songe à mon auteur de prédilection Franz Kafka qui préférait exprimer un aveu d’impuissance à ce sujet en détruisant son œuvre mais peut-être confondait-il exagérément vie et littérature – je me demande comment il est possible d’expliquer lucidement son travail sociologique même si je me défends de confondre vie et sociologie. De toute évidence, il est question de ma propre identité, celle qui me renvoie à mes 25 ans d’études et mes 25 ans d’activité professionnelle ! Comptabilité froide qui témoigne probablement d’une obsession du temps, comme ordinairement dans la vie professionnelle, en tout cas en ce qui me concerne, pour remplir du mieux possible ce temps de cumul des activités entre enseignement, recherche, administration, valorisation des travaux, discussion avec les collègues. Pour autant, je n’envisagerai pas ce parcours comme linéaire : la petite histoire a aussi sa périodisation, ici celle des âges de la vie professionnelle, ponctuée par les différentes recherches, les différentes publications, les différents terrains, les différents enseignements, les différentes responsabilités institutionnelles, toutes ces étapes contribuant d’ailleurs à la fabrication du curriculum vitae, cette carte de visite professionnelle qui se développe d’année en année et que l’on soumet de temps à autre au groupe des pairs. Je le pressens bien, ma trajectoire a subi des inflexions au gré des expériences contractuelles dans différents secteurs professionnels (EDF, Affaires culturelles, Commissariat Général au Plan, Musée, Services hospitaliers…), des interventions pédagogiques dans plusieurs sites universitaires (Angers, Cholet, La Roche-sur-Yon, Rennes et, bien sûr, Nantes), des déplacements dans des universités étrangères, mais aussi et surtout au gré de mes objets de recherche qui sont autant d’expériences de vie : depuis des objets jugés sérieux voire sévères – la psychiatrisation, la vieillesse – jusqu’à des objets considérés comme plus gais voire futiles – le jeu, la fête. Des changements de thèmes qui induisent en même temps des rectifications de postures, depuis une posture déterministe plutôt affirmée jusqu’à une posture plus nuancée, aux méthodes plus diversifiées. En essayant de les comprendre, je privilégie la démarche réflexive à l’égard de ma pratique sociologique et j’accepte de prendre en compte ma propre subjectivité de chercheur. |
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