Leçon 1 18 novembre 1953







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qui s’appelle « Le destin,das Schicksal », qui centre toute l’expérience analytique

autour de ce dédoublement de l’ego, dont une moitié va venir à notre aide, contre l’autre qui est en sens contraire.

À la fin, il ne peut plus s’en sortir. Tout est là de ce qui vient à la parole, ce qui est poussé vers la parole.
Cette venue de la parole, pour autant que quelque chose la rend peut-être fondamentalement impossible, c’est là le point ressort,

le point pivot essentiel où dans l’analyse la parole, si je puis dire bascule tout entière sur sa fonction de rapport à l’autre,

et tout est du niveau où se produit cet accrochage de l’autre.
Car enfin il faut être aussi enniaisé qu’on peut l’être par certaines façons de théoriser, dogmatiser, s’enrégimenter dans la technique

analytique - comme si quelqu’un, par toute sa formation antérieure, pouvait être plus ouvert qu’un autre à valoriser ce rapport

existentiel du sujet à l’analyste - pour nous avoir dit un jour qu’une des conditions préalables du traitement analytique,

c’était que le sujet ait une certaine réalisation de l’autre comme tel. Bien sûr, gros malin ! Mais il s’agit simplement de savoir

à quel niveau cet autre est réalisé, et comment, dans quelle fonction, dans quel cercle de sa subjectivité, à quelle distance est cet autre.

Et nous savons qu’au cours de l’expérience analytique cette distance varie sans cesse, et prétendre la considérer comme un certain

stade, une certaine étape du sujet…
C’est ce même esprit qui fait parler à M. PIAGET de la notion prétendue égocentrique du monde de l’enfant, comme si les adultes

sur ce sujet avaient à en remontrer aux gosses ! Et je voudrais bien savoir : qu’est-ce qui pèse dans les balances de l’Éternel

comme une meilleure appréhension de l’autre :

  • celle que M. PIAGET, dans sa position de professeur, et à son âge, peut avoir de l’autre,

  • ou celle qu’a un enfant ?

Cet enfant que nous voyons si prodigieusement ouvert à tout ce que l’adulte lui apporte du sens du monde.
Cet enfant, quand on y réfléchit jamais, à ce que signifie - par rapport à cette perspective - ce sentiment de l’autre, cette prodigieuse

perméabilité de l’enfant à tout ce qui est mythes, légendes, contes de fées, histoires, cette façon de se laisser littéralement envahir.

Est-ce qu’on croit que c’est compatible avec ces petits jeux de cubes, grâce à quoi M. PIAGET nous montre à quoi il accède,

à une connaissance tout à fait copernicienne du monde ? C’est de cela qu’il s’agit.
Il s’agit de savoir comment pointe à ce moment vers cet autre ce qui peut être résumé à ce sentiment le plus mystérieux et essentiel

de la présence, qui peut être aussi intégré à ce que FREUD nous parle dans tout ce texte, à savoir toutes les structurations

déjà préalables non seulement de la vie amoureuse, mais de l’organisation du monde du sujet. Et évidemment, la première inflexion

de cette parole, dès que s’infléchit dans sa courbe toute la réalisation de la vérité du sujet, la première réinflexion, si j’avais à faire

un certain nombre d’étapes, de niveaux, cette captation de l’autre qui tient dès lors sa fonction, je le prendrais dans une formule

qui m’a été donnée par un de ceux qui sont ici et que je contrôle.
Je lui ai dit :

« En somme, où est-ce qu’il en est votre sujet à votre égard pendant cette semaine ? ».
Et il m’a donné l’expression que je trouve exactement coïncider avec l’expression que j’avais essayé de situer dans cette inflexion :
« Il m’a pris à témoin. »
Et c’est en effet une des fonctions à la fois les plus élevées, mais déjà défléchie de cette parole : la prise à témoin.
Un peu plus loin, ce sera la séduction. Un peu plus loin encore, la tentative de capter l’autre dans un jeu où la parole passe même,

l’expérience analytique nous l’a bien montré, à une autre fonction où elle est plus symbolique, une satisfaction instinctive plus profonde.

Sans compter ce dernier terme : désorganisation complète de la fonction de la parole dans les phénomènes de transfert, qui est celui

sur lequel FREUD s’arrête comme sur une chose où le sujet se libère tout à fait et arrive à faire exactement ce qui lui plait.
En fin de compte, ce à quoi nous sommes ramenés par cette considération, est-ce que ce n’est pas ce quelque chose dont je suis

parti dans ce « Rapport » dont je vous parlais tout à l’heure sur les « Fonctions de la parole... », à savoir à quoi l’opposition

et toute la gamme de réalisations qui existent entre « parole pleine » et « parole vide » :

  • parole en tant qu’elle réalise la vérité du sujet,

  • parole en tant qu’au contraire le sujet va s’égarer dans tout ce que nous pourrions appeler les machinations du système du langage, et de tous les systèmes de références que lui donne l’état culturel où il a plus ou moins partie prenante par rapport à ce qu’il a à faire hic et nunc, avec son analyste.


De sorte que la question qui est directement introduite par le point d’arrêt où je vous ai mis aujourd’hui sur ce phénomène

nous mène exactement à ceci : cette « résistance » dont il s’agit projette bien entendu - dans ses fruits, dans ses résultats - projette

en effet sur le système de qui, de quoi, sur ce système que nous appelons le système du moi, pour autant que justement le système du moi

n’est même pas concevable sans le système, si l’on peut dire, de l’autre. Ce moi est exactement référentiel à l’autre, ce moi se constitue

par rapport à l’autre. Il est exactement corrélatif, et le niveau auquel l’autre est vécu situe exactement le niveau auquel

le moi, littéralement, pour le sujet existe.
La résistance en effet s’incarne dans ce système du moi et de l’autre. Elle s’y réalise à tel ou tel moment de l’analyse, mais c’est en quelque

sorte d’ailleurs qu’elle part. À savoir de l’impuissance du sujet à aboutir dans ce domaine de la réalisation de sa vérité,

c’est à chaque instant et d’une façon sans doute plus ou moins d’ores et déjà définie pour un sujet déterminé, en raison des fixations

de son caractère et de sa structure, c’est à un certain niveau que vient se projeter cet acte de la parole, dans une certaine relation

du moi à l’autre, dans un certain niveau, dans un certain style de la relation à l’autre.
Qu’est-ce à dire ? Vous le voyez : c’est qu’à partir de ce moment-là, quel est le paradoxe ? Voyez le paradoxe de la position de l’analyste,

c’est en somme au moment où la parole du sujet est la plus pleine que moi analyste je pourrais intervenir. Mais j’interviendrais sur quoi ?

Sur son discours ! Et plus il est à lui, plus moi je me centre sur son discours. Mais l’inverse est également vrai : plus son discours

est vide, plus je suis amené, moi aussi, à me rattraper à lui, c’est-à-dire à faire ce qu’on fait tout le temps dans cette fameuse

« analyse des résistances », à chercher :

  • cet au-delà du discours du sujet,

  • cet au-delà - réfléchissez bien - qui n’est nulle part,

  • cet au-delà qui n’est pas là,

  • cet au-delà que le sujet a à réaliser, mais qu’il n’a justement pas réalisé,

… c’est-à-dire cet au-delà qui est en somme fait de mes projections à moi au même niveau où le sujet est réalisé.
Ce dont je vous ai montré la dernière fois les dangers, à faire ces sortes d’interprétations ou imputations intentionnelles

qui vérifiées ou non, ou susceptibles ou non de vérifications, je dirais ne sont pas plus vérifiables que n’importe quel

système de projections qui en participe toujours plus ou moins.
Et c’est bien là la difficulté de l’analyse : quand nous disons que nous faisons l’interprétation des résistances, nous sommes en présence

très précisément de cette difficulté :

  • comment opérer à un certain niveau de moindre densité du rapport de la parole ?

  • Comment opérer dans cette inter-psychologie, ego et alter ego, où nous sommes mis par la dégradation même

du processus de la parole ?

En d’autres termes, comment, quels sont les rapports possibles entre certaine fonction d’intervention de la parole,

d’interprétation pour l’appeler par son nom, et le niveau de l’ego en tant que ce niveau est toujours, implique toujours corrélativement

l’analysé et l’analyste ?
La question est bien celle-ci. C’est qu’à partir d’un certain moment, d’un certain niveau même où la fonction de la parole a versé

tellement uniquement dans le sens de l’autre qu’elle n’est plus médiation mais seulement :

  • violence implicite,

  • réduction de l’autre à sa fonction par rapport au moi du sujet,

…que pouvons-nous faire encore pour manier valablement dans l’expérience analytique la parole ?
Vous sentez le caractère absolument oscillant du problème, et combien il nous ramène à des questions qui sont en fin de compte celles-ci :


  • qu’est-ce que veut dire pour l’homme cet appui pris dans l’autre ?




  • Et pourquoi l’autre devient-il d’autant moins vraiment autre que lorsqu’il prend plus exclusivement cet appui ?


C’est de ce cercle vicieux qu’il s’agit de sortir dans l’analyse. Et pourquoi est-ce que nous y sommes, en quelque sorte

tellement d’autant plus pris que l’histoire de la technique montre un accent toujours plus grand mis sur ce problème

pour autant qu’on accentue le côté moïque des résistances ?
C’est le même problème qui s’exprime encore d’une autre façon sous cette forme :


  • pourquoi le sujet s’aliène-t-il d’autant plus qu’il s’affirme plus comme moi ?


Et nous revenons à la question de la séance précédente :


  • quel est donc celui qui, au-delà du moi, cherche à se faire reconnaître ?

Sigmund FREUD : Zur Dynamik der Übertragung (1912) Table des séances

Das schwer zu erschöpfende Thema der »Übertragung« ist kürzlich in diesem Zentralblatt von W. Stekel [Fußnote]›Die verschiedenen Formen der Übertragung‹, Zentbl. Psychoanal., Bd. 2, 2. 27. in deskriptiver Weise behandelt worden. Ich möchte nun hier einige Bemerkungen anfügen, die verstehen lassen sollen, wie die Übertragung während einer psychoanalytischen Kur notwendig zustande kommt und wie sie zu der bekannten Rolle während der Behandlung gelangt.

Machen wir uns klar, daß jeder Mensch durch das Zusammenwirken von mitgebrachter Anlage und von Einwirkungen auf ihn während seiner Kinderjahre eine bestimmte Eigenart erworben hat, wie er das Liebesleben ausübt, also welche Liebesbedingungen er stellt, welche Triebe er dabei befriedigt und welche Ziele er sich setzt [Fußnote]Verwahren wir uns an dieser Stelle gegen den mißverständlichen Vorwurf, als hätten wir die Bedeutung der angeborenen (konstitutionellen) Momente geleugnet, weil wir die der infantilen Eindrücke hervorgehoben haben. Ein solcher Vorwurf stammt aus der Enge des Kausalbedürfnisses der Menschen, welches sich im Gegensatz zur gewöhnlichen Gestaltung der Realität mit einem einzigen verursachenden Moment zufriedengeben will. Die Psychoanalyse hat über die akzidentellen Faktoren der Ätiologie viel, über die konstitutionellen wenig geäußert, aber nur darum, weil sie zu den ersteren etwas Neues beibringen konnte, über die letzteren hingegen zunächst nicht mehr wußte, als man sonst weiß. Wir lehnen es ab, einen prinzipiellen Gegensatz zwischen beiden Reihen von ätiologischen Momenten zu statuieren; wir nehmen vielmehr ein regelmäßiges Zusammenwirken beider zur Hervorbringung des beobachteten Effekts an. Δαίμων καὶ Τύχη [Begabung und Zufall] bestimmen das Schicksal eines Menschen; selten, vielleicht niemals, eine dieser Mächte allein. Die Aufteilung der ätiologischen Wirksamkeit zwischen den beiden wird sich nur individuell und im einzelnen vollziehen lassen. Die Reihe, in welcher sich wechselnde Größen der beiden Faktoren zusammensetzen, wird gewiß auch ihre extremen Fälle haben. Je nach dem Stande unserer Erkenntnis werden wir den Anteil der Konstitution oder des Erlebens im Einzelfalle anders einschätzen und das Recht behalten, mit der Veränderung unserer Einsichten unser Urteil zu modifizieren. Übrigens könnte man es wagen, die Konstitution selbst aufzufassen als den Niederschlag aus den akzidentellen Einwirkungen auf die unendlich große Reihe der Ahnen.. Das ergibt sozusagen ein Klischee (oder auch mehrere), welches im Laufe des Lebens regelmäßig wiederholt, neu abgedruckt wird, insoweit die äußeren Umstände und die Natur der zugänglichen Liebesobjekte es gestatten, welches gewiß auch gegen rezente Eindrücke nicht völlig unveränderlich ist. Unsere Erfahrungen haben nun ergeben, daß von diesen das Liebesleben bestimmenden Regungen nur ein Anteil die volle psychische Entwicklung durchgemacht hat; dieser Anteil ist der Realität zugewendet, steht der bewußten Persönlichkeit zur Verfügung und macht ein Stück von ihr aus. Ein anderer Teil dieser libidinösen Regungen ist in der Entwicklung aufgehalten worden, er ist von der bewußten Persönlichkeit wie von der Realität abgehalten, durfte sich entweder nur in der Phantasie ausbreiten oder ist gänzlich im Unbewußten verblieben, so daß er dem Bewußtsein der Persönlichkeit unbekannt ist. Wessen Liebesbedürftigkeit nun von der Realität nicht restlos befriedigt wird, der muß sich mit libidinösen Erwartungsvorstellungen jeder neu auftretenden Person zuwenden, und es ist durchaus wahrscheinlich, daß beide Portionen seiner Libido, die bewußtseinsfähige wie die unbewußte, an dieser Einstellung Anteil haben.

Es ist also völlig normal und verständlich, wenn die erwartungsvoll bereitgehaltene Libidobesetzung des teilweise Unbefriedigten sich auch der Person des Arztes zuwendet. Unserer Voraussetzung gemäß wird sich diese Besetzung an Vorbilder halten, an eines der Klischees anknüpfen, die bei der betreffenden Person vorhanden sind, oder, wie wir auch sagen können, sie wird den Arzt in eine der psychischen »Reihen« einfügen, die der Leidende bisher gebildet hat. Es entspricht den realen Beziehungen zum Arzte, wenn für diese Einreihung die Vater–Imago (nach Jungs glücklichem Ausdruck) [Fußnote]›Wandlungen und Symbole der Libido‹ (1911, 164). maßgebend wird. Aber die Übertragung ist an dieses Vorbild nicht gebunden, sie kann auch nach der Mutter– oder Bruder–Imago usw. erfolgen. Die Besonderheiten der Übertragung auf den Arzt, durch welche sie über Maß und Art dessen hinausgeht, was sich nüchtern und rationell rechtfertigen läßt, werden durch die Erwägung verständlich, daß eben nicht nur die bewußten Erwartungsvorstellungen, sondern auch die zurückgehaltenen oder unbewußten diese Übertragung hergestellt haben.

Über dieses Verhalten der Übertragung wäre weiter nichts zu sagen oder zu grübeln, wenn nicht dabei zwei Punkte unerklärt blieben, die für den Psychoanalytiker von besonderem Interesse sind. Erstens verstehen wir nicht, daß die Übertragung bei neurotischen Personen in der Analyse soviel intensiver ausfällt als bei anderen, nicht analysierten, und zweitens bleibt es rätselhaft, weshalb uns bei der Analyse die Übertragung als der stärkste Widerstand gegen die Behandlung entgegentritt, während wir sie außerhalb der Analyse als Trägerin der Heilwirkung, als Bedingung des guten Erfolges anerkennen müssen. Es ist doch eine beliebig oft zu bestätigende Erfahrung, daß, wenn die freien Assoziationen eines Patienten versagen [Fußnote]Ich meine, wenn sie wirklich ausbleiben und nicht etwa infolge eines banalen Unlustgefühles von ihm verschwiegen werden., jedesmal die Stockung beseitigt werden kann durch die Versicherung, er stehe jetzt unter der Herrschaft eines Einfalles, der sich mit der Person des Arztes oder mit etwas zu ihm Gehörigen beschäftigt. Sobald man diese Aufklärung gegeben hat, ist die Stockung beseitigt, oder man hat die Situation des Versagens in die des Verschweigens der Einfälle verwandelt.

Es scheint auf den ersten Blick ein riesiger methodischer Nachteil der Psychoanalyse zu sein, daß sich in ihr die Übertragung, sonst der mächtigste Hebel des Erfolgs, in das stärkste Mittel des Widerstandes verwandelt. Bei näherem Zusehen wird aber wenigstens das erste der beiden Probleme weggeräumt. Es ist nicht richtig, daß die Übertragung während der Psychoanalyse intensiver und ungezügelter auftritt als außerhalb derselben. Man beobachtet in Anstalten, in denen Nervöse nicht analytisch behandelt werden, die höchsten Intensitäten und die unwürdigsten Formen einer bis zur Hörigkeit gehenden Übertragung, auch die unzweideutigste erotische Färbung derselben. Eine feinsinnige Beobachterin wie die Gabriele Reuter hat dies zur Zeit, als es noch kaum eine Psychoanalyse gab, in einem merkwürdigen Buche geschildert, welches überhaupt die besten Einsichten in das Wesen und die Entstehung der Neurosen verrät [Fußnote]Aus guter Familie, 1895.. Diese Charaktere der Übertragung sind also nicht auf Rechnung der Psychoanalyse zu setzen, sondern der Neurose selbst zuzuschreiben. Das zweite Problem bleibt vorläufig unangetastet.

Diesem Problem, der Frage, warum die Übertragung uns in der Psychoanalyse als Widerstand entgegentritt, müssen wir nun näherrücken. Vergegenwärtigen wir uns die psychologische Situation der Behandlung: Eine regelmäßige und unentbehrliche Vorbedingung jeder Erkrankung an einer Psychoneurose ist der Vorgang, den Jung treffend als Introversion der Libido bezeichnet hat [Fußnote]Wenngleich manche Äußerungen Jungs den Eindruck machen, als sehe er in dieser Introversion etwas für die Dementia praecox Charakteristisches, was bei anderen Neurosen nicht ebenso in Betracht käme.. Das heißt: Der Anteil der bewußtseinsfähigen, der Realität zugewendeten Libido wird verringert, der Anteil der von der Realität abgewendeten, unbewußten, welche etwa noch die Phantasien der Person speisen darf, aber dem Unbewußten angehört, um so viel vermehrt. Die Libido hat sich (ganz oder teilweise) in die Regression begeben und die infantilen Imagines wiederbelebt [Fußnote]Es wäre bequem zu sagen: Sie hat die infantilen »Komplexe« wiederbesetzt. Aber das wäre unrichtig; einzig zu rechtfertigen wäre die Aussage: Die unbewußten Anteile dieser Komplexe. – Die außerordentliche Verschlungenheit des in dieser Arbeit behandelten Themas legt die Versuchung nahe, auf eine Anzahl von anstoßenden Problemen einzugehen, deren Klärung eigentlich erforderlich wäre, ehe man von den hier zu beschreibenden psychischen Vorgängen in unzweideutigen Worten reden könnte. Solche Probleme sind: die Abgrenzung der Introversion und der Regression gegeneinander, die Einfügung der Komplexlehre in die Libidotheorie, die Beziehungen des Phantasierens zum Bewußten und Unbewußten wie zur Realität u. a. Es bedarf keiner Entschuldigung, wenn ich an dieser Stelle diesen Versuchungen widerstanden habe.. Dorthin folgt ihr nun die analytische Kur nach, welche die Libido aufsuchen, wieder dem Bewußtsein zugänglich und endlich der Realität dienstbar machen will. Wo die analytische Forschung auf die in ihre Verstecke zurückgezogene Libido stößt, muß ein Kampf ausbrechen; alle die Kräfte, welche die Regression der Libido verursacht haben, werden sich als »Widerstände« gegen die Arbeit erheben, um diesen neuen Zustand zu konservieren. Wenn nämlich die Introversion oder Regression der Libido nicht durch eine bestimmte Relation zur Außenwelt (im allgemeinsten: durch die Versagung der Befriedigung) berechtigt und selbst für den Augenblick zweckmäßig gewesen wäre, hätte sie überhaupt nicht zustande kommen können. Die Widerstände dieser Herkunft sind aber nicht die einzigen, nicht einmal die stärksten. Die der Persönlichkeit verfügbare Libido hatte immer unter der Anziehung der unbewußten Komplexe (richtiger der dem Unbewußten angehörenden Anteile dieser Komplexe) gestanden und war in die Regression geraten, weil die Anziehung der Realität nachgelassen hatte. Um sie frei zu machen, muß nun diese Anziehung des Unbewußten überwunden, also die seither in dem Individuum konstituierte Verdrängung der unbewußten Triebe und ihrer Produktionen aufgehoben werden. Dies ergibt den bei weitem großartigeren Anteil des Widerstandes, der ja so häufig die Krankheit fortbestehen läßt, auch wenn die Abwendung von der Realität die zeitweilige Begründung wieder verloren hat. Mit den Widerständen aus beiden Quellen hat die Analyse zu kämpfen. Der Widerstand begleitet die Behandlung auf jedem Schritt; jeder einzelne Einfall, jeder Akt des Behandelten muß dem Widerstande Rechnung tragen, stellt sich als ein Kompromiß aus den zur Genesung zielenden Kräften und den angeführten, ihr widerstrebenden, dar.

Verfolgt man nun einen pathogenen Komplex von seiner (entweder als Symptom auffälligen oder auch ganz unscheinbaren) Vertretung im Bewußten gegen seine Wurzel im Unbewußten hin, so wird man bald in eine Region kommen, wo der Widerstand sich so deutlich geltend macht, daß der nächste Einfall ihm Rechnung tragen und als Kompromiß zwischen seinen Anforderungen und denen der Forschungsarbeit erscheinen muß. Hier tritt nun nach dem Zeugnisse der Erfahrung die Übertragung ein. Wenn irgend etwas aus dem Komplexstoff (dem Inhalt des Komplexes) sich dazu eignet, auf die Person des Arztes übertragen zu werden, so stellt sich diese Übertragung her, ergibt den nächsten Einfall und kündigt sich durch die Anzeichen eines Widerstandes, etwa durch eine Stockung, an. Wir schließen aus dieser Erfahrung, daß diese Übertragungsidee darum vor allen anderen Einfallsmöglichkeiten zum Bewußtsein durchgedrungen ist, weil sie auch dem Widerstande Genüge tut. Ein solcher Vorgang wiederholt sich im Verlaufe einer Analyse ungezählte Male. Immer wieder wird, wenn man sich einem pathogenen Komplexe annähert, zuerst der zur Übertragung befähigte Anteil des Komplexes ins Bewußtsein vorgeschoben und mit der größten Hartnäckigkeit verteidigt [Fußnote]Woraus man aber nicht allgemein auf eine besondere pathogene Bedeutsamkeit des zum Übertragungswiderstand gewählten Elementes schließen darf. Wenn in einer Schlacht um den Besitz eines gewissen Kirchleins oder eines einzelnen Gehöfts mit besonderer Erbitterung gestritten wird, braucht man nicht anzunehmen, daß die Kirche etwa ein Nationalheiligtum sei oder daß das Haus den Armeeschatz berge. Der Wert der Objekte kann ein bloß taktischer sein, vielleicht nur in dieser einen Schlacht zur Geltung kommen..

Nach seiner Überwindung macht die der anderen Komplexbestandteile wenig Schwierigkeiten mehr. Je länger eine analytische Kur dauert und je deutlicher der Kranke erkannt hat, daß Entstellungen des pathogenen Materials allein keinen Schutz gegen die Aufdeckung bieten, desto konsequenter bedient er sich der einen Art von Entstellung, die ihm offenbar die größten Vorteile bringt, der Entstellung durch Übertragung. Diese Verhältnisse nehmen die Richtung nach einer Situation, in welcher schließlich alle Konflikte auf dem Gebiete der Übertragung ausgefochten werden müssen.

So erscheint uns die Übertragung in der analytischen Kur zunächst immer nur als die stärkste Waffe des Widerstandes, und wir dürfen den Schluß ziehen, daß die Intensität und Ausdauer der Übertragung eine Wirkung und ein Ausdruck des Widerstandes seien. Der Mechanismus der Übertragung ist zwar durch ihre Zurückführung auf die Bereitschaft der Libido erledigt, die im Besitze infantiler Imagines geblieben ist; die Aufklärung ihrer Rolle in der Kur gelingt aber nur, wenn man auf ihre Beziehungen zum Widerstände eingeht.

Woher kommt es, daß sich die Übertragung so vorzüglich zum Mittel des Widerstandes eignet? Man sollte meinen, diese Antwort wäre nicht schwer zu geben. Es ist ja klar, daß das Geständnis einer jeden verpönten Wunschregung besonders erschwert wird, wenn es vor jener Person abgelegt werden soll, der die Regung selbst gilt. Diese Nötigung ergibt Situationen, die in der Wirklichkeit als kaum durchführbar erscheinen. Gerade das will nun der Analysierte erzielen, wenn er das Objekt seiner Gefühlsregungen mit dem Arzte zusammenfallen läßt. Eine nähere Überlegung zeigt aber, daß dieser scheinbare Gewinn nicht die Lösung des Problems ergeben kann. Eine Beziehung von zärtlicher, hingebungsvoller Anhänglichkeit kann ja anderseits über alle Schwierigkeiten des Geständnisses hinweghelfen. Man pflegt ja unter analogen realen Verhältnissen zu sagen: »Vor dir schäme ich mich nicht, dir kann ich alles sagen.« Die Übertragung auf den Arzt könnte also ebensowohl zur Erleichterung des Geständnisses dienen, und man verstünde nicht, warum sie eine Erschwerung hervorruft.

Die Antwort auf diese hier wiederholt gestellte Frage wird nicht durch weitere Überlegung gewonnen, sondern durch die Erfahrung gegeben, die man bei der Untersuchung der einzelnen Übertragungswiderstände in der Kur macht. Man merkt endlich, daß man die Verwendung der Übertragung zum Widerstande nicht verstehen kann, solange man an »Übertragung« schlechtweg denkt. Man muß sich entschließen, eine »positive« Übertragung von einer »negativen« zu sondern, die Übertragung zärtlicher Gefühle von der feindseliger, und beide Arten der Übertragung auf den Arzt gesondert zu behandeln. Die positive Übertragung zerlegt sich dann noch in die solcher freundlicher oder zärtlicher Gefühle, welche bewußtseinsfähig sind, und in die ihrer Fortsetzungen ins Unbewußte. Von den letzteren weist die Analyse nach, daß sie regelmäßig auf erotische Quellen zurückgehen, so daß wir zur Einsicht gelangen müssen, alle unsere im Leben verwertbaren Gefühlsbeziehungen von Sympathie, Freundschaft, Zutrauen und dergleichen seien genetisch mit der Sexualität verknüpft und haben sich durch Abschwächung des Sexualzieles aus rein sexuellen Begehrungen entwickelt, so rein und unsinnlich sie sich auch unserer bewußten Selbstwahrnehmung darstellen mögen. Ursprünglich haben wir nur Sexualobjekte gekannt; die Psychoanalyse zeigt uns, daß die bloß geschätzten oder verehrten Personen unserer Realität für das Unbewußte in uns immer noch Sexualobjekte sein können.

Die Lösung des Rätsels ist also, daß die Übertragung auf den Arzt sich nur insofern zum Widerstande in der Kur eignet, als sie negative Übertragung oder positive von verdrängten erotischen Regungen ist. Wenn wir durch Bewußtmachen die Übertragung »aufheben«, so lösen wir nur diese beiden Komponenten des Gefühlsaktes von der Person des Arztes ab; die andere, bewußtseinsfähige und unanstößige Komponente bleibt bestehen und ist in der Psychoanalyse genau ebenso die Trägerin des Erfolges wie bei anderen Behandlungsmethoden. Insofern gestehen wir gerne zu, die Resultate der Psychoanalyse beruhten auf Suggestion; nur muß man unter Suggestion das verstehen, was wir mit Ferenczi (1909) darin finden: die Beeinflussung eines Menschen vermittels der bei ihm möglichen Übertragungsphänomene. Für die endliche Selbständigkeit des Kranken sorgen wir, indem wir die Suggestion dazu benützen, ihn eine psychische Arbeit vollziehen zu lassen, die eine dauernde Verbesserung seiner psychischen Situation zur notwendigen Folge hat.

Es kann noch gefragt werden, warum die Widerstandsphänomene der Übertragung nur in der Psychoanalyse, nicht auch bei indifferenter Behandlung, z. B. in Anstalten, zum Vorschein kommen. Die Antwort lautet: sie zeigen sich auch dort, nur müssen sie als solche gewürdigt werden. Das Hervorbrechen der negativen Übertragung ist in Anstalten sogar recht häufig. Der Kranke verläßt eben die Anstalt ungeändert oder rückfällig, sobald er unter die Herrschaft der negativen Übertragung gerät. Die erotische Übertragung wirkt in Anstalten nicht so hemmend, da sie dort wie im Leben beschönigt, anstatt aufgedeckt wird; sie äußert sich aber ganz deutlich als Widerstand gegen die Genesung, zwar nicht, indem sie den Kranken aus der Anstalt treibt – sie hält ihn im Gegenteil in der Anstalt zurück –, wohl aber dadurch, daß sie ihn vom Leben fernehält. Für die Genesung ist es nämlich recht gleichgültig, ob der Kranke in der Anstalt diese oder jene Angst oder Hemmung überwindet; es kommt vielmehr darauf an, daß er auch in der Realität seines Lebens davon frei wird.

Die negative Übertragung verdiente eine eingehende Würdigung, die ihr im Rahmen dieser Ausführungen nicht zuteil werden kann. Bei den heilbaren Formen von Psychoneurosen findet sie sich neben der zärtlichen Übertragung, oft gleichzeitig auf die nämliche Person gerichtet, für welchen Sachverhalt Bleuler den guten Ausdruck Ambivalenz geprägt hat [Fußnote]E. Bleuler (1911). – Vortrag über Ambivalenz in Bern 1910, referiert im Zentralblatt für Psychoanalyse, 1, S. 266. – Für die gleichen Phänomene hatte W. Stekel die Bezeichnung » Bipolarität« vorgeschlagen.. Eine solche Ambivalenz der Gefühle scheint bis zu einem gewissen Maße normal zu sein, aber ein hoher Grad von Ambivalenz der Gefühle ist gewiß eine besondere Auszeichnung neurotischer Personen. Bei der Zwangsneurose scheint eine frühzeitige »Trennung der Gegensatzpaare« für das Triebleben charakteristisch zu sein und eine ihrer konstitutionellen Bedingungen darzustellen. Die Ambivalenz der Gefühlsrichtungen erklärt uns am besten die Fähigkeit der Neurotiker, ihre Übertragungen in den Dienst des Widerstandes zu stellen. Wo die Übertragungsfähigkeit im wesentlichen negativ geworden ist, wie bei den Paranoiden, da hört die Möglichkeit der Beeinflussung und der Heilung auf.

Mit alten diesen Erörterungen haben wir aber bisher nur eine Seite des Übertragungsphänomens gewürdigt; es wird erfordert, unsere Aufmerksamkeit einem anderen Aspekt derselben Sache zuzuwenden. Wer sich den richtigen Eindruck davon geholt hat, wie der Analysierte aus seinen realen Beziehungen zum Arzte herausgeschleudert wird, sobald er unter die Herrschaft eines ausgiebigen Übertragungswiderstandes gerät, wie er sich dann die Freiheit herausnimmt, die psychoanalytische Grundregel zu vernachlässigen, daß man ohne Kritik alles mitteilen solle, was einem in den Sinn kommt, wie er die Vorsätze vergißt, mit denen er in die Behandlung getreten war, und wie ihm logische Zusammenhänge und Schlüsse nun gleichgültig werden, die ihm kurz vorher den größten Eindruck gemacht hatten, der wird das Bedürfnis haben, sich diesen Eindruck noch aus anderen als den bisher angeführten Momenten zu erklären, und solche liegen in der Tat nicht ferne; sie ergeben sich wiederum aus der psychologischen Situation, in welche die Kur den Analysierten versetzt hat.

In der Aufspürung der dem Bewußten abhanden gekommenen Libido ist man in den Bereich des Unbewußten eingedrungen. Die Reaktionen, die man erzielt, bringen nun manches von den Charakteren unbewußter Vorgänge mit ans Licht, wie wir sie durch das Studium der Träume kennengelernt haben. Die unbewußten Regungen wollen nicht erinnert werden, wie die Kur es wünscht, sondern sie streben danach, sich zu reproduzieren, entsprechend der Zeitlosigkeit und der Halluzinationsfähigkeit des Unbewußten. Der Kranke spricht ähnlich wie im Traume den Ergebnissen der Erweckung seiner unbewußten Regungen Gegenwärtigkeit und Realität zu; er will seine Leidenschaften agieren, ohne auf die reale Situation Rücksicht zu nehmen. Der Arzt will ihn dazu nötigen, diese Gefühlsregungen in den Zusammenhang der Behandlung und in den seiner Lebensgeschichte einzureihen, sie der denkenden Betrachtung unterzuordnen und nach ihrem psychischen Werte zu erkennen. Dieser Kampf zwischen Arzt und Patienten, zwischen Intellekt und Triebleben, zwischen Erkennen und Agierenwollen spielt sich fast ausschließlich an den Übertragungsphänomenen ab. Auf diesem Felde muß der Sieg gewonnen werden, dessen Ausdruck die dauernde Genesung von der Neurose ist. Es ist unleugbar, daß die Bezwingung der Übertragungsphänomene dem Psychoanalytiker die größten Schwierigkeiten bereitet, aber man darf nicht vergessen, daß gerade sie uns den unschätzbaren Dienst erweisen, die verborgenen und vergessenen Liebesregungen der Kranken aktuell und manifest zu machen, denn schließlich kann niemand in absentia oder in effigie erschlagen werden.


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