«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant







télécharger 372.62 Kb.
titre«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant
page1/4
date de publication20.02.2017
taille372.62 Kb.
typeDocumentos
a.21-bal.com > documents > Documentos
  1   2   3   4
Danse hip hop
« Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse »

Stage FPC 2007-2008



Intervenant

Vincent PELTRE
Document :

Vincent PELTRE, professeur d’EPS certifié

Collège Honoré de Balzac, Neuilly sur Marne

Avec l’aide de Delphine SCHOEVAERT, artiste chorégraphique et Danseuse spécialiste hip hop

Historique (« la culture hip-hop », Hugues Bazin)

Le hip-hop regroupe les arts de la rue, une culture populaire et un mouvement de conscience. Les arts se rassemblent autour de trois pôles : musical, corporel et graphique.
Le « hip » est un parler propre aux ghettos des noirs américains. Il est dérivé de « hep » qui signifie dans l’argot de la rue « être affranchi, à la cool ». Il atteste de la virtuosité du locuteur cherchant l’admiration de l’auditeur. « To hop » signifie danser ; allié au « hip », cette indication nous révèle que la danse fut la première composante artistique à rendre visible le hip-hop. Le « hip » et le  « hop » traduisent le défi lancé à soi même et aux autres. Il s’agira toujours d’atteindre le sommet.
Le hip-hop se conçoit comme une réponse à un environnement plus ou moins hostile, celui des grands centres urbains marqués par la crise. Aux Etats-Unis, nous parlerions de lutte pour la survie, en France d’intégration, mais dans les deux cas le hip hop répond à une fonction particulière vis à vis du milieu social dans lequel il est plongé : celle de pouvoir s’adapter, se protéger et modifier un contexte social et culturel.
En France, la vague américaine née dans les années 70 arrive en 82/83. Dans un premier temps, on voie des jeunes smurfer et breaker dans la rue. Peu à peu, des concours de danse sont organisés par des centres culturels. Les concours exigeaient l’élaboration de véritables chorégraphies. Cette exigence contribue à former ou structurer des groupes. Pour finir, ces groupes reçoivent des propositions pour donner des cours de danse ou présenter des spectacles. Dans les années 90 la reconnaissance vient du milieu de la danse à la recherche de nouveaux dynamismes. Le théâtre Contemporain de Danse, temple de la danse moderne, accueille les groupes hip-hop. La tendance aujourd’hui s’oriente vers une professionnalisation.

Styles techniques
Depuis ses débuts le hip-hop a évolué mais on distingue toujours deux grandes tendances aisément identifiables: La STREET DANCE (ou FUNKY STYLES) et la BREAK DANCE (ou B.BOYING) avec une multitude de styles.


  • 1 - La STREET DANCE ou FUNKY STYLES

On repère deux grands styles dans la STREET DANCE : d’un côté Le LOCK et de l’autre le POP et le BOOGALOO. Ce sont des styles créés sur la « West Coast » au cœur de la « FUNK ERA » (mouvement FUNK). Ils sont assimilés au mouvement Hip hop alors que leurs origines devraient être reconnus comme de la pure FUNK, d’où le terme de FUNKY STYLES.

Le LOCK = « verrouiller ». Danse d’espace, de fête où la notion de farce est présente. L’objet est beaucoup utilisé. C’est une danse où « je me montre, je suis un lockeur ».

Créé par le danseur Don Campbell au cœur des années 65/70, ce style est largement inspiré des FUNKY STEP ou SOUL STEP (funky chicken, bird, fly…), danse de l’époque que l’on pratique dans les « soul train » (émission TV). Don Campbell invente donc une danse basée sur des mouvements de bras soutenus et des pas très fluides. Le LOCK est la première et la plus ancienne des danses hip hop. Elle possède un très large vocabulaire et un grand champ d’action physique, technique ainsi qu’au niveau de l’interprétation, du sens gestuel, de l’espace, de l’objet et des lieux.

Le BOOGALOO et le POP = Danse à base de contractions et de mouvements de hanche.

Créé par « Boogaloo Sam » en 1975. Ces danses sont inspirés du mime, et utilise beaucoup les angles et les décompositions. Elles sont basées sur l’effet hypnotique ce qui facilite le travail de groupe.

Le BOOGALOO est un style fluide dans les courbes, en utilisant les rotations de hanches, des genoux, de la tête… Il y a également une grande utilisation de l’espace comme pour le LOCK.

Le POP est un style qui utilise la contraction musculaire suivi d’un relâchement sur le rythme de la musique. POP = impact musical.

De nombreux autres styles cousins de ces deux danses ont été créé dans différents endroits de la côte Ouest. En France, dans les années 80 on voit apparaître le smurf (appellation française) qui était un style de danse où on utilisait les vagues et les patins.


  • 2 - La BREAK DANCE ou B.BOYING = Performance, défi, simulation de combat.

Appelé le B.BOYING, cette danse est née dans les années 75 à New York (groupe les New York City Break) dans le Bronx. Elle est pratiquée dans le ghetto et c’est pour cela que c’est une danse basée sur le défi et la performance. Seule cette danse possède des codes de combat et cherche la confrontation. C’est dans ce même endroit qu’est née la culture hip hop créée par le MC Africa Bambata pour transformer les énergies négatives en énergie positive de cette jeunesse en mal d’existence. Le B.BOYING est par excellence « la danse hip hop ». Elle est arrivée en France dans les années 80 avec le groupe « Actuel Force » qui en reste le plus sérieux représentant.

Les figures de break sont élaborées au sol autour d’une géométrie circulaire. Le passe-passe, jeu de jambes au sol, est la figure de base de ce mouvement circulaire. Pour exécuter un tour, on fait les six pas appelés « steady » ou « foot rock ». En dehors de ces six pas, chaque danseur propose des variations « reconnues » ou « freeze », agrémentées de free style, figures originales ou personnelles.

Basiquement, elle se compose de :

1 – La preparation : top rock, foot rock, hop rock

2- Le passage au sol : le 3 temps, le six tep, l’aile de pigeon, etc

3- Les freezes : baby freeze, planche, freeze sur tête, etc

4- Les grandes phases : la coupole, le thomas, le nine tine, etc


  • La hype : Danse à part entière.

Littéralement « danse debout », c’est la danse de la deuxième génération (1986-1990). Avec la hype la danse hip-hop devient frontale et dégage une impression de force dans la coordination des danseurs. On passe alors des performances individuelles à une approche chorégraphique de la danse hip-hop ainsi que de la rue aux plateaux des scènes de concert. La hype s’ouvre à d’autres formes de danse, elle emprunte notamment à la jazz danse certains noms de figures comme le « glissé » ou « la pirouette intérieure ».


Techniques qu’on retrouve dans

le LOCK


  • Mouvements d’expression

Clap : préparation d’un mouvement, demander l’appui du public en frappant des mains

Clap back : frapper derrière

Clap front : frapper devant

Check : mouvement pour se féliciter, s’encourager

Dead men : tomber au sol sur le dos, faire le mort

Eachick : faire de l’auto-stop

Funky chicken : démarche où on bouge les coudes

Funcky pingoin : démarche avec les bras et les jambes tendues. Les mais sont perpendiculaires aux bras, tournés vers l’extérieur

Give me a kiss : je donne un baiser à moi ou au public

Give my self five : s’en taper 5, pour s’encourager et se féliciter

Kill the wish : à 4 pattes, tuer le cafard

Lock : mouvement des coudes vers l’avant, bloquer (freeze)

Loock back : 1 regard sur le côté, 1 regard qui revient

Locking : position de fermeture entraînée par celle des poings. L’ensemble de ces figures reproduisent la scène du « bus-stop » où la personne qui monte dans un autobus achète et pointe son ticket et va s’asseoir à une place.

Locker walk : marche du locker (du haut vers le bas)

Marche du dealer : marche en ouverture, 1 temps haut, un temps bas

Master hand chek : code pour se dire bonjour

Peas : battre des doigts pour donner la mesure et rentrer dans la danse

Point : pointé du doigt dans une direction, vers quelqu’un ou quelque chose. Regard appuyé par un pointage du doigt qui donne au mouvement une direction dans l’espace. Ces figures se sont inspirées d’une affiche de propagande pour le recrutement des noirs américains pendant la guerre du vietnam. Celle-ci représente l’Oncle Sam pointant le doigt en disant « I want you, you… »

Rist roll : rotation du poignet

Rist roll : mouvement intermédiaire pour amener les pointes ou le check

Snap : claquer des doigts


  • Sauts et déplacements

But trick : saut sur les fesses

Dive : saut en plongeon

Cross down : croiser les bras ou les jambes vers le bas (déplacement)

Jazz ssquare : pas de lock dans un carré (haut, médium, croisé, décroisé). C’est un soul step.

High Kick : coup de pied, saut

Scoubidou : saut, jette, pose, pose

Scowbot : descend et saute

Skate : glissade (soul step)

Split : écart américain

Turn into split : saut, glissade. Tourner + écart américain.

Picture : combinaison, suite au turn into split.

Techniques qu’on retrouve dans

Le BOOGALOO et le POP


Air Pose : action –rétroaction, déplacement, pose. Effet de rebond

Le smurf : Littéralement, cela veut dire « schtroumph » du fait que les danseurs possédaient des gants blancs comme les schtroumphs. C’est une danse individuelle qui puise son style et son inspiration dans le mime. Ainsi beaucoup de scènes mimées de la vie quotidienne sont à l’origine des figures de smurf. Danse introvertie qui sert des propos tristes, romantiques. C’est l’appellation française de la wave = vague : notion de chemin, décomposer chaque articulation.

le pop : contraction de tout le corps du cou jusqu’aux jambes. Le pop sert de base aux figures inspirées de la robotique et des variantes le « stroboscop », le « tetris » ou « l’égyptien » par exemple.

L’ondulation ou voging : mouvement coulé, fluide.

L’égyptien : mouvements faisant référence aux personnages des fresques égyptiennes. Tout ce qui est angulaire.

Le patin ou moon walker : déplacement qui glisse.

Fil mort : 1 bras tendu, 1 bras plié

Robot : utilisation de blocages segmentaires pour simuler la démarche d’un robot

Stronbing : blocages rapides et variés qui font référence à un stromboscope

le « tetris » : mouvements qui font référence au fameux jeu d’arcade où il s’agit d’emboîter des figures de formes différentes les unes dans les autres

Le fress now : petit déplacement alternant les jambes

Twist a flex : déplacement pointe de pied-talon

Neck a flex : départ par la tête.

Le X : les 2 jambes pliées vers l’intérieur

Le Y : 1 jambe tendue, l’autre pliée

Techniques qu’on retrouve dans

le BREAK


Le top rock : pas de danse debout avant la descente vers le sol. Préparation.

Le up rock : figures debout, préliminaire au break qui reproduit le gestuelle du combat, suivi de la descente.

La coupole ou moulin à vent : le danseur au sol tourne sur le dos en s’aidant de ses jambes.

La couronne : variante de la coupole où seules les mains et la tête sont en contact avec le sol.

Le tracks : figure proche de la couronne, seule la tête reste au sol et les jambes se croisent pour augmenter l’effet.

L’edglay : le danseur part en coupole puis bloque le corps avec une main au sol tandis que sa tête dessine un mouvement circulaire.

Le thomas : copie au sol du mouvement de gymnastique du cheval d’arçon.

Le spin : c’est une vrille sur la tête.

Le back spin : tour sur le dos.

Le scorpion : déplacement du corps en rotation juste avec la force des deux bras.

Le ninety nine : le danseur part debout et exécute un mouvement circulaire sur une main.

Le tic tac avant : projection alternative avant arrière entre les pieds et les mains.

Le tic tac arrière : le danseur part d’une position flip arrière, puis atterrit sur le dos et revient à la position initiale sur les pieds.

Six tep : déplacement de base au sol

4 Temps : déplacement, kick est-ouest, décroisement nord-sud (possible en trois temps : saut tonique et fluide)

Passe-passe genoux : glissé de genoux en appui sur les 2 bras

Chandelle : freeze à partir d’une chandelle. On fait ce qu’on veut avec les jambes. Torsion avec le bassin.

« W » freeze : dessiner un « W » avec les jambes.

Freeze en équilibre : ciseau, sur les fesses les jambes en l’air.

Logique interne de l’activité

Définition de l’activité




  • Danser, c’est produire ou créer des mouvements, seul ou à plusieurs, pour ressentir le plaisir du corps qui s’anime et pour communiquer et provoquer à travers les formes perçues, des réactions affectives chez des spectateurs.



Caractéristiques fondamentales de l’activité
Produire ou créer des mouvements devant un public sollicite plusieurs ressources :


  • Ressources affectives et relationnelles : contrôler ses émotions pour accepter d’être regardé, d’exprimer des idées, de s’impliquer dans un projet dans le respect et la confiance des autres.

  • Ressources bio-informationnelles : le danseur utilise des informations externes de type auditif et visuel pour se repérer dans l’espace, par rapport aux autres et par rapport à la musique ; ainsi que des informations internes de type kinesthésique et proprioceptif pour construire une motricité morpho cinétique (production de formes), c'est-à-dire la construction d’une représentation la plus juste du mouvement à produire.

  • Ressources bio-mécaniques et bio-énergétiques : le mouvement suppose une coordination et un maintien de l’équilibre du corps avec des énergies différentes selon l’intention qu’on donne au mouvement.







Problèmes fondamentaux posés


  • Difficultés sur le plan affectif à oser se montrer devant les autres.

  • S’engager avec d’autres dans les savoirs faire sociaux.

  • Difficultés motrices pour maîtriser des mouvements riches en terme de temps, d’espace et d’énergie.

  • Difficultés à mobiliser son imaginaire au service d’un projet expressif.

  • Problèmes de mémorisation pour enchaîner les mouvements.







Enjeux de formation
Il va s’agir de former l’élève à 3 rôles : chorégraphe, danseur et spectateur :

  1   2   3   4

similaire:

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant iconBattle de danse Hip-Hop le samedi 24 mai 2014 à Paris 11
«Tremplin Hip-hop» est une compétition de danse. Cet évènement a pour but d’initier les jeunes danseurs à la compétition. À la fois...

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant iconProfesseur de danse, Diplômé d’état
«Noir et Blanc» par l’atelier Hip-Hop de la mjc d’Oloron devant plus de 500 spectateurs (année 2000)

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant iconConcevoir un projet danse avec des enfants de maternelle… Commission...
«création danse» à l’école et ce qui rentre en compte dans cette activité. (pages 7 à 12)

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant iconPour les jeunes qui veulent bouger, pour les parents souhaitant trouver...
«spécial coupe du monde», Roller, Techniques artistiques, Tennis, Vélo-Evolution, Vélo-Mômes, Stage x-trem, Stage "Aventure" pour...

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant iconSection : mart 1 Année : 2007/2008

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant icon2008 Le Reve de Kemov, Galerie Eric Mircher, Paris 2007

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant iconStage carnet de voyage aquarelle du 14 au 21 avril 2012
«excursions – peinture» sont prévues dans la semaine, une dans l'Atlas, l'autre à Essaouira ( prix des excursions non inclus dans...

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant iconLu dans la presse
«Avec Lamia Safieddine, on peut parler de danse arabe contemporaine. Le voyage dont IL est question est une plongée dans la pluriculturalité...

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant iconProgramme 1 – danse de sociéTÉ
«Petites pièces dansées». Vous seront proposées de la danse Contemporaine et de la danse Classique. Entrée libre – Attention le nombre...

«Le hip hop ou comment entrer dans l’activité danse» Stage fpc 2007-2008 Intervenant iconAtelier d’architecture et d’urbanisme
«Meilleure Réalisation» dans la catégorie Bâtiment Collectif – Concours National d’Architecture Grenoble 2007 «les Lauriers de la...







Tous droits réservés. Copyright © 2016
contacts
a.21-bal.com