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Problématique possible : à définir 5. Ou encore Pascal in «Préface du traité du vide» : « Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière. Il en est de même de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte. La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ; mais cette science fragile se perd avec les besoins qu'ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n'ont pas le bonheur de la conserver ; et toutes les fois qu'elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque, la nature n'ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire, toujours égale, de peur qu'ils ne tombent dans le dépérissement, et ne permet pas qu'ils y ajoutent, de peur qu'ils ne passent les limites qu'elle leur a prescrites. Il n'en est pas de même de l'homme, qui n'est produit que pour l'infinité. Il est dans l'ignorance au premier âge de sa vie ; mais il s'instruit sans cesse dans son progrès : car il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs, parce qu'il garde toujours dans sa mémoire les connaissances qu'il s'est une fois acquises, et que celles des anciens lui sont toujours présentes dans les livres qu'ils en ont laissés. » Problématique possible : à définir 6. Enfin, avec Maurice Merleau-Ponty in «Phénoménologie de la perception » : « Il y a un objet culturel qui va jouer un rôle essentiel dans la perception d'autrui : c'est le langage. Dans l'expérience du dialogue, il se constitue entre autrui et moi un terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu'un seul tissu, mes propos et ceux de l'interlocuteur sont appelés par l'état de la discussion, ils s'insèrent dans une opération commune dont aucun de nous n'est le créateur. (...) Nous sommes l'un pour l'autre collaborateurs dans une réciprocité parfaite, nos perspectives glissent l'une dans l'autre, nous coexistons à travers un même monde. Dans le dialogue présent, je suis libéré de moi-même, les pensées d'autrui sont bien des pensées siennes, ce n'est pas moi qui les forme, bien que je les saisisse aussitôt nées ou que je les devance, et même, l'objection que me fait l'interlocuteur m'arrache des pensées que je ne savais pas posséder, de sorte que si je lui prête des pensées, il me fait penser en retour." Merleau Ponty in « Phénoménologie de la perception », deuxième partie, chapitre IV. Problématique possible : à définir
A la vérité, dans la culture, peut-on dire que l'art est libre de toute apparence, de toute imitation ? En quoi peut-on dire de l'art qu'il est production humaine exclusivement ? ![]() Initié par Platon, pour nous aider dans cette dernière réflexion, nous terminerons ce cours avec lui, dans un texte également tiré de « La République ». « Socrate. - Maintenant, considère ce point ; lequel de ces deux buts se propose la peinture relativement à chaque objet : est-ce de représenter ce qui est tel qu’il est, ou ce qui paraît, tel qu’il paraît ? Est-elle l’imitation de l’apparence ou de la réalité ? Glaucon. - De l’apparence. Socrate. - L’imitation est donc loin du vrai, et si elle façonne tous les objets, c’est, semble-t-il, parce qu’elle ne touche qu’à une petite partie de chacun, laquelle n’est d’ailleurs qu’une ombre. Le peintre, dirons-nous par exemple, nous représentera un cordonnier, un charpentier ou tout autre artisan sans avoir aucune connaissance de leur métier ; et cependant, s’il est bon peintre, ayant représenté un charpentier et le montrant de loin, il trompera les enfants et les hommes privés de raison, parce qu’il aura donné à sa peinture l’apparence d’un charpentier véritable. » Platon in « La République », chapitre X, 595c-599a, traduction de R. Baccou. Conclusion : Nous l'avons vu, la culture se définie sinon en opposition au moins en se différenciant de la nature, dont les limites entre les deux, dans leurs ressemblances, apparences et autres associations, peuvent être parfois ténues. Entre les deux, il s'agit surtout de l'origine avec d'un côté une nature qui est déjà donnée, et que l'on peut associer à ce qui est par conséquent inné et, de l'autre, une culture qui, elle, nous venons de le voir est acquise ; une acquisition comme produite de et par les causes et les conséquences de l'action humaine conjuguées. Il semble aussi que si l'art, le langage et même la religion peuvent poser problème, et c'est bien normal pour quelque chose qui est après-tout produit par et pour l'homme, et parce que c'est le fait même du progrès pour Kant (plan de la nature) et de l'existence, ou même la raison humaine ; mais qu'en est-il du travail et de la technique ? Ces deux dernières notions, que sont le travail et la technique, sont alors dévoyées comme nous pouvons le constater chaque jour, et du fait d'atteintes perpétrées sur la nature assez sûrement imputables à l'activité humaine du fait de pollutions et autres dérives scientifiques, en effet plus ou moins directement consécutives à la production humaine ; celle-ci ne risque-elle pas, à terme, d'interdire à l'avenir tout progrès justement ou raisonnablement escompté ? Obligeant et empêchant alors l'homme, au lieu même d'être seulement et nécessairement l'outil de sa production culturelle, à régresser, voire à modifier plus ou moins irrémédiablement son milieu naturel ; cela du fait d'un détournement de l'objectif initial du progrès, vers ce qui initialement le poussait à produire, à cultiver sa différence avec son animalité originaire, pourrait alors se trouver contraint à une involution structurelle et conjoncturelle (une crise écologique sans précédent à titre de seul exemple). Instinct et ou passion animaux pourraient-ils alors rattraper l'homme, renvoyant aux calendes grecques toutes réelles évolutions positives culturelles, telles les civilisations perdues de Rome à l'île de Pacques ou de l'Atlantide s'il en est, se perdre alors dans les arcanes d'une histoire oubliées... Pour étoffer ce cours, lui donner une suite quant à la problématique de « l'acquisition culturelle », je puis vous conseiller de lire le livre de Michel Tournier* « Vendredi - ou les limbes du Pacifique »; celui-ci en effet pourrait donner une vision « inverse » et celle qui, privée de tout contact avec l'humanité, est relative à la privation de culture par un retour hypothétique à l'« état de nature »... Ouverture : «Quand la nature lui est donnée, pourquoi l'homme cherche-t-il à se cultiver ? » «Y-a-t-il imposture culturelle dans l'art, et dans une fuite en avant du travail et de la technique, dans la religion ? » Conseil du prof. : Pour le Bac, il serait souhaitable, sinon d'imprimer tous les cours, du COURS1 au COURS8 à tout le moins, de rédiger une fiche par cours, ce dès à présent. Cette rédaction de fiches pourrait alors, par exemple, reprendre les questions posées ainsi que deux ou trois maximes et autres aphorismes par cours, afin de les apprendre (par cœur) de façon à accumuler quelques outils par grandes notions, et de pouvoir en user, le moment venu, à bon escient et avec parcimonie, c'est un fait entendu. « On ne peut ni ne doit, vous le savez, appeler à la rescousse un auteur, un penseur quel qu'il soit, sans lui servir un verre au préalable... Michel Tournier,* « Vendredi - ou les limbes du Pacifique », folio, 1988 (ISBN 7 782070 369591) |
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