3 Si cette notion (pseudo-spatiale de contiguïté) joue en faveur de la métonymie (contre la synecdoque) ce n'est pas sans opérer, à l'intérieur même du champ de cette figure, une nouvelle réduction, car bien des relations ouvertes par la métonymie classique (l'effet pour la cause et réciproquement, le signe pour la chose, l'instrument pour l'action, le physique pour le moral, etc.) ne se laissent pas si facilement (...) ramener à un effet de contact et de proximité spatiale (...).
à cette réduction progressive des figures de «liaison» au seul domaine de la métonymie spatiale, répond de l'autre côté (...) une réduction sensiblement symétrique qui joue ici au profit de la seule métaphore.
G. GENETTE, Figures III, p. 28.
mimétisme
la fantasmagorie de la publicité mets en scène des actions humaines, elle présente sous un aspect nouveau un fonds commun de posture auquel elle offre un contexte spécifique. constitution d’un rapport mimétique.
mouvement
mon flux se mêle aux autres flux urbains, emprunte leur dynamique,
le mouvement du métro, du train, du bus devient alors le mien, je perds alors la mobilité, la liberté de mon ambulation de flâneur, de photographe à la recherche des différents aspects de ce qui s’est imposée à mon regard et j’accède à un déplacement linéaire, une translation.
n
la suite numérique indéfinie
presque (l'infini) le faux
nadja
narcissisme
le narcissisme contemporain est lié à la notion négative de blessure, il est la contrepartie de quelque chose qui fait défaut et qu’il faut réparer : on obtient cette réparation par la plus-value imaginaire liée à l’acquisition d’un produit,
ce narcissisme sempiternellement blessé, lésé est le résultat du sentiment de ne pas être représenté et, donc, de ne pouvoir se percevoir,
ainsi, dans cet ordre d’idée, l’acquisition de ce produit correspond à une opération symbolique qui permet d’être représenté, c’est à dire être perçu dans la « scène » de la représentation qui n’est pas la seule mise en scène de soi mais aussi celle de ceux et des valeurs à qui on s’identifie.
narcissisme inhérent à la spécularité des images, reproductibilité des images,
diffusion généralisée de ce narcissisme.
délégation du narcissisme à travers l’identification.
nord-ouest
passage
objectivité
ce qui est visé par la représentation photographique, c’est l’adéquation entre la chose photographiée et sa reproduction, les critères qui déterminent cette finalité sont idéologiques : ils sont préexistants et extérieurs au procès photographique lui-même, ces critères appartiennent à la photogénie . la photographie est adéquate : objective.
optique
les phénomènes de réflexion, de diffraction et d’altération des images vues à travers l’appareil photographique : matière optique. ce qui est coordonné à la constitution de l’imaginaire. ce qui renvoie à la notion de flux…
ouest
complètement à l’ouest est une expression d’une encore autre époque.
où est notre ouest ?
panneau
le panneau publicitaire est un système de signes.
passage
se frayer un passage benjamin
le phalanstère est une ville faite de passages. Dans cette « ville en passages » la construction de l’ingénieur affecte un caractère de fantasmagorie. La « ville en passages » est un songe qui flattera le regard des parisiens jusque bien avant dans la seconde moitié du siècle. En 1869 encore, les « rues galeries » de Fourier fournissent le tracé de l’utopie de Moilin Paris en l’an 2000. La ville y adopte une structure qui fait d’elle avec ses magasins et ses appartements le décor idéal pour le flâneur.
eustache
"Ça ressemble à un film de Murnau. Les films de Murnau c'est toujours le passage de la ville à la campagne, du jour à la nuit. Il y a tout ça ici. A droite les trains, la campagne. A gauche, la ville". Jean-Pierre Léaud dans « La maman et la putain » traverser un passage Fait de passer, action de faire passer d'un état à un autre (- Changement); moment où un être, une chose passe d'un état à un autre (- Confins, fig.). passage du nord-ouest
passer
à une autre époque, passer à l’ouest avait le sens de découvrir une véritable altérité.
perte
sujet qui perd son regard en photographie.
pour que cette transaction puisse s’effectuer, il faut que le regard trouve dans ce qu’il voit le moyen d’effectuer un retour sur lui-même où il éprouve la capacité à retrouver dehors les formes qu’il peut incorporer.
pharmakon
la marque est le pharmakon, le supplément, ce qui a de l’effet.
photogénie
le formatage photogénique est l’entreprise fondamentale de cette culture de l’image dont le mot d’ordre serait:
prends l’ombre pour la proie ! être à l’image de la photographie,
être à l’image d’un reflet, d’une spécularité figée, solidifiée.
typologie de la photogénie.
photographe
ce photographe rends compte du contexte urbain, non comme un panorama, mais, en cadrant autour de quelque chose , aspect par aspect…
il présente la totalité urbaine de manière condensée et contiguë par un détail, un fragment...
ce n’est sans doute pas un aspect, mais plus, peut-être, un entre-deux ; il y a ceci, mais aussi cela dans ce qui est pris en photographie et cette dernière montre ce qui échappe à la toute-puissance imaginaire, la totalité urbaine, le labyrinthe est découpée en séquences qui correspondent au repérage spatial formé, distribué par les pauses dans son ambulation de ce photographe, de ce flâneur, ces pauses sont le lieu où le photographe suspend le cours habituel de sa vision et observe à travers cet œil artificiel pour viser et cadrer, couper et prélever.
photographie
une surface sensible :
une surface diaphane qui capte, qui absorbe et qui enregistre,
une surface opaque et solide qui restitue.
photographies
non pas une photographie, le chef d’œuvre,
mais une série qui habille un corps, un corps où peut se mettre en place une organisation.
une série d’éléments discrets et permutables.
piste
plan
choses matérielles, réduites à deux dimensions, aplaties par le processus photographique, devenir-plan de ces choses. images. un plan de projection comme un écran,
les traces et les indices de la culture de l’image pli
la double face de ce pli, incorpore à l’intérieur de cette vitrine, ce qui appartient à cette économie
plus-value
pont
point
je vois cette lumière, là, au fond du viseur,
en modulant la mise au point,
cette lumière s’aplanit, grossit, devient une tache, un aplat, une surface- de-couleur ... elle a changé d’identité :elle est devenue un point.
ce point s’inscrit de manière immanente dans le réseau des projections géomètriques.
produit
promenade
promesse
la publicité n’est qu’une forme vide, c’est une promesse, le support de n’importe quelle fiction, n’importe quelle fantasmagorie mimétique, le statut décoratif et ornemental que lui procure un surinvestissement de la fonction phatique, du clin d’œil, lui permet de décliner dans une abondante variété formelle le matériel rhétorique qu’elle mobilise et dispose pour mettre en scène ses fictions.
prestige preuve
l’image photographique est une preuve, la preuve de l’existence de quelque chose qui n’a pu ni être vu par l’œil, ni conçu par l’esprit. l’appareil photographique remplace l’œil humain pour rendre compte du visible de manière objective.
l’appareil photographique supplée l’œil humain dans le but de rendre compte du visible de manière panoptique et continuelle, surveillance, tension vers l’identité entre le flux visible (idée) et le flux enregistré, photographié.
proposition
une proposition double,
une dialogique, l’entrelacs de deux manières d’envisager la photographie : rendre compte de la culture de l’image, expérimenter les limites de la pratique photographique dans la subversion de l’objectivité de ses critères de reproduction, de sa doxa , un corpus de photographie issue de cet entrelacs. publicité
dans sa forme la plus répandue, la publicité, dépends de l’écriture et de l’image,
ces deux plans se constituent l’un par rapport à l’autre et leur entrelacement produit une organisation en trois termes : l’image, photographique ou graphique, le texte écrit qui est, suivant divers degrés d’ironie et de déplacement, un slogan, slogan qui fixe le sens de l’image auquel il est apposé, et un troisième terme, qui ressemble à l’écriture sans être soumis à la même codification, le logo. 1) la publicité est une organisation formelle.
2) la publicité est une rhétorique, c'est-à-dire une technique d’expression et de persuasion.
3) la publicité est une fantasmagorie qui captive par son pouvoir d’illusion même si cette illusion ne consiste que dans un décalage ténu avec la réalité. 4) la publicité est LE spectacle.
punctum
la modulation de la mise au point permets de faire émerger le graphème comme le punctum de l’image photographique. cette tache devient par ce renversement le sujet déterminant de l‘image. moins il y a de profondeur de champ, plus la sélectivité sera forte...
pulsion
photographier ce que l’on a envie de toucher, d’incorporer, de...
photographier ce qui me regarde....
ready-made
ce qu’effectue le ready-made dans le champ artistique est le précédent de ce que produit la basket nike dans un contexte plus général, à la fois économique et sociologique : duchamp préfigure, en surdéterminant la valeur d’échange par rapport à la valeur d’usage, le statut spéculatif contemporain tant de la marchandise que de la plus-value, sauf que le statut du ready-made est d’abord symbolique et spéculatif.
 la similitude entre ce qu’a fait nike vers 1980 avec les baskets et ce qu’a fait duchamp en 1917 avec le ready-made tient à ceci : à un produit courant (une paire de basket pour nike, un urinoir pour duchamp) a été apposé un signe (un logo pour nike, une signature pour duchamp) qui change la valeur de ce produit, qui correspond à la possibilité de plus-value.
dans les deux cas, ce n’est pas l’agent qui a produit qui touche le fruit de la plus-value, mais l’agent qui le distribue et qui appose sa marque sur le produit en le nommant.
ces deux produits sont des surfaces sur les quelle l’ajout d’une inscription change la valeur et le statut symbolique, des surfaces inscrites.

le ready-made duchampien et la basket nike ont bien entendu des finalités différentes : la finalité du ready-made n’est pas tant d’être une marchandise, ni même peut-être une œuvre d’art mais d’être ce qui témoigne d’une situation symbolique spécifique, le ready-made est une machine spéculative.
le ready-made est une surface d’inscription wim delvoye > louis vuitton

rencontre
ce qui m’a surpris,
m’a ravi à moi-même lors de cette promenade. la sympathie qui existe entre deux, entre plusieurs êtres semble bien les mettre sur la voie de solutions qu'ils poursuivraient séparément en vain. Cette sympathie ne serait rien moins que de nature à faire passer dans le domaine du hasard favorable l'antipathie dans celui du hasard défavorable) des rencontres qui lorsqu'elles n'ont lieu que pour un seul ne sont pas prises en considération, sont rejetées dans l'accidentel. Elle mettrait en jeu à notre profit une véritable finalité seconde, au sens de possibilité d'atteindre un but par la conjugaison avec notre volonté dont l'atteinte de ce but ne peut uniquement dépendre d'une autre volonté humaine qui se borne à être favorable à ce que nous l'atteignions. (Il n'est pas douteux, en particulier, qu'il faille voir là la cause profonde de l'attachement surréaliste au jeu des définitions, des suppositions, des prévisions : « Qu' est ce que... Si... Quand... » qui m'est toujours apparu poétiquement comme la plus fabuleuse source d'images introuvables.) τυχέ αυτοματον
représentation
être, c’est être représenté, ne pas être, c’est être hors champ,
ce hors champ croit comme le désert...
reproduction
la mise-en-image, l'aplatissement.
la duplication du même. ce qui peut s’inscrire dans la reproductibilité technique. dupliquer le même jusqu’à produire un |