Programme de géographie de Terminale ES-L
Mondialisation et dynamiques géographiques des territoires
I. Méjean
Préambule
Le programme de Terminale ES-L s’inscrit dans la continuité du programme de Seconde et Première et des apprentissages construits dès le collège :
Continuité dans les méthodes et démarches : l’étude de cas mais avec des nuances (Cf. infra).
Une approche synthétique et problématisée des questions abordées
Exercice du raisonnement, de l’esprit critique
Dimension citoyenne de l’enseignement de la géographie, notamment par la place centrale donnée aux acteurs, l’appréciation de leur responsabilité, des dimensions stratégique et prospective de leurs choix
L’utilisation des TICE, par l’enseignant comme par les élèves
La nécessité du recours au jeu d’échelle
L’insistance sur les dynamiques des territoires
Les perspectives du développement durable, abordées tout au long de l’année de Seconde doivent être réactivées lorsque cela est nécessaire et pertinent
Le maniement des cartes, croquis et schémas (lecture, interprétation, production)
Un objectif supplémentaire, au-delà du baccalauréat : préparer à l’enseignement supérieur.
Le sens de lecture du programme
Pour éviter une sur-détermination des éléments de mise en œuvre, le travail de préparation part certes des items de mise en œuvre mais ceux-ci sont systématiquement mis en relation avec la mise en œuvre, le titre de la question et le titre du thème. Sans jamais oublier les éléments mis en place dans le thème 1 (trame du programme).
Le fil conducteur du programme :
Dans la continuité affirmée du programme de Première qu’il approfondit, en articulant d’autres grilles de lecture du monde (géo-économique, géopolitique, géo-environnementale et géo-culturelle)
Entrée plus avant dans la complexité d’un monde ouvert
Des approches territoriales à différentes échelles : de la ville aux grandes aires continentales
L’esprit du nouveau programme
DES PROBLEMATIQUES EXPLICITES PARTOUT :
un titre problématisé : mondialisation et dynamiques géographiques des territoires
des mises en œuvre problématisées
Des points de rupture avec le programme précédent :
On sort de la notion de puissance
On sort d’une approche très économique
On sort d’une division nord-sud du monde qui n’est plus totalement opérationnelle (d’où les approches continentales qui permettent de la mettre en question)
Les points d’entrée choisis :
Aborder le monde dans sa pluralité
Choix de bases territoriales qui rendent mieux compte de la pluralité et des recompositions : l’échelle continentale est intéressante car elle permet de se dégager du schéma nord-sud, pour aborder les problèmes de la planète de façon plus verticale. On y croise les différentes grilles de lecture mises en place dans le thème 1
Une réflexion sur les outils du géographe, et notamment les cartes
La mise en œuvre du programme :
Le programme propose des situations variées pour traiter les différents thèmes et questions :
Un territoire traité comme un exemple d’application : la Russie.
Maniement d’échelles différentes : monde, continents, espaces régionaux, État, villes…
Les études de cas depuis la Seconde : quelques nuances
Les invariants :
le volume horaire consacré aux EDC,
la mise en perspective qui permet de leur donner du sens,
le travail plus autonome de l'élève
Les nuances :
en Terminale, les EDC ne concernent pas que des territoires, mais aussi des objets à caractère mondial.
En Seconde : entrée dans le programme par les études de cas. Centrales.
en Première : l'EDC est une situation parmi d'autres entrées ; les entrées reprennent en partie ou pas l'EDC. Pas de systématisation (autres démarches possibles)
en Terminale : deux cas de figures : l'EDC n'aborde qu'une partie de la question (un produit mondialisé) ou l'EDC a sa propre autonomie parmi les autres entrées (Mumbai)
La place des cartes, croquis et schémas dans les leçons (une fiche EDUSCOL sur le sujet)
Les cartes : trouvent leur place dans l’analyse, le décryptage de situations, en amont le plus souvent.
Les croquis : placés dans le parcours explicatif du professeur (construction filée ou massée en fin de leçon pour reprendre les grandes lignes du raisonnement)
Les schémas : un point d’appui ou un document de travail dans la démonstration du professeur ; un élément de synthèse en fin de démonstration. Distinguer les schémas fléchés (schémas sagittaux) des schémas de synthèse.
LE STATUT DES FICHES EDUSCOL :
Ces fiches proposent des éléments indicatifs pour traiter le programme.
En revanche, sur la ventilation des heures pour traiter le programme, suivre les indications horaires des fiches (elles ont reprises dans le tableau ci-dessous) afin de calibrer l’examen (composition possible sur des éléments ayant fait l’objet a minima de 3 heures de cours).
Un conseil : rester sur les horaires les plus bas des fourchettes proposées.
Thème 1 (introductif) : Clés de lecture d’un monde complexe / 10-11 heures
Une entrée obligatoire dans le programme
Un thème qui doit être traité dans l’ordre indiqué (questions) car la Russie est pensée pour être la mise en application de la question précédente. On ne peut donc pas en faire une étude de cas.
Un thème introductif ambitieux : donner des clefs de lecture pour mieux comprendre le monde et ses dynamiques.
Ventilation horaire (évaluations comprises) : partager également le temps entre les deux questions : 5 à 6 heures pour chacune
Questions
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Mise en oeuvre
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Enjeux
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Dérives à éviter / Difficultés à résoudre
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Solutions possibles / Remarques
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Des cartes pour comprendre le monde
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L’étude consiste à approcher la complexité du monde par l’interrogation et la confrontation de grilles de lectures géopolitiques, géo-économiques, géoculturelles et géo-environnementales.
Cette étude, menée principalement à partir de cartes, est l’occasion d’une réflexion critique sur les modes de représentations cartographiques.
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L’objectif du thème : comprendre la complexité du monde par une approche systémique des cartes.
3 étapes :
- identifier les grilles de lecture possibles (4 grilles de lecture)
- regard critique sur les représentations utilisées (choix des indicateurs, des projections, des figurés, effets de seuil…)
- réfléchir aux notions fondamentales (continuité de la formation en lycée) : pays en développement / pays développé, centre (triade) / périphérie, villes mondiales / villes mondialisées, nord / nords… se poser la question de leur validité.
Enjeu : la lecture critique des cartes.
Mobilisation (dans la continuité des niveaux précédents) d’un vocabulaire précis et adéquat.
In fine, croisement de quelques planisphères illustrant différentes grilles de lecture (démarche qui sera mise en œuvre avec la Russie)
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Pas d'avalanche de cartes : pour chaque grille de lecture, il est possible de fonctionner à partir de deux ou trois cartes (choix à opérer).
Puis analyse.
Privilégier l’approfondissement de la carte (choisir les cartes intéressantes pour cette approche).
Attention : veiller au respect des horaires indiqués / Penser en amont la complémentarité avec les thèmes suivants pour éviter toute dérive inflationniste.
Pas de composition sur cette question, mais des exercices d’analyse de document(s).
L’objectif n’est pas de faire des élèves des cartographes, mais de leur permettre de lire la complexité du monde.
Un croquis montrant « la complexité de l’organisation de l’espace mondial actuel » pourra être demandé à l’examen.
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L’ordre de l’étude des 4 grilles de lecture n’est pas imposé.
Approche géopolitique :
Les Etats restent à la base de l’organisation du monde d’aujourd’hui. Relations entre Etats, zones d’influence, interférences d’autres organisations et associations d’Etats
Approche géo-économique :
Se pose à la fois en termes d’organisation et d’importance des échanges, de contrôle de ces flux, d’ouverture des territoires et en termes d’inégalités de développement et d’accès aux marchés mondiaux.
Approche géo-culturelle :
Aires de civilisation. Dans la dialectique uniformisation, diversification des cultures à l’échelle du monde
Approche géo-environnementale :
Dans la perspective d’un développement durable : gestion des ressources de la planète, augmentation des besoins des populations, interdépendance et solidarité des territoires (émissions de GES, pollutions…)
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Des cartes pour comprendre la Russie
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Les grilles de lectures de la question 1 sont utilisées pour appréhender la complexité d’une situation géographique :
la Russie, un Etat- continent eurasiatique en recomposition.
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Une mise en application de la question précédente sur un territoire complexe (inclassable ?) qui amène donc de façon concrète à analyser la validité de certains termes (pays développé, centre -périphérie…)
Complexité : analyse du territoire à partir des 4 grilles de lecture vues précédemment
- géopolitique : caractère eurasiatique du territoire ; frontières avec l’Ue, avec la Chine ; influence exercée sur les voisins (et réciproque) ; tensions et conflits ; ouverture sur de multiples espaces maritimes ; un géant énergétique ; Puissance géopolitique : héritage de la Guerre froide perturbé par les recompositions actuelles (liens avec les nouveaux Etats issus de l’ex-URSS, puissance des voisins…), maîtrise du territoire…
- géo-économique :
Importance mondiale et gestion des ressources minières et énergétiques, impact des communications dans l’intégration du territoire au monde. Enjeu de l’augmentation du niveau de vie, du partage des richesses.
- géo-culturelle :
Etat multinational, place des minorités, nouveaux Russes, européen ou asiatique ?
- géo-environnementale :
Problèmes environnementaux : un héritage ou une continuité ? quels contre-pouvoirs ? Surmonter les contraintes à tout prix.
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Ne pas aborder la Russie en entrée du thème : ce n’est pas une étude de cas.
Ne pas travailler la Russie pour elle-même ; ne pas vouloir tout dire.
Pas de composition sur ce thème, mais :
- une analyse de document(s)
- un croquis
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Les cartes restent l’outil essentiel pour aborder le territoire, mais elles peuvent être complétées par des documents d’autres natures
De temps en temps, croiser les grilles de lecture :
- quels territoires pourrait-on qualifier de périphériques ? (variables selon les grilles de lecture)
- les minorités en Russie : enjeu géo-culturel, enjeu géopolitique, voire enjeu géo-économique
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