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ECONOMIE – DROITS4 FRANCAIS S1 ![]() ![]() ANALYSE SPATIALE S3 MERCATIQUE S6 ACTION ET ANIMATION TOURISTIQUES S8 ![]() ![]() ANALYSE DU TERRITOIRE: Aspects historiques et patrimoniaux S5 GESTION S7 ![]() ![]() 2. Un positionnement tourisme local, réceptif et territorial La discipline “ Action et animation touristiques ” doit être replacée dans le champ des activités professionnelles du titulaire de ce BTS qui intervient dans :
Il s’agit bien d’un tourisme réceptif et d’une pratique touristique mettant l’accent sur l’accueil et la mise en animation des territoires. La notion de territoire pose la question de la dimension et de sa pertinence. Dans un des Cahiers de l’AFIT “ Piloter le tourisme durable dans les territoires et les entreprises ”, on peut lire à ce sujet : “ Le tourisme est considéré comme une partie d’un système (le territoire), c’est-à-dire en interrelations avec d’autres activités ; les changements intervenant dans la sphère touristique modifient d’autres composantes et réciproquement… La référence au territoire signifie un mode d’approche particulier : le territoire peut être considéré comme un mode d’organisation des activités économiques sur un espace géographique donné ; (…) sa dynamique soumise à des facteurs internes et externes, est l’œuvre d’acteurs locaux et extérieurs à ce territoire.. ”. Ce champ interdisciplinaire reprend certaines parties du programme de l’ancien BTS Tourisme loisirs (accueil et guidage de groupes ou d’individus), en ajoute d’autres (organisation de manifestations) ou modifie l’approche précédente, dans des directions simultanément méthodologiques et conceptuelles. 3. Une démarche essentiellement méthodologique Ce “ savoir ”, qui emprunte à la gestion, à la mercatique et aux techniques touristiques, est au cœur de la “ professionnalité ” d’un technicien supérieur AGTL. Il s’agit de permettre à l’étudiant de mobiliser toutes les ressources nécessaires à l’action touristique dans une perspective d’efficacité : repérage du contexte de l’intervention, identification des conditions de marché, choix cohérent et ordonné de moyens, mise en œuvre et évaluation.
Il ne s’agit pas de rechercher l’exhaustivité dans la description de toutes les composantes de l’environnement ou du champ d’intervention mais de montrer l’importance d’une “ contextualisation ” de l’action. On évitera ainsi les présentations descriptives pour privilégier les approches susceptibles de donner du sens (ex. : au lieu d’une description d’un centre de congrès, qui pourra toujours être travaillée lors d’un stage ou d’une action, on développera l’intérêt et les limites du tourisme de congrès pour la ville moyenne dans laquelle est implantée la STS). Remarque : les connaissances listées dans le référentiel sont les objectifs terminaux à atteindre en fin de formation. Le résultat obtenu est donc à appréhender en fin de formation : certains objectifs peuvent être atteints par multiplication d’apports ou de contacts successifs, sans qu’un temps de formation ait été spécifiquement consacré à ce thème (ex. “ cerner la diversité et la spécificité des différents métiers ” ou “ appréhender les perspectives d’évolution de la profession ”, “ identifier les localisations, les rôles respectifs et les inter-relations entre les divers prestataires ” sont des objectifs de formation qui seront progressivement atteints au fur et à mesure du déroulement des projets et actions professionnelles ou des stages).
L’objectif essentiel est de faire comprendre que toute action s’anticipe, s’organise et se construit. Les étudiants confondent fréquemment “ action ” avec “ activisme ”, voir “ agitation ”. En prenant appui sur les différentes formes de l’action touristique locale (sans pour autant chercher à faire une description exhaustive de celle-ci), on montrera qu’il existe une démarche commune, notamment méthodologique, et certaines spécificités. Pour cette partie, on s’appuiera en priorité sur des exemples concrets issus de l’environnement local. Cette partie est essentielle, notamment pour aider les étudiants à bien démarrer leurs actions et projets touristiques. Rq : les parties 3,4,5 et 6 sont la déclinaison des étapes d’une méthodologie de l’action. 4. Une indispensable cohérence entre différents intervenants Certains aspects de ce “ savoir ” seront abordés en mercatique, en gestion ou en techniques touristiques. En outre, ces compétences constituent l’essentiel de l’appareillage nécessaire à la conduite des actions et des projets touristiques. Il est donc essentiel : - que l’enseignant qui prend en charge l’horaire de techniques touristiques assure également pour partie le suivi des APT ; - que les progressions des enseignements de mercatique – gestion et de techniques touristiques soient intimement articulées. 2/ LES MODALITÉS PÉDAGOGIQUES 2.1. Les relations avec les professionnels L’insertion de la section dans son environnement professionnel est un gage de l’insertion des lauréats après leur formation… Une section de techniciens supérieurs en Animation et gestion touristiques locales est ouverte sur son environnement. Elle participe à la mise en valeur touristique d’un espace géographique délimité. En relation permanente avec tous les partenaires institutionnels et privés du secteur qu’elle mobilise pour la formation (conférences, stages, actions et projets professionnels touristiques…) et pour l’évaluation, la section contribue ainsi à une insertion durable. Un portefeuille de partenaires à construire : une démarche de prospection systématique à entreprendre dans tous les secteurs d’activité. Les anciennes sections de BTS Tourisme loisirs pourront exploiter leur fichier. Elles le complèteront par des apports en provenance des nouvelles activités visées (organisateurs de manifestation ou d’événement, centres congrès, centres de loisirs, gestionnaires de petites unités touristiques…). Une information rapide et précise sur les objectifs de formation de cette nouvelle section sera prévue : courrier, journées portes ouvertes, rencontres en face à face, participation à des manifestations type “ salon régional du tourisme ”… Il est important d’insister, principalement auprès des partenaires traditionnels des STS tourisme loisirs , notamment des institutionnels, sur les changements intervenus et sur les perspectives qu’ils offrent. La constitution d’un fichier “ partenaires ”, dans le respect de la réglementation en vigueur, permettra de commencer à développer des compétences dans le domaine de la gestion de l’information touristique. Un portefeuille à entretenir : des relations permanentes à créer Ces relations avec les partenaires locaux doivent être entretenues par des contacts directs et réguliers avec les équipes enseignante et administrative. Les étudiants ne peuvent pas être les seuls interfaces entre l’établissement de formation et l’organisation. Les risques, en cas de difficultés relationnelles ou professionnelles, seraient en effet grands de perdre un lieu de stage ou un terrain d’action professionnelle. Des rencontres programmées (suivis de stage, petits déjeuners thématiques, visites de structures touristiques, participation conjointe à des salons…) ou non seront organisées. Elles pourront avoir des thèmes généraux (ex. : l’évolution du tourisme local, les attentes des organisations locales en matière de qualification…) ou des objets en relation directe avec la formation (ex. : préparation des actions ou professionnels, des stages ou des interventions de professionnels dans la formation). Elles seront organisées aussi bien à l’extérieur (sur le terrain) qu’à l’intérieur de l’établissement. Une action de l’ensemble des équipes administratives et pédagogiques de l’établissement : chef d’établissement, adjoint, conseiller d’éducation, documentaliste, professeurs de l’enseignement général et professionnel. Tous les acteurs de la formation sont concernés et susceptibles de contribuer à la qualité des relations avec les professionnels du secteur : accueil dans l’établissement, organisation de manifestations “ protocolaires ”, suivi des étudiants en stage… 2.2. Les projets et les actions professionnelles touristiques Le BTS Animation et gestion touristiques locales n'a de raison d'exister que s'il correspond à des besoins bien déterminés, repérés dans l’environnement touristique local, d’où l’importance d’asseoir la formation sur des projets et des actions professionnelles touristiques réelles. L’action professionnelle et le projet sont des activités qui présentent un caractère professionnel et sont conduites réellement sur le terrain par les étudiants seuls ou dans le cadre d’une équipe. Cela implique :
Ces actions ou ces projets sont l’occasion pour les étudiants :
A. Démarche générale : les points clé de cette professionnalisation - concevoir ces actions et ces projets comme une logique d'école sur le terrain avec la nécessité de dépasser des situations de travail "miroir" qui seraient déconnectées des réalités et avec le souci d'infléchir l'enseignement vers des situations réelles, en relation permanente avec les professionnels du tourisme réceptif du secteur, - concevoir ces actions et ces projets comme une étape de construction professionnelle comme un lien entre l'approche théorique et l'approche pratique. Certaines compétences sont travaillées en cours puis reprises, approfondies et assurées pendant les actions et les projets. D’autres sont abordées directement pendant les actions et les projets puis formalisées et structurées en cours afin d’en assurer la “ transférabilité ” à d’autres situations. - favoriser l'initiative personnelle de l’étudiant L'étudiant doit faire preuve d'initiative, tout en étant encadrer et conseiller par les enseignants qui ont un rôle à jouer au moment de la préparation, du suivi et de l’évaluation de l'action ou du projet. - finaliser et formaliser ces actions En validant l'action en termes de compétence par rapport aux référentiels (référentiel des activités professionnelles et référentiel de certification) du BTS, en surveillant la progression du degré de complexité des compétences (responsabilité, autonomie, accueil clientèle étrangère, etc.). Les différentes actions et projets doivent permettre un approfondissement de compétences de formation d’où la nécessité de les répartir sur les deux années. - faire la liaison entre actions, projets et stage Le stage ne doit pas être une simple découverte des réalités professionnelles. Il doit y avoir partage des réalités entre les enseignants et les formateurs, à travers un cahier des charges évolutif précisant le référentiel des compétences. Les compétences initiales vues en cours ou en action et les compétences à approfondir en stage sont clairement identifiées et font l’objet de l’annexe pédagogique de chaque convention de stage. B. Terminologie et définitions générales Le projet Projet = ensemble d'actions limitées dans le temps et dans l'espace, inséré dans, et en interaction avec un environnement politico-socio-économique et tendu historiquement vers un but redéfini progressivement par la dialectique entre la pensée et la réalité. Projet selon l'AFNOR (norme X50-105) : démarche spécifique qui permet de structurer méthodiquement et progressivement une réalité à venir ; il est défini et mis en œuvre pour élaborer une réponse au besoin d'un utilisateur, d'un client ou d'une clientèle et il implique un objectif et des actions à entreprendre avec des ressources données. Le management de projet comprend simultanément les tâches de direction et de gestion qui forme l'ensemble du processus. La gestion de projet : manière de traiter une seule catégorie de tâches ; le plus souvent, cycle de l'analyse et de la décision ou de l'exécution. Elle consiste à utiliser des méthodologies de planification des tâches, de suivi budgétaire et de suivi des activités, alors que le management de projet est constitué de l'ensemble des actions prises menées par l'entreprise ou l'organisation, concernant le choix du projet, sa conduite et sa gestion. La méthodologie des managements de projets doit rendre cohérent tout le processus, de la conception à la réalisation finale, de l'émission d'une idée jusqu'à son exécution réussie. La gestion de projet désigne des méthodes ou des techniques créées pour la conception, l'analyse et la conduite d'activités temporaires, fortement irréversibles, non répétitives, réalisées sous contrainte de temps et de ressources. L’action professionnelle Elle diffère du projet par son ampleur réduite (temps, objectifs, complexité, coût…). Elle facilite une acquisition progressive des compétences. On confiera en début de formation des actions à objectifs limités afin de permettre à l’étudiant de se familiariser avec les méthodologies professionnelles. Un critère important à prendre en compte est le degré de responsabilité confiée à l’étudiant pendant l’action. Plus il est important, plus l’action sera considérée comme formatrice dans l’optique du référentiel des activités professionnelles. Cependant, il est recommandé de ne confier des actions en pleine responsabilité que lorsque l’étudiant a acquis suffisamment d’autonomie et de maîtrise technique pour assumer. C. Répartition de l’horaire d’actions touristiques professionnelles Les actions professionnelles touristiques et les projets permettent de développer des compétences professionnelles représentatives des métiers visés grâce à la mobilisation de savoirs et savoir faire issus principalement : - des techniques touristiques, - de la mercatique – gestion appliquées au tourisme ; - de l’analyse spatiale et du patrimoine. Les 8h (0+8h) sont consacrées à cet encadrement pédagogique. Leur répartition sous la forme d’un prorata d’heures années doit permettre une réponse souple, basée sur la meilleure façon d’accompagner l’étudiant ou le groupe dans sa démarche, en fonction des ressources de l’établissement. Ainsi, sur une base annuelle de 288 heures (36 semaines * 8 heures) , il est envisageable de confier un volume global de 108 heures (36 * 3 heures hebdomadaires) au(x) professeur(x) compétent(s) en techniques touristiques, de 108 heures également au professeur compétent en mercatique - gestion et de 72 heures (36 * 2 heures) au(x) professeur(x) compétent(s) en analyse spatiale et patrimoniale. Le concours du professeur de langue vivante pourra ponctuellement être sollicité et mis en place dans le cadre d’une organisation locale propre à l’établissement. Cette répartition théorique peut et doit être adaptée en fonction des compétences disponibles au sein de chaque établissement sur la base d’un projet pédagogique à définir au sein de l’équipe. Pour chaque enseignant chargé du suivi, ce volume horaire pourra être ventilé sur l’année pour tenir compte des besoins souples de suivi des actions et des projets. Les conditions de gestion de cet horaire variable seront mises en œuvre au sein de chaque établissement. Il va de soi que la participation d’un enseignant au suivi des actions professionnelles et des projets implique par nature son intervention à toutes les étapes du déroulement de ceux-ci et notamment la rencontre des professionnels du tourisme impliqués, dans l’établissement de formation ou à l’extérieur, l’accompagnement sur le terrain des étudiants, le suivi des étudiants en stage sur leur lieu de stage… Compte tenu de la nécessaire articulation entre les enseignements, il est obligatoire que les professeurs assurant le suivi des actions professionnelles touristiques prennent en charge également les enseignements correspondants, respectivement, selon les cas, de techniques touristiques, de mercatique – gestion, d’analyse spatiale. D. Organisation, déroulement Plusieurs étapes peuvent structurer les modalités d’organisation : - Constitution d'un “ portefeuille ” de partenaires potentiels : par prospection des fichiers de professionnels du secteur, par des participations aux manifestations professionnelles, par constitution d’un fichier de commanditaires à partir des actions engagées par les promotions antérieures, - Négociation avec un partenaire du milieu professionnel1 : prospection, prise de contact, rendez-vous, recherche en commun de thèmes d’action ou de projet, définition d’un objectif (but à atteindre), élaboration d’une méthodologie (délai, budget, conditions de réalisation), rédaction d’une convention d’action, - Utilisation des ressources du lycée : salles informatiques, ordinateurs reliés à l’internet, ressources documentaires, salles banalisées, salles de réunion…) - Responsabilisation de l'étudiant ou du groupe : répartition des tâches, identification des compétences à mobiliser (pré requis) et des compétences à acquérir (objectifs de formation) - Suivi périodique ou à la demande de l’étudiant ou du groupe ou du commanditaire, - Exploitation des résultats individuellement par l’étudiant mais aussi collectivement Le rôle des professeurs chargés du suivi des actions professionnelles et des projets Ces professeurs sont impérativement choisis parmi ceux qui enseignent l’action touristique, la mercatique – gestion, l’analyse spatiale ou du patrimoine. Il est en effet essentiel que des liens permanents soient tissés entre ces activités en relation avec le milieu professionnel et les enseignements sous forme traditionnelle. |