/ M. Kintzler - Terminale E.S. - E.D.S. - LES GRANDS COURANTS EN ECONOMIE & EN SOCIOLOGIE - Cours
LES GRANDS COURANTS EN ECONOMIE & EN SOCIOLOGIE Connaître la démarche scientifique des SES ;
Maîtriser les principaux auteurs au programme et leur courant de pensée ;
Savoir les dates de naissance et de mort des auteurs au programme ;
Cerner leurs ressemblances et leurs différences ;
Réviser des notions vues en première E.S. ;
Retenir les idées principales d'un cours.
Savoirs1 : action sociale, anomie, baisse tendancielle du taux de profit, concurrence, demande effective, déviance, Etat-Gendarme, Etat-Providence, exploitation, fait social, holisme, homo oeconomicus, homogamie sociale, idéal type, individualisme, interactionnisme, loi des débouchés de Say, loi de l’offre et de la demande, Main Invisible, macro-économie, marché, mercantilisme, micro-économie, mode de production, multiplicateur, physiocratie, plein-emploi, plus-value, sous-consommation, surproduction, etc.
Liens en première E.S. : Introduction à la sociologie, La structure sociale, Le marché, L'Etat.
(Bibliographie : - Déchiffrer les grands auteurs de l'économie et de la sociologie, par Denis Clerc, Syros, in C.D.I.
Les grands auteurs de la sociologie par Mendras et Etienne, Hatier, in C.D.I.)
L’histoire de la pensée économique, HS n°73, Alternatives Economiques, 3e trim. 2007
Introduction : Les SES, des sciences comme les autres ?
LES COURANTS FONDATEURS DE L’ÉCONOMIE
Doc. 1 : Schéma général des courants de l'économie :
Q° : Surlignez les auteurs au programme, ajoutez leurs dates de naissance et de mort.
La pensée mercantiliste (16-17es s.)
Doc. 1 : Schéma général des courants de l'économie :
Doc. 2 : l’approche mercantiliste
La pensée physiocrate (18e s.)
Doc. 1 : Schéma général des courants de l'économie :
La pensée libérale classique (fin 18e / début 19e s.) et néo-classique (depuis 1870)
Doc. 1 : Schéma général des courants de l'économie :
La pensée keynésienne (depuis 1930)
Doc. 1 : Schéma général des courants de l'économie :
5. La pensée marxiste
Doc. 1 : Schéma général des courants de l'économie :
LES COURANTS FONDATEURS DE LA SOCIOLOGIE
LES PERES DE LA SOCIOLOGIE
Doc. 6 : les pères de la sociologie :
Q° : Complétez en vous aidant de vos manuels (en spécialité et en tronc commun) ainsi que de votre cours de Première E.S. (à faire sérieusement)
HOLISME METHODOLOGIQUE VS INDIVIDUALISME METHODOLOGIQUE ?
Introduction : Les SES, des sciences comme les autres ?
But : présenter de manière simple ce qu’est une proposition scientifique selon Karl Popper, tout en s’interrogeant sur la possibilité d’appliquer cette méthode pour les sciences économiques et sociales.
Q°1 : Selon le principe de falsifiabilité ou de réfutabilité de Popper : une expérience ne permet pas de valider définitivement une théorie mais simplement de la considérer comme temporairement juste. Ainsi, la théorie acceptée par les chercheurs sera celle qui résiste le mieux à l’épreuve de l’expérience.
Popper illustre cette proposition par l’exemple très connu des cygnes blancs et noirs : tant que tous les cygnes rencontrés sont blancs, l’hypothèse la plus acceptable est celle selon laquelle tous les cygnes sont blancs, mais on ne peut jamais exclure de finir par rencontrer un cygne noir remettant la théorie en cause.
Q°2 : Le principe de Popper ne fonctionne pas correctement avec les SES ; en effet, on ne peut pas toujours effectuer d’expériences en économie [bien que se développe actuellement une économie expérimentale, inspirée par la théorie des jeux et qui fait participer des individus à des expériences cherchant à reproduire les prises de décision économiques).
L’économiste peut se rabattre sur des expériences historiques. Ainsi, les SES reposent sur des faits et non sur des opinions.
Fait : = un phénomène vérifié scientifiquement, une preuve permettant d'argumenter lors d'un raisonnement.
Opinion : = un avis ou une croyance qui n'est pas forcément vrai. [Exemple : les jeunes sont fainéants.]
La scientificité des SES repose essentiellement sur une démarche scientifique :
En sociologie, Durkheim (1858-1917) en a adopté une :
- rejeter l’ethnocentrisme (ne pas juger et chercher à comprendre les autres sociétés à partir de nos propres critères culturels).
Durkheim appelle ceci le rejet des prénotions (= simple observation de la réalité)
- étudier des faits sociaux objectifs (par exemple, les règles de droit)
- s’appuyer sur des outils permettant le recours aux statistiques.
- recourir à une méthode comparative afin de faire apparaître de véritables liens de causalité [méthode des variations concomitantes, pensée comme un substitut à l’expérimentation]
Il faut rechercher d’éventuelles corrélations entre deux phénomènes sociaux, pour éventuellement faire apparaître des causalités.
I. Les courants fondateurs de l’économie
Avant de nous pencher un peu plus sur les courants des sciences économiques que nous allons étudier cette année, donnons d'abord une définition de l'économie en recourant à l'étymologie de ce mot.
Economie : du grec oikia (maison) et nomos (règle) A l'origine règle de conduite d'une maison, l'économie a étendu son domaine à l'art de bien gérer des biens, c'est là tout le sens de l'économie politique. Donnons la définition générale de l'économie :
L'économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; à ce titre, elle s'intéresse aux opérations de production, de consommation et de répartition ainsi qu'aux institutions qui facilitent ces échanges.
En conséquence, tout fait économique dépend du contexte historique et s'inscrit dans le cadre d'une société donnée : les trois approches économiques, sociales et historiques s'entremêlent. Ainsi, selon J. M. Keynes, " il n'y a pas de problèmes économiques, il y a des problèmes humains".
Doc. 1 : Schéma général des courants de l'économie2 :
Surlignez les auteurs au programme, ajoutez leurs dates de naissance et de mort.

Sous l'Antiquité et pendant le Moyen Age, la réflexion économique, aussi réduite soit-elle, était très liée à la philosophie. Par exemple, Aristote (que vous évoquerez en cours de philosophie), au 4e s. avant J. C., condamnait le taux d'intérêt et le métier de négociant au nom de la morale. Plus tard, au 13e s., Saint Thomas d'Aquin, reprenant les analyses d'Aristote, va considérer que le taux d'intérêt peut être toléré s'il ne se traduit pas par des gains excessifs. En effet, le temps ne peut être rémunéré car il appartient, selon les théologiens, à Dieu. Cet état d'esprit de l'époque explique pourquoi les 1es activités manufacturières furent méprisées par l'aristocratie terrienne car considérées sans noblesse.
Ce petit exemple nous montre combien une valeur dominante dans la société peut être source d'un plus ou moins grand développement économique. Nous reverrons ceci dans le chapitre avec Max Weber.
|