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L’affiche du spectacleSophie Magerat Janvier 2013 1 F – 2 H On appelle Bertold le dramaturge de l’espoir. Il écrit une pièce sans happy end. Marta, son excentrique femme, met cela sur le compte de la maladie. Diego, le neveu, cadre dynamique ultra friqué, met cela sur le compte d’un état d’âme. Diego hait Marta. Bertold aime Marta. Diego aime Bertold qui, face à la vigueur de son neveu, remet en cause la sobriété de sa propre vie. Nous, on espère qu’il ne se foutra pas en l’air, Bertold. Si Bertold ne croit plus en l’art, on peut se rhabiller. Extrait : Bertold : je me sens minable Marta jette le contenu de sa tasse par terreBertold : qu’est ce que tu veux dire ? Marta : je pisse dans mes fringues, tu perds la mémoire : pas bon Marta s’en va, Bertold la retientBertold : nous avons eu une belle vie Marta : non, Bertold, elle ne fut pas belle notre vie SilenceMarta : elle fut splendide Bertold : accepte que parfois je sois étreint par l’absurde Marta : tu as osé écrire des choses contre les vanités les escroqueries la bienséance Bertold : pour un tout petit public Marta : tes pièces ont été montées sur des scènes publiques en Norvège, en Argentine, au Luxembourg. Au Luxembourg ! Bertold : viens là Marta : tu as égaré la mémoire à cause de ta dernière pièce, qui n’était pas l’œuvre du dramaturge de l’espoir. Ainsi t’appellent-ils. Tu t’es soumis à ce nom, tu as fait des radios, tu as reçu des prix. Dramaturge de l’espoir ! Autant se pendre au bout d’un collier de saucisses Bertold : quel rapport avec la saucisse ? Marta, souriant : ça m’a échappé Bertold : viens là Marta, consentante : on va se réveiller, Bertold… L’affiche du spectacleDiego : on est dans une histoire, pas dans la réalité. Ton cœur d’homme va se réveiller, la menace sera annulée Bertold : tu es mûr pour ton âge, Diego Diego : un mur peut tomber Bertold : tu as été désiré Diego : je n’aime pas les murs, mon oncle. Ils empêchent de passer Voix off : il vient ce café, nom de dieu ! Bertold : elle a soif Diego : elle te veut à ses pieds Bertold s’en va avec une cafetière fumante, revient. Bertold : ce type est un salaud je ne vois pas pourquoi il aurait une révélation en toute fin, que le spectateur reparte le cœur en joie. La joie est en chacun de nous dès l’instant de notre conception Voix off : dégueulasse, ton café ! Bertold : nous avons à lutter pour la joie. Ce n’est pas le cul dans le velours des fauteuils d’une salle de divertissement qu’on rend grâce à la vie Diego : les gens ne vont pas comprendre. Tu es le dramaturge de l’Espoir, je te rappelle Bertold : mon opinion est faite Diego : ton public ne suivra pas Bertold : je n’aime pas les murs, moi non plus. Sur les murs, les affiches tiennent. Avec une bonne colle, elles y restent des années. Je préfère les courants d’air. Les portes ouvertes. Les trous, dussent-ils être provoqués par des mines. Mais tu es jeune. Tu préfères le rire à l’effroi Diego : ne préfères-tu pas le rire ? Voix off : je me suis brûlée, nom de dieu ! Diego : change de femme Voix off sangloteBertold : je l’aime Diego : tu agis par devoir. Plus personne ne veut du devoir. Le monde change Bertold : que deviendrait-elle sans moi ? Diego : elle a fait un arrêt cardiaque, elle n’a plus sa tête, et même : elle pisse sur elle Bertold : elle apprécie mon café, quand je le fais avec amour. Tu m’as distrait SilenceDiego : ma mère a changé d’amant Bertold : ma sœur aime les hommes Diego : j’aime les hommes, je ne couche pas avec eux Bertold : comment va ton père ? Diego : tu veux ta réponse en euros ? Bertold : des mois que je ne l’ai pas vu Diego : mon père ne s’y connaît pas en matière de cœur. C’est un chouette mec Voix off : Bertold… Bertold, à Diego : je reviens |
![]() | «Quand les armes pleurent,/Ca n'est pas bon, ça n'est pas bon/ Tout à coup, patatrac cadavéré/Le peuple cadavéré, les militaires... | ![]() | «Lorsqu’un peuple ne pense plus qu’à conserver et restaurer, c’est qu’il n’a plus la force de créer» |
![]() | «Monsieur, je vous ai fait assembler avec mes ministres et secrétaires d’État pour vous dire que, jusqu’à présent, j’ai bien voulu... | ![]() | «embaume le temps». Un temps concret, pas la pure expérience de la durée dans contenu vécu de l’Empire de Warhol (1963), pas le temps... |
![]() | «Je ne veux pas peindre la société contemporaine, mais une seule famille, en montrant le jeu de la race modifiée par le milieu» | ![]() | «J’ai intitulé mes comédies comiques et mes drames «farces tragiques», car le comique est la tragédie de l’homme dérisoire.» |
![]() | «si vieille conclusion qui est bien certaine, IL n'y a pas de fin dans l'évolution du droit des obligations» | ![]() | «ne plus comprendre ce que le propriétaire veut dire par ‘’payer le loyer’’» est l’objectif d’André et Nicole |
![]() | «le rôle du poète est de dire non pas ce qui a eu lieu réellement, mais ce qui pourrrait avoi lieu dans l’ordre du vraisemble et... | ![]() | «non collationné». Pour les autres, c’est-à-dire la majorité, les planches hors texte font l’objet d’une vérification mais le texte... |