Artiste-philosophe et sociologue de l’art et de la cyberculture







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Mise au point du collectif d'art sociologique
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Organisée en juin 1975 à Neuenkirchen, la manifestation photo-film-vidéo rebaptisée aujourd'hui « Expérience socio-écologique franco-allemande » fut préfacée dans le catalogue allemand par Jürgen Weichardt. Cette manifes­tation fut conçue et réalisée de façon tout à fait indépendante du critique d'art français qui préface ce nouveau catalogue. Cette indépendance est la condition nécessaire de la participation du collectif d'art sociologique à l'exposition de Neuenkirchen présentée aujourd'hui à Paris.
Cette mise au point que les organisateurs de l'exposition de Paris ont accepté de publier, soulève trois questions.

I. Le pouvoir de l'artiste par rapport à celui du critique d'art.
Notre mise au point ne renvoie pas à un problème d'humeur ou de personne. Ce n'est pas une anecdote du provincialisme parisien. Il s'agit fon­damentalement du pouvoir du critique d'art par rapport à l'artiste. Traditionnellement, le critique d'art a le droit, dans les préfaces que les institutions culturelles lui demandent de rédiger, d'écrire arbitrairement ce qui lui plaît, selon son intelligence, ses intérêts ou ses amertumes, sur le travail réalisé par les artistes. Il vient après coup, comme le carabinier, tirer un coup de chapeau ou un coup de mousqueton en l'air. Tant mieux pour l'artiste, si le critique d'art est un ami, ou s'il est lié financièrement à la galerie de l'artiste, voire encore si le magazine d'art est financé par la galerie de l'artiste ; tant pis si le critique d'art a d'autres intérêts ou ne comprend rien au travail de l'artiste. C'est ainsi qu'on voit des critiques d'art changer soudain d'avis et critiquer avec humeur ce qu'ils portaient la veille au ciel. Dans un pays qui respecte la liberté d'expression, chacun doit pouvoir écrire ce qu'il veut. Mais alors se pose le problème du droit et de la possibilité pour l'artiste de s'exprimer aussi sur son travail, et éventuellement du droit de réponse de l'artiste dans le débat théorique où il est partie prenante autant que le critique d'art. C'est ce droit fondamental que les organisateurs de l'exposition à l'ARC ont reconnu. Nous les en remercions en espérant que ce cas fasse jurisprudence dans le droit coutumier qui régit les institutions artistiques actuelles.
Le collectif d'art sociologique estime que la pratique sociologique doit intervenir activement dans ce champ institutionnel de l'art et modifier les rapports traditionnels de pouvoir. Dans la situation actuelle, les artistes sont trop souvent réduits à devenir des courtisans du critique d'art, du directeur de galerie ou de musée, comme des poissons la bouche ouverte à la surface de l'eau, espérant leur pitance. Ils sont souvent démunis des moyens de faire connaître, voire de développer leur travail, dès lors qu'ils dépendent de la société secrète artistique sans bénéficier du soutien financier des galeries. C'est dans ce Lumpenproletariat artistique que peut puiser le critique d'art pour proposer aux galeries les artistes spéculables.
La prise de position du collectif d'art sociologique suppose cependant deux conditions qu'il appartient à l'artiste de remplir : d'une part qu'il fasse lui-même un travail théorique en relation avec sa pratique, d'autre part qu'il s'assure par un travail dans la société les moyens financiers de son indépendance. De toute façon, il faut aujourd'hui que l'artiste quitte la tour d'ivoire du poète et s'il veut transformer la société, il faut qu'il y vive. Contrairement à ce que disait Picasso, il faut que l'artiste ait un second métier. C'est le prix de son indépendance, et sans doute une expérience nécessaire pour envisager une pratique sociologique.

II. Quelques concepts théoriques fondamentaux.
Il faut rappeler quelques concepts théoriques fondamentaux élaborés par le collectif d'art sociologique, mais que le critique d'art qui accepte la responsabilité de commenter notre travail, semble pourtant ignorer.
Pratique sociologique. - Nous appelons pratique sociologique une inter­vention dans le tissu social conduite à partir du champ de connaissance de la sociologie, avec le but d'exercer une fonction interrogative-critique sur le milieu social. Cette pratique vise les attitudes idéologiques idéalistes qu'elle veut démystifier.
Travail pédagogique. - Prenant en compte les attitudes idéologiques traditionnelles des publics auxquels elle s'adresse, une pratique pédagogique doit inventer des méthodes et un matériel pédagogique. Elle vise à dépasser le cadre étroit du micro-milieu artistique initié, pour travailler en dehors des galeries, dans la rue, avec les massmedia.
Travail socio-critique. - Conduite à partir d'une théorie sociologique matérialiste, la pratique sociologique cherche à créer le débat critique, à mettre en question les structures sociales et le système de valeurs. Elle s'oppose fondamentalement à toutes les formes de bureaucratie, à toutes les attitudes dogmatiques, même nourries de bonne conscience.
Animation et perturbation. -Dans une société bureaucratique soumise à un processus de massification intense, notre pratique sociologique vise à dénon­cer tous les conditionnements idéologiques. Elle tente donc d'intervenir dans les modes de communication, et notamment les mass media, pour les perturber.
Enquête et expérimentation. - La pratique sociologique expérimente les concepts théoriques à partir desquels elle est élaborée et offre en retour un matériel d'analyse pour la théorie. Cette relation théorie/pratique est fonda­mentalement dialectique. Cela suppose éventuellement de répéter la même enquête ou la même expérience avec des publics différents, ou en faisant varier les thèmes avec le même matériel (vidéo, par exemple), ou encore en faisant varier le matériel avec le même public.
Communication. - À l'opposé de l'ésotérisme initiatique qui caractérise une grande majorité des démarches dites d'avant-garde, l'art sociologique pose comme fondamental le problème d'une pratique communicative et dialogique. La communication est le thème même de plusieurs expérimen­tations réalisées à ce jour par le collectif. Parallèlement à la perturbation des communications de masse, des communications marginales apparaissent comme nécessaires pour ouvrir les débats.
Critique de l'avant-gardisme. - La tradition idéaliste du génie artistique orchestrée par Marcel Duchamp et supportée par le marché concurrentiel de l'art a partiellement substitué le critère de nouveauté à celui du beau esthétique. Cette idéologie fait référence de façon interne à l'histoire de l'art, alors que le point de vue de l'art sociologique est la référence à la réalité sociale. Pédagogie et expérimentation exigent, au contraire de l'idéologie avant-gardiste, que nous répétions les mêmes pratiques de nombreuses fois.
Critique du marché de l'art. - Notre pratique s'oppose au fétichisme des objets ou œuvres d'art. Notre pratique n'est pas commerciale. Mais notre travail devrait être payé comme celui d'un acteur de théâtre ou d'un socio­logue et pour le temps que nous lui consacrons, même s'il ne produit rien pour le marché.
Sociologie de l'art et art sociologique. - Historiquement, l'art sociologique a été élaboré à partir de l'histoire de l'art et de la sociologie de l'art. La rupture avec l'histoire de l'art (hygiène de l'art) est en cours. Artistique, notre pratique deviendra sans doute de plus en plus sociologique sans référence à l'art. En revanche la relation avec la théorie sociologique matérialiste, spécifiquement celle de l'art, puis plus généralement celle de la société qui produit cet art, est épistémologiquement nécessaire et définitive.

III. La pratique du collectif d'art sociologique à Neuenkirchen.
De préférence aux travaux graphiques et esthétiques faits pour l'accrochage sur les cimaises de la Galerie, le collectif est intervenu active­ment dans le village de Neuenkirchen.
L'enquête menée par le collectif a fait apparaître assez rapidement que les habitants de Neuenkirchen déclaraient pour la plupart n'avoir pas de problème et vivre très heureux. Cette déclaration de principe reflétait en fait le désir conscient de vouloir vivre à Neuenkirchen comme dans un refuge, à l'abri des problèmes du monde. Ainsi s'est dégagée la question centrale : Neuenkirchen est-il un paradis ? La vidéocassette réalisée avec les interviews des habitants, présentée un après-midi au café Müller, a fait rebondir le débat autour du petit écran. En fait, un certain nombre de problèmes, notamment celui du chômage, du manque d'activités Professionnelles Pour les jeunes, mais aussi de multiples problèmes personnels, l'angoisse née des drames de la dernière guerre sont apparus dans l'enquête « Befragung -Questionnaire » et dans les conversations ouvertes à la pharmacie installée sur la place du village à la sortie de l'office religieux. La répétition de l'action Pharmacie à Bruxelles, à Neuenkirchen, à Paris, puis à Buenos-Aires et à São-Paulo sur la Plaça da Republica avec des centaines de personnes et sous la surveillance de la police à cheval, à Rio de Janeiro, à Middelburg en Hollande constitue une expérience extrêmement riche de communication utilisant rigoureusement le même matériel pédagogique avec des publics variés et provoquant des réactions très différentes.
De même le contrat socio-thérapeutique proposé à Neuenkirchen puis au musée Galliera à Paris, devient intéressant dès lors que le nombre des réponses est conséquent. Une approche quantitative et la répétition de l'expé­rience par séries sont des règles habituelles de l'investigation sociologique.
Enfin, si l'intervention de la vidéo dans le village de Neuenkirchen a perturbé la tranquillité habituelle des habitants, on se réjouira que d'autres que nous l'aient constaté. Le but d'une pratique sociologique, c'est bien de soulever des questions, de susciter des prises de conscience. Nous avons fait intervenir les habitants dans la vidéo-gazette réalisée par eux-mêmes sur eux-mêmes. Pourquoi le critique d'art est-il soudain gêné que l'art sociologique sorte de la galerie et aille dans la rue ? Nous avons interviewé le garagiste, le boulanger, le pasteur, les jeunes dans la rue, les vieux et les vieilles dans leurs jardins privés, les personnes qui allaient à la messe ou au café, celles qui faisaient leurs courses au supermarché, etc.
Ils nous ont parlé de leur vie, ils nous ont interrogé sur nous-mêmes. La vidéo sociologique, c'est aussi une vidéo de rencontre.
Hervé FISCHER,

Fred FOREST,

Jean-Paul THÉNOT,

Paris, septembre 1975.

Notre participation à la Biennale de Venise, en juin 1976, à l'invitation de Pierre Restany, commissaire français, posait un certain nombre de problèmes vis-à-vis de l'institution elle-même de la Biennale. Elle donna l'occasion de publier le Manifeste no 3 de l'art sociologique, portant essentiellement sur les problèmes de méthode et de stratégie 14.


Manifeste no 3 de l'art sociologique :
méthodologie et stratégie.


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La pratique de l'art sociologique substitue aux finalités affirmatives et esthétiques traditionnelles de l'art des objectifs liés à la transformation des attitudes idéologiques, dans le sens d'une prise de conscience de l'aliénation sociale. Il ne s'agit pas de proposer de nouveaux modèles d'organisation sociale, mais d'exercer le pouvoir dialectique d'un questionnement critique. Cette conscientisation doit permettre, dans les moments de rupture du système social (crise des structures économiques et bureaucratiques), de faire valoir les interrogations fondamentales susceptibles d'orienter les démarches de ceux qui veulent transformer les rapports sociaux. Car tel est notre projet délibéré. La question philosophique du sens, dans un système social qui ne tolère pas sa mise en question, est inévitablement subversive. Cela implique que le collectif d'art sociologique considère la méthodologie et la stratégie comme deux concepts fondamentaux de sa pratique.
1. La méthodologie de l'art sociologique. Son but fondamental est la mise en place de dispositifs de déviance. Son champ d'action est directement celui des relations subjectives interindividuelles. Elle ne peut guère emprunter à la sociologie officielle, en ce sens que celle-ci vise à constater - et à gérer, à manipuler - les attitudes des électeurs / consommateurs par rapport aux pro­positions fictivement alternatives du système social lui-même, et non pas à mettre en question ces propositions. L'histoire de cette méthodologie consta­tatoire et bureaucratique est liée aux demandes des organismes gouvernemen­taux et économiques qui ont financé les enquêtes sociales dans le but d'assurer l'exercice de leur pouvoir. Seule la pratique d'un questionnement critique peut nous permettre d'utiliser ces méthodes, en les détournant.
Notre méthodologie est entièrement à inventer. Elle vise à faire apparaître concrètement la réalité des relations sociales qui déterminent les individus, mais que l'idéologie dominante occulte diversement au niveau de l'imaginaire dans les consciences individuelles, par son discours politique, moral et cultu­rel. L'art sociologique visualise les relations sociales que l'analyse sociologique théorique et la pratique révèlent ; il fait émerger à la conscience de chacun ces structures abstraites, objet du discours sociologique, idéologi­quement aveuglées au niveau du vécu quotidien. Cette pratique pédagogique subversive révèle le fonctionnement des rapports sociaux réels entre les catégories sociales, les modes d'exploitation, la logique politique des systèmes de valeurs dominant, leur mystification quotidienne, permettant ainsi à chacun un exercice critique de son jugement et de sa liberté par rapport à un ordre social qui se présente faussement comme naturel et nécessaire. Cette auto-gestion de la pensée peut être obtenue grâce à l'effet multiplié de différentes techniques : déplacement ou transfert d'informations par rapport à leurs lieux ou supports « logiques » et appartenant à des niveaux ou sphères sociales habituellement cloisonnés, démarches synthétiques provoquant des courts-circuits subversifs, partout où l'idéologie dominante divise et fragmente soigneusement pour éviter les confrontations dialectiques, bref, une combina­toire déviante des éléments culturels réels, mettant en question leur logique sociale et donc faisant apparaître ce que leur cohérence doit au pouvoir politique dominant.
Questionnements, débats, dynamisations, perturbations des circuits de communication affirmatifs, provocations, refus, contre-usages, fictions criti­ques, contre-institutions peuvent constituer cette pratique transformatrice.
Il ne s'agit pas seulement d'action directe, mais aussi d'une expérimen­tation dont l'effet partiel ou différé importe autant que la confrontation avec les hypothèses de la recherche théorique d'une sociologie critique.
II. La stratégie de l'art sociologique. Réalisme et détournement sont ses deux principes. Elle s'exerce spécifiquement vis-à-vis des institutions en place du système dominant, qu'elle veut mettre en question. Constitués en collectif, nous ne rencontrons pas seulement des individus, nous sommes aussi confrontés constamment à ces institutions, qui sont d'une part d'ordre artistique et culturel (galeries, musées, critiques d'art, magazines, biennales, foires de l'art, etc.), d'autre part d'ordre politique et administratif (mass media, partis politiques, syndicats, municipalités, polices, organismes de contrôle, de censure, groupes de pression, etc.). Les processus récupérateurs du marché de l'art et le cadrage de nos activités par ces différentes institu­tions font problème. En ce qui concerne le marché de l'art, le collectif a pris la décision de ne pas y participer et de le contester radicalement ; en ce qui concerne les partis, de se tenir en dehors et de les questionner tous en refusant les dogmes. Notre fonction interrogative critique est à l'opposé de tout militantisme. La stratégie de l'art sociologique vise à s'appuyer sur la permissivité des institutions artistiques, pour élargir son activité à une pratique sociologique beaucoup plus vaste que la catégorie d'art. Il s'agit de s'emparer du pouvoir des institutions en place soit en s'appuyant sur quelques-uns des hommes qui y exercent des responsabilités, soit grâce à la logique du pouvoir acquis, pour détourner ce pouvoir, si possible déborder les processus de neutralisation de notre action qu'opère en principe le cadrage institutionnel du micro-milieu élitaire, et retourner ce pouvoir contre le système institutionnel que nous voulons questionner.
Dans une société dominée par l'élite économique et technocratique à laquelle la classe moyenne majoritaire a délégué son pouvoir politique, il est possible d'appuyer notre stratégie sur une partie de la classe intellectuelle qui conteste le pouvoir des gestionnaires et leurs finalités.
Le réalisme de notre stratégie implique constamment un calcul des risques dans le jeu des cautions institutionnelles, des mécanismes de neutralisation et de récupération, et des possibilités d'expérimentation ou de mise en question efficace. Si le court terme n'est pas négligeable, le long terme est une perspective d'espoir qui légitime nécessairement toute volonté, aussi dérisoire qu'elle apparaisse, de transformer les rapports sociaux contemporains. C'est peut-être la volonté de continuer malgré tout, qui donnera toute sa force à notre refus d'une société d'hommes objets contrôlés cybernétiquement.
Hervé FISCHER,

Fred FOREST,

Jean-Paul THÉNOT,

Paris, mars 1976.


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