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2. Le patrimoine musical : Au Maroc le patrimoine musical et chorégraphique a été transmis oralement de génération en génération, selon des règles d’apprentissage régies par la relation maître-disciple. Deux genres musicaux prédominent schématiquement : la musique rurale, essentiellement caractérisée par le rythme, et la musique citadine principalement inspirée de l’héritage andalou. Les danses collectives sont aussi nombreuses que les tribus. Elles s’associent à la poésie populaire déclamée ou chantée. Elles présentent de nombreuses variantes dont les plus connues sont ahidouss et ahwach. ![]()
Pour la plupart d'expression berbère, les styles varient selon les régions. Le Sous se distingue par de petits orchestres itinérants, les rwayes, qui interprètent des poèmes à caractère moral et politique, mais aussi à thèmes plus frivoles. Ils jouent du rebâb (ici, vielle monocorde), du lotar (instrument à cordes dont la caisse est une casserole enveloppée de peau) et des percussions métalliques. Leur spectacle se compose aussi de danses, de trépignements des pieds notamment. Dans le Moyen Atlas, les chikhates, chanteuses et danseuses aux mœurs libérées, sont accompagnées d'un petit orchestre: violon, percussions, éventuellement luth. La Guedra de la région de Guelmim est une danse sans déplacement, rythmée par un tambour en terre cuite. L'art de la danseuse réside dans ses mouvements de bras et de mains. La musique chez les ruraux de langue arabe s'apparente au Malhoun, mais elle s'en distingue par des rythmes plus variés et dansants.
La musique dite Aita se subdivise en plusieurs genres :
-Les taarijât : petits tambourins en terre cuite de forme évasée, -Le târ : instrument à membrane également et, -La qarqaba (ou Karkaba).
3. Le patrimoine artisanal : Un voyage au pays des merveilles... L’histoire des traditions et de l’art marocains remonte à l’époque néolithique. C’est durant cette période que les peuples venus de l’Est et du Nord migrent et s’implantent dans cette région, marquant ainsi les prémices de la culture du Royaume du Maroc. L’artisanat marocain d’aujourd’hui puise ses sources dans cet héritage ancestral, modelé par une culture bouillonnante par sa diversité et sa créativité. Cet artisanat est en perpétuelle évolution. Confronté à l’économie moderne, à l’exportation, au tourisme et aux besoins de la population, il allie tradition et modernité. Il s’agit cependant d’un patrimoine fragile, faisant partie intégrante de l’histoire marocaine et qu’il est nécessaire de préserver. Regroupant 70 métiers et faisant vivre des milliers de familles, une grande partie de la population serait plongée dans la pauvreté sans l’artisanat. L’artisanat, un travail riche et varié, du façonnage du bois, de l’art du tapis au travail du cuir, de la terre et du métal : Le travail du bois est omniprésent dans tout le pays, mais il existe tout de même des spécificités régionales. Fès, Salé et Meknès sont des villes renommées pour la peinture sur bois appelée ”Zouak” et pour la moucharabieh. Un travail artisanal d'une grande précision où des pièces de bois tournées sont assemblées pour donner des formes d'une grande finesse. Outre la peinture et la sculpture, la marqueterie et les incrustations sur bois de différentes essences (citronnier, chêne, bois exotique et parfois de nacre) sont également des spécialités marocaines. Elles ont fait la réputation de la ville d'Essaouira et les objets issus de ce travail sont toujours très prisés. ![]() Il existe autant de variétés de tapis au Maroc que traditions tribales. On peut tout de même distinguer deux grands familles : Les tapis berbère, et les tapis citadins (tissée à Rabat, salé ou Casablanca). Les premiers, à points noués ou tissés, sont rustiques et originaux. Leur laine, tissée par les femmes de motifs simples ou complexes, leurs couleurs harmonieuses, leur dimension et la composition des dessins varient d'une région à l'autre. Les tapis citadins, plus somptueux, offrent une symétrie parfaite, des bordures de largeurs inégales encadrent le tapis, où s'alignent des motifs floraux et géométriques. ![]() Le cuir marocain est réputé depuis des siècles à travers le monde. C'est d'ailleurs au XIVe siècle que l'on commence à entendre parler du “maroquin”, mot qui désigne le cuir de chèvre et de mouton provenant du Maroc. Le travail du cuir est une tradition liée à de nombreuses villes du Royaume telles que Fès, Meknès, Marrakech, Rabat... Cette tradition du travail du cuir a perduré puisqu'on retrouve encore aujourd'hui des quartiers entiers avec des cuves colorées comme à Fès et Marrakech, où de nombreux tanneurs s'activent et offrent un spectacle extraordinaire. Les maroquiniers prennent la suite et façonnent le cuir pour en faire des objets usuels ou décoratifs: poufs, sacs, babouches, garniture de bureau… ![]()
![]() Le fer forgé n’a plus de mystères pour les artisans marocains qui excellent à manier le métal et à le plier à leur fantaisie. Installés à Marrakech, la capitale de l'artisanat marocain, nos artisans fabriquent différents articles en fer forgé pour la décoration d'intérieur ou d'extérieur. Minutieusement travaillés, le fer forgé viendra parfaire la chaleur de votre intérieur en lui ajoutant une touche de l'art de vivre marocain.
Vieille de plus de 1 000 ans la poterie marocaine gagne ses lettres de noblesse lorsque fuyant l'Espagne, les Maures installent des fours à Fès, Meknès, Safi et Marrakech. Tout le charme de la poterie marocaine provient du fait qu'il s'agit d'un secteur totalement artisanal; toutes les pièces sont faites entièrement à la main et il est difficile de trouver deux pièces totalement identiques. L’évolution des modes de vie et des goûts a, petit à petit, amené les artisans de poterie à une reconversion heureuse, désormais la poterie sort des traditions pour nous éblouir avec des pièces aux formes plus modernes ![]()
Le bijou est l'expression de la sensibilité et de la coquetterie féminines. Sa part est réglée par des coutumes, sa disposition sur le corps et sur les habits obéit à des besoins, et se plie à des rites spécifiques à chaque région du Maroc. Qu'il soit en or ou en argent, incrusté de pierres précieuses, gravé ou miellé, ajouré ou modelé, sa fabrication procède de techniques immuables et d'une créativité artisanale intarissable. Les deux familles de bijoux que l'on retrouve au Maroc sont les bijoux berbères et les bijoux citadins. Les bijoux berbères sont fabriqués dans le sud et le Souss. C'est là que l'on retrouve les bijoux en argent les plus somptueux et les plus nobles avec des formes presque magiques aux couleurs vives. En ce qui concerne les bijoux citadins, ils doivent leur raffinement aux juifs accueillis au Maroc au 15ème siècle. Ainsi, les bijoux de Fès et d'Essaouira sont réputés pour leurs qualités et leur finesse. ![]() 4. La gastronomie marocaine Célébrée dans le monde entier, la gastronomie marocaine s'est enrichie au fil des siècles d'influences multiples; on cite quelques délices des plats marocains les plus célèbres: ![]()
5. les musées marocains: ![]() Habité depuis la préhistoire, hériter d’une culture de trente siècles, carrefour de civilisation, romaine, berbère ou arabe, le Maroc foisonne de musées qui regroupent de trésors. Ces lieux magiques sont tout entier consacrés à l’administration. Sous la main d’un maitre, les objets les plus humbles se muent en chefs-d’œuvre. Tapis, habillement traditionnel, habits ou armes, tout est objet d’art, la représentation humaine et animale étant étrangère à la culture islamique, les artistes ont déployé une ingéniosité sans limite pour varier à l’infini des motifs abstraits, géométriques ou stylisés. Les musées marocains sont souvent eux-mêmes des monuments. Même vides, ils mériteraient le détour. Chatoiements des couleurs, richesses des matières, subtilités des formes, visiter les musées du Maroc, ce n’est pas seulement mieux comprendre une culture différente, ce n’est pas seulement avoir accès à un patrimoine de l’humanité, c’est vivre un enchantement de l’esprit de ses sens. Les musées du Maroc par ville on peut les présenter comme suit :
b. La mutation de la demande :
Lorsqu'on examine les statistiques touristiques officielles on est frappé par la croissance relativement rapide de la fin des années soixante et du début des années soixante dix et on a pu parler pour des pays comme le Maroc de boom touristique. De 150 000 entrées en 1961, le pays est passé à 1 226 000 entrées en 1973. Cette même année 1973. les seuls mois de juillet, août et septembre enregistrent l'arrivée de 500 000 touristes, soit plus que toutes les entrées des deux années 1962-1963. Durant cette période, les vacanciers européens ont toujours constitué plus de 50 % des touristes se rendant au Maroc. Six pays (France, Espagne, Angleterre, R.F.A, Scandinavie, Benelux) fournissent l'essentiel des arrivées. Tournant autour de 60 % durant les années soixante, la part de la clientèle européenne a grimpé à 70% à la fin des années soixante dix pour atteindre 80% depuis 1979. On peut expliquer ce monopole Européen par La proximité du Maroc et la possibilité d'utiliser la voiture pour effectuer le voyage via-l'Espagne a joué un rôle primordial dans ce sens. De ce fait, la clientèle française, va marquer le tourisme marocain jusqu'à la fin des années 1970 par son style itinérant et individuel. Ceci se traduit par la prédominance du tourisme mobile et à composante culturelle. Les zones qui attirent le plus les touristes français sont par ordre décroissant: Marrakech Errachidia-Ouarzazate et Fès-Méknès.
L'arrivée des nationalités nordiques (Allemands, Suisses et Autrichiens) constitue la nouvelle clientèle du Maroc avec une forte puissance organisationnelle réclamant essentiellement un produit balnéaire, accompagné si possible d'une note désertique. En effet, lorsqu'on examine la répartition régionale des nuitées de ce type de clientèle, on est frappé par leur concentration à Agadir: plus de 50% de nuitées. Par conséquent, cette fréquentation est de caractère saisonnier et elle est également différente de celles des nationalités précédentes plus particulièrement françaises dont on remarque que la clientèle nordique se distingue par son style touristique , arrivant surtout par avions-charters, elle pratique un tourisme de groupe avec des séjours balnéaires. Le fort pourcentage attiré par Agadir est, à cet égard, assez révélateur. Cette tendance forte vers le tourisme balnéaire de séjour va être tempérée par l'arrivée de nouvelles nationalités au cours des dernières années et confirme ce balancement du tourisme marocain entre les deux produits.
Ce qui semble marquer la dernière décennie et les années à venir c'est l'augmentation rapide des effectifs de touristes espagnols. Si les Portugais arrivent encore en petits nombres et si les effectifs des Italiens augmentent timidement, les Espagnols semblent découvrir la destination marocaine. Ne dépassant pas 50 000 entrées à la fin des années soixante et au début des années soixante dix, les Espagnols fournissent entre 200 000 et 300 000 touristes chaque années depuis 1986, arrivant ainsi au deuxième rang après les Français et avant les Allemands. L'essentiel de leur fréquentation, est réservé aux villes impériales en cherchant leur passé ils s'inscrivent donc dans une nouvelle vague de demande du culturel Parmi les autres nationalités qui commencent à fréquenter le Maroc, il faut signaler les Italiens. Représentant plus de 6% des arrivées, ils consomment 5,3% des nuitées internationales des hôtels classés. Ce sont là des chiffres encore faibles mais qui augmentent sensiblement au fil des années. Tableau : Arrivées et nuitées en (%)
Vue l’importance du produit culturel marocain essentiellement basé sur la dimension culturelle puisque pour le touriste étranger la visite des contrées s'est déclinée dès son départ sous le signe de la culture dans son sens le plus large : sites historiques, éléments naturels, vie quotidienne des oasiens et des montagnards dans leurs efforts d'adaptation à des conditions climatiques extrêmes et patrimoine architectural unique. C'est donc en fait la découverte de l'autre, à travers lequel on peut se redécouvrir soi-même par un jeu de miroir déjà analysé par ailleurs. Ce qui a donné lieu à une évolution en faveur du tourisme culturel en comparaison avec le tourisme balnéaire durant cette période , ce qui s’explique par une forte fréquentation, à partir de 1998 et pour la première fois dans le tourisme marocain, de la ville de Marrakech par le tourisme international en dépassant celle d'Agadir.
Vue le rôle qu’occupait le Tourisme culturel dans le secteur touristique marocain auparavant, cependant les choses sont en train de changer et à grande vitesse comme le montrent les ambitieux projets de stations côtières inscrits dans le contrat programme. Ces projets constituent le point fort de la nouvelle stratégie déjà mise en application et basée sur un positionnement offensif sur le balnéaire. A terme, les 130 000 lits des 6 nouvelles stations programmées (Plage Blanche, Taghazout, El Haouzia, Essaouira, Khmiss Sahel et Saïdia) en s'ajoutant aux 90 000 lits existants porteront la part du littoral dans le total de la capacité d'hébergement à 68 % accusant davantage la littoralisation de l'économie et de l'espace tant décriée. En attendant, la répartition de la capacité hôtelière actuelle accorde un peu plus de la moitié au littoral (55,5 %) avec une destination emblématique du tourisme balnéaire marocain, Agadir, qui concentre à elle seule 24 % de cette capacité, suivie de loin par le Nord (13 %). Le tourisme culturel localisé surtout à l'intérieur du pays est symbolisé par Marrakech qui avec 19 % de la capacité serre de près Agadir et par le Sud (Ouarzazate-Er-Rachidia-Erfoud), nouvelles destinations qui s'affirment progressivement (près de 8 % de la capacité). Enfin la zone côtière Casablanca – Rabat combine les deux produits et s'adresse surtout au tourisme des nationaux et aux voyages d'affaires ; elle a dépassé depuis déjà longtemps le Nord en perte de vitesse et représente 14 % du potentiel. Partie II : le marketing et le tourisme culturel I. La démarche marketing L’objectif majeur d’une démarche marketing dans l’univers de la “culture” est d’apporter à tous les acteurs concernés des différentes filières (musées, sites patrimoniaux, organisateurs de festivals…) ainsi qu’à tous les acteurs du développement touristique territorial, confrontés aux mêmes problématiques de démarche stratégique, une meilleure vision de leurs potentialités de développement, en préconisant des pistes de réflexions et de travail sur l’élaboration de gammes d’offres en phase avec ces attendus. |
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