Le Mucem présente, du 24 septembre 2016 au 3 janvier 2017, l’exposition «Albanie, 1207 km est»







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ALBANIE, 1207 KM EST
Du 24 septembre 2016 au 3 janvier 2017

Exposition temporaire

Bâtiment Georges Henri Rivière Fort Sain-Jean

DOSSIER DE PRESSE


SOMMAIRE

I – Propos de l’exposition

II - Les artistes présentés dans l’exposition
III – L’Albanie en quelques dates

IV – Commissariat de l’exposition


V – Scénographie

VI - Autour de l’exposition

VII - Visuels disponibles pour la presse



VIII - Informations pratiques

I – PROPOS DE L’EXPOSITION

ALBANIE, 1207 KM EST
EXPOSITION TEMPORAIRE

Du 24 septembre 2016 au 3 janvier 2017
Fort Saint-Jean,

Bâtiment Georges Henri Rivière (GHR)

320 m2
Commissariat : Jean-Roch Bouiller, conservateur en chef, responsable du secteur art contemporain au Mucem

Scénographie : Olivier Bedu – Struc Archi
Le Mucem présente, du 24 septembre 2016 au 3 janvier 2017, l’exposition « Albanie, 1207 km est ».1207 km séparent Marseille de Tirana, la capitale de l'Albanie, soit à peine le double du trajet Paris-Marseille ou, à quelques kilomètres près, la distance qui sépare la cité phocéenne de Berlin. L’ambition de ce projet est d’attirer l’attention sur un pays des Balkans géographiquement et culturellement proche de nous, dont l’histoire et l’identité appartiennent pleinement à la culture méditerranéenne mais qui demeure pourtant assez méconnu des Français. Il se trouve que l’histoire et l’identité albanaises sont aujourd’hui au cœur des préoccupations des artistes de ce pays, pour la plupart encore marqués par la chute du régime communiste, en 1991, et la mise en place d’une houleuse « période de transition ».

Leur donner la parole est une manière de nous interroger nous-mêmes sur ce que nous savons du passé et de l’actualité de l’Albanie, des questions de société qui la traversent et de sa géopolitique, au point de basculement entre l’Adriatique et la Méditerranée, entre les frontières du Monténégro, du Kosovo, de la Macédoine et de la Grèce.

Après les dialogues engagés ces dernières années avec des artistes venus du Maroc, de Grèce ou de Tunisie, le Mucem propose ici une discussion avec une douzaine d’artistes albanais contemporains, tous engagés d’une manière ou d’une autre dans un questionnement sur l’identité de leur pays. Il ne s’agit évidemment pas de les enfermer dans cette quête identitaire. Toute œuvre porte en elle une aspiration à l’universel, même si elle prend ses racines dans un terreau particulier. Or, il semble que le terreau albanais soit particulièrement riche…

Après avoir subi une des pires dictatures de l’après Seconde Guerre mondiale, les soubresauts du postcommunisme et les conséquences indirectes des guerres des Balkans, l’Albanie est depuis 2009 candidate officielle à l’entrée dans l’Union européenne. Elle est par ailleurs l’un des rares pays au monde à avoir un premier ministre artiste, féru d'art contemporain international, Edi Rama, depuis 2013. Maire de Tirana entre 2000 et 2004, il s’était déjà fait connaître pour avoir fait repeindre la ville en couleurs vives, matérialisant une utopie artistique souvent exprimée mais rarement mise en acte, basée sur l’hypothèse du pouvoir des artistes à changer la vie. Cette opération a marqué les esprits et retentit encore sur la scène artistique du pays, comme retentissent les questionnements autour d’une mémoire collective à reconstruire, d’un passé communiste à dépasser, d’un folklore à interroger avec précaution.
Cette exposition rassemble, autour de ces questions, des œuvres d’artistes albanais émergents, sélectionnés par un jury international pour le Salon d’art contemporain de Tirana en 2015 et des œuvres d’artistes albanais présents dans les collections françaises, bien connus du public international. Les références à l’histoire, au folklore albanais, au réalisme socialiste ou aux événements marquants de la « période de transition » sont omniprésentes dans ces œuvres. C’est la raison pour laquelle on a choisi de les faire dialoguer avec un tableau réaliste socialiste prêté par la galerie nationale de Tirana (une huile sur toile de Zef Soshi, Krijimi i kooperativës në Mal ësi [La Création de la Coopérative dans les Montagnes], 1974) et avec les collections historiques albanaises tirées des collections du Mucem (dépôt du Musée national d’histoire naturelle). Ces dernières ont été sélectionnées, interprétées et confrontées à d’autres objets par une artiste albanaise contemporaine, Edit Pulaj, par ailleurs bonne connaisseuse du folklore albanais.

Plusieurs axes se croisent donc dans l’exposition : les liens entre art, pouvoir, image, imagerie, histoire, propagande… dans un pays encore très marqué par son passé récent, 25 ans après la chute de la dictature communiste ; les liens entre folklore et identité ; le pouvoir des artistes à changer la ville et la vie, notamment à travers l’opération urbanistico-artistique des années 2000 à Tirana.
Cette exposition s’inscrit dans un agenda particulièrement dense entre la France et l’Albanie avec la signature très récente d’une déclaration d’intention pour le développement culturel et le lancement d’un temps fort Albanais en France de septembre 2016 au printemps 2017, dont cet événement constitue un premier rendez-vous.
Artistes présentés dans l’exposition :
Endri Dani est né en 1987 à Shkodra*

Yllka Gjollesha est née en 1985 à Dibra*

Ilir Kaso est né en 1982 à Përmet*

Adrian Paci est né en 1969 à Shkodra

Edit Pulaj est née en 1974 à Tirana

Leonard Qylafi est né en 1980 à Korca*

Anri Sala est né en 1974 à Tirana
Ermela Teli est née en 1981 à Tirana*

Driant Zeneli est né en 1983 à Shkodra*

Fani Zguro est né en 1977 à Tirana*

Enkelejd Zonja est né en 1979 à Fier*
*Artistes du Salon de Tirana 2015

II–LES ARTISTES PRÉSENTÉS DANS L’EXPOSITION
Endri Dani est né en 1987 à Shkodra, au nord-ouest de l’Albanie. Il vit et travaille à Tirana en tant qu’artiste et graphiste. Avec Palimpsest_05, il utilise un couvre-lit ancien, archétype selon lui de l’objet traditionnel représentant l’héritage ethnico-culturel albanais. L’artiste trempe cet objet dans plusieurs bains qui ôtent toute coloration aux différents fils. Le couvre-lit devient alors un objet en noir et blanc qui exige un effort de réinterprétation pour comprendre son statut initial. La relique de couvre-lit est présentée avec les produits chimiques liquides ayant permis la décoloration, enfermés dans des bocaux. L’installation Souvenir of my homeLAND est composée d’une série de neuf petits objets en céramique, souvenirs folklorique de l’Albanie, et d’un film documentaire où l’on voit l’artiste enlever la couche de peinture recouvrant ces objets. Mais Endri Dani sait aussi s’approprier ces motifs folkloriques. Avec Palimpsest_01, il recouvre une bétonnière de chantier de couleurs vives, reprenant des dessins décoratifs issus de la tradition albanaise.
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Endri Dani, Palimpsest 01, 2010. Métal, peinture. Prêt de l'artiste © Endri Dani.

Yllka Gjollesha est née en 1985 à Dibra, au nord-est de l'Albanie. Artiste vidéaste, elle vit et travaille à Tirana où elle enseigne aussi comme professeur adjointe à l’Université d’architecture et d’urbanisme. Dans sa vidéo intitulée The Flag elle se concentre sur l’un des symboles qui représente, voire résume le mieux l’identité d'un pays. C'est à la fois un objet très familier, largement partagé par toute une population, et possédant une dimension sacrée, intouchable. Les liens du drapeau avec l'histoire, la mythologie, la culture d’un pays sont en outre particulièrement étroits. Mais Yllka Gjollesha souhaite prendre le contre-pied de la glorification habituelle de ces différents éléments. Comme les mouvements d’un acteur devant la caméra, c'est l’agitation du drapeau dans le vent qui l’intéresse, ou plus exactement la fascination exercée sur le spectateur par cet humble morceau de toile abandonné aux bourrasques.
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Yllka Gjollesha, The Flag, 2012, capture d'écran de la vidéo (10'). Prêt de l'artiste.© Yllka Gjollesha

Ilir Kaso est né en 1982 à Përmet, au sud de l’Albanie. Il vit et travaille à Tirana, où il enseigne à l'Académie des beaux-arts. Avec sa vidéo My Mother, il est parti d'un portrait photographique de sa mère, âgée de 19 ans, pour aboutir six minutes trente-neuf secondes plus tard au portrait de la même personne à l'âge de 46 ans, dans la même posture, avec la même coiffure, des habits semblables, sur un même fond neutre. Les détails qui sont à l'origine de la différence entre les deux images sont retravaillés un à un pour finalement produire un continuum entre les deux termes du film. Pendant ces six minutes trente-neuf secondes, le spectateur peut ressentir le phénomène de sédimentation du temps et traquer les blessures quasi imperceptibles qu’il inflige au corps humain. Les rides du visage apparaissent discrètement une à une, laissant le spectateur hésitant entre une impuissance face à l'irrésistible évolution et une curiosité quant à la vie qui se déroule sous ses yeux, sans que les traits ne disent quoi que ce soit de ce qui s'y est passé.
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Ilir Kaso, My Mother, 2007, vidéo morphing. Prêt de l'artiste.© Ilir Kaso

Adrian Paciest né en 1969 à Shkodra, au nord-ouest de l’Albanie. Il vit et travaille à Milan. Formé à la peinture à l’académie des beaux-arts de Tirana, il se réfugie en 1997 en Italie à cause des violentes émeutes qui ont alors lieu en Albanie. Il a représenté son pays à la Biennale de Venise en 1999. Son travail touche à différents médias : vidéos, installations, peintures, photographies, sculptures. Les sujets qu’il aborde dans ses œuvres sont souvent de l’ordre de l’intime, de l’expérience vécue mais toujours traités avec une dose d’imagination ou d’ironie qui leur donne une dimension irréelle et/ou universelle. Dans ses vidéos Albanian Stories ou A Real Game, il met en scène sa fille dans une situation de fiction où elle rend compte de son propre vécu d’émigrée albanaise en Italie. Le jeu entre le père-artiste et sa fille rend difficile de distinguer clairement la farce, le plausible, le réel… Mais on perçoit pourtant dans ces films le poids de l’exil, l’expérience de la séparation, la nécessité de s’adapter à un nouveau pays, la difficulté du retour, le besoin de conserver son identité… Il écrit ainsi explicitement : “le fait d’être à la croisée des chemins, à la frontière de deux identités séparées, se retrouve dans toutes mes productions cinématographiques.”
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Adrian Paci, A Real Game, 1999, capture d'écran de la vidéo (6.54'). Galerie Peter Kilchmann, Zurich.© Courtesy of the artist, kaufmann repetto, Milan, and Galerie Peter Kilchmann, Zurich

Edit Pulajest née en 1974 à Tirana, où elle vit et travaille. Après des études à l’académie des beaux-arts de cette ville sous la direction d’Edi Rama, elle a participé comme artiste résidente à la pépinière européenne pour jeunes artistes, à Norwich, puis réalisé un post-diplôme à la Byam Shaw School of Art & Design, à Londres, où elle est restée jusqu’en 2009. Depuis son retour à Tirana, son activité artistique est principalement dirigée vers la promotion et la préservation du patrimoine culturel traditionnel albanais. Elle a notamment produit trois programmes de radio pour la BBC sur ce sujet puis coproduit l'installation sonore pour le pavillon albanais de la biennale d’architecture de Venise en 2016. Une partie de son travail repose sur le pouvoir communicationnel de la couleur, sa capacité à interagir avec des espaces physiques et leurs habitants. Elle considère en effet la couleur comme un intermédiaire, un médiateur et un outil permettant de capter et de restituer la profondeur de tout ce qui se trouve entre le rationnel et le potentiel. Une autre partie de son travail relève de la logique de l’installation à partir d’accumulations de matériaux divers qu’elle adapte à différents types de contexte. Elle a notamment réalisé en 2015, dans la résidence du Premier Ministre à Tirana, une installation avec des objets industriels et domestiques, trouvés dans le lieu de stockage des fournitures du gouvernement, où ils avaient été oubliés depuis l’époque communiste. C’est dans cet esprit qu’elle réalise un travail à partir des collections ethnographiques albanaises du Mucem.

Ces dernières ont été sélectionnées, interprétées et confrontées à d’autres objets. Avec son installation d'objets patrimoniaux, le proposest à la fois de valoriser ces pièces, de les observer pour ce qu'elles sont, pour leur qualité de fabrication, de décor, pour l'identité dont elles ont été ou sont encore porteuses. En même temps, elle revendique le fait de transformer ce substrat en un véritable matériau sculptural : elle installe ces collections de musée dans des positions d'objets du quotidien (sur des chaises, comme dans un dressing, en mouvement...) pour surprendre le spectateur et l'obliger à porter un regard différent sur elles, qui s'éloignerait du regard passif face à un trésor intangible. D'où son titre TOUCHE, transformé en TOUCHE(pas), à cause des contraintes inhérentes à une collection de musée. Pour Edit Pula, il s'agit enfin d'interroger la manière dont ses compatriotes se saisissent à nouveau aujourd'hui de ce patrimoine après le rejet qui a eu lieu dans les premières années de l'après-communisme, à cause de l’instrumentalisation du folklore albanais par le régime dictatorial.

Edit Pulaj est par ailleurs une actrice de la vie culturelle. Actuellement conseillère culturelle du maire de Tirana, elle dirige le projet du pavillon créé par Sou Fujimoto pour la Serpentine Gallery de Londres en 2013, acquis et déposé par la Fondation Luma à Tirana.
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Edit Pulaj, étude préparatoire pour TOUCHE (pas), 2016, œuvre produite à l'occasion de l'exposition

© Edit Pulaj, photo Andrea Goertler

Leonard Qylafi est né en 1980 à Korca, dans le sud-est de l'Albanie. Il vit et travaille à Tirana où il développe une pratique ouverte à différents médias tels que la vidéo, la photographie et la peinture. Avec la série de peintures intitulée MEMORY, il observe que la technique de l'impression en couleur n'a été introduite qu'à la fin des années 1970 en Albanie et réservée à quelques journaux de propagande. Mais la maîtrise technique de ces impressions n'a pas été d'emblée parfaitement au point et de nombreux clichés, sur le papier, sont flous ou marqués par une saturation inégale des couleurs. Ces images approximatives de défilés et de parades semi-militaires appartiennent aux souvenirs d'enfance de l'artiste, qui a choisi d'en faire un matériau d'inspiration. Les peintures qu’il en tire ne dissimulent pas leur origine photographique, mais le peintre accentue le caractère nébuleux des personnages et des mouvements chorégraphiques de la foule.
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Léonard Qylafi, Imagery 7, 2014, huile sur toile, 103,3 x 77,3cm. Prêt de l'artiste.

© Léonard Qylafi

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