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Les critiques religieuses et politiques[modifier]

Article détaillé : Freudo-marxisme.

En 1952, le pape Pie XII prononce un discours devant les participants du Ve Congrès international de psychothérapie et de psychologie clinique qui reconnait la psychanalyse, mais en relativisant le pouvoir descriptif de ses concepts. Ainsi, si la psychanalyse décrit ce qui advient dans l'âme, elle ne peut prétendre décrire et expliquer ce que l'âme est pour autant[97].

Avant la Révolution de 1917, la Russie est le pays où Freud est le plus traduit. Après l'arrivée au pouvoir des bolcheviks, dans les années 1920, il y eut des rapprochements entre la pensée de Freud et celle de Marx. Cependant, par la suite, « quand Trotski, qui était très favorable à la psychanalyse, fut condamné à l'exil en 1927, la psychanalyse fut associée au trotskisme et officiellement interdite » explique Eli Zaretsky[98]. En 1949, Guy Leclerc publie dans L'Humanité l'article « La psychanalyse, idéologie de basse police et d'espionnage » (numéro du 27 janvier 1949), dans lequel il considère la psychanalyse comme une science bourgeoise destinée à asservir les foules. Dès lors, après en avoir accepté l'importance avec le freudo-marxisme, le Parti communiste français commence sa campagne contre la psychanalyse, et plus largement contre la psychanalyse en France[97].

Les critiques épistémologiques[modifier]

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Pour Karl Popper, la psychanalyse est une pseudo-science.

Une partie des critiques envers Freud et la psychanalyse porte sur la question de sa scientificité. Ludwig Wittgenstein a par exemple dit : « Freud a rendu un mauvais service avec ses pseudo-explications fantastiques. N’importe quel âne a maintenant ces images sous la main pour expliquer, grâce à elles, des phénomènes pathologiques[99]. » Le philosophe Michel Haar (Introduction à la psychanalyse. Analyse critique, 1973) et les cognitivistes Marc Jeannerod et Nicolas Georgieff (article « Psychanalyse et science(s) », 2000) dressent le panorama de ces critiques tenant de l'épistémologie. Les critiques de Freud, à son époque et aujourd'hui, mettent en effet en cause tantôt la scientificité de sa démarche, sa méthodologie (le faible nombre de cas, l'interprétation littéraire, etc.), son aspect hautement spéculatif également, son incohérence théorique, l'absence de validation expérimentale ou d'études cliniques rigoureuses (contrôlées et reproductibles), des manipulations de données et de résultats cliniques et thérapeutiques[100].

Dans La Psychanalyse à l'épreuve (1992), Adolf Grünbaum explique que Freud ne démontre rien sur le plan scientifique : « le caractère rétrospectif du test propre au cadre psychanalytique est incapable d'authentifier de manière fiable ne serait-ce que l'existence de l'expérience d'enfance rétrodictée (...), et encore moins son rôle pathogène[101]. » Bien que critique envers la psychanalyse, Grünbaum s'oppose par ailleurs à un autre détracteur des travaux de Freud : Karl Popper. Ce dernier explique que : « Les « observations cliniques », qui sont naïvement considérées par les psychanalystes comme des confirmations de leur théorie, ne sont pas plus probantes que les confirmations quotidiennes que les astrologues trouvent dans leur pratique. Quant à l'épopée freudienne du Moi, du Surmoi et du Ça, elle ne peut pas plus sérieusement prétendre à un statut scientifique que les histoires qu'Homère a collectées sur l'Olympe. Ces théories décrivent certains faits, mais à la façon des mythes. Elles contiennent des énoncés psychologiques des plus intéressants, mais qu'on ne peut soumettre à vérification[102]. » Le critère de sa falsifiabilité (sa « réfutabilité » en d'autres termes) occupe l'essentiel de leur débat. Contrairement à Popper qui regarde la psychanalyse comme non réfutable donc pseudo-scientifique, Grünbaum pense que certaines assertions psychanalytiques peuvent être testées, comme le lien supposé par Freud entre paranoïa et homosexualité.

Selon Vannina Micheli-Rechtman, les critiques de Grünbaum et Popper ne prennent pas assez en compte l'épistémologie propre à la psychanalyse[103]. Ainsi, la psychanalyse est avant tout « une pratique de communication et une pratique de soin », selon Daniel Widlöcher, qui rappelle cette phrase de Lacan « "la psychanalyse est une science des actions humaines au même titre qu’un certain nombre de sciences des actions". C'est à dire que c’est une pratique d’actions (on fait quelque chose avec quelqu’un d’autre) et de cela on déduit des généralités qu’on va élaborer comme des modèles. La psychanalyse construit des modèles » descriptifs au même titre que la science économique[104] ou d'autres sciences sociales, comme par exemple l'ethnologie[105]. Elle n'en adopte pas moins la même rationalité que la rationalité scientifique, comme le montre, par exemple, Jean-Michel Vappereau[106]. Mais là où les sciences expérimentales évacuent la subjectivité pour atteindre l'objectivité, la psychanalyse s'attache à ce qui est propre à structurer la subjectivité, à travers un objet (l'inconscient) et un protocole (le « divan ») qui lui sont propres et parfaitement rationnels[107].

Chronologie rapide[modifier]

  • 1856 : naissance à Freiberg en Moravie, actuelle République tchèque.

  • 1860 : la famille Freud s'installe à Vienne.

  • 1881 : Freud obtient son diplôme de médecine à l'université de Vienne.

  • 1883 : Freud étudie le cas Anna O. porté à sa connaissance par son ami Josef Breuer.

  • 1885 : Freud se rend à Paris pour rencontrer le neurologue parisien Jean-Martin Charcot

  • 1886 : Freud s'établit comme médecin à Vienne et épouse Martha Bernays.

  • 1895 : Freud commence son auto-analyse et théorise le complexe d'Œdipe.

  • 1896 : première utilisation du terme « psychanalyse ».

  • 1899 : publication de L'Interprétation des rêves.

  • 1905 : parution de Trois essais sur la théorie sexuelle.

  • 1908 : Freud et ses disciples fondent la Société viennoise de psychanalyse.

  • 1920 : Freud élabore la seconde topique de l'appareil psychique.

  • 1938 : après l'arrivée des Nazis en Autriche, la famille de Sigmund Freud choisit de s'exiler en Angleterre.

  • 1939 : Freud meurt à l'âge de 83 ans, à Maresfield Gardens, Londres.

Œuvres[modifier]

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Couverture de L'Interprétation des rêves (1900)

Traductions[modifier]

Article détaillé : Œuvres complètes de Freud / Psychanalyse.

En français, les premières traductions l'ont été pour des articles et notamment par Henri Hoesli pour la Revue française de psychanalyse. Les traductions de livres - parfois des recueils d'articles - sont éparpillées entre plusieurs éditeurs : Payot, Gallimard, PUF, Alcan donc le fait de plusieurs traducteurs ou équipes de traducteurs. Anne Berman a été par exemple la traductrice de plusieurs ouvrages de Freud, d'Anna et de Jones Depuis 1988, les Presses universitaires de France publient la traduction, œuvre collective sous la direction scientifique de Jean Laplanche, des Œuvres complètes de Freud / Psychanalyse. Seize volumes ont été publiés à ce jour[108]. Cette traduction est controversée, du fait de ce que Laplanche définit comme « une exigence de fidélité au texte allemand », mais que ses contradicteurs voient comme un exercice formaliste, comportant des néologismes qui rendent la compréhension difficile[109]. Le volume Traduire Freud (1989) tente d'expliquer et de justifier les principes auxquels se réfère cette grande entreprise d'une nouvelle traduction des Œuvres complètes de Freud en France.

En allemand, dix-sept volumes sont parus entre 1942 et 1952, intitulés Gesammelte Werke. En anglais, vingt-quatre volumes paraissent entre 1953 et 1974 sous le titre de Standard Edition. En 2010, la situation des traductions des œuvres change radicalement puisque ses écrits sont entrés dans le domaine public[110].

Liste chronologique[modifier]

Article détaillé : Œuvres de Sigmund Freud.

Les principaux écrits de Freud traduits en français sont présentés ci-dessous, avec la première année de publication en langue allemande entre parenthèses.

Essais[modifier]

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Totem et Tabou (1913)

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Malaise dans la civilisation (1929)
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