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Les trois instances de l’appareil psychique[modifier]

Articles détaillés : Première topique et Seconde topique.

Dans sa première topique, c'est-à-dire dans le second modèle théorique de représentation du fonctionnement psychique proposé en 1920, Freud distingue trois instances : l'inconscient, le préconscient et le conscient[A 8]. Dans la seconde topique, l'appareil psychique comprend le Ça, le Moi et le Surmoi, trois instances supplémentaires fondatrices de la psychanalyse. Le Ça (Es) est présent dès la naissance ; il s’agit de manifestations somatiques. Si le Ça est inaccessible à la conscience, les symptômes de maladie psychique et les rêves permettent d’en avoir un aperçu. Le Ça obéit au principe de plaisir et recherche la satisfaction immédiate. Le Moi (Ich) est en grande partie conscient, il est le reflet de ce que nous sommes en société ; il cherche à éviter les tensions trop fortes du monde extérieur ainsi que les souffrances, grâce, notamment, aux mécanismes de défense (refoulement, régression, rationalisation, sublimation, etc.) se trouvant dans la partie inconsciente de cette instance. Le Moi est l’entité qui rend la vie sociale possible. Il suit le principe de réalité. Bien que le Surmoi (Über-Ich) existe depuis la naissance et que, jusqu'à cinq ans, l’enfant héritant de l’instance parentale, groupale et sociale emmagasine quantité de règles de savoir-vivre à respecter, le Surmoi se développe particulièrement lorsque le complexe d'Œdipe est résolu. Du fait des pressions sociales, en intériorisant les règles morales ou culturelles de ses parents et du groupe, l’enfant, puis l'adulte pratiquent le refoulement. En effet, le Surmoi punit le Moi pour ses écarts par le truchement du remords et de la culpabilité[G 13].

La libido et la sexualité infantile[modifier]

Articles détaillés : Libido et Sexualité infantile.

Les pulsions sexuelles sont conçues par Freud comme une énergie, qu'il nomme « libido » (« le désir » en latin). Ces pulsions sont susceptibles de maintes transformations et adaptations selon la personnalité et l'environnement[G 14]. La libido est en effet essentiellement plastique et son refoulement est le plus souvent à l'origine des troubles psychiques alors que sa sublimation explique les productions culturelles, intellectuelles et artistiques de l’humanité. La doctrine freudienne de la libido a souvent été critiquée comme étant un « pansexualisme » matérialiste[58]. Constituant le socle de la métapsychologie freudienne, le concept de libido, décrit dans Trois essais sur la théorie sexuelle (1920), est lié à celui de pulsion : « La théorie de la libido permet de prendre la mesure de la complexité de la sexualité humaine, dont le caractère biphasique interdit de la réduire à une fonction biologique », et ce, même si la prise en compte de la fonction de procréation est à considérer. En effet, sa nature est prégénitale et symbolique, et sa fixation conditionne la formation de la névrose[G 15].

Freud est le premier à élaborer une conception de la sexualité infantile. L'idée de « sexualité infantile » est surtout formalisée en 1905 dans l'ouvrage Trois essais sur la théorie sexuelle, mais elle provient de travaux précédents, en particulier de la théorie de la séduction, abandonnée en 1897, et par laquelle Freud met au jour la sexualité infantile à travers son aspect pulsionnel[G 16]. Il y décrit l'existence d'une opposition radicale entre sexualité primaire et adulte, marquée par le primat du génital, et sexualité infantile, où les buts sexuels sont multiples et les zones érogènes nombreuses, à tel point que Freud est souvent considéré comme le découvreur de la sexualité de l'enfant[G 17]. Progressivement, entre 1913 et 1923, cette thèse se trouve remaniée par l'introduction de la notion de « stades prégénitaux », précédant l'instauration du stade génital proprement dit, et qui sont : le stade oral, le stade anal et le stade phallique (voir supra). Freud propose ainsi d'expliquer l'évolution de l'enfant à travers des caractères pulsionnels d'ordre sexuel qui vont évoluer au travers de plusieurs stades psycho-affectifs, pour aboutir ensuite à la sexualité génitale adulte. C'est aujourd'hui une base théorique importante en psychologie clinique[59] ou en pédopsychiatrie[60].

Les rêves[modifier]

Articles détaillés : L'Interprétation des rêves et Travail du rêve.

Selon Freud, l'« interprétation des rêves est la voie royale qui mène à l'inconscient ». Les rêves sont en effet, dans le modèle psychanalytique, des représentations de désirs refoulés dans l’inconscient par la censure psychique (le Surmoi). Les désirs se manifestent ainsi dans le rêve de manière moins réprimée qu'à l'état de veille. Le contenu manifeste du rêve est le résultat d'un travail intrapsychique qui vise à masquer le contenu latent, par exemple un désir œdipien. En cure de psychanalyse, le travail repose sur l'interprétation à partir du récit (contenu manifeste) du rêve. Les associations du patient sur son rêve permettent de révéler son contenu latent ; ce « travail du rêve » (Traumarbeit) repose sur quatre procédés fondamentaux. Tout d'abord, le rêve condense, comme s'il obéissait à un principe d'économie psychique, c'est-à-dire qu'une seule représentation concentre plusieurs idées, plusieurs images, parfois même des désirs contradictoires. Deuxièmement, le rêve est décentré et le désir déformé est fixé sur un autre objet que celui qu'il vise, ou sur de multiples objets jusqu'à l'éparpillement, ce qui constitue « un déplacement de l'accent affectif ». Par ailleurs, le rêve est une illustration (ou « figurabilité ») du désir dans le sens où il ne l'exprime ni en mots ni en actes, mais en images ; le symbole onirique selon la psychanalyse est donc une « représentation substitutive de l'objet et du but du désir (...) typique et d'usage universel »[G 18]. Enfin, le rêve est aussi le produit d'une activité inconsciente, mais très proche de l'activité vigile en ce qu'elle s'efforce de lui donner une apparence de vraisemblance, d'organisation, de logique interne (c'est l'« élaboration secondaire »)[61].

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Odilon Redon, Muse sur Pégase, 1900.

Au niveau épistémologique, le geste de Freud consiste à réintroduire la production onirique dans la psychologie[G 19]. Il rompt avec l'idée romantique d'un rêve contenant une clé ou un secret et seul le travail du rêve en explique la nature : la production à la fois complexe et immanente de la psyché qui s'apparente à un rébus. Cette théorie des rêves (Traumlehre) est selon Freud ce par quoi la psychanalyse a pu s'élever : d'abord simple thérapeutique elle a pu devenir, selon lui, une métapsychologie générale. La science du rêve en psychanalyse fonde tout le reste de son édifice théorique : « Le rêve prend sa signification paradoxale en ce qu'il montre l'inconscient à l'œuvre chez tout sujet et que, comme prototype normal, il éclaire sur cette autre formation jumelle qu'est le symptôme névrotique »[G 20].

Les pulsions et le refoulement[modifier]

Articles détaillés : Pulsions (psychanalyse) et Refoulement.

« Concept fondamental de la métapsychologie » freudienne, la pulsion (Trieb) répond à une définition polysémique[G 21]. Excitation psychique, concept-frontière entre psychique et somatique, elle se définit par une poussée (Drang), un but (Ziel), un objet (Objekt) et une source (Quelle). Elle conditionne la représentation ainsi que l'affect[G 22]. Les pulsions prennent leur source dans une excitation corporelle et, en cela, elles sont proches de l'instinct. Au contraire d'un stimulus, la pulsion ne peut être évitée ou fuie et demande à être déchargée dans le conscient. Il existe selon Freud trois moyens de décharger une pulsion : par le rêve, par le fantasme et par la sublimation. Freud distingue d'abord deux groupes de pulsions : celles du Moi (ou d'auto-conservation) et les pulsions sexuelles. Par la suite, et dans ses écrits les plus tardifs, il distingue deux autres grands types de pulsions : la pulsion de vie (l'« Éros ») et la pulsion de mort (le « Thanatos »)[G 23]. L'Éros représente l’amour, le désir et la relation, tandis que le Thanatos représente la mort, les pulsions destructrices et agressives. Le Thanatos tend à détruire tout ce que l'Éros construit (la perpétuation de l’espèce par exemple). Le masochisme en est un exemple typique[G 24].

Le refoulement (Verdrängung), « pierre d'angle » de la psychanalyse[G 25], est aussi le concept le plus ancien de la théorie freudienne. Dès 1896, Freud repère en effet un mécanisme de défense primaire, qu'il assimile ensuite à la censure et qui structure a priori le Moi et, de manière générale, le psychisme. Le refoulement est à la fois refus d'une pulsion et action psychique de maintien de cet écart. Frontière entre le conscient et l'inconscient, la « clause de censure » atteste aussi que l'inconscient est bien « travail » et processus, et non-principe seul[G 26].
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