ARTISTE EN TANT QU’ ORGANISATEUR(organizer).
[Une histoire avec un présent et un futur?
Un défi au XXIème siècle ?].
Vers une problématique.
Etant donnée la complexité du champs artistique (comme beaucoup d’ autres champs) au sein des sociétés contemporaines, il est discutable d’ élaborer une problématique en partant par un élément ou d un acteur du système : l artiste. Il serait possible d assumer que l « artiste » est un élément fondamental ou originel, néanmoins le choix épistémologique est ici crucial.
En tenant compte cette réserve d’ ordre philosophique, on pourrait poser une série de questions, en ayant le binôme : artiste, organisateur, comme point de départ. Une autre stratégie pourrait être initiée par la question concernant (par exemple) le statut de l’ art au sein de notre monde internationalisé ou globalisé.
Dans notre univers des technologies avancées la spécialisation et la division de travail règnent, or poser la question : l’ artiste en tant que curateur ou organisateur, est il un acte obsolète ou un mal entendu ?
Malgré cet danger, pourquoi constatons nous des cas ou des pratiques liées au binôme ci-dessus ? Cette situation est elle un résultat d’ une évolution des conditions spécifiques de l’ art contemporain ou plutôt, est elle un résultat d’ une « nature immuable » de l’ artiste ou est elle un résultat d une approche singulière de l’ action artistique(p.ex. Fluxus) ?
Est il raisonnable de chercher des analogies dans l’ histoire de l’ art récent ou non pour mieux comprendre le caractère du binôme ci-dessus?
Ou, doit on se limiter sur des expériences synchroniques et contemporaines avec un esprit comparatif et critique à la fois ?
De point de vue pragmatique, est on obligé avant tout de présenter des pratiques (réussies ou non, des différentes échelles…), et de chercher (après) d’ extraire les diverges et les convergences entre ces pratiques ?
Ainsi, serait il faisable de distinguer des conditions favorables ou défavorables pour l émergence de la figure de l artiste en tant qu’ organisateur (structures des marches d art, internationalisation du domaine de l’art, traditions professionnelles, formes d’enseignement artistique, systèmes de financement d ’ art, modèles de collaboration entre le prive et le public au sein des activités artistiques, blocages ou facilites d’ ordre théorique…) ?
Comment les contextes et les conjonctures socio-culturelles de chaque pays (et /ou de la globalisation et /ou de l ; Europe) influencent elles finalement , les actions entreprises par les artistes-organisateurs ?Est il légitime de parler des variations paradigmatiques ?Dans quelle mesure pourrait on prétendre que la question de l artiste-organisateur est elle une version de la question de l’ interface, de l’interactivité, de l’ interdisciplinarité et de l’ intermédiarité ?
Est –ce que on va redéfinir toute d’une série de compétences, qui étaient catégorisées jusqu’ au maintenant comme « artiste », « commissaire », « curateur », « conservateur », « critique », « théoricien », « historien d’art » ?
Quelles sont les conséquences de cette nouvelle taxinomie pour les stratégies des Ecoles des Beaux Arts-au niveau national e, Européen et international ?
Une structure possible pour les travaux du Colloque
Nous pourrions traiter le problème de l’artiste comme organisateur sous un double aspect et le décliner en tant que trois axes du colloque : L’idée est de travailler sur l’artiste en tant que organisateur de son travail et de son art (et donc réorganisateur de l’espace social ). Nous serons du côté de la création en général. En suite travailler sur l’organisateur – artiste , sur la figure de la construction et de-construction des espaces sociaux (musées, appartements, structures publiques , galeries, friche , etc.) pour pouvoir ensuite les faire signifier différemment. D’ici un troisième volet sur les nouvelles technologies qui remettent justement en cause cette division ou qui la compliquent et/ ou qui agissent soit sur l’artiste soit sur la diffusion et circulation de son travail.
1er Axe
L’artiste comme organisateur de son art et du monde.
Il s’agit ici de la figure de l’artiste en tant que porteur d’une conception et d’une réinvention des ordres possibles du monde et en tant que acteur social actif dans la compréhension et mise en scène de l’espace social (Habermas).L’existence des pratiques artistiques où entre en jeu ce binôme artiste-organisateur est une réalité.Cette situation actuelle est-elle le résultat d’une évolution des conditions spécifiques de l’art ou est-elle liée au processus de création-même de l’artiste, ou encore est-elle effective quand elle est la conséquence d’une approche/conception singulière de l’action artistique.
Est-il possible de chercher des analogies dans l’histoire de l’art récent, ou non, pour mieux comprendre et de saisir quelques singularités de ce binôme ?
Ou, doit-on se limiter à considérer des expériences synchroniques et contemporaines dans une démarche comparative et tout à la fois critique ?
2me Axe Domaines de l’organisateur- artiste L’accent est mis cette fois sur la figure de l’artiste comme organisateur d’événements, d’expositions, comme inventeur et découvreur des nouveaux lieux de performance et de cultures. Dans quels nouveaux espaces, temples et lieux l’artiste nous fait entrer en tant que public de son art ? Il s’agit de développer l’idée ici de la dimension de l’artiste en tant que acteur social qui vit dans un territoire et dans une époque spécifique. Nous pourrions prendre en compte la dimension singulière et par contraste celle internationale de l’art aujourd’hui avec ses conséquences.
Ainsi, probablement serait-il possible de distinguer des conditions favorables ou défavorables pour l’émergence de cette figure de l’artiste organisateur (structures des marches d’art, internationalisation du domaine de l’art, traditions professionnelles, formes d’enseignement artistique, systèmes de financement de l’art, modèles de collaboration entre le prive et le public au sein des activités artistiques, blocages ou facilites d’ordre théorique…) ?
Comment les contextes et les conjonctures socio-culturelles de chaque pays (et /ou de la globalisation et /ou de l’Europe ou en dehors de l Europe) influencent elles finalement, les actions entreprises par les artistes-organisateurs? Est-il légitime de parler des variations paradigmatiques ?Qu’en est-il de la (ré)défintion de toute d’une série de compétences, qui étaient catégorisées jusqu’ au maintenant comme « artiste », « commissaire », « curateur », « conservateur », « critique », « théoricien », « historien d’art » ?
3me Axe
L importance des nouvelles technologies.
Du moment que les nouvelles technologies changent les supports de diffusion artistique et de communication contemporaine, les canaux privilégiés de connaissance de l’art sont délaissés ou alors réinvestis pour chercher d’autres moyens d’expression. Dans quelle mesure pourrait-on prétendre que la question de l’artiste-organisateur est une version de la question de l’interface, de l’interactivité, de l’interdisciplinarité et de l’intermédia ?Quelles sont les conséquences de cette nouvelle taxinomie pour les stratégies de recherche des Ecoles des Beaux-Arts, au niveau national, Européen et international ?
Orientation
Cet ensemble de questions et de structure sont énoncées pour entamer les discussions qui vont -éventuellement- conduire(grâce à notre colloque) à l’élaboration d’ une problématique plus cohérente et aussi , à la mise au point d’ un plan pour des actions futures plus centrées et plus fondées concernant le diptyque :artiste, curateur/artist as curator/artist as organizer . |