Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, publié, dans sa version définitive, en avril 1891







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Envoyé par Perrine.
Introduction
L’objet d’étude de ce séminaire est la rencontre capitale.

Mais celle-ci ne concerne pas seulement la rencontre d’une autre personne ( cf. Le nègre où l’on observe la relation maître / disciple ) ou la rencontre amoureuse ( cf. Le marin de Gibraltar où l’on a pu observer le désir triangulaire )

Elle peut aussi concerner la rencontre entre un individu et un objet, en l’occurrence, une oeuvre d’art : livre ou tableau.

Rencontre avec l'inanimé. Rencontre sans réciprocité

 rencontre particulière car cet objet ne peut se transformer au contact du personnage.

C'est le personnage qui reçoit toute la force de cet objet et de la rencontre avec celui-ci.
Histoire de la lecture, Alberto Manguel
Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, publié, dans sa version définitive, en avril 1891

 l’histoire d’un très beau jeune homme, Dorian Gray, qui fait un jour un vœu devant un portrait de lui-même réalisé par un peintre : le vœu de rester éternellement jeune tandis que le portrait vieillirait à sa place. Son vœu va être exaucé : le portrait porte les marques de la vieillesse et de ses méfaits. La rencontre avec un livre va être une révélation pour lui en lui montrant une autre façon de vivre. Il se dirige alors vers le mal, vers les chemins de la perdition, jusqu’au moment où, ne supportant plus cette preuve de sa dégradation morale, il tentera de poignarder le portrait se tuant ainsi lui-même.
A rebours de J.K.Huysmans, publié en 1884 ( Joris Karl )

le récit de la vie de Jean Floressas des Esseintes, jeune dandy parisien qui, s’étant retiré dans sa maison de Fontenay-Aux-Roses, se consacre à des activités purement esthétiques : il choisit avec soin la décoration, les couleurs, fait incruster de diamants la carapace d’une tortue vivante, se consacre à toutes sortes de collections ... Il devient peu à peu victime de désordres nerveux. …..Il se consacre ensuite à la lecture…….Il souffre d’una maladie des nerf qui le voue à des recherches raffinées, notamment en matière d’ameublement, de fleurs ou de parfums.
Le chef-d'œuvre inconnu de Balzac, publié dans sa version définitive dans la 3è livraison des Etudes philosophiques en 1837

la passion du peintre Frenhofer pour la peinture. Il travaille depuis de nombreuses années à la réalisation d’un tableau représentant une femme, la belle noiseuse. Deux autres peintres invités un jour dans son atelier ne verront sur le tableau qu'un pied car le peintre a peu à peu recouvert son tableau de couches successives en croyant l'améliorer. Il se tuera ensuite en mettant le feu à ses tableaux.

 Tout d'abord une rencontre capitale avec un certain type d'objet

 Une lecture capitale porteuse de mort

 Une écriture de la lecture
1. La rencontre capitale avec le livre

Rencontre avec un objet : livre ou tableau

Objet inanimé ( différence avec la rencontre amoureuse )

Rencontre entre un être animé et un objet inanimé.

Rencontre spécifique car sans réciprocité.

rencontre ( Littré ) : Action d’aller vers quelqu’un qui vient, aller à la rencontre de. L’occasion qui fait trouver fortuitement une personne, une chose.

De même que la rencontre amoureuse a lieu dans des circonstances bien précises ou est au contraire due au hasard, il faut étudier le moment de la rencontre avec le livre ou l’œuvre d’art.

L’œuvre d’art apparaît dans un certain contexte et à un certain moment.

Etude du mouvement de la rencontre.
a ) LIEU

Apparition dans un lieu clos :

Lieu commun aux différentes rencontres.

• Dorian enferme le tableau et reste chez lui pour lire le " livre jaune ".

• Frenhofer est un peintre : son espace de travail est l'atelier, lieu clos et lieu d'une création presque magique. De plus, il garde son tableau enfermé chez lui et ne veut le montrer à personne. Au milieu d’une multitude d’autres tableaux..

• Des Esseintes vit continuellement dans un univers clos et fermé. Il ne sort pas de sa maison de Fontenay-aux-roses, sauf pour de rares exceptions qui se soldent presque toutes part des échecs.

Ces lieux clos permettent l’isolement propices à l’activité de la lecture qui est considérée comme une activité calme et solitaire. La solitude est favorable à la lecture ainsi qu’à la contemplation ou à la création.

Lieu clos est un espace privilégié car :

- lieu de la solitude

- lieu de création

- lieu favorable à l'imagination

- abri contre l'extérieur ( menaçant )
b ) MOMENT

Un cadeau empoisonné

Juste après avoir caché le tableau magique qui vieillit à sa place et porte les marques de sa dégradation ( chapitre X ), Dorian reçoit un cadeau de Lord Henry.

Lord Henry : ami du peintre qui a peint le tableau et devient aussi l’ami de Dorian. Il prône un Nouvel Hédonisme qui accorderait la première place à l'émotion esthétique.

En cachant ce tableau, il écarte un danger : que l’on connaisse son secret.

Mais un autre danger l’attend.

Le cadeau envoyé par Lord Henry est en effet un livre dont la couverture est jaune pâle ( appelé « le livre jaune » ).

Ce livre va très rapidement fasciner Dorian qui va le lire avec intérêt puis le relire de nombreuses fois.

Le livre est alors un élément de l'intrigue et introduit un rebondissement dans l'histoire.

Le livre est tout de suite présenté comme étant porteur d’un certain danger.

" C'était le livre le plus surprenant qu'il eût jamais lu " ( p.163 )

Ce qui est surtout intéressant, c’est que après avoir échappé à un danger ( son portrait que tout le monde aurait pu découvrir ), le livre va être porteur d’une autre sorte de danger, sans laisser de répit à Dorian.

Le livre est considéré non pas comme un objet anodin mais comme un objet porteur d'une certaine force.

Rencontre capitale avec le livre car celui-ci semble porteur de danger
Le mystère

Balzac : tableau

Chez Balzac, l’œuvre d’art est dès le début entourée de mystère. Le peintre Frenhofer vient critiquer l’œuvre d’un de ses élèves et il laisse entendre que le tableau qu’il vient de peindre est loin d’être parfait car il ne reflète pas la vie.

Il expose alors un discours philosophique ( presque une leçon ) sur l'art et sur la peinture en particulier.

«  la mission de l’art n’est pas de copier la nature mais de l’exprimer » ( p.48 ).

Dans ce discours, il évoque le tableau auquel il travaille depuis plus de 10 ans ; sa " belle noiseuse ". ( p. 52 )

Présentation indirecte de cette œuvre.

Description par le peintre lui-même ( p.55 )

Le lecteur entend donc parler de cette œuvre d’art avant même de la voir ou que l’un des personnages ne la voie.

Œuvre entourée de mystère :

- Cf. le titre Chef-d'œuvre inconnu

- on ne la voit pas

- précédée d'un grand discours qui semble dire qu'il faut avoir suivi une certaine initiation pour pouvoir avoir accès à ce tableau.

Presque rite initiatique ( proche de l’ésotérisme ).

Rencontre capitale avec ce tableau, avec ce Chef-d'œuvre inconnu, tellement capitale qu'elle n'est pas accessible à tous, qu'elle nécessite un type particulier d'approche.
Omniprésence

Chez Huysmans, il n’y a aucun mystère, ni aucun rebondissement à cause d’un tableau ou d’un livre.

Les oeuvres d'art sont omniprésentes.

- Les livres : beaucoup d'auteurs cités

- Plusieurs tableaux dont deux tableaux de Gustave Moreau : « Salomé dansant devant le roi Hérode » et « l’apparition ».

Le personnage principal, Des Esseintes, vit au milieu des livres mais surtout grâce aux livres. Ils sont en quelque sorte sa nourriture. Des nourritures spirituelles qui remplaceraient les nourritures terrestres.
Pas de véritable rencontre capitale car il n'y a pas un lieu, ni un moment précis. C'est presque le contraire, aucune rencontre capitale n'est possible car Des Esseintes vit dans un univers saturé de livres et de tableaux qui ne laisse pas de place à une découverte.
La figure du lecteur

Rencontre d'une personne avec un livre en fait un nouveau personnage : le lecteur.

Lecteur : un certain type de personnage.

La grande figure du lecteur ( dans la littérature française ) : Des Esseintes

Des Esseintes est un héros qui se consacre tout entier à la cause du livre, de la littérature, de la lecture.
Le bibliophile

Il s'est retiré du monde pour s'enfermer, se cloîtrer dans sa maison de Fontenay et plus particulièrement dans sa bibliothèque.

Il apparaît un peu comme le lecteur idéal.

Il s'est retiré de la nature pour s'enfermer dans le monde de l'artifice, de l'esthétique.

Il s’agit tout d’abord d’un lecteur bibliophile. Il aime les livres d’abord par leur aspect extérieur.

Ses goûts esthétiques se manifestent jusque dans le choix de ces livres.

Il préfère en effet avoir des exemplaires uniques. Il fait relier des ouvrages spécialement pour lui dans des formants originaux. Il ne veut absolument pas que sa bibliothèque puisse ressembler à celle de n’importe qui.

Il manifeste un goût tout à fait particulier pour les belles lettres d’imprimerie, le beau papier et les belles reliures.

Baudelaire en peau de truie….

Intérêt pour le livre en tant qu’objet, en tant qu’œuvre d’art à admirer pour elle-même et en tant qu’objet de collection.

Dorian est lui aussi bibliophile, dans une moindre mesure. Il se fait relier neuf exemplaires du " livre jaune ", dans différents coloris, selon ses humeurs. ( p. 165 )

Il va même jusqu’à faire relier ses murs comme des livres.

«  Il se résolut, en fin de compte, de faire relier ses murs comme des livres, avec du maroquin, à gros grains écrasés, avec de la peau du Cap, glacée par de fortes plaques d’acier, sous une puissante presse. » ( p.94 )
Electeur et bibliothèque

Des Esseintes est lecteur mais aussi un électeur ( cf. étymologie )

Lego : choisir, lire, élire

Avant de lire des livres, il les choisit. Lecteur raffiné.

Ses lectures ne sont pas dues au hasard. Il choisit avec un grand soin les ouvrages qu’il lit et ceux qu’il ne lit pas.

Place importante de sa bibliothèque.

Grande bibliothèque. Beaucoup d'écrivains cités : 270 ou 201 noms selon deux auteurs d'articles.

La bibliothèque est véritablement son espace de vie.

Il a un grand nombre de livres qu’il choisit donc selon ses goûts mais aussi qu’il range selon l’ordre de ses préférences.

Rangement de sa bibliothèque intervient plusieurs fois dans le récit.

Article de Jean de Palacio : " A rebours ou les leçons du rangement d'une bibliothèque "

Afin de contrecarrer toute dérive, il a fixé la liste des oeuvres dignes d’y figurer.

Il s’isole pour entretenir de longs tête-à-tête avec ses auteurs de prédilection rassemblés dans sa bibliothèque.

L’auteur peut ainsi présenter une anthologie de textes constituant la bibliothèque du lettré sous forme de florilège :

- littérature de la décadence latine ( Chap. VIII )

- littérature du christianisme moderne ( Chap. XII )

- littérature de l’avant-garde contemporaine ( Chap. XIV ) : Baudelaire, Mallarmé, Poe

Préférence pour le poème en prose.

Electeur qui choisit des poèmes pour faire une anthologie du poème en prose. ( p. 318 - 320 )
Lecteur qui ne sait pas lire

Lecteur qui n'écrit pas sauf une antienne, un petit poème en prose.

Mais un critique ( Jean de Palacio ) avance aussi l’hypothèse selon laquelle des Esseintes ne saurait pas lire.

Il évoque avec plus de précisions ses opérations de classements et de rangement de sa bibliothèque que ses impressions de lecture ou de remarques de style.

De plus, tout au long du récit, de nombreuses expressions semblent monter que des Esseintes se contente de toucher ses livres, de les palper, de les ranger plutôt que de les lire.

Il n'a que des souvenirs de lecture. Il se cantonne dans ses lectures passées et la seule activité qu’il semble véritablement avoir est le rangement de sa bibliothèque. Le rangement semble prendre la place de la lecture.


La lecture capitale = les effets de la lecture ou de la contemplation d'une œuvre d'art.

Elle produit un tournant dans la vie des personnages. Entrée dans l’irréversible.

La lecture entraîne une métamorphose qui n’est pas réversible ( cf. LEVILLAIN )

Il s’agit tout d’abord d’une lecture que fascine.

( cf. Livre de Philippe Djian )
La fascination

Il est très rapidement captivé par la lecture du livre jaune comme s’il ressentait le besoin de s’abreuver à une nouvelle source. Dorian est un lecteur qui réagit. Il est aussi un lecteur conscient : il ne peut se détacher de ce livre.

" C'était le livre le plus surprenant qu'il eût jamais lu " ( p. 163 )

" C'était un livre délétère. Un lourd d parfum d'encens semblait se dégager de ces pages et troubler le cerveau " ( p. 163 )

Dès la première lecture, le livre le fascine.

Mais la fascination n’est pas tant pour le livre que pour le mode de vie qui y est décrit.

Il découvre une autre façon de vivre et surtout de profiter de la vie.

Le livre le fascine car il lui découvre un certain mode de vie guidé par les préoccupations esthétiques et en rapport avec le Nouvel Hédonisme, prôné par son ami Lord Henry.
La lecture de ce livre est pour lui l’occasion d’une rencontre avec un double. Il voit en Des Esseintes « une préfiguration de lui-même ».

Il a déjà découvert un double de lui-même dans le tableau et il découvre dans un livre un autre double de lui-même.

Le livre préfigurant la vie de Dorian en a entraîné la réalisation.

" Le livre entier lui paraissait contenir l'histoire de sa propre vie, racontée avant même d'avoir été vécue. " ( p. 165 )
Fascination est développée dans un chapitre entier au milieu du livre ( chapitre XI ) qui montre la répercussion de ce livre sur la vie de Dorian.

" Pendant des années, Dorian Gray ne put se libérer de l'influence de ce livre. Peut-être vaudrait-il mieux dire qu'il ne chercha pas à s'en libérer." ( p. 165 )

Importance du chapitre XI. Il se distingue par son sujet et sa composition : 18 ans de la vie de Dorian en accéléré

Passage sans dialogue, unité à l’intérieur du roman, enclave esthétique et descriptive.

La fascination ne s'observe pas tant par ce qui nous est raconté dans l'histoire que par la place particulière qui est faite aux 18 ans qui ont suivi la lecture du livre.

Soif de vivre déclenchée par ce livre en même temps qu’il accélère sa déchéance.

La déchéance de Dorian commence avec l’abandon de Sybil qui entraîne sa mort et le rictus cruel du portrait.

La déchéance est accélérée par le don du livre jaune.

Deux éléments majeurs accélèrent la chute de Dorian : la mort de Sybil et le livre jaune.

" Il recherchait toutes les sensations pourvu qu'elles fussent délicieuses et neuves, étranges et romanesques. " ( p. 170 )
Absolu de l’art

Nouvelle qui traite de la création artistique ( avec Gambara et Massimila Donni [ exécution et composition de la musique ] ) au sein du volume des " études philosophiques ".

Les trois nouvelles développent le postulat fondamental du pouvoir destructeur de la pensée, appliqué au domaine de l'art.

Ces trois œuvres sont, selon Balzac, " des œuvres qui continuent pour ainsi dire La peau de chagrin, en montrant le désordre que la pensée arrivée à tout son développement produit dans l'âme de l'artiste " .

Volonté d'étudier les différents formes de l'art.

Balzac par d'un postulat et cherche à le développer et l'illustrer par un exemple, une nouvelle.
Frenhofer lui aussi est fasciné par l’art et plus particulièrement par son œuvre d’art. Cette recherche égoïste l’accapare tout entier et sa vie entière est consacrée à ce tableau de la belle noiseuse.

Pour lui, l’art indique une direction en même temps qu’un sens à donner à sa vie.

Le rencontre avec le maître qui lui a appris le peinture a été pour lui une rencontre capitale car elle lui a permis de donner un certain sens à la peinture. Il ne s’agit pas seulement d’une activité esthétique, cela entraîne aussi une réflexion spirituelle. Le fait de peindre est un acte qui signifie quelque chose en lui-même.

Frenhofer est fasciné par la peinture au sens où elle dirige maintenant sa vie.

La peinture exerce sur lui une véritable fascination.
fascination ( Robert ) : action qu’exerce quelqu’un, quelque chose sur une personne en fixant son regard, sa pensée. Vive influence, profonde impression exercée sur quelqu’un ou subie par quelqu’un. ( enchantement, ensorcellement, envoûtement, séduction )

Sa vie est entièrement orientée vers ce tableau.

Depuis plus de 10 ans, il travaille sans relâche à ce tableau sans jamais parvenir à le terminer tant ses ambitions sont élevées.

Son art en est presque devenu uniquement spirituel, il semble en effet oublier qu’un peintre travaille avant tout avec ses pinceau.

Sorte d’intellectualisation de son art
Fascination pour l'art. La vie de Frenhofer est entièrement dirigée vers la peinture, vers l'art.

Art vécu comme un absolu.

Définition de ABSOLU

Absolu car il veut réussir à mettre de la vie sur le tableau.

Il est amateur d’art au sens où il est surtout amateur de sa propre peinture et à une attitude presque mystique vis-à-vis de sa peinture. Il veut que ce soit une œuvre qui rende la vie.

Lorsqu’il parle de sa peinture, il évoque presque une alchimie ( il se considère comme étant détenteur d'un secret pour rendre la vie ) comme si la peinture n’était pas seulement le fait de déposer de la peinture sur une toile.

Il a perdu contact avec la réalité puis perd peu à peu contact avec sa peinture.

Enfermement dans un monde .


La lecture capitale qui coupe la tête, qui amène la mort.

La mauvaise rencontre, la lecture mortifère.

La lecture peut être fatale, aucun retour en arrière n’est possible.

La lecture fascine, elle a une incidence sur les personnages, et elle va même les conduire jusqu'à la mort.
Le suicide

Dorian a désiré un certain type de vie après avoir lu le livre jaune. Il décide après cette lecture de goûter à tous les plaisirs de la vie. Il tente toutes sortes d’expériences dans les bas-fonds de Londres, dans les fumeries d’opium, dans plusieurs relations amoureuses qui se soldent par des échecs ( il les abandonne ).

Le chapitre central du livre ( le chapitre XI ) relate 18 ans de la vie de Dorian durant lesquelles il se consacre à de nombreuses collections diverses et explore tous les plaisirs de la vie qu’ils soient bons ou mauvais.

Il se laisse alors peu à peu entraîner sur les pentes du mal et du coté de la dépravation.

Ce mode de vie est d’ailleurs facilité par le portrait magique que Dorian a conservé. Il peut à loisir continuer à se comporter comme il l’entend puisqu’il conserve son visage d’éternelle jeunesse et sa grande beauté.

Mais peu à peu, après s’être délecté du décalage existant entre son image réelle ( celle du portrait ) et son image magique ( son visage dans la réalité ), il prend peur de ce décalage qui lui révèle l’étendue de son ignominie.

Cette peur est par ailleurs accentuée par le fait qu’il est recherché pour être tué par le frère d’une jeune fille qu’il a autrefois aimé.

Il va donc décider un soir de donner un coup de couteau dans la toile du portrait qui est la preuve de sa vie monstrueuse, qui est à l’image de son âme. Cet acte est un véritable suicide. Il essaye de tuer sa conscience et se tue donc lui-même. Il se poignarde en effet lui-même en poignardant le portrait et les domestiques retrouveront devant la toile représentant un beau jeune homme un vieux jeune homme hideux et abîmé par le temps.

Il essaye de tuer sa conscience et se tue donc lui-même.
Absolu de la mort

Frenhofer va lui aussi être victime de sa fascination pour la peinture.

Frenhofer pratique un art qui cherche à transfigurer la vie et même à rivaliser avec Dieu. Frenhofer cherche à conquérir la « beauté céleste »

A force d’hésitations sur son tableau et d'une trop grande exigence, le peintre en est arrivé à supprimer ce qui ne lui paraissait pas en accord avec l’absolu qu’il voulait mettre en oeuvre.

Il a ptit à petit recouvert son tableau de couches de peinture en croyant la perfectionner.

" En s'approchant, ils aperçurent dans un coin de la toile le bout d'un pied nu qui sortait de ce chaos de couleurs, de tons, de nuances indécises, espèce de brouillard sans forme ; mais un pied délicieux, un pied vivant ! Ils restèrent pétrifiés d'admiration devant ce fragment échappé à un incroyable, à une lente et progressive destruction." ( p. 69 )
Le peintre si fasciné par la peinture et considérant celle-ci comme un absolu en arrive finalement à supprimer ce à quoi il attachait tant d’importance.

Les deux jeunes peintres auxquels il vient de montrer son tableau ne voient " rien " sur la toile à part ce pied. Frenhofer ne supporte pas ce jugement et chasse les deux jeunes gens.

Le lendemain, ils apprennent qu'il s'est tué en mettant le feu à ses toiles.

Il n'a pas supporté ce jugement sur son tableau.

Il a réfléchi sur l’acte créateur au lieu de la pratiquer.
Il existe un prix à payer pour voir ce tableau non seulement pour Frenhofer lui-même ( il va le payer de sa mort ), mais aussi pour les personnes qui y ont eu accès.

En effet, un des jeunes peintres, Nicolas Poussin, après avoir rencontré Frenhofer et après avoir entendu parler de ce tableau, veut à tout prix le voir.

Frenhofer ne peint plus, il lui propose que Gillette, sa maîtresse, pose pour lui, en échange de quoi, Frenhofer lui montrera le tableau.

Troubles dans les relations entre les deux amants.
Artiste qui s'épuise à créer son œuvre d'art.
Echec
Partie à revoir
La vie de des Esseintes ne se termine pas par la mort, mais part une mort allégorique.

Des Esseintes est atteint de névrose, il reste enfermé et ressent de nombreux troubles.

sa tentative d’ouverture sur le monde à la fin du roman se solde par un échec car il retombe dans sa névrose.

Il reste enfermé dans un ailleurs, dans son lieu clos de lecture qu’il s’est petit à petit constitué.

Des Esseintes est fasciné par les livres car il cherche à substituer l’artifice au naturel, il met en scène l’art aux dépends de la nature, il privilégie le culturel.
On peut d’ailleurs se demander dans quel mesure cette rencontre avec un livre, donc une rencontre dépersonnifiée avec un objet, avec un objet inanimé ne bloque / n’empêche pas la rencontre avec d’autres personnes. La lecture et la lecture qui fascinent semblent enfermer les personnages dans une certaine solitude dont ils n’arrivent pas à sortir.


Le livre comme le lieu d’un intertextualité

Réflexion sur la lecture dans une oeuvre littéraire entraîne un réflexion sur l’acte de lire, sur le livre en tant qu’objet, sur le livre que le lecteur tient dans les mains et sur l'écriture.

Après s’être placé au niveau de l’histoire, de la narration, du récit, il apparaît nécessaire de se placer au niveau de l’auteur, du lecteur, de l’écriture, au niveau de la réalisation du livre.
Roland Barthes : «  Tout texte est un intertexte ; d’autres textes sont présents à lui, à des niveaux variables, sous des formes plus ou moins reconnaissables : les textes de la culture antérieure et ceux de la culture environnante ; tout texte est un tissu de citations révolues » ( Encyclopedia Universalis, article «  texte » )
Œuvres fantastiques ou non, quelle écriture choisie, pourquoi. Description indirecte ? dialogues ? ……
Esthétique de l’emprunt

- Citations

- Noms

- Idées

Oeuvres d’art saturées

Les livres qui parlent de lecture et qui évoquent plus particulièrement un livre qui aura une incidence sur l’intrigue prennent la plupart du temps appui sur des livres réels.

C’est le cas dans Le portrait de Dorian Gray.

Le livre jaune qui va fasciner Dorian peut en effet être rapproché du livre Huysmans A rebours.

Livre jaune : les éditions Charpentier publiaient leurs oeuvres sous une couverture jaune pâle. Une revue anglaise liée au mouvement décadent s’intitulera The Yellow Book en 1894 ( peu après Dorian Gray paru en 1891 ).

Il existe de nombreux éléments de ressemblance entre ces deux ouvrages.

La source la plus souvent évoquée est le livre de Huysmans A rebours. Celui-ci relate en effet la vie d’un jeune dandy parisien, Jean Floressas des Esseintes, qui se consacre essentiellement à des activités esthétiques et est l’objet de désordres nerveux.

Deux héros dandys

Wilde s'est aussi inspiré de Huysmans en ce qui concerne le goût de Dorian pour les collections. Des Esseintes vit dans un univers très raffiné que Dorian recrée petit à petit chez lui. Mais l’atmosphère n’est pas la même. L’histoire est beaucoup plus riche en rebondissements et en action chez Wilde alors que il n’y a pas d’action, ni même d’histoire dans A rebours.

Goût pour les collections

Mais la ressemblance ne s’arrête pas à cette similitude entre le héros de Huysmans et le héros évoqué par Dorian. La ressemblance s’observe en effet tout particulièrement par le style. On retrouve, surtout dans le chapitre XI, un goût pour les descriptions précises, où tous les noms sont accompagnés d'adjectifs qui surchargent le texte.

Ressemblance par le style.

Plusieurs ressemblances, éléments de rapprochement mais ces deux œuvres restent tout à fait différentes.

Wilde s'est inspiré d'autres œuvres.
ouvrage de Wilde souvent traité de plagiat.

Ce texte fut souvent accusé de plagiat en raison du grand nombre d’allusions directes ou indirectes à d’autres oeuvres littéraires. Mais Wilde a su profiter au maximum de ce patchwork de citations pour composer un texte original et unique.

Wilde a recopié des pages de catalogue de musée. ( pour décrire les collections de Dorian au chapitre XI )

Le texte de Wilde fait référence à d’autres textes, notamment par l’intermédiaire de la citation.

Plusieurs citations de Shakespeare dans le texte ( Sybil qui est une jeune comédienne dont le répertoire est composé de plusieurs pièces de Shakespeare qui sont régulièrement citées )

Nombreuses références à des mythes antiques et plus particulièrement au mythe de Narcisse.

Le portrait de Dorian Gray pourrait presque se lire comme une illustration de ce mythe de Narcisse.

Jeune adolescent outrageusement beau qui se rend compte de son extraordinaire beauté par l’intermédiaire d’un portrait ( Narcisse découvre sa beauté en se regardant dans un lac ). il forme alors le vœu de rester éternellement jeune tandis que le portrait vieillirait à sa place. Et c’est finalement cette admiration excessive qui le conduira à la mort. Dorian mourra car il ne supporte plus cette duplicité en lui alors que Narcisse se penchera trop en avant dans le lac pour pouvoir encore mieux voir sa beauté.

Référence au mythe d’Adonis.

Esthétique de la citation aussi présente dans le cabinet de curiosités de Dorian. Juxtaposition d’objets divers et variés.

Chap. XI : cabinet de curiosités, emprunts à Huysmans pour les manies de Des Esseintes, à Balzac pour le capharnaüm du magasin d’antiquités de La peau de chagrin.

Désir d’emprisonner le reflet de tous les livres dans un seul livre et même un seul chapitre.

Un chapitre, micro-livre, sur des livres, engendré par un livre, mûri de l’écrit par une série d’enchâssements précieux.
Huysmans

Dans A rebours, la pratique de la citation est elle aussi présente mais elle ne se met pas en oeuvre de la même façon. Car si Wilde pratique la citation en intégrant à son récit des véritables écrits d’autres écrivains, Huysmans fait uniquement de la citation de noms d’écrivains. Ces noms nombreux font bien sûr références à des oeuvres mais l’écriture elle-même des oeuvres n’est pas rapportée dans A rebours.

livre qui parle de livre et composé à partir de livres.

Livre rempli d’allusions.

Références à des titres précis de Baudelaire par exemple ( p. 87 )

Référence indirecte aux Correspondances de Baudelaire avec l’orgue à bouche : «  chaque liqueur correspondait selon lui, comme goût, au son d’un instrument » ( p. 134 )

Roman-bibliothèque qui inventorie les ouvrages dignes d’être lus, et livre-répertoire et livre-musée. ( presque cabinet de curiosités )

Le livre est écrit à partir d’autres livres, l’œuvre se réfère à d’autres oeuvres qui l’imprègnent

Il semble d’ailleurs que l’on ne puisse écrire qu’à partir d’autres lectures. Avoir un connaissance de la littérature pour pouvoir en faire.

Mélange des genres : roman initiatique, critique littéraire, étude psychologique,

Dans la notice, narrateur omniscient puis point de vue du personnage.
Balzac a écrit plusieurs versions de cette nouvelle. Vite écrit car besoin d'argent, récit qui parle d'art et à tonalité fantastique. S'appelle d'abord Le chef-d'œuvre inconnu, conte fantastique.

Presque imitation, pastiche d'Hoffmann

La critique a même identifié le modèle : Der Baron von B, conte d'Hoffmann dont Balzac a eu connaissance. Il emprunte à ce conte le canevas de son récit.
Ecrire la fascination
Ecrire - la lecture

- le rien

- la fascination

- la peinture
écriture « fin de siècle ».

Multitudes d’objets : saturation de notations esthétiques, écriture de la préciosité.

Superlatifs : désir d’exhaustivité et raffinement

Effet de liste, accumulation d’adjectifs

Une couleur ne vient jamais seule mais est nuancée par une autre ( Wilde ).

Surcharge décorative
difficulté de certaines écritures.

De même que l’écriture du secret ou du mystère est difficile, l’écriture de la fascination pose aussi un certain nombre de difficultés.

Trouver des mots pour dire l’effet que nous a fait un livre. Espérer que le lecteur connaît le livre et a aussi connu cette révélation, mettre des extraits dans le texte pour essayer de provoquer la même réaction chez le lecteur, essayer de trouver des mots pour ce qui est justement du domaine de l’indicible, de l’intime, du ressenti intérieur et personnel.

Deux alternatives possibles : garder cela pour soi comme un secret ou essayer de décrire.

Garder pour soi comme un secret n’apporte pas grand chose à la littérature car il n’y a pas de mots. Cela ne débouche pas sur un acte d’écriture ou même de parole d’un des personnages.

Essayer de décrire amène petit à petit à l’écriture, il faut essayer de trouver les mots qui correspondent à une émotion, à une sensation.

fascination qui débouche sur l'écriture.

On peut d’ailleurs se demander dans quelle mesure les différents auteurs ne se sont pas mis à écrire à partir d’une telle fascination. Part d’autobiographie dans les oeuvres ?

Ressemble un peu à un exercice de style.

La figure de style de ce genre de situation est l’hypotypose.

hypotypose ( Gradus ) : l’hypotypose peint les choses d’une manière si vive et si énergique, qu’elle les met en quelque sorte sous les yeux, et fait d’un récit ou d’une description, une image, un tableau, ou même une scène vivante.

développement de l’image visuelle et rhétorique.

Ecriture qui se donne à voir.

Plusieurs descriptions d’expériences de lecture chez des Esseintes. Il analyse véritablement ses lectures en les critiquant.

Mais ce qui est le plus remarquable dans le roman de Huysmans, c’est la description qui nous est donnée des tableaux de Gustave Moreau : « Salomé dansant devant le roi Hérode » et « l’apparition ».

Cette description de tableau occupe presque un chapitre ( chapitre V p.141 )

Cas où l’analyse du tableau est presque supérieure au tableau lui-même.

Le commentaire littéraire dépasse l’œuvre peinte. On a même évoqué la « disparition » du tableau.

L’assimilation et la promotion de la représentation plastique par l’expression écrite fait l’objet d’un étonnant exercice de virtuosité. La description donne à voir selon les règles d’une hypotypose qui n’en finit pas d’accumuler les caractérisations et les commentaires : sous les yeux du lecteur s’anime le spectacle intérieur qu’organisent les rêveries du héros.

Le passage de commentaire littéraire est intégré à la trame du roman et il exprime le point de vue de Des Esseintes pour qui le rêverie est toujours préférée à l’expérience de la réalité.
Autre cas de description de tableau avec le peintre Frenhofer qui est fasciné par son oeuvre et s’exprime un peu de façon allégorique.

Occasion d'un développement presque philosophique.

Il exprime assez clairement sa conception de l’art mais son exemple est plus qu’imprécis.

Il sait très bien parler de l’art mais ne sait pas le faire.
Des Esseintes est fasciné par tous les livres qu’il possède et qu’il a un jour lus. Cette référence constante à d’autres livres passent par la citation mais surtout par le style même de l’écriture de Huysmans. L’auteur se complait dans la broderie d’arabesques qui figurent une manière de composer. Le livre est écrit à la manière d’une arabesque. C’est un texte où s’entremêlent des fils que l’on déroule indéfiniment.

Toutes ces circonvolutions scripturales sont le fait d’un fonctionnaire que le Ministère de l’Intérieur et des Cultes voue aux écritures.

Il semble même qu’il n’y ait ni début ni fin.

Le commencement et la fin du récit sont assez spécifiques. Le dernier cahpitre vient clore le récit qui pourrait se continuer en inlassables ressassements. Le dernier chapitre marque moins l’échec d’une expérience que l’obligation de mettre fin à des ressassements et des enchaînements qui n’ont nulle raison de s’achever. Le livre pourrait continuer indéfiniment.
Evoquer la lecture capitale révèle aussi la position particulière du lecteur qui se retrouve dans la même position que le héros.

Mise en abyme de la situation du lecteur.

Des Esseintes est celui que je suis lorsque je lis le livre qui relate son aventure, celui qui voudrait se figer dans l’expérience de la fiction.
Parler de l’écriture et du conte, du fantastique.

Livre de Wilde mélange plusieurs genres : merveilleux, fantastique, gothique, étrange...

Aussi mélodrame sentimental : une jeune fille innocente est séduite puis abandonnée par un riche et jeune dandy.

L’œuvre est proche du conte par la structure : trajet initiatique d’un jeune héros initié par un « héros » avec réalisation d’un vœu.

Proche du fantastique de La peau de chagrin.

Le héros s’engage à échangé son âme contre ce qu’il convoite ( p. 49 ).

Huysmans élabore son récit « à rebours » de l’usage habituel. Le livre n’a pas de sens caché, il n’a ni début ni fin, il n’y a pas d’intrigue...

Le « moi » est posé comme seul et unique sujet du récit. Roman où il ne se passe rien.

Récit qui se rapproche d’un inventaire ( cf. esthétique de la citation. Juxtaposition de titres de livres )
La prose de Huysmans ressemble en effet à des arabesques remplies d’images et de qualificatifs, jusqu’à l’excès d’ailleurs. Il se dégage de ce livre un impression capiteuse, de circonvolutions infinies, d’un langage enluminé.


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