Gymnase de Chamblandes et Gymnase de Morges







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Comprendre le vocabulaire


Connaître le sens précis des mots, c’est

• Utiliser le dictionnaire le plus souvent possible pour chercher le sens précis d'un mot, pour vérifier les définitions notées en cours.

• Apprendre par cœur les définitions des mots nouveaux et importants.

• Replacer les mots dans leur contexte historique ou culturel :

– certains mots ont subi des évolutions de sens :

ex. : « bourgeois » désigne, avant le XVIIe s., l'habitant de la ville qui jouit d'un statut particulier en vertu duquel il possède certains privilèges ; «banlieue», à partir du XIIIe s., désigne la zone sur laquelle s'étend le pouvoir du seigneur autour de la ville, même si celle-ci n'est pas urbanisée.

– certains mots n'ont pas vraiment changé de sens mais leur valeur s'est inversée :

ex. : « dictature » demeure jusqu'au XVIIe s. une solution acceptable et légitime en cas de crise grave ; la valeur négative du mot, aujourd'hui, est plus proche de celle du mot « tyrannie » dans l'Ancien Régime.

– certains mots ont un sens différent ici ou ailleurs :

ex. : « frontière » qui, dans l'histoire des États-Unis, désigne une zone de peuplement de très faible densité et non une limite juridique.

Retrouver le sens des mots

• Faire attention aux mots qui se ressemblent

Se méfier des homonymes et des paronymes. Pour éviter les contresens, posséder une bonne orthographe est souvent très utile :

adhérence/adhésion

collision/collusion

différent/différend

luxueux/luxuriant/luxurieux

proscrire/prescrire

sujétion/suggestion

air/aire/ère

conjecture/conjoncture

évoquer/invoquer

oppresser/opprimer

sceptre/spectre

tribu/tribut

allocution/élocution

décade/décennie

fond/fonds

original/originel

somptuaire/somptueux

voie/voix

Attention également aux faux-sens dans les expressions courantes.

Ex. : à cause de.../grâce à... ; analogue à.../identique à...
Devant un mot inconnu on peut :

• Faire appel à l'étymologie

On peut retrouver le sens d'un mot à condition de connaître quelques racines de référence :

allo

autre




géo

la terre

dém(o)

le peuple




phil(o)

aimer

cratie

la force, le pouvoir




polis, pole

ville

télé

au loin




théo

dieu

• Décomposer le mot

On peut recomposer le sens d'un mot si l'on connaît quelques préfixes :

a-

sans, privé de




pen-

presque

péri-

autour de




para-

contre

intra-

au-dessous




a(b)-

loin de

co(m)-

avec




supra-

au-dessus

• Constituer un glossaire

Il est souvent nécessaire de rechercher des informations à partir d'un mot-clé (un mot ne devient clé que par rapport à un certain contexte qui lui donne son sens précis). On peut alors :

– Rechercher par champ lexical.

On part du mot-clé pour trouver les autres termes du même domaine.

Ex. : si le mot appartient au vocabulaire politique, dresser la liste la plus exhaustive possible comme anarchie, monarchie, ...

– Procéder par association.

Ex. : pour traiter d'une crise économique, recenser tous les aspects, causes et conséquences dans le désordre tels qu'ils se présentent à la pensée : faillite, chômage, prix en baisse, déficit, agitation sociale, grève... et mettre de l'ordre ensuite en fonction de l'objectif de la recherche.

Source : BLANCHENOIX Noëlle, CHAPPELLE Pierrette, Histoire géographie seconde, Nathan (ABC du bac), 1996, pp. 10-11



Définir un mot ou un concept


La maîtrise d'un vocabulaire spécifique s'impose en histoire comme dans les autres matières. La difficulté réside dans la nécessité de bien situer le mot de vocabulaire dans le contexte de son usage et d'admettre une évolution de sa signification. Il faut donc

• s'informer

–  pour constituer un lexique, rapidement utilisable lors des révisions ou lors d’une explication de texte, il est utile de repérer dans le cours, dans les manuels ou les ouvrages de référence :

- les mots utilisés couramment sans être définis ;

- les termes nouveaux ;

- les sigles.

– pour compléter l'information sur les mots recherchés, on peut :

- croiser les renseignements obtenus dans ces différentes sources ;

- utiliser des dictionnaires spécialisés (dictionnaires historiques, économiques, etc.).

• définir le mot

La définition doit :

- être rédigée brièvement ;

- comporter toutes les informations importantes ;

- tenir compte du contexte de l'apparition et de l'évolution du terme étudié.

Un concept correspond à une expression ou un mot exprimant une idée comme « Europe verte », « détente », « bloc » … et recouvre une réalité qui évolue dans le temps.

Pour aborder un concept, il faut procéder comme pour un mot en étant particulièrement attentif au contexte de l'apparition du concept, puis à son évolution dans le temps ; il s’agit de préciser la spécificité du concept en suivant une grille d'analyse qui comprend quatre éléments :

- précisions chronologiques ;

- conditions d'apparition et d'élaboration ;

- aspects et évolution ;

- limites et conséquences.

La rédaction se fait sous la forme d'une fiche qui reprend le découpage en quatre étapes du travail d'analyse.
Note

Il est utile de constituer votre propre lexique de termes et de concepts au fil du cours. Utilisez de préférence des fiches manuscrites ou informatiques.

Source : BERNARD Danièle, BOURILLON Florence, Histoire, entraînement, Terminales, Nathan (ABC du bac), 1995, pp. 89-90, 157



Définir une problématique


Définir une problématique ou « problématiser un sujet », c’est donner un sens au travail que l’on s’apprête à construire et à présenter (analyse de documents, exposé, constitution d’un dossier, rédaction ou dissertation).

Définir une problématique consiste à mettre en évidence les questions que l’on se pose dans le cadre d’un thème, à choisir l’une de ces questions comme axe de travail, à déterminer ainsi ce que l’on va chercher.

Cela suppose d’avoir compris que tout sujet doit être considéré comme un problème scientifique et que chaque élève est un chercheur. L’attitude de ce dernier consiste en particulier à ne pas se contenter des « évidences », des croyances acquises, mais à (re)mettre le sujet en question, à conduire une réflexion et une recherche.

Toute question n'est pas un problème et ne constitue pas une problématique.

Une « bonne » question ne trouve pas de réponse simple ou évidente et demande un travail de recherche (« pourquoi les Aztèques ont-ils été vaincus par les Espagnols ? » ou « tous les hommes ont-ils des droits ? ») ; elle permet cependant d’aboutir à une réponse (provisoire bien sûr) ; par contre, une « mauvaise » question peut mener trop loin et nulle part ou être purement factuelle et n’appeler qu’une réponse basée sur une observation (« quelle heure est-il ? ») ! La problématique est donc une question construite, qui aura une solution appropriée si l’on établit des données pertinentes dans une forme adéquate. Cette question n’est pas naïve, elle part d’un savoir antérieur.

Exemples

Tout sujet, même récent, même traité dans d’innombrables ouvrages et films, offre des questions qui restent ouvertes, qui exigent une réflexion, des recherches, pour un chercheur comme pour un élève. Philippe Burrin, spécialiste de la Shoah, nous en donne quelques exemples :

« Mais que savons-nous de ce qui a précédé le massacre, que savons-nous de la trame des décisions et des événements qui, un jour, aboutirent à lancer le premier convoi vers la mort ? Même un génocide doit naître d’une façon ou d’une autre, aussi monstrueux qu’il nous apparaisse. Même un génocide doit avoir une genèse, encore qu’il soit des événements que l’investigation historique peine à saisir. Par l’ampleur et les formes du massacre, par les conditions et le contexte de sa réalisation, la Solution finale fait éprouver à l’historien les bornes de sa compréhension. Mais il les éprouve d’autant plus vivement que ses connaissances elles-mêmes manquent de sûreté. Depuis quelques années, en effet, un débat a rendu sensible la fragilité de ce qui passait pour acquis en reposant des questions apparemment élémentaires. La politique du régime nazi devait-elle aboutir à la Solution finale ? La Solution finale allait-elle de soi, même pour un Hitler ? » (Extrait tiré de l’introduction de l’ouvrage de BURRIN Philippe : Hitler et les Juifs, genèse d’un génocide, Seuil (Points histoire), 1995 (1e éd. 1989), pp. 9-10)



Effectuer une recherche

Les étapes d'une recherche


• Délimiter très précisément le sujet de votre recherche, définir la problématique et les mots-clés. Établir la liste des sujets à aborder. Poser les questions auxquelles vous répondrez par votre recherche ;

• contacter le professeur et discuter du sujet avec lui ;

• définir le type de recherche auquel vous devez vous livrer : au gymnase, il ne sera sans doute pas nécessaire de lire entièrement plusieurs ouvrages ou de consulter des revues très spécialisées ; il faut utiliser judicieusement les tables des matières, les introductions et les conclusions… et ne pas hésiter à demander conseil au professeur ;

• repérer les ressources disponibles dans les différents centres de documentation ou bibliothèques en consultant le fichier thématique se rapportant aux mots-clés ; établir la liste en allant du plus général au plus particulier, du plus accessibles au moins accessible (géographiquement et scientifiquement parlant) ;

• recenser les dictionnaires, encyclopédies et ouvrages généraux utiles (manuels, atlas, anthologies, etc.) : Encyclopaedia Universalis, Grand Robert, Larousse en 10 volumes, Mourre… ;

• recenser les ouvrages spécialisés utiles, en particulier dans les collections « classiques » ; par exemple : Que sais-je ? (PUF), Points (Seuil), Précis et U (A. Colin), Vie quotidienne (Hachette), Archives, Découvertes et Folio-histoire (Gallimard), Historiques, La mémoire du siècle et La mémoire des siècles (Complexe) ;

• recenser les articles des périodiques se rapportant au sujet (journaux ; revues, par exemple, pour le niveau gymnasial, Archéologia, L'histoire1 ou Dossiers d’archéologie) ;

• chercher d'autres sources d'information  : archives de journaux, CD-ROM (Encyclopaedia Universalis, Monde diplomatique…), cassettes vidéo, microfiches, Internet ;

• utiliser les bibliographies récentes comme base de recherche ;

• prendre des notes de lecture, par exemple en préparant une fiche par thème. Ne pas oublier, pour chaque note, de recenser avec précision la source consultée (nom de l'auteur, titre de l'ouvrage, nom de l'éditeur, date de parution, numéros des pages consultées) ;

• repérer les documents qui vous permettront d'illustrer votre exposé ou votre dossier (donner un titre au document, noter la référence exacte) ;

• classer les fiches réalisées ;

• préparer la présentation de l'aboutissement du travail de recherche.
Les dangers de l’Internet

L'accès aux bonnes revues est difficile : il n'y a souvent qu'un article publié pour quatre articles soumis. Le délai de publication est horriblement long, environ une année. Le coût de l'abonnement est tellement élevé qu'il dépasse les moyens des chercheurs individuels : ceux-ci abonnent la bibliothèque de l'université ou du laboratoire et photocopient les articles qui les intéressent. Dès lors, beaucoup de revues ont une diffusion qui ne dépasse pas 500 ou 1000 exemplaires.

Les milieux scientifiques ont crée Internet précisément pour pallier ces défauts en créant une messagerie électronique planétaire : soit les articles sont envoyés par e-mail à quelques correspondants bien choisis, soit un laboratoire crée un site propre sur lequel ses publications sont accessibles à n'importe qui. Les avantages sautent aux yeux : la diffusion est instantanée, le coût de publication ou de consultation est pratiquement nul.

Dès lors, les bibliothèques universitaires commencent à se désabonner des revues traditionnelles, dont la survie est mise en cause. Moins elles possèdent d'abonnés, plus leur prix augmente. Comme elles paraissent moins indispensables pour diffuser les connaissances, elles semblent vouées à l'extinction.

Cependant, elles remplissaient un tout autre rôle qui est irremplaçable : faire le tri entre les bonnes et les mauvaises contributions par le mécanisme des reviewers, chercheurs du secteur concerné qui assurent bénévolement une appréciation scientifique des manuscrits. La science de bon aloi est ce qui se publie parce que ce tri est effectué et ce tri est effectué parce que la revue traditionnelle sur papier est coûteuse à produire.

Puisque Internet est gratuit, le tri n'est plus nécessaire et la qualité de l'information devient incertaine [souligné par nous].

NEYRINK Jacques, Internet ou l'arroseur arrosé, in Le Temps, 16.2.99



Quelques sources de documentation


• Bibliothèque, centre de documentation et médiathèque de l'établissement ;

• Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) à Lausanne (Rumine) et à Dorigny (catalogue de la bibliothèque consultable sur l’Internet par le catalogue du réseau des bibliothèques romandes et tessinoises : http://www.rero.ch)

• Bibliothèque municipale de Lausanne, Morges ou ailleurs ;

• Centrale de documentation scolaire (CDS) ;

• Centre d’Initiation aux Médias (CIC) ;

• Fondation éducation et développement (Lausanne) ;

• Amnesty International (Service des publications et du matériel) ;

• Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD, à Genève) ;

• Phonothèque (BCU-Riponne) ;

• Archives de journaux ;

• Ambassades, consulats ;

• Archives cantonales du Canton de Vaud (ou d’autres cantons) ;

• Archives communales de Lausanne (ou d'autres villes) ;

Internet : parmi les serveurs utiles :

Gymnase de Morges, avec des aides et des liens divers pour entreprendre une recherche, traiter un sujet, présenter un travail, etc. : http://www.gymnase-morges.ch ;

Un site patronné par l’Université de Montréal et destiné aux étudiants et aux élèves, avec une foule de conseils judicieux pour organiser son travail, faire une recherche, présenter un exposer, etc. ;

Quelques « portails » intéressants pour l’histoire :

Le site de P. Delpin (Genève) ; d’une richesse considérable (textes, liens) : http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliotexte/ClioHOME.html ;

Des signets sur de nombreux sujets (classés mais non commentés) : http://perso.wanadoo.fr/m.chaumet/explorer/signets.htm ;

Une recension impressionnante de liens classés par périodes : http://www.chez.com/christiangagnon/ ;

Le portail de l’Académie de Lyon (nombreuses ressources, remarques, séquences de cours, etc.) : http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/histoire/index.html

Quelques sites intéressants pour l’histoire récente, l’actualité, la Suisse…

Le site de L'Hebdo et ses archives pour l'actualité récente, une recherche sur la Suisse ou la consultation d’autres journaux : http://www.webdo.ch/ ;

Celui d’Edipresse, pour l'actualité, suisse en particulier, l’histoire et l’actualité vaudoises ou divers services : http://www.edicom.ch/ (cyberarchives disponibles avec un abonnement) ;

Le Temps pour l'actualité plus ou moins récente : http://www.letemps.ch (cyberarchives sur abonnement) ;

Le Monde diplomatique et sa riche documentation dans laquelle la recherche est aisée : http://www.monde-diplomatique.fr/index/.
Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive…



La présentation des sources

La bibliographie

Une bibliographie est une liste d'ouvrages et d'articles1 (choisis par rapport à un sujet de recherche) et présentée selon certaines règles dont la première est la cohérence (présentation uniforme) ; une bibliographie critique est une bibliographie qui permet à ceux qui le souhaitent de s'orienter rapidement, de connaître les caractéristiques essentielles et l’intérêt d'un ouvrage ou d'un article (en fonction du sujet de la recherche).
Une bibliographie atteste de l’organisation et de la qualité de la recherche effectuée pour un travail : la structure de la bibliographie reflète celle de la recherche, la valeur des références citées prouve le sérieux de cette recherche. Il est donc important d’accorder un soin particulier à la bibliographie d’un travail !
Les règles concernant la présentation d’une bibliographie sont multiples et diverses ; il n’y a en particulier aucune unanimité à propos de la ponctuation même si l’informatique tend à imposer une virgule entre chaque élément (nom, prénom, titre, etc.) avec un point en fin de notice (et éventuellement un point ou deux points entre le titre et le sous-titre).2

Pour des raisons de logique et de clarté, nous proposons ici une présentation légèrement différente. On peut cependant admettre d’autres règles que celles qui sont proposées ci-dessous, en notant que ce qui est important, c’est d’abord de donner les informations nécessaires et ensuite de garder le même système partout (usage de la ponctuation, ordre des prénoms-noms des auteurs, etc.)

En cas de doute sur un nom ou un autre élément, on se reportera à la notice de la BCU ou d’une autre bibliothèque3.

L’ordre général que nous proposons est le suivant :

AUTEUR4 Prénom, « Titre de l’article », Titre de l’ouvrage, Sous-titre, Particularité de l’édition, Lieu d’édition, Editeur (collection), Date d’édition (date de 1e édition), Pagination.

Remarques particulières :

Si l'ouvrage a trois auteurs ou moins, on note

NOM1 Prénom, NOM2 Prénom, NOM3 Prénom, Titre [etc.]

Exemple :

BENASSAR Bartolomé, JACQUART Jean, Le XVIe siècle, Paris, A. Colin (coll. U, Histoire moderne), 1990 (2e éd. mise à jour, 1e éd. 1972), 359 p.

Si l'ouvrage a plus de trois auteurs mais est publié sous la direction de quelqu'un, on le mentionne en précisant « sous la direction de », « sous la dir. » ou simplement « dir. » :

Exemples :

ARIÈS Philippe, DUBY Georges (dir.), Histoire de la vie privée, Paris, Seuil, 1985-87, 5 vol.

MARTINIÈRE Guy, VARELA Consuelo (sous la dir.), L’état du monde en 1492, Paris, La découverte (L’état du monde), 1992, 628 p.

Si l'ouvrage a plus de trois auteurs ou n'a pas d'auteur connu, on commence par le titre (et pour l'ordre alphabétique, le début du titre, sans le déterminant, remplace le nom).

Exemple :

De l’Académie à l’Université de Lausanne, 1537-1987, 450 ans d’histoire, Lausanne, Musée de l’Ancien-Evêché, 1987, 377 p.

S'il s'agit d'un article de périodique ou d'ouvrage collectif, on met le titre de l’article entre guillemets et c'est le titre de l’ouvrage qui doit être mis en évidence par l’italique (en précisant in) ; on signale les pages – pp., s’il y en a plusieurs – (sauf pour un journal où ce n’est pas obligatoire).

Exemples :

PAUNIER Daniel, « La présence de Rome », in BIAUDET Jean-Charles (dir.), Histoire de Lausanne, Lausanne, Payot, 1982, pp. 45-80

GUILAINE Jean, « Les premiers paysans ont défriché la forêt », in Géo, no 90, août 1986, pp. 92-95

METTRAL Nicole, « A-t-on encore le temps de mourir traditionnellement ? », in Le Courrier, 24.3.2001 [ou samedi 24 mars 2001, p. 7]

Par particularité de l’édition, on entend par exemple l’indication concernant la préface ou la traduction.

Le lieu d’édition n’est pas essentiel ; si on le donne, il faut cependant le donner correctement (un contrôle à partir de la notice de la BCU peut être nécessaire) ; s’il y a deux éditeurs, on donne aussi les lieux d’édition, de préférence sous la forme : Lieu1, Editeur1, Lieu2, Editeur2.

On donne le nom de l’éditeur sans ajouter Editions ou autres : Flammarion ou Seuil suffisent.

On se contente de même de l’abréviation « coll. » (avec minuscule) pour la collection.

S’il y a plusieurs éditions/rééditions, on cherche à donner la date d’édition la plus récente en précisant qu’il s’agit d’une réédition (augmentée, revue, corrigée, etc.).

S’il n’y a pas d’éditeur et / ou pas de date on le signale : s.l., s.d. ou s.l.n.d.

Le nombre de pages donné est celui de la dernière page numérotée (en cas de doute, cf. la notice de la BCU).

S’il y a plusieurs volumes, on le signale (…, 1992, 3 vol. ou 3 t.) ou on précise quel volume a été utilisé.

Exemple :

L'histoire, textes, vol. 2 : La question du sens, Librairie Belin (coll. DIA), 1980, pp. 187-88

Il existe d’autres cas « particuliers » qui peuvent poser quelques problèmes ; pour les résoudre au mieux, on se reportera par exemple au site de R. Derome, déjà évoqué :

http://www.er.uqam.ca/nobel/r14310/Guide/8.0.html

Cf. aussi l’exemple de bibliographie donné ci-dessous)
Internet et les sources audiovisuelles

Pour donner une référence de l’Internet, il faut être extrêmement précis : un point de trop rend l'adresse inutilisable ou presque… Devant l'hétérogénéité des sites, il est nécessaire de signaler le contenu et la valeur des sites évoqués. Par ailleurs, ces sites évoluent constamment voire disparaissent : il faut donner un maximum d’informations utiles, en particulier la date de dernière mise à jour lors de la consultation (ou la date de consultation, en précisant de quoi il s’agit).

Exemple :

DEROME Robert, Guide de présentation des travaux et bibliographies, http://www.er.uqam.ca/nobel/r14310/Guide/8.0.html (riches conseils et remarques d’un professeur d’histoire de l’art de l’université de Montréal, site créé en juin 1998, consulté en juillet 2001)

Pour un film, on donne les éléments équivalents à ceux d'une bibliographie (on peut y ajouter le nom des acteurs principaux) mais en principe dans un autre ordre1

Die Blechtrommel (Le tambour), film de Volker SCHLÖNDORF (All., 1979, 142')

Pour une émission TV, on donne les renseignements nécessaires pour la retrouver (dans un centre de documentation ou même pour une commande) :

Né le 7 décembre, TSR (Temps présent), 3.6.93 (55')
La structure de la bibliographie

Il est judicieux de faire des catégories, du moins s'il y a de nombreuses sources dans la liste. Pour le travail de maturité, on peut même retenir la tradition universitaire qui distingue les sources publiées (autrefois imprimées) des autres :

  • Sources et archives [non publiées]

  • Sources manuscrites

  • Sources orales

  • Sources audio-visuelles

  • Sources publiées

  • Dictionnaires et encyclopédies

  • Ouvrages généraux [manuels par ex.]

  • Ouvrages spécifiques [c'est-à-dire traitant le sujet choisi]

  • Articles.

On classe généralement les sources selon l'ordre alphabétique (premier nom ou titre s'il n'y a pas de nom). L'ordre alphabétique ne tient pas compte de la particule française ni du von allemand mais considère le De italien ou le Van hollandais comme partie intégrante du nom.
Il est important d’éviter les erreurs car celles-ci rendent difficile la recherche d’un ouvrage, or une bibliographie est avant tout un instrument de travail pour ceux qui doivent se documenter sur un sujet. Une bibliographie n’est donc pas simplement une liste des ouvrages véritablement utilisés pour le travail, mais une base d’informations sur ce qui existe d’intéressant sur un sujet.



Exemple : extrait d’une bibliographie critique sur les droits de l'homme

Dictionnaires et encyclopédies

Encyclopaedia Universalis, article « Droits de l’homme »

Ouvrages généraux

CHEVALLIER Jean-Jacques, Les grandes œuvres politiques de Machiavel à nos jours, Paris, A. Colin (coll. U), 1970, 303 p.1

TOUCHARD Jean, Histoire des idées politiques, Paris, PUF (Themis), 1978 (6e éd., le éd. 1959), 2 vol.

Ouvrages spécifiques

FUCHS Éric, STUCKI Pierre-André, Au nom de l'autre. Essai sur le fondement des droits de l'homme, Genève, Labor et Fides, 1985, 243 p. (Approche historique mais fondement « religieux » seulement)

HAARSCHER Guy, Philosophie des droits de l'homme, Bruxelles, Ed. de l'Uni. de Bruxelles, 1993 (4e éd., le éd. 1987), 168 p. (Ouvrage de base)

HERSCH Jeanne (dir.), Le droit d'être un homme. Recueil de textes, Lausanne, Payot, Paris, UNESCO, 1968, 588 p. (Textes d'époques diverses et de nombreuses civilisations)

LAGELEE Guy, VERGNAUD Jean-Louis (éd.), La conquête des droits de l'homme. Textes fondamentaux, Paris, Le Cherche midi éd., 1988, 345 p. (Recueil de textes avec brèves introductions historiques)

Pour les droits de l'homme, Choisy-le-Roi, Librairie des Libertés, 1983, 305 p. (Recueil d'articles de divers auteurs d'horizons différents : Laborit, Poliakov, etc. ; essentiel pour parler des fondements des droits de l'homme)

Articles

BAYER-BISCH Patrice, « Un critère pour l'objectivité des droits de l'homme », in Equinoxe, no 4, automne 1990, pp. 85-94 (Sur les questions soulevées par la nature des droits de l'homme et leur unité)

CASSESE Antonio, « Prévenir les traitements inhumains, les casques bleus et les droits de l’homme », in Le Monde diplomatique, septembre 1991 (Point de vue à mettre en relation avec les révélations de 1997 sur les agissements de ces soldats !)

Sources audio-visuelles

Internet :

ONU, Haut-Commissariat aux droits de l’homme, http://www.unhchr.ch/french/hchr_un_fr.htm (accès aux informations relatives au fonctionnement du Haut-Commissariat et à son action en faveur des droits de l'homme, site mis à jour en 2000, consulté en juillet 2001)

Films et émissions :

Le fils de ton voisin, Arte, 17.6.93 (55') (Comment transformer un jeune homme en tortionnaire ?)


Remarques sur les citations et les références

Une citation est toujours signalée comme telle. Faillir à cette règle est une faute majeure et peut entraîner le renvoi de certaines universités !

Une citation courte (au maximum cinq lignes) est intégrée au texte entre guillemets1 ; les vers d’un poème sont séparés par une barre oblique (/) précédée et suivie d’un espace.

Une citation longue est mise en évidence : en retrait du texte principal, avec des guillemets2.

Toute intervention dans une citation est signalée par des crochets, y compris les modifications « purement formelles », dans un verbe qui change de temps par exemple (« Ils pens[ai]ent… ». Les omissions sont aussi signalées […], y compris si le début ou la fin d’une phrase est amputé. Si l’on souligne un mot dans une citation, on le signale : [c’est nous qui soulignons].

Pour chaque citation, on donne les références en note de bas de page (ou de fin de section).

On donne aussi ses sources à la fin d’un paragraphe ou d’un chapitre. C’est un acte d’honnêteté intellectuelle mais aussi, pour l’élève ou l’étudiant, une manière de faire valider son discours.

Chaque document (texte ou figure) est accompagné de son identification (par ex. auteur, titre du tableau, date, éventuellement descriptif) et de la source d’où il est tiré.

Dans les références en bas de page, on inverse l’ordre NOM / Prénom et on peut alléger la notice (pas de particularité, pas de collection, pas de première édition) mais on donne la ou les pages (pp.) d’où on tire une citation ou un renseignement. S’il s’agit d’un ouvrage cité par un autre ouvrage, on simplifie encore plus la présentation du premier : Philippe ARIES, Essais sur l’histoire de la mort…, 1975, cité in Michel VOVELLE, etc. ou même : ARIES (1975), cité in Michel VOVELLE, etc. Dans certaines disciplines, la tendance est même de donner les références en générale sous la forme auteur-date (avec ou sans virgule, avec ou sans parenthèses : ARIES (1975), pp. 34-35 (Il faut bien sûr un bibliographie en fin de travail pour donner la référence complète !)

Les notes de bas de page (ou de fin de sections) peuvent aussi permettre d’apporter un complément d’information ou une nuance ; il ne faut cependant pas abuser de ces notes discursives.

Les traitements de texte offrent une aide considérable dans la mise en place des notes (appels de notes, notes elles-mêmes, numérotation), il faut utiliser toutes les ressources de ces programmes !

Travailler en groupe


Pour les élèves, le travail de groupe semble être le moyen de travailler plus agréablement… En fait, cet aspect n'est qu'un des éléments justifiant le travail de groupe !

Dans la vie professionnelle, le travail en équipe est naturel. En effet, cette démarche permet de viser des objectifs difficilement accessibles par des individus travaillant séparément. On constitue donc un groupe de personnes aux capacités diverses et complémentaires ou qui ont, a priori, des capacités identiques mais qui pourront mettre en commun leurs forces, se montrer plus créatives et se répartir le travail.

En classe, le travail de groupe offre les mêmes avantages et constitue un apprentissage souvent agréable et toujours utile. Pour que l'expérience soit concluante, ce travail doit cependant obéir à certaines règles, fondamentalement les mêmes pour un travail d’une période ou de plusieurs semaines…

La composition du groupe (si elle n'est pas imposée) peut répondre à divers critères mais devrait faire l'objet d'une négociation et d'un contrat clair et explicite : chacun est-il d'accord de faire une part du travail ? les disponibilités sont-elles compatibles ? etc.

Le travail de groupe nécessite une grande coordination mais aussi une grande autonomie de chaque membre du groupe : aux mises en commun doivent succéder des phases de travail individuel (il ne sert généralement à rien d'être deux à faire le même travail !)

Lors de la première séance commune (aux allures de brain storming), il s'agit de clarifier le projet, d'imaginer des pistes, d'élaborer une problématique et un plan provisoires, d'organiser le travail, avec précision pour le court terme, de façon plus globale pour l'ensemble. Chacun doit repartir de cette séance avec une tâche et un délai pour la réaliser. Pour clarifier cette répartition et stabiliser l’avancement des travaux, on tiendra un procès-verbal sommaire mais explicite (points acquis, tâches qui restent, distribution des tâches, délais, etc.)

Lors des mises en commun successives, chacun fait un rapport très précis sur ce qu'il a fait et attend de ses partenaires questions, remarques et critiques… Le groupe fait ensuite le point et organise la phase suivante : travail individuel, éventuellement travail en sous-groupe, délai… Finalement, il arrête la problématique et le plan définitifs.

Si la présentation du travail est écrite, il est important de prévoir un temps suffisant pour la rédaction et la mise en page du document (structure, cohérence de la présentation, etc.)

Si la présentation du travail est orale, le groupe doit exercer la présentation pour s'assurer de la coordination des membres.



Tenir un procès-verbal


Un procès-verbal a pour but de

  • garder en mémoire ce qui a été fait et décidé,

  • permettre un travail cohérent et efficace,

  • rappeler à chacun les échéances,

  • rappeler à chacun les tâches à accomplir pour la séance suivante ou pour d’autres échéances,

  • renseigner les absents,

  • éventuellement renseigner des personnes extérieures au groupe si le PV est diffusé (on mentionne alors, en fin de PV, les personnes ou instances à qui l’on a remis le PV).

En tête d’un procès verbal, on devrait toujours trouver

  • le nom du groupe de travail,

  • la date de la séance,

  • le nom des personnes absentes et celui des présents (sauf s’il s’agit d’un groupe important) ; dans les séances officielles, on fait encore une distinction entre les personnes absentes et les personnes excusées !

Au début ou à la fin du PV, on trouvera par ailleurs le nom et la signature du secrétaire de séance.

Il est utile de mettre en tête du PV l’ordre du jour suivi pour retrouver facilement un point dans un ensemble de PV ; ce n’est pas nécessaire quand un groupe fonctionne peu de temps.
Il existe divers types de PV. On peut en particulier différencier le PV qui reproduit toute la discussion et celui qui ne mentionne que les décisions. On trouvera, par exemple, le premier dans une séance politique mais le second suffit pour les groupes de travail habituels.

Dans un tel « procès-verbal de décisions », on trouvera donc

  • la mention de chaque point abordé,

  • les décisions,

  • les tâches à accomplir par chacun,

  • les échéances,


La disposition du PV doit permettre une lecture rapide, il est donc important que le PV soit présenté très clairement (division en points et « sous-points », titres en gras, etc.).
Le « journal de bord » ou « carnet de bord » qui accompagne le travail de maturité dans plusieurs gymnases tient lieu de procès-verbal mais va plus loin puisqu’il permet aussi de prendre du recul et de conduire une réflexion sur ses méthodes ou son fonctionnement (« qu’est-ce que je tire de ce constat ? », « qu’est-ce que j’ai appris de cette tentative qui a échoué ? », « qu’est-ce que j’éprouve face à ce problème ? face à ces remarques ? après cette lecture ? », « quelle est ma réaction dans tel cas ? avec quel résultat ? »…)
L’exemple donné ci-dessous illustre la manière de rédiger un PV de groupe de travail. Il y a bien sûr d’autres contraintes pour le secrétaire d’une organisation. Le site suivant nous en signale quelques unes : http://www.gov.on.ca/OMAFRA/french/rural/facts/96-020.htm

Exemple


Groupe de travail « La vie du paysan dans l’Occident médiéval »

Procès-verbal no 4 : séance du 9 novembre 1993, de 13 h 15 à 14 h 50

Présents : J. Le Goff, M. Bloch, Ph. Ariès

Absent : F. Braudel

Ordre du jour

  1. Procès-verbal no 3 de la séance du 15.10.93

  2. Tâches accomplies

  3. Réflexion sur l’introduction

  4. Tâches à accomplir :

    1. Introduction

    2. Liens entre les parties

    3. Vidéos

1 Procès-verbal no 3 de la séance du 15.10.93

La date de présentation du travail n’est pas le 22.12 mais le 20.12.


tous !

2 Tâches accomplies

Jacques a analysé quelques chapiteaux romans sur le thème de la paysannerie ; Marc relira et complétera les analyses pour la prochaine séance.


Marc

Philippe a trouvé un schéma de l’évolution climatique qu’il présente : le groupe décide que le document sera mis sur transparent et commenté en introduction à la 2e partie de l’exposé.

Philippe

Marc a déjà trouvé quelques documents intéressants qui pourraient être mis sur transparents et commentés dans les parties 3 et 4 de l’exposé ; il continue de chercher et essaie d’imaginer les enchaînements.


Marc

Fernand a téléphoné à Marc pour lui dire qu’il avait trouvé les cartes pour les différents thèmes et les différentes époques sauf deux qu’il cherchera pour la prochaine fois.


Fernand

3 Idées pour l’introduction

Après de dures discussions, il est décidé que la rosace de la cathédrale de Lausanne sera le point d’appui de l’introduction et qu’on pourra le reprendre à divers moments de l’exposé comme fil conducteur :

  • place des paysans,

  • outils,

  • etc.



4 Tâches pour la prochaine séance

Chacun cherche des idées pour l’introduction (à partir de la rosace) ,

Chacun cherche des idées pour lier les parties,

Chacun cherche des docs vidéos (documentaires, films), si possible des extraits liés aux thèmes de l’exposé !



tous


La prochaine séance a lieu le jeudi 25.11.93, à 13 h15, à la salle des MAV.


      1. Le secrétaire de séance :

Jacques
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