Pré-histoire et Invention du Cinéma (art de la commu)

16^ème: Vinci regarde le monde réel et fait une analogie camera obscura et vision:

cristallin/lentille, globe oculaire/chambre noire, rétine/écran de projection.

–> usage spectaculaire: Battista Della Porta fait un divertissement, 16^ème.

–> artistique: 17^ème, machine à dessiner portative, par calque, Vinci.
2. Le théâtre des ombres = créer une image en mettant un objet dans un faisceau de lumière, inventé en Chine au 2^ème, ou en Inde: un livre sacré

Le Mora Borata fait pour le spectacle. Joué aussi sur l’île de Java.

Poupées chinoises (translucide), javanaises (métal noir), Bali (articulée et découpée).

Amené au 18^ème à Versailles par Sérafin, spectacle à la mode des salons bourgeois > divertissement SOCIAL.

- La lanterne magique pour impressionner, effrayer un public crédule: caméra obscura avec lampe à huile dedans, jeu de miroir dirige la lumière, et plaque de verre peintes. C’est un truc de magie (utilisé après pour microscope).

Ensuite on crée une vue animée en empilant 3 lanternes magiques.

18^ème, 19^ème, on en fait des spectacles comique, voyage, historique.. appelé Galanti Show (= précieux, délicat), il ramène de l’info par les voyageurs. On la perfectionne avec des jeu de double transformations, de la narration..

- Panorama : invention de Barker: bâtiment rond avec toile trompe l’oeil d’un décor sur les mur et plafond vitré pour la lumière à 360°, une façon de voyager pour le spectateur.

- Le diorama : invention de Daguerre (du théâtre): une salle avec de grandes vues peintes et pivotantes, jeux de lumières, jet d’eau, animaux.. (recto/verso : jour/nuit). Un incendie ravage son diorama, puis n’excitera qu’en miniature.

- La fantasmagorie = art de faire parler les fantômes (sous Révolution française). Invention de Philidor, Robertson (prêtre de 1789) crée le fantascope (sur rails), mvt continu, caché derrière l’écran, fait ses spectacles dans des ambiances macabres, comme un train fantôme.
3. Psychologie de la vision (persistance rétinienne et illusion du mvt

Ptolémée, Vinci, Porta font l’expérience de l’impression lumineus persistante sur la rétine.

- La thaumatrope de Paris (miracle , tourner) = carton imprimé des deux coté qu’on fait tourner et qui donne l’impression d’une seule image.

- Le phénakitiscope (trompeur, regarder) de Plateau = trompe l’oeil formé de deux disques, un avec des trou (comme obturateur) à intervalle régulier et l’autre avec 12 images d’étapes d’un mouvement, à regarder à travers un miroir. Existe une variante en toupie: le zootrope.

- Le praxinoscope de Reynaud reconstitue l’image, une toupie avec un prisme au milieu, une bande de dessin sur le contour. Puis rajoute un cadre en forme de petit théâtre pour faire boîte noire et renforcer l’illusion (précurseur du dessin-animé).
4. Photographie

Nicéphore Niepce, Daguerre et Talbot.

Niepce fait une héliogravure: capter l’image de la chambre noire grâce à une surface sensible de sels d’argent.

Daguerre perfectionne en Daguerréotype, sur de l’étain en 20 min.

Talbot de son côté fait le procédé négatif/positif: le calotype qui permet une reproduction( papier).
& Premières Convergences

1. Théâtre optique: Reynaud

Salle, écran, bande qui avance sur un engrenage, avec une manivelle. La lumière traverse la pellicule, c’est un spectacle d’animation.

2. La chronophotographie: Muybridge fait de Horse in Motion pour voir les gestes anatomiques. Marey fait le vol de l’oiseau, la balle rebondissante, le saut en longueur, le cycliste —> on sait alors saisir l’insaisissable.

3. Le Phonoscope et le Biographe: reproduit l’illusion de la parole, lire sur les lèvres “Je vous aime”, “Vive la France”.

4. Le Kinétographe et le Kinétoscope d’Edison: Le kinétophone a pour but de décomposer le mouvement. Le kinétoscope le reconstruit dans une boîte, on regarde par un trou la scénette. Son studio est la Black Maria. Mais c’est un appareil individuel —> faux départ, pas de dimension sociale et collective.
Départ du Cinéma des frères LUMIÈRE (fils d’industriels) déposent le brevet de cinématographie: un appareil de prise de vue et de projection. L’anniversaire du cinéma correspond à leur première projection publique.

Séance 2: Le Cinéma des Premiers Temps

1. Un Cinéma d’attraction

Proche du music-hall (pas de narration), projection de spectacle filmé, sur la foire.. —> dénomination de Cinéma primitif, puis des premiers temps.

2. Les frères Lumière

Filment des vues à logique photographique, on veut montrer une action complète (concept de la mise en scène), on veut émerveiller par le réalisme des images (la nature, le mouvement), on tourne la caméra à l’envers (Démolition d’un mur), L’arroseur Arrosé comme premier gag, souvenir familial,

Trois logiques: -Photographique: il choisit le cadre (espace), le moment (temps) pcq bobine de 50 sec, un point de vue fixe.

- Documentaire: On aspire au réalisme, à l’extérieur, on saisit le réel (micro-récit)

- Industrielle et Coloniale: tente d’industrialiser le cinéma, de l’importer en autre pays MAIS on finit par décider de faire des films et de les montrer.

Départ de Jérusalem: on veut ramener des images de l’étranger + caméra sur le train (l’opérateur sur le colonisateur).

Caractéristiques:

1. Mode de production artisanal (Méliès) > industriel (Lumière, Gaumont, Pathé).

Apogée sur système capitaliste.

2. Logique du profit: un public populaire, urbain et forain. Pour plaire: apparition des genres(du plus populaire au moins): burlesque, mélo-drame (sur la condition difficile), péplum (Antiquité), actualité, adaptation de conte, histoire religieuse, érotique, féerique (kitsch, colorisation à la main). Pas pour la classe bourgeoise.

1^ère crise de fréquentation suite à l’incendie du Grand Bazar dû à la pellicule.
a) Georges Méliès, illusionniste, possède un théâtre, spectacles de magie.

Il filme ses spectacles pour les montrer ailleurs Europe et USA) tandis qu’il reste à Paris.

William Paul lui vend une caméra (Lumière veut pas). Il a son studio à Montreuil, avec des trappes, décors, scène, puis de lumière.. Sa maison de production est la Star Film, c’est un artisan (pas de logique commerciale).

—> on joue pour la caméra, une action complète par tableaux qui se succèdent, chacun leur décor propre (Voyage de Gulliver).

Principes esthétiques: logique de la magie et du théatre, logique de la narration, logique du trucage et de la manipulation du spectateur (trucage scénographique = machinerie, et trucage cinématographique = cache, aquarium, rapport de taille),on attire le regard du spectateur autre part pour mieux le surprendre.

Le bonimenteur = celui qui commente, aide à la narration, au spectateur à mieux rentrer dans le récit.
b) Charles Pathé (emblème du coq).

Les sens de l’industrie: exploitation de phonographe Edison, de pellicule vierge & production de films. Grande reproduction de ceux-ci, gros bénéfices.

Usine Pathé à Vincennes et atelier de coloriage

Salle de cinéma fixes qui projettent les films (contrôle sur tout)

NB: beaucoup de plagia parce que pas de droits d”auteurs.

Création de filière à Bxl(production par Alfred Machin), à Moscou.

Cinéastes et Acteurs: Zecca et le film réaliste, en milieu ouvrier.

Bel pour le féerique

Linder pour le burlesque (personnage: Max).

Bosetti: 330 films burlesques.

c) Léon Gaumont

Il reprend le chronophone et dvl le film sonore et crée le chronochrone: la couleur.

Des cinéastes: Alice Guy: femme de tous les genre, “Les dangers de l’alcoolisme”

Louis Feuillade: sériade, Fantomas (//feuilleton de la presse)

Cohl: invente le dessin animé.

d) Les seuls qui visent la classe bourgeoise sont Calmettes et Le Bargy.

Ils font des films d’art, sujets de théâtre ou adaptations de littérature, acteurs de théâtre connus.

La SCAGL: Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres, succursale de Pathé: Germinal, Les Misérables.

Musique de Saint-Saens.
Mode de représentation primitif (1900-1915): Caractéristiques

- fixité de la caméra, face à la scène, portrait paysage, du point de vue du monsieur d’orchestre (pas de gros plans, juste effets).

- autarcie des tableaux: un tableau = une action complète (gag séparables). On peut en rajouter et en supprimer sans changer le sens au fond.

- centrifugité du tableau, quand l’acteur sort du tableau, il sort de scène.

- temporalité non-linéaire: trou spacio-temporel le temps de pénétrer dans le second tableau.

- pas de montage, juste un assemblage de tableaux (parois collage pour insertion d’un trucage de Méliès notamment).

- plans emblématiques non-liés au récit.

- non-clôture du récit dûe à l’autonomie des plans.

- boniment pour la compréhension et interpellation du spectateur.

- extériorité du spectateur, pas d’identification personnelle.
L’école d’Angleterre, de Brighton (il l’a fréquentée).

Film quasi-expérimentalistes, de Smith, Paul, Hepworth, Williamson.


Séance 3: La mise au point d’un langage cinématographique et Du Mode de représentation institutionnel

Note: Le cinéma <3 Le train.

Le travelling (caméra sur rails), emmène ailleurs, machiniste (opérateurs), image en mouvement depuis la fenêtre, défilement de photo ou de paysage.

L train comme thème récurrent, chéri du cinéma: idée de modernisation, nouvelle vision du mode —> analogie de deux techniques de la modernité.
1. Edwin S. Porter > recherche pour rendre le récit linéaire et homogène, une esthétique qui vise l’intégration du spectateur dans le récit: identification.

Il fait fortune dans le cinéma américain 1910 puis crash boursier.

Vers le découpage des plans

The life of an American Fireman (1902): découpage de l’action en deux prises de vues, deux actions (intérieur et extérieur), gros plan, temporalité non-linéaire, même si toujours problème de simultanéité, il fait se suivre les deux actions. Il insère un slip-screen (pompier pense à se femme), gros plan de l’alarme.

The great train robbery (1903): Ancêtre du Western, assemblage successif des tableaux, narration en 3 morceaux: l’attaque, l’alerte, la poursuite. Problème de concordance entre le temps chronologique et le temps diététique: s’éloigne pendant 10 plan, les rattrapent en 2. Pas d’alternation, les deux chemins se succèdent alors qu’ils devraient se superposer.

Interpellation du spectateur par le plan emblématique du bandit hors CTX.

Rmq: plan emblématique= non intégré au film, peu être placé n’importe où selon le vouloir de l’exploitant de la salle, crée un effet de rupture, s’adresse au spectateur, l’interpelle, gros plan pas intégré au procès narratif. Le gros plan est tourné pour lui-même >< Big Swallow ou c’est un rapprochement vers l’objectif.
2. David W. Griffith

La Mise au point du Langage

Fils de colonel sudiste, journaliste, mauvais acteur, scénariste pour la Biograph.

Réalisateur en 1908, presque 500 CM! Il découvre Dorothy et Lilian Gish, Mack Sennet, Mary Pickford. Comme producteur, il fonde la Triangle et

la United Artist avec Charlie Chaplin, Pickford et Fairbanks.

The Lonedale Operator (la télégraphiste de Lonedale), invention du découpage rythmé: principe d’alternance systématisé - la structure pyramidale: alternance des personnages (avec épaisseur psychologique et présentation des personnages), des lieux (résolution = réunion des deux amants), des actions suspens grâce à l’alternance des plans, tension dramatique qui anime tout le récit). Structure narrative: 3 lignes qui convergent à la fin, simultanéité des actions.

Il crée du suspens et fait entrer le personnage dans le récit car donne une image sentimentale des personnages (plus de simples silhouettes) > Processus d’Identification: créer de l’empathie pour les personnages pour s’identifier à eux, s’intégrer, oublier son statut de spectateur.

L’alternance est le moteur d’un nouveau langage.
The Birth of a Nation sur la guerre de Sécession: montre le désordre causé par les noirs et réglé par les blancs (des blancs jouent les noirs), thématique raciste et nationaliste (KKK).

Montage alterné, la caméra a le don d’ubiquité (omnisciente), suspens et tension dramatique, variétés de plans et poursuites, multiplication de point de vue, gros plans et plan américain, mobilité de la caméra, principe d’identification personnelle et traitement psychologique, insertion champ/contrechamp.

Le cinéma découvre qu’il peu avoir un contenu idéologique puissant.

Pour se rattraper de ce film, Griffith veut faire un film plus humaniste:

Intolérance, pour se repentir: 4 histoire de 4 époques racontées en parallèles dans un décor de Babylone, super-production => Montage en Parallèle (>< alterné parce que les histoire ne convergent pas).

Le Lys Brisé: montage alterné et parallèle, doublé d’un effet métaphorique (boxe père et amour fille, amour >< violence).
Note: on remarque un déplacement notoire du centre de gravité de la narration:

- Lumière: le fait

- Porter: l’action et le mouvement

- Griffith: le personnage
Mode de représentation Institutionnel

- Le plan comme unité

- Mobilité de la caméra et de l’échelle des plans

- Espace centripète: centré, continu, homogène et cohérent

- Découpage, montage, systèmes de raccord

- Temporalité linéaire et homogène

- Clôture du récit, principe de continuité

- Immersion du spectateur, identification personnelle, l’acteur ne regarde pas la caméra (on ne joue plus pour le public).