télécharger 40.87 Kb.
|
LA CULTURE L’art et la technique _____________________________ Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? I. Qu’est-ce qu’un artiste ? Qu’est-ce qui différencie un artiste d’un artisan ? II. Quel rapport l’art entretient-il avec le réel ? L’art doit-il chercher à imiter la nature ? T.D. Que vaut l’expression : « On ne discute pas des goûts et des couleurs » ? _____________________________ Mots et expressions courantesArt, artisan, artisteArtifice, artificiel, artificieux, des fleurs artificielles, « l'artificieux Ulysse » (Homère). Un ouvrage d'art, une ceuvre de l'art, une ceuvre d'art. Imitation, production, fabrication, création. Arts libéraux et arts mécaniquesÉcole des Beaux-arts, Musée des Arts décoratifs, Conservatoire des Arts et métiers, le Salon des Arts ménagers, Musée des Arts et traditions populaires, Musée des Arts premiers, les arts d'agrément, les arts du spectacle. Arts plastiques et arts appliqués. Art figuratif, art abstrait, un artefact. L'art et la manièreL'art de Raphaël, l'art de plaire, l'art d'aimer, l'art de vivre. L'art des jardins, l'art culinaire. Consulter un homme de l'art, faire un coq au vin dans les règles de l'art. Du grand art, un art caché, l'art pour l'art. Le beauUne belle marmite, une belle femme, une belle statue de Vénus, la vie est belle, une belle mort. Un beau jardin, un paysage sublime. Les beaux esprits, une belle âme, un beau parleur, un beau joueur, un beau geste, un bel égoïste, un beau salaud. Croyance à l'inspiration. Les artistes ont quelque intérêt à ce qu'on croie à leurs intuitions subites, à leurs prétendues inspirations ; comme si l'idée de l'œuvre d'art, du poème, la pensée fondamentale d'une philosophie tombaient du ciel tel un rayon de la grâce. En vérité, l'imagination du bon artiste, ou penseur, ne cesse pas de produire, du bon, du médiocre et du mauvais, mais son jugement, extrêmement aiguisé et exercé, rejette, choisit, combine ; on voit ainsi aujourd'hui, par les Carnets de Beethoven, qu'il a composé ses plus magnifiques mélodies petit à petit, les tirant pour ainsi dire d'esquisses multiples. Quant à celui qui est moins sévère dans son choix et s'en remet volontiers à sa mémoire reproductrice, il pourra le cas échéant devenir un grand improvisateur ; mais c'est un bas niveau que celui de l'improvisation artistique au regard de l'idée choisie avec peine et sérieux pour une œuvre. Tous les grands hommes étaient de grands travailleurs, infatigables quand il s'agissait d'inventer, mais aussi de rejeter, de trier, de remanier, d'arranger. Friedrich Nietzsche. Humain, trop humain, § 155 (trad. R. Rovini) L’agréable et le bon ont l’un et l’autre une relation avec la faculté de désirer et entraînent par suite avec eux, le premier une satisfaction pathologiquement conditionnée (par des excitations, stimulos), le second une pure satisfaction pratique ; celle-ci n’est pas seulement déterminée par la représentation de l’objet, mais encore par celle du lien qui attache le sujet à l’existence de l’objet. Ce n’est pas seulement l’objet, mais aussi son existence qui plaît. En revanche le jugement de goût est seulement contemplatif ; c’est un jugement qui, indifférent à l’existence de l’objet, ne fait que lier sa nature avec le sentiment de plaisir et de peine. Toutefois cette contemplation elle-même n’est pas réglée par des concepts ; en effet le jugement de goût n’est pas un jugement de connaissance (ni théorique, ni pratique), il n’est pas fondé sur des concepts, il n’a pas non plus des concepts pour fin. L’agréable, le beau, le bon désignent donc trois relations différentes des représentations au sentiment de plaisir et de peine, en fonction duquel nous distinguons les uns des autres les objets ou les modes de représentation. Aussi bien les expressions adéquates pour désigner leur agrément propre ne sont pas identiques. Chacun appelle agréable ce qui lui FAIT PLAISIR ; beau ce qui lui PLAIT simplement ; bon ce qu’il ESTIME, approuve, c’est-à-dire ce à quoi il attribue une valeur objective. […] On peut dire qu’entre ces trois genres de satisfaction, celle du goût pour le beau est seule une satisfaction désintéressée et libre ; en effet aucun intérêt, ni des sens, ni de la raison, ne contraint l’assentiment." Immanuel Kant, Critique de la faculté de juger, § 5 (trad. Philonenko) "C’est un vieux précepte que l’art doit imiter la nature ; on le trouve déjà chez Aristote. Quand la réflexion n’en était encore qu’à ses débuts, on pouvait bien se contenter d’une idée pareille ; elle contient toujours quelque chose qui se justifie par de bonnes raisons et qui se révélera à nous comme un des moments de l’idée ayant, dans son développement, sa place comme tant d’autres moments. D’après cette conception, le but essentiel de l’art consisterait dans l’imitation, autrement dit dans la reproduction habile d’objets tels qu’ils existent dans la nature, et la nécessité d’une pareille reproduction faite en conformité avec la nature serait une source de plaisirs. Cette définition assigne à l’art un but purement formel, celui de refaire une seconde fois, avec les moyens dont l’homme dispose, ce qui existe dans le monde extérieur, et tel qu’il y existe. Mais cette répétition peut apparaître comme une occupation oiseuse et superflue, car quel besoin avons-nous de revoir dans des tableaux ou sur la scène des animaux, des paysages ou des événements humains que nous connaissons déjà pour les avoir vus ou pour les voir dans nos jardins, dans nos intérieurs ou, dans certains cas, pour en avoir entendu parler par des personnes de notre connaissance ? On peut même dire que ces efforts inutiles se réduisent à un jeu présomptueux dont les résultats restent toujours inférieurs à ce que nous offre la nature. C’est que l’art, limité dans ses moyens d’expression, ne peut produire que des illusions unilatérales, offrir l’apparence de la réalité à un de nos sens ; et, en fait, lorsqu’il ne va pas au-delà de la simple imitation, il incapable de nous donner l’impression d’une réalité vivante ou d’une vie réelle : tout ce qu'il peut nous offrir, c’est une caricature de la vie. (…) On peut dire d'une façon générale qu'en voulant rivaliser avec la nature par l'imitation, l'art restera toujours au-dessous de la nature et pourra être comparée à un ver faisant des efforts pour égaler un éléphant." Georg W. F. Hegel, Esthétique I (trad. S. Jankélévitch) De la formation à la contestation de la notion d’œuvre d’artVers la fin du 18ème siècle, et durant une grande partie du 19ème siècle, une définition de l’œuvre d’art se met en place, qui semble cohérente. Il avait fallu toute une histoire pour l’établir en distinguant progressivement : production naturelle et humaine ; production artisanale et artistique ; production industrielle et originale ; technique et invention, création. Mais à peine établie, cette définition de l’œuvre d’art est remise en question, par les artistes eux-mêmes. Beaucoup d’artistes contemporains contestent la notion même d’œuvre d’art.
|
![]() | «c’est tout un art.» IL semblerait donc qu’il y ait un point commun entre l’artiste, l’artisan, le technicien ou l’ingénieur : tous... | ![]() | «c’est tout un art.» IL semblerait donc qu’il y ait un point commun entre l’artiste, l’artisan, le technicien ou l’ingénieur : tous... |
![]() | «c’est tout un art.» IL semblerait donc qu’il y ait un point commun entre l’artiste, l’artisan, le technicien ou l’ingénieur : tous... | ![]() | |
![]() | «Arts, réalités, imaginaires» (L'art et le réel; L'art et le vrai; L'art et l'imaginaire); «Arts, corps, expressions» (Le corps,... | ![]() | «œuvre d'art» n'importe quel objet4 en accolant son nom à celui-ci. Les protagonistes de l'art minimal, de l'art conceptuel et de... |
![]() | «Invitation au voyage» = ouverture d’ateliers d’artistes dont la particularité est de demander à chaque artiste participant d’en... | ![]() | |
![]() | ![]() |