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1909 : création de la BN de BeijingLe réseau des bibliothèques publiques est un phénomène récent en Chine, l’accès à la culture étant traditionnellement réservé aux cercles privilégiés des intellectuels, des familles nobles et bien sûr des dynasties impériales qui construisirent des bibliothèques et des services d’archives. Le XIXe siècle est marqué par l’incendie de la bibliothèque de l’Académie Hanlin (Hanlin Yuan), durant le siège de Pékin par les Boxers, en révolte contre les puissances occidentales en 1899-1900. L’incendie ravagea alors la bibliothèque, qui contenait « la quintessence du savoir chinois, la plus vieille et la plus riche bibliothèque du monde ». Les premières bibliothèques modernes n’apparaissent qu’au début du XXe siècle avec la création de la Bibliothèque de Beijing fondée en 1909, grâce à un don de la bibliothèque impériale de la dynastie des Quing (elle deviendra par la suite la Bibliothèque nationale de Chine). À partir de 1914, dix-huit bibliothèques sont créées au plan régional puis, à partir de 1950, le réseau se développe surtout dans les grands centres urbains. La Loi nationale de coordination du livre de 1957 permet la création de deux bibliothèques nationales, l’une à Beijing et l’autre à Shanghai, ainsi que l’établissement d’un réseau de neuf bibliothèques régionales. Cependant, les bibliothèques sont peu développées et n’offrent que de rares services. Pendant la Révolution culturelle (1966-1976), les bibliothèques ferment leurs portes, les seuls livres autorisés étant le Petit livre rouge et quelques textes idéologiques. Les bibliothécaires pékinois sont envoyés en rééducation dans les fermes de la province de Hubei, au centre du pays. La destruction des collections est heureusement évitée grâce à l’intervention du Premier ministre Zhou Enlai, lui-même amateur de livres anciens. Il faut attendre les années 1980 pour que les bibliothécaires retrouvent leur place. À l’heure actuelle, la Chine compte 200 000 bibliothèques (392 en 1949) réparties selon les 36 divisions administratives et incluant une bibliothèque nationale à Beijing, des bibliothèques publiques, universitaires, scolaires, scientifiques et militaires. Les bibliothèques publiques sont au nombre de 2 698 (chiffres fin 2002) et proposent 400 millions de volumes. Sous leur autorité, il ne faut pas oublier les 53 000 centres culturels, dotés de petites bibliothèques ou d’une salle de lecture et de 150 bibliobus. Selon les chiffres officiels, la densité des bibliothèques couvre 80% du territoire. Cependant, ces chiffres qui paraissent impressionnants à des yeux européens ne doivent pas masquer le fait que selon les normes internationales, la Chine a encore des progrès à faire. Le pays le plus étendu du monde a une bibliothèque publique pour 459 000 habitants, alors que la norme actuelle est d’une bibliothèque publique pour 20 000 habitants. Selon les plans de la Commission du Développement et de la Réforme, les bibliothèques bénéficieront d’un investissement de 100 millions de yuans (soit 12 millions d’euros) pour leur construction et le ministère des Finances prévoit d’allouer 30 millions de yuans (soit 3.6 millions d’euros) pour leur maintenance.1 L’influence américaine puis soviétique D’après Cheng Huanwen, professeur à l’Ecole des sciences de l’information de l’Université de Guangzhou (Canton), les bibliothèques chinoises ont subi l’influence américaine jusqu’en 1965 avant de passer sous l’influence soviétique. Le conflit territorial qui opposa ensuite la Chine à l’URSS marqua la fin de ces échanges. Après la mort du Président Mao, les bibliothécaires chinois reviendront vers les Etats-Unis : les normes américaines de catalogage entrèrent à nouveau en vigueur et ils participent depuis aux travaux de l’IFLA. Cependant, la période de la Guerre froide eut également une influence importante sur les fonds des collections universitaires, avec notamment une prééminence des ouvrages techniques et scientifiques socialistes au détriment des ouvrages étrangers. La tenue de la Conférence de l’IFLA à Beijing, en 1996, eut certainement une influence positive sur la bibliothéconomie en Chine. Hormis ces chiffres, il apparaît que la majorité des bibliothèques publiques font face à des problèmes importants d’espace, de conservation, de budget et de personnel et il faut mentionner le sous-développement éducatif et culturel qui sévit dans les campagnes 2 . La Bibliothèque nationale de Chine, à Beijing, est sans conteste la tête de file du réseau des bibliothèques et apparaît comme la plus importante d’Asie, avec 22 millions de volumes. Elle est aussi bibliothèque publique et peut accueillir 2 000 lecteurs sur place. Située près du Parc aux Bambous pourpres, elle est dotée d’un bâtiment imposant de 19 étages et de trois étages en sous-sol. Parmi ses riches collections, elle conserve 3 500 plaquettes de jiaguwen (caractères hiéroglyphiques gravés sur carapaces de tortue et os d'animaux) datant de la dynastie Shang (1700-1100 av. JC), 1,6 millions de volumes anciens reliés par fils, un millier de livres qui ont été découverts dans les grottes de Dunhuang, 12 millions de volumes de livres et de périodiques en 115 langues. Elle est le siège du Centre national d'identification des périodiques (ISSN) et du Centre informatique d'Internet. En décembre 2001, selon le Xe plan quinquennal, la deuxième phase des travaux de construction de cette bibliothèque a été mise en chantier : l’agrandissement prévu de 7 hectares permettra d’atteindre une superficie totale de 24 hectares. Ainsi, la Bibliothèque nationale de Chine sera la troisième du monde en importance. Les collections sont référencées en langues anglaise et chinoise dans des fichiers classiques, mais la bibliothèque possède également un catalogue en ligne en chinois. L’accès aux collections audiovisuelles est possible et l’espace Internet semble restreint. Quatre grandes bibliothèques À Beijing, deux bibliothèques sont remarquables : la bibliothèque de l’Université, considérée comme une des meilleures bibliothèques chinoises actuellement de par ses collections (4,5 millions de volumes dont un quart en langues étrangères) et les services offerts aux lecteurs. La bibliothèque de l’Académie des Sciences, avec plus de 6 millions de volumes, est le centre d’information pour les livres scientifiques et techniques. À Shanghai, la bibliothèque municipale est la plus grande bibliothèque publique du pays avec sept millions de volumes, dont un million en langues étrangères et 1,7 millions de volumes anciens. La bibliothèque centrale de Hong-Kong, ouverte au public en 2001, offre 2 millions de volumes et des ressources numérisées. Elle est la tête du réseau des 62 bibliothèques publiques de la ville à quoi s’ajoutent huit bibliothèques mobiles, avec un nombre de volumes avoisinant les 9 millions d’exemplaires. Ces collections incluent également des cédéroms, des supports audio-visuels et des périodiques ; elles sont référencées sur une même base de données en chinois et en anglais. Le Département des services culturels qui gère ce réseau promeut la lecture publique sous toutes ses formes : heure du conte, expositions, conférences… L’enseignement des sciences de l’information L’enseignement en sciences de l’information en Chine a fait un bond qualitatif important depuis ces 20 dernières années. Une quarantaine d’universités possède un département en sciences de l’information3. Parmi les plus renommées en la matière, citons les universités de Ji Lin ou celle du Nord-Est. Les formations en bibliothéconomie proposent les matières traditionnelles, mais également ce qui concerne le management des bibliothèques en général. L’Université du Nord-Est a formé quelque 3 000 étudiants ces dernières années et ceux-ci peuvent travailler également en entreprise. La plupart des départements ont abandonné l’intitulé « département en sciences de l’information et des bibliothèques » au profit de « département en gestion de l’information ». Il existe trois niveaux principaux de formation : le premier (graduate class) est une formation universitaire en deux ou trois ans, suivie du niveau de la maîtrise (graduate of master degree) puis du niveau du doctorat (doctorate graduate). Un niveau intermédiaire (undergraduate) semble s’imposer de plus en plus : il permet de former en quatre ans des étudiants aux sciences de l’information qui possèdent déjà ou suivent une autre formation (littérature, sciences, langue étrangère…). À leur sortie de l’université, ils possèdent ainsi deux diplômes ce que les bibliothèques apprécient de plus en plus. La formation se développe également dans le cadre des lycées et collèges professionnels pour former des assistants techniques des bibliothèques. Une cinquantaine de formations existent à l’heure actuelle sur l’ensemble du territoire chinois et 1 000 diplômés sortent chaque année. La formation professionnelle continue est délivrée sous de multiples formes : conférences, stages, à distance, radio et télévision… sous l’impulsion du Département des bibliothèques du ministère de la Culture qui organise également des symposiums. Développement numérique et Internet chinois Récemment, la Bibliothèque nationale a fondé, avec 90 autres bibliothèques chinoises, une union de bibliothèques numérisées, afin de promouvoir le développement et l'application de l'information publique numérisée. Les projets en matière de numérisation des corpus chinois s’intensifient, notamment grâce à l’action du Centre de documentation de la Bibliothèque nationale de Chine, soit 30 millions de pages représentant 150 000 ouvrages accessibles en ligne. En outre, des bases de données hétérogènes consacrées à l’architecture, la poésie, la vie marine… doivent être regroupées en vue de créer un réseau virtuel de documentation chinois. L’Université chinoise de Hong-Kong, la Bibliothèque publique de Shanghai, l’Institut international sur le bouddhisme zen participent à ce projet en numérisant leurs collections anciennes. L'Académie des sciences chinoise travaille en collaboration avec des partenaires américains (MIT, Carnegie-Mellon et le Simmonds College) afin de proposer des contenus numériques à la fois en chinois (50%) et en anglais (50%) avec une plate-forme multilingue permettant l’accès aux images. Cinq réseaux informatiques nationaux couvrent le territoire chinois dans les domaines du commerce, de l’éducation (et impliquent donc les universités), des sciences et techniques 4. En 2002,5 6,5 millions d’ordinateurs étaient connectés à Internet, ce qui porte à 30 millions le nombre d’utilisateurs du réseau avec une estimation de pénétration de 25%. L’Internet chinois est cependant moins ouvert qu’il n’y paraît à la lecture des derniers rapports publiés sur le sujet (notamment celui de Reporters sans frontières) et, même si les bibliothèques universitaires paraissent bien équipées en la matière, la censure des autorités s’exerce certainement sur l’accès à certains sites par les étudiants ou les professeurs. Peu d’informations nous parviennent sur Internet dans les bibliothèques chinoises. Les autorités chinoises sont très vigilantes et exercent une répression sans merci contre les internautes qui remettent en cause le régime politique actuel. Les peines encourues (pouvant aller jusqu’à quatre ans d’emprisonnement) sont lourdes, à l’égard notamment d’étudiants ou de webmestres ayant publié sur Internet des textes favorables à des réformes libérales et démocratiques en Chine. À l’occasion de l’Année de la Chine en France, de nombreuses organisations ont lancé un appel auprès de Jacques Chirac pour la libération des cyberdissidents chinois. Quelques sites Internet de bibliothèques chinoises
Le manuel de désherbage présente l’ensemble des outils permettant de travailler sur les éliminations (pilon, perdu, désherbage) des fonds courants des Bibliothèques Municipales de la Ville de Chambéry. Le Tableau des critères de désherbage, qui introduit ce manuel, présente, dans un classement par Pôles et pour chacun d’eux par les cotes Dewey qui les concernent les critères de désélection des documents des fonds courants. Suivent ensuite, un ensemble de fiches techniques, formulaires et tableaux concernant les différents types d’éliminations (pilons, perdus, retirés). L’objectif de ce document est de définir un protocole de fonctionnement pour le désherbage en proposant : - Des critères de retrait des documents du service public, - Une orientation quant à la mise en conservation de certains des documents, - Une aide au suivi et à la programmation des activités de désherbage, cote par cote. METHODOLOGIE POUR LA CONSTRUCTION DES CRITERES DE DESELECTION Afin de constituer les tableaux de critères de désherbage, nous avons considérés plusieurs types de critères (inspirés du livre « Désherber en bibliothèque / F. Gaudet & C. Lieber . – Cercle de la Librairie, 1999) : Critères matériels Etat matériel Fragilité (usure) Format ou type de document (+ ou – compatible avec le fonds) Présentation matérielle (+ ou – vieillotte) Critères intellectuels ou qualitatifs Critère vague ou subjectif qui rejoint ceux de l’acquisition (valeur intrinsèque du document ; valeur pour la Collection ; fraîcheur et viabilité de l’information ; intérêt pour le public) Manière de réévaluer le fonds, afin d’améliorer sa cohérence et sa pertinence Critères de redondance Du point de vue intellectuel : plusieurs livres sur le même sujet Du point de vue physique : multiples exemplaires Critères d’usage Données du prêt (statistiques d’emprunt) Et le tout a été formalisé sous la forme de la méthode IOUPI (tirée du même livre cité précédemment) :
Ces données sont ensuite utilisées pour sortir des listings de « candidats à l’élimination ». Mais attention, cela n’implique pas une élimination systématique des-dits candidats et le cas par cas est un passage obligé de la désélection. Par ailleurs, un seul critère du tableau suffit au document pour être candidat à l’élimination. Par exemple la date d’édition est primordiale pour les livres en informatique mais l’usage prévaut pour les livres d’histoire. Les documents désherbés ont ensuite trois destinations possibles, le pilon, le don ou la conservation. C’est pour cette dernière destination qu’ont été intégrées des informations concernant les axes de conservation de la Médiathèque Jean-Jacques Rousseau. Autre outil de désélection : Calcul de volumétrie : nombre moyen des albums par bacs x nombre de bacs + nombre de prêts maximum (moyenne) + nombre d'albums en réserve = nombre d'albums à avoir. |
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