PARLEZ D’ART autrement L’art contemporain passionne, déconcerte, contrarie. Captivant l’attention du public et des médias, il s’affirme comme le metteur en scène, en images, en objets d’un monde complexe. Développement irrésistible du nombre de ses musées, émergence de continents artistiques "en voie de développement", constitution de gigantesques collections privées, explosion des limites de l’art : tout semble le prédisposer à être le lieu de toutes les attentions de ce siècle naissant. Participer aux conférences Parlez d’art autrement, c’est choisir d’aborder l’art contemporain avec simplicité mais sans simplification. C’est préférer une approche qui évoque librement toutes les époques, pour que chacun y prenne ses repères. Et même si l’art du XXe siècle semble avoir coupé les ponts avec une grande partie du public, laissez-vous aller ! Vous constaterez que tout le monde peut y trouver son bonheur. Á nous de nouer le dialogue, à vous de voir. Et qui sait, au fil des rencontres, peut-être parlerez-vous d’art, autrement ? Pour cette 17ième saison, nous avons retenu un thème prioritaire qui sert de colonne vertébrale à quatre grands dossiers : le développement durable. Ce concept original, apparu en 1987 dans un rapport de l’ONU (Our common future), est né du constat d’une profonde fracture Nord/Sud. Il ne concerne pas uniquement l’écologie, loin de là. Il entend faire se rapprocher trois univers qui se sont longtemps ignoré : l’économie, l’environnement et le social. S’appuyant sur l’actualité des grandes expositions, deux conférences illustreront chaque grand dossier. Premièrement, l’émergence conjuguée d’un autre regard sur l’art primitif et l’art contemporain africain. Notre point de départ sera le 100ième anniversaire des Demoiselles d’Avignon, célébré par l’exposition Picasso cubiste, 1906-1925 au Musée Picasso. Le second dossier sera consacré aux nouvelles formes du Design contemporain et aux affinités entre les productions artistiques, artisanales et industrielles. Nous sillonnerons l’exposition Design contre Design au Grand Palais. Puis, lorsque Mai 68 fêtera ses 40 ans, nous battrons le pavé de l’Histoire ; celui de l’engagement artistique, social et politique (Rétrospective Gustave Courbet au Grand Palais). Et pour clore notre saison, Portrait de l’artiste en jardinier ! Ce sera l’occasion de nous pencher sur les relations entre art, écologie et environnement au moment où s’ouvrira, à Saragosse, l’Exposition Universelle 2008 sur le thème : l’eau et le développement durable. Bref, je vous laisse découvrir en détail le programme de Parlez d’art autrement. Sachez seulement que l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé que 2008 serait l’Année internationale de la planète Terre et celle de la pomme de terre. Nous soutiendrons ces choix et suggérons que 2008 soit également pour nous tous, l’Année de l’art contemporain. Alors, rendez-vous, vous serez bien traité ! Christian Pallatier Directeur de Connaissance de l’art contemporain
Titulaire d’un DEA d’Histoire de l’art, Christian Pallatier est directeur de l’association Connaissance de l’art contemporain depuis sa création en 1992 (4 000ième conférence en 2008). Il est intervenant pour de grandes entreprises françaises (Designers PSA Peugeot-Citroën, Caisse des dépôts et consignations).
Il est l’auteur du Guid’arts Paris (Guide des lieux d’art contemporain à Paris et en Ile-de-France).
EST-CE LA FIN DE L’ART PRIMITIF ?
« 100 ans après Picasso : De l’Art nègre aux Arts premiers » L’Afrique, si près si loin - 3 Expos clés : Le Primitivisme dans l’art du XXe siècle (1984) / Les Magiciens de la Terre (1989) / Africa Remix (2005)
Actualités : « Pendu derrière son grand tableau… » : "Les Demoiselles d’Avignon" ont 100 ans
Le Musée Picasso présente "Picasso cubiste, 1906-1925"
"Le dialogue des cultures" : Rencontre au Musée du quai Branly
Quelque chose a changé ! Au tournant du siècle, après le choc de l’Impressionnisme, l’art primitif exprime une nécessité intérieure irrépressible : réintroduire du spirituel dans l’art. Pour retracer l’influence du primitivisme au XXe siècle, il faut partir à la rencontre d’un "peuple" d’artistes européens fascinés par un “nouvel art sacré". Peint par Picasso en 1907, juste après la séparation de l’État et de l’Église, Les Demoiselles d'Avignon en disent long sur ce qui a ou va changer. Le peintre acclimate ces "filles" à l’art européen, importe les décalages autant qu‘il les produit. Elles contribueront à inoculer la “fièvre de l’Ailleurs". Je vous invite à aller plus loin avec l’analyse de trois expositions-clés permettant de mieux comprendre comment est lentement reconsidérée aujourd’hui la place de l’Art occidental… et celle de l’Autre. Rappelons que l’"Art nègre" est entré au Louvre en… avril 2000, clôturant ainsi une polémique longue d’un siècle, dont Apollinaire fut le pionnier. Le XXe siècle a-t-il été le "Siècle d’Or" du primitivisme ? Quelle place faire aujourd’hui à la création des pays "en voie de développement" ? Comment se débarrasser d’un regard post-colonial nourri par l’histoire du primitivisme ? Nous explorerons toutes les phases de son évolution triomphale, de sa nouvelle puissance mais aussi de ses faiblesses. Le XXe siècle a faim du monde ! Pour paraphraser Le Clézio, il « approche d’un continent invisible ». Cette passionnante aventure de la création, cette invention d’une nouvelle pensée des échanges entre civilisations se matérialise en 2006 par l’édification du Musée du Quai Branly et la transformation des "Arts primitifs" en "Arts premiers", avec un slogan lumineux : « Là où dialoguent les cultures » ! Le premier volet de ce grand dossier "Nord/Sud" est le jalon essentiel d’une compréhension moderne du monde, destiné à faire évoluer les regards et les mentalités.
EXISTE-T-IL UN ART AFRICAIN CONTEMPORAIN ?
« In & Out of Africa : l’art après nous » C’est quoi l’Afrique ? Adel Abdessemed, Jane Alexander, El Anatsui, Frédéric Bruly-Bouabré, Mounir Fatmi, Chéri Samba, Barthélémy Toguo…
Ousmane Sow à Paris
Malick Sidibé : Lion d’or à Venise Actualités : Encore + de FIAC
La Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration : Être pluriel
La collection Jean Pigozzi : "Contemporary African Art Collection"
L’Afrique était à l’honneur de la 52e Biennale de Venise durant cet été 2007 avec la création d’un pavillon africain et un Lion d’Or remis au photographe malien Malick Sidibé ; quelques mois auparavant, le Centre Georges Pompidou inaugurait une salle consacrée à « la réalité mondialiste de la création artistique » dans le nouvel accrochage de ses collections permanentes… Nous avons vu lors du premier temps de ce dossier "Nord/Sud", l’immense apport des arts extra-occidentaux pour l’art moderne, mais aussi ce qu’a représenté l’installation d’artistes étrangers sur le territoire pour les avant-gardes artistiques européennes, et notamment françaises. « Les artistes étrangers trouvèrent souvent chez nous une terre d’asile pour leur génie incompris » peut-on lire sur le site Internet du Ministère des affaires étrangères… Qu’en est-il aujourd’hui ? Et particulièrement pour les artistes liés, de près ou de loin, à l’Afrique ? Qu'entend-t-on par « art africain contemporain » ? Peut-on définir des artistes en fonction d'une géographie ? S’agit-il pour les artistes, qu’ils vivent en Afrique ou en Europe, de s’approprier les techniques et les formes occidentales ou de préserver des savoir-faire, une culture, une « authenticité » africaine ? Est-ce que pour un artiste issu de l’immigration, le travail ne peut porter « que » sur l’exil ? Autant de questions dont nous traiterons en présentant une génération d’artistes qui s’est imposée de façon fulgurante sur le marché et dans l’espace institutionnel de cette dernière décennie. Nous parcourrons les allées de la FIAC à la recherche de leurs créations récentes et nous en profiterons pour vous présenter nos coups de cœur. Nous fêterons enfin l’ouverture de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration à la Porte Dorée, installée dans l’ancien Musée Permanent des Colonies - le monde change… - et examinerons ensemble les acquisitions d’art contemporain de ce nouveau lieu. PROFESSION : CRÉATEUR D’OBJETS CULTES
« Design : L’art de l’objet, du magasin au musée » Vers une nouvelle Histoire de l’art : que disent les objets d’aujourd’hui ?
Le Design du XXIe siècle s’est-il vraiment démocratisé ? Actualités : "Design contre Design, Le Design du XIXe siècle à nos jours",
Galeries Nationales du Grand Palais
Objets recherchent désespérément musée : Rencontre au Fonds National d’Art Contemporain
Appartenant originellement à la famille des arts décoratifs, le design du XXe siècle se détache progressivement de la décoration au profit de la fonction. Véritable bouleversement des genres, les designers s’éloignent alors des artisans pour se rapprocher à la fois des artistes et des industriels.
Au cours des années 50, le terme d’ “esthétique industrielle“, puis celui, voisin, de “création industrielle“ s’impose. Il permet de distinguer une industrie de masse alors caractérisée par les nouveaux matériaux, les nouvelles technologies et la production en série de la création de pièces uniques et artisanales. En 1989, le Musée national d’art moderne - Centre Georges Pompidou et le Centre de création industrielle réalisent conjointement l’exposition "Culture de l’objet, objet de culture" avec, pour objectif, la préfiguration d’une nouvelle collection permanente consacrée au design. C’est sans doute le début de l’écriture d’une nouvelle histoire de l’art.
Aujourd’hui, la collection concerne près de deux cents designers et compte plus de mille cinq cents pièces internationales ! Nous retracerons l’histoire de cette pratique en nous appuyant sur l’exposition évènement du Grand Palais qui rend hommage au design et qui sera source de multiples questions, notamment celle du statut à lui accorder : le design est-il un art ? Est-il réellement accessible à tous ? Un objet qui existe par son usage peut-il faire bon ménage avec l’esprit et les sens ? Première partie de notre grand dossier « art et économie » au sein de notre thématique générale sur le développement durable, cette conférence tisse les liens entre l’art et l’industrie. Il en émerge deux questions fondamentales pour l’artiste : « Comment et pour qui je travaille ? » DESIGNERS, DESIGNEUSES : LA FRENCH TOUCH
« Philip Starck et la nouvelle génération de Designers »
Mobilier noble, objets domestiques, transports, restaurants : le beau, c’est l’utile ?
Philip Starck, le précurseur.
"Génération Design, en français dans le texte" : les frères Bouroullec, Pierre Charpin, Matali Crasset, Frédéric Ruyant… Actualités : "Design contre Design", suite…
Design contemporain : Carte blanche à Konstantin Grcic au Musée des Arts Décoratifs
Le beau, c’est l’utile ? Que répondrait Philippe Starck à cette question ? Lui qui se voit honoré d’une salle entière dans le nouvel accrochage des collections du Musée national d’art moderne … Celui qui dit vouloir « Créer des objets "justes" et "bons" » est incontestablement « l’inventeur » d’un nouveau design. Mais entre “Être“ et “Avoir“, un objet peut-il être porteur de valeurs, qui plus est, de valeurs humaines ? Entre le désir d’humanité et le besoin de posséder, où situer aujourd’hui le design ? Ces vingt dernières années ont vu ces objets muséifiés, le design ovationné, et une nouvelle génération de designers faire l’objet de toutes les attentions. Nous analyserons ensemble les créations de jeunes designers français et leur capacité à « être » militant, engagé, généreux, affectueux, critique… Magasins spécialisés, émissions pédagogiques, guides spécialisés, et bien évidemment musées, révèlent « la passion design » de ce début de XXIe siècle. Le succès populaire conduit-il à une uniformisation des créations ? Le marché a-t-il récupéré l’utopie de l’objet beau et utile pour tous ? Démocratisation rime t-elle forcément avec marchandisation ? Le succès du design signe t-il l’échec de l’art ? C’est en tant qu’historiens d’art que nous observerons l’actualité des expositions et des dernières grandes réalisations en matière de transport, de commerce, de bâtiment public… où le design fait figure de valeur ajoutée, mais aussi de valorisation d’image pour les commanditaires. Le design serait-il d’abord une forme élaborée de communication symbolique ? Le Musée des Arts décoratifs nous ouvrira les portes de ses collections à l’occasion de la carte blanche à Konstantin Grcic (KGID), designer allemand né en 1965, dont les productions sont saluées internationalement. Et lorsque vous verrez “Chair one“, vous vous exclamerez : « Mais, oui… Bien sûr ! Je connais…». Allez, Design pour tout le monde ! L’ART POUR TOUS : L’ART À GRATTER
« L’art social : un aliment de base » 2008 Année internationale de la Pomme de terre (ONU) :
Henri Cueco, Giuseppe Penone, Michel Blazy…
Histoires de glaneuses : de Jean-François Millet à Agnès Varda, rien à glaner ? Figures de l’art engagé depuis le XIXe siècle
Actualités : Gustave Courbet aux Galeries Nationales du Grand Palais
Expositions d’art contemporain en Ile-de-France
L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2008 Année internationale de la pomme de terre. POMME DE TERRE : aliment de base pour toute la population mondiale pouvant contribuer largement à assurer la sécurité alimentaire et à atténuer la pauvreté.
ART : nourriture intérieure universelle participant au besoin essentiel de questionnement et de plaisir et à la lutte contre la tentation de l'obscurantisme.
Du premier, qui représente bien évidemment un besoin de première nécessité au second, habituellement considéré comme superflu, nous verrons que la frontière est moins large qu'il n'y paraît. Des artistes tels Henri Cueco ou Giuseppe Penone ont largement utilisé la symbolique de la pomme de terre comme sujet de leur œuvre. Des « Glaneuses » de Jean-François Millet (1857) au magistral documentaire d'Agnès Varda « Les Glaneurs et la glaneuse » (2000), certains artistes érigent les pratiques d’abandon d’œuvre dans l’espace public mais également de ramassage et d’utilisation d’objets trouvés comme gestes artistiques. Ils font preuve d'un engagement particulier pour les préoccupations sociales. Revenant sur la vie et l'œuvre de Gustave Courbet qui fait l'objet d'une importante rétrospective au Grand Palais, nous retracerons l'histoire de "l'art social" et les principales figures d'artiste engagé au XXe siècle ; nous reposerons le débat de l'art comme besoin ou comme luxe et verrons comment se cultive aujourd'hui l'utopie de "l'art pour tous". Vendredi 13, Super cagnotte de l’art à gratter !
L’ART ENGAGÉ A-T-IL ENCORE DE L’AVENIR ?
« Art et politique : quand l’art bat le pavé » L’art est-il encore subversif ? Thomas Hirschhorn, Gianni Motti…
"Dessins" par Raymond Petitbon
Jusqu’où peut-on aller trop loin ? Matthieu Laurette, Santiago Sierra…
4 avril 1968, Martin Luther King a été assassiné : Art et non-violence Actualités : Mai 68 a 40 ans !
"Douce France", Olga Kisseleva à l’Abbaye de Maubuisson (95)
Joël Hubaut au Micro-Onde (78)
On peut à juste titre penser que l’art est le fait du Pouvoir. Cette notion complexe « d’art engagé » traverse les siècles pour atteindre son paroxysme dans les années 1960. Elle semble alors caractériser la création contemporaine dont l’un des premiers engagements sera de fuir les lieux de pouvoir, marchand et institutionnel.
Aujourd’hui où l’œuvre est placée de plus en plus vite dans le circuit commercial, l’art peut-il encore être subversif dès lors que la subversion devient elle-même, et tout aussi rapidement, au mieux le thème d’une exposition historique muséale, au pire une formule marketing ? Et la censure, n’est-elle pas pratiquée par les artistes eux-mêmes ? En effet, soit l’art se conforme aux lois de la diffusion publique, soit il utilise la censure comme une stratégie de communication efficace. À la figure de l’artiste marginal, peut-être verra-t-on succéder celle de l’artiste subversif souple, adaptable au marché du "politiquement incorrect" ? L’Amérique qui voit revenir les Boys dans des sacs en plastique est sans doute aujourd’hui le pays où s’organise avec le plus d’intensité une réflexion sur l’art et le politique. Les dessins de Raymond Petitbon en sont depuis longtemps une excellente illustration. D’autres artistes, en Europe, minent le système de l’intérieur (Hirschhorn, Motti…) ; d’autres encore soufflent sur les braises des inégalités (Sierra), transforment l’art en supermarché (Laurette), ou le monde en un vaste happening (Hubaut). On peut s’interroger sur la validité d’un art qui prend Parti, descend dans la rue battre le pavé et manifeste par des moyens détournés. Un art si éloigné de tout ce qui a été produit dans l’Histoire jusque-là ! Ces œuvres seront-elles destinées à se consumer dans les flammes des idéologies ou deviendront-elles les objets cultes de la future génération “virtuelle“? Que trouverons-nous sous les pavés des années 2000 ? Certainement pas la plage !
PORTRAIT DE L’ARTISTE EN JARDINIER
« L’art et la planète : histoires naturelles » 2008 Année internationale de la planète terre (ONU)
Art et écologie : une longue histoire
De Beuys à Goldsworthy, savez-vous planter les … ?
L’art et le sentiment de nature : Land art, earth works
Actualités : Rendez-vous aux jardins : 6ième édition
Nouvelles pratiques du paysage : l’art est-il forcément écolo ?
Le jardin planétaire de Gilles Clément
(Presque) tout le monde est d'accord : la sauvegarde de la planète est l'enjeu majeur de ce début de XXIe siècle. Et un enjeu tel, que l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2008 Année internationale de la planète Terre. Dernier grand dossier au sein de notre thématique élaborée autour du développement durable : l’art et la planète. En remontant dans le passé, on constate que l'histoire de l'art est intimement liée à l'histoire de notre rapport à la nature. Nous verrons comment les artistes de la Renaissance ont "inventé" la notion de "paysage", les révolutionnaires planté l’Arbre de la Liberté et nos contemporains fabriqué le Bac riviera… : « Chaque goutte d’eau compte ! Utilisez un bac à réserve d’eau ». Au XXe siècle, la préoccupation écologique s'entrecroise, chez les artistes du Land art notamment, avec la naissance de la société de consommation. Le sentiment de nature croît au fur et à mesure d'une urbanisation et d'une industrialisation galopantes et proportionnellement à l’effritement des repères spirituels et idéologiques. Bientôt au cœur de l’actualité, nous retrouverons la 6ième édition de Rendez-vous aux jardins, manifestation portée avec succès par le Ministère de la Culture. Du balcon privé au parc public, l’engouement pour l'Art des jardins témoigne-t-il seulement d'une urgence d'oxygène pour citadins pressés ? Et la jardinerie : un art fait par tous ou une usine de conserve de nature ? Cette tendance ne cache-t-elle pas la désir d’une nature entièrement maîtrisée et recréée par l'homme ? Focus sur le paysagiste Gilles Clément et son projet « politique d’écologie humaniste » ; des portraits d’artiste en jardinier et des figures de jardinier qui « font l’artiste »… Nous nous mettrons au vert pour mieux regarder tout cela. Alors, l’art est-il forcément écologique ?
SAUVONS LES TOURNESOLS !
« Art contemporain et développement durable » L’art contemporain face à la crise écologique
L’art, une énergie renouvelable
Les nouveaux espaces de l’art : du monument historique au parc de sculptures Actualités : Monumenta : Richard Serra au Grand Palais
L’art et la technologie, une entente possible : Olafur Eliasson au PS1 MoMA à New York
Exposition Universelle 2008 à Saragosse : L’eau et le développement durable
Il semble que les tournesols et les coquelicots aient soif ! Se seraient-ils un peu desséché au mur du musée ? Veille écologique, veille artistique : il est plus que jamais nécessaire d’être attentif. Car travailler avec la nature, est-ce forcément la défendre ? L’art du XXe siècle y trouve-t-il un simple répertoire de formes et de matières ? Pour l’art contemporain, la remise en question du musée et de la galerie oblige à reconsidérer la pratique de l’exposition. Quels sont encore les lieux de validations ? Quels sont les nouveaux espaces de l’art ? Réinvestir la ville, repenser le monument historique, redessiner le parc sont autant d’attitudes qui participent à de nouvelles nécessités pour l’art d’aujourd’hui. L’art contemporain doit-il nécessairement séduire, communiquer, « faire en grand » comme tendrait à le prouver la prochaine manifestation française d’envergure Monumenta, au Grand Palais ? En cette année électorale, il est également nécessaire de s’interroger sur le développement “durable“ de l’art contemporain. Et au-delà, de voir comment il prétend prendre part aux exigences combinées de cette notion complexe dont il faut ici rappeler la définition : satisfaction des besoins essentiels des communautés humaines présentes et futures, amélioration de la qualité de vie, respect des droits et des libertés de la personne et renforcement des nouvelles formes d’énergie - l’art n’est-il pas une énergie en soi ? Tour d’actualité des évènements artistiques de ce début d’été… Richard Serra au Grand Palais, Olafur Eliasson à New York et un détour en Espagne par Saragosse qui accueille l’exposition universelle 2008 sur le thème : L’eau et le développement durable… Pour un art contemporain que nous souhaitons, lui aussi, au développement durable.
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