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Charte de non-plagiat Je, soussigné Rémi Lemaitre étudiant à l’ISCEA en Maîtrise, certifie que le texte présenté comme dossier (validé officiellement dans le cadre d’un diplôme d’Etat) est strictement le fruit de mon travail personnel. Toute citation (sources internet incluses) doit être formellement notée comme telle, tout crédit (photo, illustration diverse) doit également figurer sur le document remis. Tout manquement à cette charte entraînera la non prise en compte du dossier. Fait au Mans le 30 Août 2007 Signature : Remerciements Je remercie : Jean-Luc Michel, pour avoir été mon directeur de mémoire Floriane Lotton de l’IRMA, pour m’avoir dirigé et conseillé dans mes recherches Philippe Teillet de l’ADRAMA, Philippe Berthelot de la Fédurok, Nicolas Crusson de l’ADDM49 et Stéphane Martin du Chabada, pour avoir répondu à mes questions lors des entretiens Mes parents, mais aussi Jb, Julia, Hervé et surtout Tristan et Alexis pour avoir été là, pour m’avoir soutenu, motivé et aidé durant toute la réalisation de ce mémoire Fred Papin pour m’avoir transmis sa passion du milieu des musiques actuelles, pour m’avoir donné l’envie d’en faire mon métier Mon frère pour m’avoir initié et m’avoir transmis l’amour de la musique Résumé Les salles de concerts ont énormément évolué depuis 20 ans en France. A tel point qu’en 1998, le Ministère de la Culture a créé, à leur demande, un programme SMAC pour les Scènes de Musiques Actuelles pour officialiser leur existence, reconnaître leur utilité et aider financièrement les structures correspondantes. Ce label étant en fait un contrat signé entre les salles, les collectivités et l’Etat. La question est alors de savoir si ce changement a uniformisé les salles, si cette professionnalisation les a généralisées, les a rendues communes. Nous nous sommes d’abord intéressés à l’histoire des politiques culturelles pour comprendre la position de l’Etat vis-à-vis de la culture : comment il s’y est intéressé et comment il l’a traité. Nous avons ensuite analysé l’évolution des SMAC, avant et après leur création, pour répondre à notre 1ère hypothèse : Les SMAC se sont-elles institutionnalisées ? Puis nous avons comparé 3 salles SMAC (leurs programmations, leurs équipes, leurs budgets et leurs prix), le Chabada à Angers, l’Olympic à Nantes et l’Antipode à Rennes, pour répondre à notre 2e hypothèse : les SMAC se ressemblent-elles ? Enfin nous avons étudié les entretiens réalisés avec des professionnels du milieu (Philippe Teillet président de l’ADRAMA, Philippe Bethelot, directeur de la Fédurok et Nicolas Crusson responsable des musiques actuelles à L’ADDM49) pour répondre à la 3e hypothèse : Les SMAC sont-elles enfermées dans un moule ? Nous avons alors pu conclure que malgré quelques règles, quelques contraintes et quelques similitudes, les SMAC gardaient une grande liberté et une grande diversité. Abstract Concert Halls have significantly evolved during the last 20 years in France. So much so that in 1998, the Minister of Culture, on their request, created a program called SMAC (Scènes de Musiques Actuelles) for the Modern Music Scene in order to formalize their existence, recognize their purpose and help the corresponding structures financially. This label is in fact a contract signed between Concert Halls, Municipalities and the State. The question is then to know if this change has standardized Concert Halls, if this professionalization has generalized Concert Halls, has made them common. We first examined the history of Cultural Politics in order to understand the State’s position regarding culture: what it finds interesting and how it handles it. To answer our 1st assumption, we then analysed the SMAC evolution, before and after their creation: The SMAC, are they instutionalized ? To answer our 2nd assumption, we then compared 3 SMAC Concert Halls (their programs, their teams, their budget and their prices), the Chabada in Angers, the Olympic in Nantes and the Antipode in Rennes: are the SMAC similar to each other ? Finally, to answer our 3rd assumption, we studied the interviews we had done with the Professionals (Philippe Teillet, ADRAMA’s president, Philippe Bethelot, Fédurok’s director and Nicolas Crusson, responsible for modern music at ADDM49): are the SMAC being cast in a mould ? We could then conclude that despite certains rules, constraints and few similarities, the SMAC keep their freedom and a great diversity. Sommaire
PREAMBULE Avant la lecture de ce mémoire, il est important d’apporter une précision quant à la définition des « Musiques Actuelles et/ou Amplifiées ». Celles-ci occupant une place majeure dans mon travail, il serait dommage de ne pas en comprendre le sens. Il a toujours été difficile de mettre un nom sur les musiques actuelles et amplifiées que l’on connaît aujourd’hui. Elles ont connu plusieurs appellations au fil du temps, tour à tour « musiques plurielles », « musiques populaires », « musiques contemporaines », « musiques jeunes », « musiques vivantes », « musiques d’aujourd’hui », « musiques nouvelles »… Ces expressions, nées à partir des années 60 (et de l’arrivée du rock) furent au cœur de nombreux débats agités tout au long du 20ème siècle. Il fallait délimiter un champ, un genre, une case pour un phénomène en mouvement et évolution constants. Les musiques actuelles représentent un secteur privilégié de l’exploration de nouveaux horizons culturels en rupture avec les concepts traditionnels. C’est un mouvement populaire, collectif, social et économique qui naît des pratiques amateurs. Le fait de parler d’amplification de la musique, insinue donc une électrification, un équipement sonore, un aménagement du lieu où l’on joue la musique. L’appellation satisfaisante « Musiques actuelles et amplifiées » a été gardée. Elle désigne un ensemble de musiques : rock, reggae, hip-hop, rap, métal, hard, rythm’n’blues, ska, funk, punk, indus, chanson, techno, électro, drum’n’bass… Seuls le jazz et les musiques traditionnelles n’entrent pas dans ce « concept », restant alors dans les « musiques classiques » ou « savantes »… Cela pourrait être le fruit d’une véritable étude, mais une simple clarification des choses suffira, le sujet de mon mémoire nécessitant déjà de nombreux travaux. INTRODUCTION Introduction Les salles de concerts ont énormément évolué depuis 20 ans en France. A tel point qu’en 1998, le Ministère de la Culture a créé, à leur demande, un programme SMAC pour les Scènes de Musiques Actuelles pour officialiser leur existence, reconnaître leur utilité et aider financièrement les structures correspondantes. Ce label étant en fait un contrat signé entre les salles, les collectivités et l’Etat. Il existe aujourd’hui entre 140 et 160 SMAC. Comme le remarque Philippe Teillet, Maître de conférence en sciences politiques à Grenoble et président de l’ADRAMA1, le milieu des musiques actuelles s’est professionnalisé : « La professionnalisation est une tendance lourde des politiques culturelles en France. Elle se traduit non seulement par des emplois mais aussi par des normes professionnelles que les professionnels se donnent à eux-mêmes et qui tendent effectivement à rapprocher leurs façons de faire. Cela étant, ces "normes" sont difficiles à objectiver. »2 La professionnalisation, c’est être professionnel, c’est disposer d’un savoir-faire, en vivre et être coopté dans sa pratique3. Or l’Etat a reconnu ce savoir faire en donnant la mission de diversité culturelle, d’éducation… aux salles. L’Etat a admis une coopération avec les structures via le label, le programme, le contrat SMAC (signé par l’Etat, les collectivités et la salle). La professionnalisation c’est le passage de l’univers amateur vers le champ professionnel. Il y a donc une évolution sociale, juridique, économique et artistique. La question est alors de savoir si ces changements ont uniformisé les salles, si cette professionnalisation a généralisé les salles, les a rendues toutes communes. Exposé Il existe peu, voire pas, de réel état des lieux des Scènes de musiques actuelles, de comparaison globale (mis à part une étude de 45 lieux, « le tour de France »4, réalisée par la Fédurok en 1999-2000 et un rapport de Michel Berthod et Anita Weber sur le soutien de l’Etat aux musiques dites actuelles réalisé, publié en juin 20065). Positionnement Mon objectif est clair. Je veux m’informer encore plus sur le milieu que je souhaite intégrer, en donnant des réponses à mes doutes. Je souhaite aussi amener une source d’informations et d’études écrites sur le milieu des musiques actuelles (qui en manque tellement). C’est un mélange d’un mémoire théorique ambitieux avec problématisation d’un sujet et découverte personnelle (avec quelques notions et connaissances de bases), d’un mémoire directement opérationnel (validation d’hypothèses) et de compilation (avis de professionnels). Je compte prendre position pour mon sujet, comme il me passionne, il m’anime. L’analyse effectuée a pour but de nous aider à mieux percevoir les rouages de la diffusion musicale (programmation, équipe, budget…), plus précisément ceux des SMAC, mais aussi de savoir si la professionnalisation d’un milieu est toujours bénéfique pour celui-ci (ici du point de vue de la diversité). Annonce des hypothèses Nous avons donc mis en place 3 hypothèses pour nous guider dans notre recherche. La première hypothèse est : « Les SMAC se sont-elles institutionnalisées ? ». Il faut étudier si les salles, via le processus mis en œuvre par l’Etat et elles, sont soumises à des règles, des lois, en vue de la satisfaction d’un intérêt collectif, d’une mission de service public. La seconde hypothèse est : « Les SMAC se ressemblent-elles ? ». Nous voulons voir si elles sont identiques, dans leur fonctionnement, leurs services, leurs offres. Pour pouvoir répondre à cette question, nous avons partagé la question en quatre sous-hypothèses : « les programmations se ressemblent-elles ? », « les équipes et le fonctionnement se ressemblent-ils ? », « les budgets se ressemblent-t-ils ? » et « les prix se ressemblent-t-ils ». Enfin la troisième hypothèse est : « Les SMAC sont-elles ‘’enfermées’’ dans un moule ? ». Nous voulons vérifier si les salles sont encore libres de faire ce qu’elles veulent. Annonce de la problématique Nous pensons ainsi pouvoir répondre à notre problématique : « La professionnalisation des SMAC n’a-t-elle pas contribué à sa généralisation ? ». Il faut voir si ces évolutions vers le milieu professionnel et institutionnel (au sens de la pérennisation des structures devenues indépendantes de leurs fondateurs)6, les a rendues communes. Corpus La constitution de notre corpus n’a pas été simple. En effet, il n’existe presque pas d’ouvrages sur les scènes de musiques actuelles en général (histoire, évolutions, spécificité, équipement, diffusion, fonctionnement…). Ces derniers sont peu disponibles, on les trouve seulement dans les centres informations et ressources de certaines villes (CRIM7 du Mans, Trempolino8 à Nantes..). Il existe en revanche beaucoup d’écrits sur les politiques culturelles. Notre étude s’appuiera donc essentiellement sur des références puisées dans des ouvrages de références (disponibles en bibliothèque), des articles, des rapports des études déjà existantes (disponibles que les sites internet de l’IRMA9 et de la Fédurok), des discours des professionnels et des ministres (disponibles sur le site du gouvernement), des études la comparaison de trois SMAC (le Chabada à Angers, l’Olympic à Nantes et l’Antipode à Rennes). Nous nous sommes aidés des réponses récoltées lors d’entretiens avec 4 professionnels privilégiés et différents du milieu des musiques actuelles et amplifiées : un enseignant chercheur (Philippe Teillet, maître de conférences en sciences politiques à Grenoble, Président de l’ADRAMA10, responsable de 2 masters professionnels sur les musiques actuelles à Angers et Grenoble), un directeur de fédération (Philippe Berthelot, directeur de la Fédurok11), un responsable départementale (Nicolas Crusson, responsable des musiques actuelles à l’ADDM49) et un programmateur (Stéphane Martin, programmateur du Chabada à Angers). Méthodologie Dans une première partie, nous nous intéresserons d’abord à l’histoire des politiques culturelles pour remettre le sujet dans son contexte, pour comprendre la position de l’Etat vis-à-vis de la culture : comment il s’y est intéressé et comment il l’a traité. Initiées par André Malraux, continuées par Jacques Duhamel et popularisées par Jack Lang, les politiques culturelles ont beaucoup évolué. La Culture suscite un intérêt nouveau depuis 60 ans. Nous voyons que l’Etat a choisi de décentraliser ses pouvoirs et de déconcentrer ses actions. Nous nous sommes aidés d’ouvrages, discours ministériels et de site internet adéquats. Ensuite, dans une seconde partie, à mi-chemin entre contexte et études, nous analyserons l’évolution des SMAC, avant et après leur création. Nous montrons qu’au début il y a eu des MJC, puis des petits lieux aidés par l’Etat (simplement l’équipement), puis des cafés musiques. Enfin, en 1998, est né le programme SMAC, label, contrat signé entre L’Etat, les collectivités et les salles. En retraçant l’évolution des SMAC, nous montrons comment l’intervention publique a finalement institutionnalisé ces lieux, tout en légitimant une action culturelle. Nous avons ainsi pu valider notre première hypothèse. Nous avons utilisé le même corpus que pour la première partie, avec beaucoup moins d’ouvrages, mais plus d’études et de rapports. Puis, dans une troisième partie d’études, nous étudierons les points communs des SMAC et leurs raisons. D’abord nous comparerons quelques caractéristiques majeurs de trois SMAC équivalentes : Le Chabada à Angers, L’Olympic à Nantes et L’Antipode à Rennes. Nous comparons les programmations, les communications, les budgets et les prix proposés. Nous montrons que tout n’est pas semblable ce qui nous permet de ne pas valider la deuxième hypothèse. Ensuite nous nous servons des réponses récoltées lors des entretiens avec les professionnels et des résultats du Tour de France de la Fédurok et du rapport Michel Berthod et Anita Weber, pour comprendre quelle est la marge d’action des SMAC. Pour voir si elles sont vouées à se ressembler, nous abordons différents sujets clefs : l’industrie du disque, le nouveau régime des intermittents, la réputation de similitude des programmations, la logique de professionnalisation et la logique d’institutionnalisation. On montre là que les SMAC ne sont pas confinées dans un moule, qu’elles ont des « contraintes », mais beaucoup de marges de manoeuvres. Nous ne validons donc pas la troisième hypothèse. Résultats Pour conclure, nous n’avons pas pu valider notre problématique. En effet, il y a des points communs inévitables entre les SMAC, mais elles restent très différentes. |
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