I- symbolismes intro: allégories générales Représentations: femme, ange de la mort, baiser de la mort







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I- SYMBOLISMES


Intro: allégories générales

- Représentations: femme, ange de la mort, baiser de la mort


01 & 01/2- Théophile Schuler (1821-1878), Le char de la mort 1851

02- Jacek Malczewski, Death,1911

03- Planche: L'ange de la mort

- La mort et le fossoyeur 1890 C.Schwabe

- Always, film de Spielberg, Audrey Hepburn et Richard Dreyfuss

- Gustave Doré, Bible, mort des premiers-nés en Egypte.

04- Planche: le baiser de la mort

- Bohumil Kubista (1884–1918) Cubiste tchèque

- Cimetière de Poblenou, le plus ancien cimetière urbain de Barcelone. Sculpture de Jaume Barba,1930

- Loom

- Attributs

05- Planche: les attributs: ailes, sablier, faux, flèche

La mort personnifiée porte généralement une faux, parfois une flèche et un arc, ou un sablier qui symbolise l'éphémère. Armes "nobles" et tranchantes, qui coupent le fil de la vie comme dans l'antiquité grecque Atropos (3 filles de Zeus - Moires grecques, Parques romaines - Clotho, Lachésis, Atropos: l'une file, l'autre enroule, la troisième coupe, le fil de la vie).

- World War I monument, Augustus Lukeman, 1921, Prospect Park, Brooklyn, New York

- Mausolée du Maréchal Maurice de Saxe, 1777, Jean-Baptiste Pigalle, choeur de l'église Saint Thomas de Strasbourg

- Sépulture Catherineau (armateur, 1802-1874), cimetière de la chartreuse, Bordeaux

Y sont aussi enterrés Charles Delacroix (père du peintre), Goya, et Flora Tristan.

- Josef Stammel (1695-1765, autriche), Die vier letzten Dinge- Tod (4 dernières de choses-décès)
1- Mort souveraine

La mort joue un rôle central dans l'imaginaire collectif, passage obligé pour toute réflexion sur le sens de la vie. Elle nourrit peur et angoisse, questionnement sur son action et son aspect. Dans l'Antiquité, elle est réservée aux êtres humains, et seule la divinité peut en décider pour les mortels. Dans l'aire paléochrétienne, elle n'est pas représentée, sauf sous forme de squelette qui est en fait le défunt.

A- Allégories

Plus aisément représentable, l'allégorie permet méditation et réflexion sur la fragilité de la vie et la nécessité de se préparer à l'au-delà.

06-Mort souveraine-Allégories

- Salvator Rosa (1615-1673), Humana fragilitas, 1656

- Ignacio de Ries (1612-1681), Allégorie de l'arbre de vie, vers 1650

Ignatio de Ries, sans doute d'origine flamande, fait partie des baroques espagnols

B- Triomphe de la mort

Pendant laïque du Jugement dernier de la tradition chrétienne. Caractéristique: pas de distinction entre justes et réprouvés, damnés et élus. Le triomphe célèbre le caractère inéluctable et égalitaire de la mort, souvent représentée avec des attributs royaux. La mort, squelette ou femme décharnée, est représentée à cheval, sur un char traîné par des boeufs, sur un sarcophage, et munie d'armes diverses.

07- Planche: Mort souveraine-Triomphe de la mort

- Façade de l'oratoire des Disciplinants de Clusone

- Palerme, Maître du triomphe de la mort, Triomphe de la mort, XIVe siècle.

- Felix Nussbaum (1904-1944) Les squelettes jouent pour la danse, 1944

- Basquiat riding with death 1988 (à cheval sur la mort)

C- Danse macabre

Apparue à la fin du Moyen Age lors des multiples épidémies de peste, la danse macabre a même sens laïque que le triomphe de la mort, avec une réflexion tournée vers le monde plus que sur l'au-delà. Née de l'imaginaire populaire, elle développe le thème de la précarité de la vie avec ironie et critique sociale vis à vis des puissants et possédants: tous sont égaux devant la mort. Et chacun, accompagné de son alter ego mortel, danse sur un rythme joyeux inspiré des danses populaires. Le thème ne cherche pas à inspirer la peur, mais une réflexion sur le sens de la vie et la futilité des biens terrestres.

08- Planche: Mort souveraine- Danse macabre

- Fragment de la Danse macabre de Bernt Notke pour Rīga aujourd'hui dans l'ancienne église Saint-Nicolas de Tallinn.

- Anonyme, Danse macabreEtats-Unis, New York, The Metropolitan Museum of Art.

- Giacomo Borlone de Buschis Façade de l'oratoire des Disciplinants de Clusone

D- Les vanités

L'iconographie s'affirme avec le genre de la nature morte, entre les XVIe et XVIIIe siècles, particulièrement aux Pays-Bas. Elle a des sens moraux et religieux. Dans les pays réformés, l'imagerie religieuse, condamnée par Calvin et Luther, se réfugie et se masque dans des oeuvres profanes, avec des objets symboliques du temps qui passe, de la fugacité des plaisirs et de la brièveté de la vie.

Ingvar Bergström divise les vanités en trois groupes:

1. Premier groupe: vanité des biens terrestres

- livres, instruments scientifiques, art: vanité du savoir

- argent, bijoux, pièces de collection, armes, couronnes et sceptres: vanité des richesses et du pouvoir

- pipes, vin, instrument de musique et jeux: vanité des plaisirs sensuels

2. Deuxième groupe: caractère transitoire de la vie humaine

- squelettes, mesure du temps, montres et sabliers, bougies et lampes à huile, fleurs

3. Troisième groupe: éléments symboliques de la résurrection et de la vie éternelle

- épis de blé, couronnes de lauriers

09- Planche: Mort souveraine-Vanités

- Hans Holbein (1497-1543), Les ambassadeurs, 1533

- Evaristo Baschenis (1617-1677), Nature morte aux instruments de musique, 1665

- Pieter Boel (1622-1674) , Grande Vanité, 1663

- David Bailly (1584-1657), Vanitas, 1651

10- Planche: Vanités-Natures mortes

- Rembrandt, Le boeuf écorché, 1655

- Maurizio Cattelan, Love saves life, 1995
2- Le vivant et la mort: confrontations

A- Memento mori

L'expression vient du monde romain et est liée aux cérémonies réservées aux chefs militaires. Lorsqu'ils étaient glorifiés après leurs exploits, un esclave avait pour tâche de prononcer sans cesse à leurs oreilles memento mori, souviens-tois que tu es mortel, pour lui rappeler les limites de la condition humaine et lui éviter le péché d'orgueil. Cette idée sera fréquemment exprimée à la Renaissance et à l'époque baroque, avec des objets symboliques (bougie, sablier, horloge et crâne, etc.).

11- Planche: Le vivant et la mort-Memento mori

- Poussin, Les bergers d'Arcadie

- Marina Abramovic, Autoportrait avec squelette

- Bruce Nauman One hundrer live and die 1984

B- Les 3 vifs et les 3 morts


Né peut-être en Orient dans un milieu bouddhiste, le thème se répand en Europe du XIIIe au XVe. Lié au Memento mori, c'est un thème profane à signification morale. Trois cavaliers tombent sur leurs alter ego squelettiques, ce qui les incite à renoncer aux plaisirs futiles pour la pratique de la vertu.

12- Planche: Le vivant et la mort-confrontations-3vifs et 3morts

- Maître de Marie de Bourgogne, Les trois vifs et les trois morts, vers 1480

- Psautier Arundel, De Vivis regibus et de mortuis regibus, vers 1285

C- Les âges de la vie

Le sujet incite à la réflexion sur le sens de la vie, ses différents âges, le mystère du temps qui s'écoule et de son éternel retour. Il remonte au monde antique et à sa conception cyclique du temps. Point de départ d'une réflexion philosophique et morale, le thème est fréquent à la Renaissance à des fins pédagogiques: mériter la vie éternelle par un comportement vertueux. A travers la représentation des trois moments principaux de l'existence humaine (cf. oedipe et le Sphinx), il met l'accent sur le dépérissement, la course du temps, mais aussi la vie comme succession cyclique des saisons.
13- Planche: Le vivant et la mort-confrontations-les 3 âges de l'homme

- Hans Baldung Grien, Les 3 âges de l'homme

- Titien, Les 3 âges de l'homme

- Salvador Dali (1904-1989), Les 3 âges, 1940

14- Planche: Le vivant et la mort-confrontations-les 3 âges de la femme

- Gustav Klimt, Les trois ages de la femme, 1905

- Hans Baldung-Grien, Les trois âges de la femme

D- Jeune fille et mort

Proche du précédent comme de la danse macabre, le thème connaîtra une grande faveur à partir du XVIe siècle (notamment dans les pays du nord de l'Europe), puis à l'époque romantique. L'origine: l'enlèvement de Perséphone par Hadès. Ce mythe, métaphore de l'alternance de saisons mortes ou non, trouve une nouvelle expression au Moyen Age dans l'iconographie de la mort et la jeune fille, qui établit un lien morbide entre mort et sexualité.

15- Planche: Le vivant et la mort-confrontations-La mort et la jeune fille

- Hans Baldung Grien La mort et la jeune fille 1517

- Antoine Wiertz (1806-1865) La belle Rosine 1847

E- L'ombre

Dès l'Antiquité, l'ombre est interprétée comme inquiétant et ambigu double de l'individu. Selon Pline l'Ancien, la peinture serait née de la conservation d'ombre portées, images du vivant absent ou disparu. Souvent l'âme des morts dans l'au-delà est imaginée comme une ombre, au caractère impalpable.Le thème va connaître une certaine fortune aux XVIIe et XVIIIe siècles, en particulier dans les pays du nord, en Allemagne et en Grande-Bretagne.

16- Planche: Le vivant et la mort-confrontations-L'ombre

- Johann Henrich Füssli, Achille tentant de saisir l'ombre de Patrocle, 1805

- Christian Boltanski, Théâtre d'ombres, 1986

F- Le corps


Le désir de connaître le fonctionnement du corps humain, sa composition, sa nature, a conduit à l'exploration, la classification et l'examen de ses éléments. D'où la dissection, pratiquée depuis l'antiquité grecque et tour à tour proscrite ou autorisée au cours de âges. D'où aussi, la curiosité artistique, voire la fascination morbide exercée par le démembrement qui transforme le corps en machine sans fonction, organisme tragique en quête d'une unité perdue.
17- Planche: Le vivant et la mort-démembrement du corps

- Théodore Géricault, Fragments anatomiques, 1818-1819

- Andres Serrano, The morgue (knifed to death II), 1992

- Solario Andrea (1460-1524), Jean-Baptiste

- Ottonella Mocellin et Nicola Pellegrini, Une métaphore en équilibre sur la tête, 2005

II- REALITE DE LA MORT



1- La Guerre et la mort justifiée

Considérée de tous temps comme instrument normal de l'action politique, la guerre est mise en cause à l'époque moderne, qui en relève l'aspect inhumain.

A- Allégorie

La transposition allégorique transpose un fait contingent dans un domaine universel, ce qui permet aux artistes de représenter l'horreur sous couvert de figures symboliques, mythologiques, littéraires ou populaires.

18- Planche: Mort justifiée-Allégorie de la guerre


- Chagall, La guerre, 1943

- Douanier Rousseau, La guerre, 1894

- Rubens, Les horreurs de la guerre, 1637

B- Réalité de la bataille

19- Planche: Mort justifiée-La bataille


- Mosaïque d'Alexandre et Darius à la bataille d'Issos

- Paolo Uccello, Bataille San Romano, vers 1440, Londres

- Stanley Kubrick, Full metal jacket

C- Les armes et instruments de mort

20- Planche: Mort justifiée-Armes de mort (mort collective)

Andy Warhol Bombe atomique 1965

Morimura Yasumasa Frères (une prière de fin d'automne) 1991

21- Planche: Mort justifiée-instruments de mort (mort individuelle)

Andy Warhol, Chaise électrique

Tom Sachs, Chanel Guillotine
2- Victimes et mort infligée

A- Victimes de la guerre

22- Planche: Mort infligée-Victimes de guerre

- Boltanski Monument Odessa 1989

- Goya (1746-1828) Tres de Mayo 1814

- Picasso Massacre en Corée 1951

B- Assassinat

Dans l'antiquité, l'homicide était considéré comme moyen d'action politique, pour débloquer une situation: ainsi du meurtre de César, devenu trop puissant et encombrant, de Néron (qui lui-même avait fait assassiner son demi-frère Britannicus, sa mère Agrippine, et ses 2 épouses Octavie et Poppée). Cette iconographie sera à la mode à la Renaissance et pour le néo-classicisme, comme exemples de vertu trahie par désir de pouvoir ou de dévouement à une cause jusqu'à l'ultime sacrifice. A l'époque contemporaine, les artistes vont s'intéresser à l'aspect social de l'homicide.

23- Planche: Mort infligée-Victimes d'assassinat

- Jake et Dinos Chapman, Les grands exploits contre les morts 1994

- Goya Grand exploit! Avec des morts!(Désastres de la guerre 1810-1820)

- Frida Kahlo (1907-1954), Quelques petites piqûres! 1935

C- Châtiment divin

La faute la plus grave: le non-respect de la divinité et de son indéniable supériorité, l'arrogance et la prétention. Ainsi d'Icare croyant pouvoir aller jusqu'au soleil, de Marsyas prétendant rivaliser avec Apollon, d'Arachné avec Athéna, de Niobé se jugeant supérieure à Léto, mère d'Apollon et Artémis.

24- Planche: Mort infligée-Châtiment divin

- Peintre des Niobides (5e siècle av JC, vers 460)

Cratère en calice à figures rouges Face B : Massacre des Niobides

- Supplice de Marsyas (suspendu à un tronc de pin)

Réplique romaine d'un original grec en bronze aujourd'hui perdu (fin 3e-début 2e siècle av JC).

- Ribera, Supplice de Marsyas, 1637

- Karl Lakolac Marsyas? corpus morietur
3- Mort consentie

A- Suicide

Déploré par Platon, condamné par Aristote, le suicide est en revanche admis par les stoïciens qui estiment que, lorsque sa tâche est accomplie, l'on peut se donner la mort (ainsi de Sénèque). La doctrine chrétienne le refuse. Mais le thème sera particulièrement représenté aux XVIIIe et XIXe siècles, dans un climat romantique, notamment véhiculé par des oeuvres littéraires. La renonciation à la vie est protestation contre l'impossibilité d'être heureux.
25- Planche: Mort consentie-Suicides

- Frida Kahlo (1907-1954), Suicide de Dorothy Hale, 1939

- John Everett Millais (1829-1896), préraphaélite, Ophélie, 1852.

- Maurizio Cattelan, Now, 2004

B- Martyre

Héros du Christianisme, les martyrs ont ponctué l'histoire de l'église, étant pour les croyants les champions et les défenseurs de la foi. Les artistes ont trouvé dans La légende dorée de Jacques de Voragine un répertoire varié, d'autant plus édifiant que sont manifestes la disparité des forces en présence et la souffrance subie (d'où présence de sang, blessures, mutilations).

26- Planche: Mort consentie-martyres

- Zurbaran Le bienheureux martyr Sérapion 1628

- Joel Peter Witkin Queer saint (Saint bizarre, ou Saint pédé) 1999

C- Ars moriendi ou l'art de bien mourir

L’Ars moriendi (l’art du décès, l’art de bien mourir) est le nom de deux textes latins datant respectivement de 1415 et 1540. Ils se proposent de nous aider à bien mourir, selon les conceptions chrétiennes de la fin du Moyen Âge. Très populaires, ces livres ont été traduits dans la plupart des langues d’Europe de l’Ouest, fondant une tradition littéraire des guides de décès et de sa bonne pratique sous forme de textes religieux rapidement imprimés, fortement diffusés. Ces livres sont décomposés en six séquences qui montrent un homme à l’agonie qui est l’enjeu d’une bataille entre les anges et les démons. L’enjeu est l’âme du moribond. Le texte explique les tentations qui se présenteront, les conduites à tenir et les prières qu’il faut dire. Une bonne mort est une étape, voire un gage du salut de l’âme. L’église répond à cette angoisse et cette réponse est Préparez-vous à mourir.
27- Planche: Mort consentie-ars moriendi

- Jérome Bosch, Mort de l'avare, 1485-90

- Rogier van der Weyden, L'autel des 7 sacrements, volet de droite, 1439-43

- Illustration de l'Ars moriendi
III- LES LARMES
1- Le Trépas

Thème dramatique et émouvant, épisode propre à susciter compassion et réflexion sur le sens de la vie, et pour les fidèles sur le bon comportement à avoir en vue de son salut. Le sujet permet aussi de montrer l'image de l'âme, représentée sous forme d'un double ou d'une animula, petite âme que se disputent ange et démon, référence au Jugement dernier.
28- Planche: Le trépas-Le sommeil de la mort

- Le Bernin, La bienheureuse Albertoni

- Stefano Maderno, Sainte Cécile
29- Planche: détails des visages

30- Planche: le trépas (l'âme)

- Grandes Heures de Rohan, XVe, Le mort devant son juge (ou Saint Michel et le diable se disputant l'âme d'un mourant)

- D'après William Blake, gravure de Louis Schiavonetti, L'âme quitte le corps, 1808

- Maurizio Cattelan, La nona ora, 1999

31- Le trépas (le corps) le Christ mort

- Hans Holbein Christ au tombeau, 1521, prédelle d'un retable réalisé pour la cathédrale de Fribourg (1521-1523) Kunstmuseum de Bâle

- Andrea Mantegna (1431-1506), Le christ mort

- Annibale Carrache (1560-1609), Le christ mort, vers 1582
2- Les pleurs

A- Déploration

Située entre la descente de croix et la mise au tombeau, c'est une des scènes les plus représentées célébrant le sacrifice.Sept personnages: Jean représentant les apôtres, Joseph d'Arimathie, Nicodème, la Vierge, Marie-Madeleine, les 2 soeurs de la Vierge (de pères différents, Marie Cléophas et Marie Salomé). Sa forte charge émotionnelle a conduit de nombreuses oeuvres sculptées.

32- Planche: Déploration

- Niccolo dell Arca (vers 1435/40-1494), La déploration sur le Christ mort, 1485

- Jean Goujon Notre-Dame de Pitié ou Déploration du Christ

33- La passion du Christ, Film de Mel Gibson

B- Piéta

Souvent confondue avec la Déploration, La piéta ne présente que la Vierge avec sur ses genoux le corps de son fils. Absente des Evangiles, elle est le fruit de la dévotion populaire, permettant aux fidèles de s'identifier dans une scène à signification universelle.
34- Planche: Piéta

- Michel-Ange, Pieta Rondanini, 1552-64, Milan.

- Marina Abramovic, Pieta, Photographie de la performance Anima Mundi, 2002

C- Lamentations

Dès l'Antiquité, les lamentations, apanage des femmes, ont pour rôle de marquer la distance entre le monde des vivants et celui des morts en transformant en piété la peur du mort, supposé pouvoir contaminer le monde des vivants. Elles étaient confiées aux pleureuses, qui suivaient le cortège funèbre avec des manifestations exacerbées de douleur.

35- Planche: lamentations funèbres

- David Andromaque se lamentant sur le corps d'Hector, 1783 Morceau de réception à l'Académie

- Fragment de vase du Dipylon (VIIIe avJC)

- Mort de Méléagre, fils d'Althée et Oenée, roi de Calydon, fragment de sarcophage, +160

36- Pleurants-Tombeau de Philippe Pot (1428 - 1493), grand sénéchal de Bourgogne
3- Inhumation, mise au tombeau

La mise au tombeau du Christ se fait avec un cortège codifié: le vieillard Nicodème, noble pharisien (avec myrrhe et aloès pour purifier le corps), Joseph d'Arimathie, membre du conseil des anciens (avec le linceul), la Vierge, saint Jean, Madeleine, les saintes femmes. Généralement Joseph d'Arimathie porte les épaules du Christ, Nicodème les pieds.
37-Planche: Mise au tombeau

- Caravage, Mise au tombeau, 1604

- Rubens, copie de la Mise au tombeau du Caravage, peinte lors du séjour de Rubens en Italie (1600-1608)

38- Inhumation-Courbet (1819-1877), Enterrement à Ornans, 1849-1850

IV- LES RITES MORTUAIRES



1- La demeure

A- Cimetière

Ville symbolique des morts, le cimetière est copie rassurante de la ville réelle, et en conserve différences et hiérarchies. Les civilisations antiques leur réservaient des lieux (Dipylon à Athènes, nécropoles étrusques de Tarquinia et Cerveteri). En Occident, les morts non célèbres étaient enterrés dans des fosses communes à l'intérieur des villes, jusqu'au décret de Napoléon qui en 1804 ordonne des tombes individuelles dans des lieux clos hors les villes. Le premier cimetière moderne, le Père Lachaise, ouvert en 1804 et aménagé avec rues et avenues, sera englobé dans l'urbanisation croissante.
39- Planche: Rites mortuaires-La demeure-cimetières

- Pyramides de Gizeh: Kheops, Khephren, Mikerinos

- Cimetière du Père Lachaise, créé en 1804

- Cimetière d'Arlington, Virginie, créé en 1864

B- Tombe et mausolée

La tombe du roi Mausole (satrape de Carie mort en 362 avJC), l'une des 7 merveilles du monde, est le modèle de sépultures monumentales consacrées à des personnages illustres. De ce monument haut de plus de 40m et orné de statues, ne restent que des fragments (Bristish museum). Selon Pline l'Ancien, il aurait été construit par la reine Artémise pour son époux en 350 avJC. Dans le monde romain, le terme désigne les sépultures d'empereurs dont celle d'Auguste (Ir s) et d'Hadrien (IIe s).

40- Planche: Rites mortuaires-La demeure-mausolées

- Tadj Mahal, Agra (Inde), 1631-1644

- Mausolée de Mohamed V à Rabat

- Mausolée d'Hadrien, di Château Saint-Ange, ancien tumulus transformé pour l'empereur

- Ho Chi Minh à Hanoi, Vietnam

41- Planche: Rites mortuaires-La demeure-tombes

La tombe est lieu de conservation du défunt, de commémoration, miroir de hiérarchie sociale.

- Mausolée du premier empereur de Chine (dynastie Qin Lintong), Musée des soldats en terre cuite de Qin

- Michel-Ange, tombeaux des Médicis, 1524-1531; détail du tombeau de Julien: le jour et la nuit (accoudée sur le masque de l'artiste).

- Le Bernin (1598-1680), monument funéraire du pape Alexandre VII Chigi, 1672-1678

C- Cercueils: sarcophages et urnes cinéraires

42- Planche: Rites mortuaires-Le cercueil

- Sarcophage de Iniouia, Vers 1400-1200 av JC- Nouvel Empire, 18e- 19e dynastie diorite Saqqarah

- Sarcophage étrusque des époux, dernier quart du 6e siècle av J.C

- Sarcophage Ludovisi, 260.

- Urne cinéraire biconique avec couvercle en forme de casque 1/2 du 8e siècle av J.C.
2- L'hommage

- Monument aux morts

A partir du XIXe siècle s'affirme l'usage de monuments élevés aux morts pour la patrie. Les premiers furent consacrés aux morts des révolutions: colonne de la Bastille (révolution de 1830), ou à Berlin (révolution de mars 1848). Expression d'une idéologie qui associe l'exaltation des morts héroïques à la propagande nationaliste.

43- Planche: Rites mortuaires-L'hommage-Monuments aux morts

- Washington, mémorial du Vietnam

- Washington, mémorial de Corée

- Monument aux fusillés de Souain
3- Le portrait

A- Portrait funéraire

Conçu pour conserver le souvenir du visage du défunt, le portrait funéraire a son origine dans la civilisation égyptienne, d'abord limité aux pharaons, mais popularisée avec les portraits du Fayoum (Ir IIe siècles). Le genre se perfectionne à Rome, où chaque famille patricienne conservait des masques de cire, puis revint en faveur à la Renaissance.
44- Planche: Rites funéraires-tombeaux royaux

- Le tombeau de Louis XII et Anne de Bretagne

- Tombeau d'Henri II et Catherine de Médicis

45- Planche: Transis de Catherine de Médicis:

- Girolamo della Robbia

- Germain Pilon

B- Portrait post mortem

Le portrait post mortem, réalisé juste après le décès, radicalement différent du masque ou moulage funéraire, vient de l'exigence de fixer le visage du mort à l'instant unique de sa disparition.
46- Planche: Ritesfunéraires-portraits post-mortem

- Claude Monet, Camille sur son lit de mort, 1879

- Pablo Picasso, La mort de Casagenas, 1901

V- L'AU-DELA



1- Le voyage

Le passage dans l'au-delà est imaginé, dans les sphères païenne aussi bien que chrétienne, comme un long voyage en territoire inconnu, avec divers moyens de transport. La métaphore du voyage et du détachement par la navigation, le vol, le char ou le cheval, est illustrée par la traversée du fleuve des enfers, l'Achéron, pour laquelle le passeur Charon réclame une obole. Une traversée à la nage, un plongeon, sont métaphore de la purification et du passage d'un état à un autre, de la dimension terrestre à la dimension spirituelle. L'envol chrétien est élévation vers Dieu, le voyage romain sur le dos d'un aigle, apothéose et divinisation.

A- Le passage et la catabase

Le voyage vers l'au-delà peut s'effectuer sans espoir de retour. Il peut aussi être effectué par des vivants, pour connaître l'avenir ou retrouver des disparus. Le privilège de cet aller-retour (la catabase) est réservé aux héros, aux poètes ou aux divinités. Exemples: Ulysse rencontrant Tirésias, Thésée, Pirithoos, Héraclès, Enée, Orphée. Une variante est la descente du Christ aux limbes (évangile apocryphe de Nicodème et Légende dorée de Voragine).

47- L'au-delà-Le passage vers l'au-delà

- Paestum, Tombe du plongeur, 470 avJC

- Delacroix, La barque de Dante

- Orphée, Eurydice et Hermès, relief chorégique, 5e siècle avJC

B- L'île et la barque

L'iconographie de l'île des morts n'est pas liée à la tradition chrétienne, mais au mythe de l'Atlantide, rapporté par Platon dans le Timée et Critias, qui aurait atteint un très haut degré de civilisation avant de sombrer dans l'océan. A ce point de la légende se rattache le mythe de l'île des morts, lieu où doit se rendre celui qui cherche à retrouver la condition divine de cette civilisation supérieure, après avoir surmonté obstacles et périls.
48- Planche: L'au-delà-L'ile et la barque

- Arnold Bocklin, L'île de morts, 1880

- Cercueil intérieur de Tanethereret, chanteuse d'Amon-Re, avec Rê et Thot

- Arnold Bocklin, L'île de morts, 1880, troisième version

- Claude Lorrain, Port de mer au soleil couchant

C- Divinités de la mort

Dans le monde gréco-romain, le souverains du monde infernal sont Hadès (Pluton) et Perséphone (Proserpine). Charon est le passeur des âmes sur l'Actéon, Hermès, intermédiaire, conduit les mortels jusqu'au seuil de l'Hadès. Les enfants de la nuit, Hypnos (sommeil) et Thanatos (mort), Némésis et les moires (Parques), sont aussi des divinités de la mort.
49- Planche: L'au-delà-Divinités de la mort

- Euphronios mort de Sarpédon, cratère en calice à figures rouges, vers 515 avJC

- Tombe de Sennedjem, Anubis

- Le Bernin, Enlèvement de Proserpine
2- L'après

A- Jugement dernier

Selon les Ecritures, le Jugement dernier aura lieu après la résurrection, lors de la parousie, seconde venue de Jésus Christ sur terre. Il prévoit le triomphe définitif du bien sur le mal. Le schéma iconographique hérité de Byzance présente une symétrie et un ordonnance qui sont le reflet de l'harmonie céleste: Christ juge entre des rangées de saints et d'anges, élus à sa droite et damnés à sa gauche. Le défunt connaîtra sa destinée après la psychostasie, pesée des âmes par l'archange saint Michel. L'Egypte ancienne use du même mythe, le dieu Anubis à tête de chacal présidant à la cérémonie de pesée du coeur sur une balance à 2 plateaux. Sur l'un le coeur, sur l'autre la déesse Maat (justice) ou son symbole, la plume d'autruche. Thot à tête d'ibis consigne le résultat de la pesée, selon lequel le mort ira auprès d'Osiris ou sera dévoré par la déesse Ammit ou réincarné en porc.

50- Le polyptyque du Jugement Dernier 
Rogier Van der Weyden (1400-1464), 1446-52

B- Enfer et Paradis

Les lieux chrétiens sont lieux de douleur et souffrance, souvent souterrains, l'obscurité étant métaphore de l'absence de Dieu, qui est Lumière. A l'opposé, le paradis est représenté comme une magnifique cité ou un jardin des délices, éclairé par la lumière divine.

C- Résurrection

La doctrine de la résurrection de la chair, affirmée par la chrétienté, suppose que le jour du jugement dernier les âmes et les corps se rejoignent pour rejoindre qui le Paradis, qui l'Enfer.

51- Planche: Et après?

Luca Signorelli, Orvieto, Chapelle san Brizio (1408)

- Les damnés

- Résurrection de la chair

52- Monty Python, Le sens de la vie: la mort

53- Monty Python, Le sens de la vie: le voyage

54- Monty Python, Le sens de la vie: le Paradis

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