Fiche synthèse sur la Culture/ Conso







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date de publication17.12.2016
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Fiche synthèse sur la Culture/ Conso


  1. Mots-clés : distinction, petite bourgeoisie, capital culturel, capital social, capital économique, habitus, homologie structurale, imitation, barrière, niveau, classe de loisir, consommation ostentatoire, groupe de statut, omnivore-univore, moyennisation, constellation centrale, embourgeoisement de la classe ouvrière, « eux et nous », libéralisme culturel, consonances, dissonances, misérabilisme, populisme, industrie culturelle, homme unidimensionnel, acculturation, two-step flow of communication, gate keepers, encoding, decoding, Mods, Dallas, groupe de pairs.




  1. Statistiques




    • Disparités selon PCS




  • Consommation : En 2004, 86,3% des CPIS possèdent un téléphone portable contre 73,1% des agriculteurs exploitants ; 66,9% des CPIS possèdent un accès à internet contre 21,6% des ouvriers ; 90% des CPIS partent en vacances contre 48% des ouviers.

  • Pratiques culturelles : DONNAT Entre 1973 et 1997, le nombre d’ouvriers qui sont allés au moins une fois dans l’année au musée est passé de 25 à 24% contre 56 à 65% pour les CPIS. Pour le cinéma les résultats sont respectivement de 78 à 44%, et 82% et 82%.

  • Etude de CHAUVEL (1999) : sur 16 postes, il note que dans 79% des cas, l’appartenance sociale peut être prévisible, ce qui signifie que les taux de chevauchement restent limités et que des spécificités demeurent dans les pratiques de consommation.

  • Un cadre regarde en moyenne la télévision 1h09 par jour en 1998 contre 1h13 en 1986, alors que d’un ouvrier regardait la télévision 1h42 en 1986 conte 1h59 en 1998. D’autant que les programmes sont nettement différenciés : les programmes culturels sont ainsi nettement plus souvent regardé par les cadres ; alors que les émissions de variétés et les jeux télévisés sont regardés par une majorité de français chez les ouvriers, les employés, les agriculteurs et les retraités (preuve que la consommation de masse a encore ses preuves à faire…)




    • Disparité selon âge




  • COULANGEON (2003) : différence dans les styles musicaux : les personnes âgées écoutent plutôt de l’opérette, de la musique classique ; les jeunes, de la variété internationale (rock, rap)

  • Une enquête de l’INSEE de 2000 montre que les jeunes ont une activité culturelle plus intense que les personnes âgées.




    • Disparité selon le sexe




  • Sylvie OCTOBRE (2005b) : Au CP, les filles sont 2 fois plus nbreuses que les garçons à être inscrite dans une activité artistique amateure, et 1,5 fois plus nbreuses à être inscrite dans une bibliothèque (rôle de la socialisation dans les pratiques)

  • Sylvie OCTOBRE (2005a) : concernant la fréquentation des équipements culturels (théâtre, concerts, musées), les pratiques d’activités artistiques en amateurs (écriture, danse…), lecture, on observe une féminisation des pratiques culturelles. Par ex, de 1973 à 2003, recul de la lecture chez les hommes qui ont lu au moins un livre au cours des derniers mois (72% contre 63%), alors que les femmes, ce chiffre progresse (68% contre 74%).




    • Petite histoire des politiques culturelles…




  • Au cours des années 60s, sous le ministère MALRAUX (1959-1969), la politique de la culture est très emprunte de légitimisme culturel. 2 orientations : d’une part, un soutien nouveau à la création contemporaine avec la généralisation de la sécurité sociale aux artistes, la systématisation des commandes publiques, la constitution d’un service de la création artistique pour les arts plastiques au ministère (1962) ; d’autre part, une grande importance accordée à la conservation : la dimension patrimonial de la politique culturelle demeure très importante.

  • A partir des années 80, plus grande ouverture de la politique culturelle, notamment avec Jack LANG (dès 1981) : promotion du rock, de la bande dessinée, de la photographie, de la mode, du patrimoine industriel, plus tard hip hop…

  • Mais résultats à relativiser fortement car les pratiques culturelles restent encore fortement différenciées socialement.


3 – Principales idées


  • Hiérarchie culturelle ? Pour certains (WEBER – pour les groupes de statut, VEBLEN, GOBLOT, BOURDIEU) une véritable hiérarchie culturelle s’imposerait de haut en bas aux différentes strates et classes sociales ; il en résulterait des phénomènes de distinction et d’imitation (« bonne volonté culturelle » de la petite bourgeoisie ; « choix du nécessaire » des classes populaires). Cette thèse trouve son prolongement aujourd'hui avec le maintien d’une forte différenciation sociale des pratiques culturelles (HALBWACHS, COULANGEON, DONNAT, CHAUVEL), ainsi qu’avec des stratégies de distinction (mode). Cette thèse fait l’objet d’une critique interne : (i) empirique avec le déclin de la culture « cultivée » (Thèse de l’Omnivore - qui ne remet pas cependant en cause la distinction sociale, c’est plus une recomposition des frontières culturelles - chez PETERSON, DONNAT, COULANGEON), et une moyennisation des pratiques culturelles (MENDRAS, TERRAIL, NISBET) ; (ii) méthodologique avec remise en cause du principe générateur de l’habitus (LAHIRE), de la domination de la petite bourgeoisie et des classes populaires (elles développent plutôt une faculté de résistance : WARNER – consommer pour intégrer son groupe social plutôt que celui du dessus, HOGGART, SCHWEISGUTH, BASTIDE) ; épistémologique (PASSERON et GRIGNON : misérabilisme et populisme). Elle fait aussi l’objet d’une critique externe : certains sociologues ont complètement abandonné le paradigme de la domination pour s’orienter vers une sociologie de la réception (PASSERON, PEDLER, HEINICH).

  • Une culture de masse ? Ce point de vue est défendue par plusieurs sociologues : (i) pour l’Ecole de Francfort (MARCUSE, HORKHEIMER), on assisterait à l’émergence d’une culture de masse standardisée ; (ii) Thèse de la moyennisation des classes (MENDRAS, TERRAIL, NISBET) ; (iii) Mondialisation de la culture (LATOUCHE, WARNIER). Mais d’un autre côté, la thèse adverse peut être défendue : (i) des styles de vie et des pratiques culturelles différenciées (BOURDIEU –division à l’intérieur des classes dominantes, de la petite bourgeoisie et entre les classes ; CHAUVEL), volonté d’imitation (BOURDIEU, GOBLOT, VEBLEN, HALBWACHS) ; (ii) la mondialisation de la culture ne signifie pas uniformisation (BASTIDE) ; (iii) Les individus ne sont pas passifs face à l’uniformisation (LAZARSFELD - Two-step flow of communication lors d’une élection présidentielle USA en 1940 dans Ohia, rôle des « gate keepers » - , GANS – les immigrés siciliens de première génération qui ne s’intègrent pas en raison du poids des groupes de pairs, preuve que l’accès à la consommation de masse ne suffit pas à s’intégrer socialement, HIRSCHMAN, HALL et ANG – watching Dallas) ; (iv) rôle des sous-cultures (HEBDIGE) et contre-cultures (Hippies).

  • Une démocratisation de la culture ? D’un côté, plusieurs éléments convergent vers une démocratisation de la culture : (i) politique de démocratisation dans les années 80, (ii) démocratisation par l’école, (iii) rôle des NTIC facilite l’accès à l’information (Internet, le câble…), (iv) constat empirique : plus grande fréquentation des musées, succès de certaines manifestations (nuit du patrimoîne…). D’un autre une forte différenciation : (i) Des pratiques qui demeurent très différenciées socialement (BOURDIEU) ; (ii) Des goûts toujours socialement déterminés (culture légitime/illégitime) ; (iii) de nouvelles pratiques distinctives (thèse de l’omnivore). Enfin, se pose la question de la démocratisation de l’idée de culture : (i) déclin de la « haute culture » (COULANGEON pour la musique) ; (ii) démocratisation de culture plus populaire (BD, hip hop) ; (iii) hybridation de la culture cultivée (jazz, émission « tout le monde en parle ».

  • Une mondialisation de la culture ? D’un côté, des sociologues comme LATOUCHE atteste d’une globalisation ou Macdonalisation de la culture (Exemples dans WARNIER : Cinéma américain, télévision internationale…). Mais d’un autre, persistance, une résistance des acteurs s’interpose par le phénomène d’acculturation (BASTIDE) et des politiques multiculturalistes, soucieuses de préserver les origines ethniques des individus (DOYTCHEVA) et, enfin, des pays qui cherchent protéger et faire valoir leur identité (identité basque…), UNESCO...



  • Culture et socialisation ?


4 – Bibliographie
Ang Ian, Watching Dallas (1985)

Bastide Roger, « Problème de l’entrecroisement des civilisations et de leurs œuvres », 1960.

Bourdieu Pierre, La distinction (1979)

Chauvel Louis, « Du pain et des vacances : La consommation des catégories socioprofessionnelles s’homogénéise-t-elle (encore) ? » (1999)

Coulangeon Philippe, La stratification sociale des goûts musicaux. Le modèle de la légitimité culturelle en question, RFS, 2003.

Donnat Olivier, Les univers culturels des français, Sociologies et société, 2004

Doytcheva Milena, Le multiculturalisme (2005)

Etienne Schweisguth, « les salariés moyens sont-ils des petits bourgeois ? », in RFS (1983)

Gans Herbert, The urban villagers (1962)

Goblot Edmond, La barrière et le niveau. Étude sociologique sur la bourgeoisie française moderne (1925)

Hall Stewart, “Encoding/decoding” (1980)

Hebdige Dick, « Le système des Mods », Réseaux, 1996

Hirschman Albert O., Exit, voice, loyalty (1970)

Hoggart Richard, La culture du pauvre (1957)

Horkheimer Max, Adorno Theodor, La dialectique de la raison (1974)

Jean-Pierre TERRAIL, « la forteresse vide », in Ouviers, Ouvrières, Autrement (1992)

Lahire Bernard, La culture des individus, 2004

Lazarsfeld Paul, Hazel Gaudet, Berelson Bernard, The people’s choice (1944)

Lloyd WARNER, Yankee City (1963).

Marcuse Herbert, L’homme unidimensionnel (1962)

Max WEBER, Economie et Société (1922)

Mendras Henri, La seconde révolution française (1988)

Passeron Jean-Claude, Claude Grignon, Le savant et le populaire (1989)

Peterson Richard, « Changing highbrow taste : from snob to omnivore” (1996)

Veblen Thorstein, Théorie de la classe de loisir (1899)

Warnier Jean-Pierre, La mondialisation de la culture (2003)

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