Plume par Michel Crespy : Affaire Laëtitia, sanctionner le jap ? Mais IL n’existe pas !







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La Gazette de Montpellier

Numéro 1182 du 10 au 16 février 2011

Sommaire


Plume par Michel Crespy 

Hommage par Jean Matouk

GuideMichelin : les meilleurs resto d’ici à moins de 29 euros

Les 7 infos clés de la semaine, sûr de n'avoir rien loupé ?

Gaz de schiste : C'est une bombe écologique

Rapidos

Salon, l’université invente un parfum montpelliérain

Fac de médecine : un gala très couru

Culture

Philippe Brunet, le fou d'Homère

Garrigues, gros incendies de l’été, petits dégâts

Grève : le grand blues des profs

Cantonales

Celleneuve ouvre son cinéma à 6 euros

Villages

Discount, guerre des taxis à Montpellier

Quand le Che passe à Montpellier

Yann Dumoget, ce Montpelliérain qui expose sur les Champs-Élysées

Faits divers

Christian Lacroix habille le Gaumont Multiplexe

Assises : la folle semaine de Bissonnet

Au tribunal "un peu énervée, je me suis cognée moi-même"

Val d’Aurelle, le grand défi du centre anti-cancer

Jacques Domergue "Mon expérience politique, c'est pour Val-d'Aurelle"

Mes bons plans 

Rumeurs et chuchotements

La maison de la presse

Plume par Michel Crespy : Affaire Laëtitia, sanctionner le JAP ? Mais il n’existe pas !


Une malheureuse jeune fille, Laetitia, est assassinée. Le meurtrier présumé sortait de prison, mais pour un outrage, délit véniel qui ne présage en rien d'un meurtre. Dans ce cadre, il aurait dû être suivi par un JAP (juge d'application des peines) et un conseiller de probation. Mais le poste du juge avait été supprimé et le conseiller, ayant vu le nombre de ses dossiers doubler, traitait en priorité les plus graves. Qu'importe. Là-dessus, Sarkozy, en campagne électorale dans un commissariat, sautant sur chaque fait divers télévisé, s'indigne, accable justice et police et s'écrie qu'il y aura des sanctions. On est curieux de voir comment il s'y prendra pour sanctionner un juge qui justement n'existait pas parce que son propre gouvernement avait, pour faire les économies qu'il réclame, refusé de pourvoir le poste. Car, à la fin, il faut savoir ce que l'on veut: on ne peut pas à la fois diminuer les crédits publics, supprimer des milliers de personnels dans la police et dans la justice, et créer simultanément presque chaque jour de nouveaux délits et de nouvelles missions tout en exigeant de meilleurs résultats partout. C'est d'ailleurs vrai aussi pour l'éducation ou les transports. Faire mieux avec moins de moyens est un slogan de propagande; dans les faits, c'est rarement possible. Si l'on veut réduire les déficits créés par les imprudences des banques tout en continuant à alléger les impôts sur les plus aisés, nous aurons forcément des services publics qui fonctionneront moins bien. Et si, en même temps, on les montre du doigt et on les injurie, ils feront ce que fait la justice et ce que menace de faire la police : dégoûtés, ils se mettront en grève. Ce qui n'arrangera rien.

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Hommage par Jean Matouk


Édouard Glissant : une grande figure de la culture antillaise est partie

Édouard Glissant est mort. Nous sommes tous un peu plus pauvres. Ce poète du métissage, compatriote martiniquais, est né en 1928 d'un père intendant d'un planteur béké. Il fit d'abord, à Paris, des études supérieures de philosophie, durant lesquels il fut proche de Deleuze et de Gattari, en même temps qu'il milita, en métropole, aux côtés d'intellectuels noirs et algériens. Sa première forme d'expression fut poétique avec une série de recueil : Un champ d'îles, La terre inquiète, Les Indes. Il milita, un moment, dans le front antillo-guyanais pour l'indépendance des Antilles, ce qui lui valut une assignation à résidence en France de 1959 à 1965. À son retour, il fonda l'Institut martiniquais d'études. Il fut l'auteur de plusieurs romans, dont le premier, La Lézarde, lui valut le prix Renaudot en 1958. Penseur du politique, il ne songea jamais à entrer dans la politique active. Sa réflexion politique se mêle dans ses romans à la fiction, formant ce qu'il a dénommé lui-même une 'poétique. Fils spirituel d'Aimé Césaire, comme bien d'autres écrivains antillais, il s'écarta de la 'négritude pour aller vers la "créolite, qu'il étendit, dans le seconde partie de son œuvre et de sa vie, au métissage culturel total, se considérant comme -une racine courante du monde en relation avec toutes les autres racines-. Il en est alors venu à un éloge de la mondialité, et une critique sévères des États-nations, des identités fermées. C'est pourquoi, dans Quand les murs tombent il s'opposa encore, en 2007, à la création d'un ministère de l'identité nationale. Comme nombre de nos grands penseurs et écrivains, il trouva aux États-Unis un monde universitaire plus accueillant que le nôtre, enseignant successivement à l'université de Louisiane puis de New York, avec un long passage à l'UNESCO, de 1982 à 1988, comme directeur du "Courrier de l'UNESCO. Une grande figure de la culture antillaise est donc partie, sans que l'Académie française ait jamais songé à la coopter. Depuis la mort de Léopold Sédar Senghor, au fauteuil duquel fut élu Valéry Giscard d'Estaing en 2003, aucun écrivain francophone noir ne siège au Quai Conti. Je me garderais bien d'accuser nos "immortels" de racisme, d'autant que j'admire les œuvres de nombre d'entre eux, et ceux que j'ai l'heur de mieux connaître sont tout sauf racistes. Mais c'est ainsi ! Une sorte de barrière de verre s'oppose à la négritude. D'accord, Aimé Césaire a refusé plusieurs fois ! Mais était-ce un raison pour ignorer les autres? Dans le cas d'Édouard Glissant, l'âge s'opposait, m'a-t-on dit, à son élection, puisque les académiciens ont décidé de ne plus élire au-delà de 80 ans. Mais va-t-on attendre les disparitions des René Depestre, Franketienne, Lionel Trouillot, Chamoiseau, Confiant pour enfin s'apercevoir que la France a des départements dans les Antilles, et qu'il y a des écrivains africains francophones?

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