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DROIT DE LA PROPRIETE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE![]() La propriété littéraire et artistique (PLA) est l'une des deux branches de la propriété intellectuelle. En France, elle se subdivise en droit d'auteur, en droits voisins du droit d'auteur et en droits sui generis sur les bases de données. Les textes réglementant ce domaine du droit se trouvent principalement dans le Code de la propriété intellectuelle. Les dessins et modèles, au caractère hybride, bénéficient d'un cumul de protection entre la PLA et la propriété industrielle. Le droit de la propriété littéraire et artistique ou droit d’auteur au sens large protège les œuvres littéraires, musicales, graphiques, plastiques mais aussi les logiciels, les créations de l’art appliqué, les créations de mode, etc. Les artistes-interprètes, les producteurs de vidéogrammes et de phonogrammes, et les entreprises de communication audiovisuelle ont également des droits voisins du droit d’auteur. Le droit d’auteur s’acquiert sans formalités, du fait même de la création, de l’exécution ou de la fixation de l’œuvre. Pourtant, les idées sont de libre parcours. Elles ne sont jamais protégeables, pas plus que les principes, méthodes, systèmes. Seules leur expression et, pour les inventions, leur mode de réalisation technique applicable industriellement, peuvent prétendre à la protection. Tout droit de propriété intellectuelle est un monopole. Il comporte pour son détenteur le droit de s’opposer à l’exploitation de l’objet protégé sans autorisation et, en conséquence, le droit de fixer les conditions – notamment financières – auxquelles l’autorisation est subordonnée. Il est sanctionné par l’action en contrefaçon. Il est d’une durée limitée, à l’expiration de laquelle il tombe dans le domaine public. Il est territorial : chaque Etat détermine, dans le cadre des nombreuses conventions internationales applicables, les conditions et les modalités de la protection. En conséquence, la protection accordée en France est sans effet à l’étranger. Le droit moral Il est attaché à la personne. Il est inaliénable, à la différence des droits patrimoniaux qui peuvent être cédés. Il est perpétuel et imprescriptible. Il comporte :
Le droit patrimonial Comporte :
La durée des droits Les droits patrimoniaux appartiennent à l’auteur de l’œuvre pendant toute sa vie, et persistent, au profit des héritiers, pendant les 70 années qui suivent son décès. En revanche, le droit moral est perpétuel. ![]() Il n'est pas possible d'écrire une histoire de la propriété littéraire sans rendre hommage à Beaumarchais, dont l'action en faveur du droit d'auteur (en l'occurrence des droits des auteurs dramatiques) était d'autant plus exceptionnelle que lui-même, dont la fortune personnelle était grande, n'avait aucun intérêt personnel à défendre. Les enjeux politiques de sa démarche, par contre, étaient clairs dès le début: à travers la mise en cause des abus des Comédiens français (qui décidaient seuls de l'acceptation ou du refus d'une pièce tout en s'arrangeant pour se dérober à l'obligation légale de payer à l'auteur un neuvième des recettes), c'est la dénonciation, puis le démantèlement, de tout un système féodal qu'opère Caron de Beaumarchais. Mandaté par une association d’auteurs dramatiques (ceux écrivant les nouvelles pièces, c’est-à-dire les pièces les plus rentables pour les comédiens), Beaumarchais entre donc en guerre avec la Comédie, non toutefois sans faire constamment appel au public, qu'il informe de l'action des auteurs et qu'il implique dans le conflit par le biais de la grève des auteurs, sans doute la première du genre, qui se refusent à un moment donné, pour faire pression sur une corporation particulièrement attachée à ses privilèges et à son train de vie (comparable, aujourd'hui, avec ceux des stars d'Hollywood), d'alimenter la Comédie en pièces nouvelles. Les armes principales de Beaumarchais dans ladite "Affaire des auteurs dramatiques" (1776-1780) étaient doubles: la raison, d'une part, qui lui permet d'obliger les Comédiens jusque-là tout-puissants à reconnaître, textes et documents en main, les torts faits aux Auteurs; l'ironie, d'autre part, qui fait de son "compte rendu" de l'affaire, mais aussi, quelque dix ans plus tard, de la "pétition" lue à l'Assemblée, de vrais chefs-d'œuvre littéraires. Tranché en faveur des auteurs par le roi Louis XVI lui-même, le conflit entre auteurs et comédiens ne sera définitivement réglé qu'en 1791 et en 1793, avec le vote de l'Assemblée sur les premières lois modernes sur la propriété littéraire. A ce moment, toutefois, il était déjà apparu à quel point il était difficile de faire appliquer non seulement l'esprit, mais aussi et surtout la lettre de la loi, surtout en province. DROIT DE LA PROPRIETE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE Introduction : La matière PLA est appelée aussi droit d’auteur. Elle est constitué par les droits des auteurs ou des artistes interprètes ou producteurs d’œuvre (les droit voisins). L’apparition d’une véritable législation de la PLA s’explique par :
Ce droit constitue un droit de propriété pour les auteurs. Par la suite ce droit s’est développé lors de l’abolition en 1791- 93 par le droit révolutionnaire des droits des imprimeurs. Cette loi prévoit un droit pour l’auteur pendant toute sa vie et pour ses héritiers pendant un temps déterminé, ensuite, elle tombe dans le domaine public. Ce droit de propriété a été contesté, mais aujourd’hui, la cour de cassation et la CEDH considère que les droit PLA est une véritable droit de propriété. 11 janvier 2007 « Les DPLA bénéficie du protocole 11 de la CEDH » Art 1 du protocole 11 : chacun a droit au respect de ses biens. Les droits de PLA sont donc des biens protégés par cet art. On eut également saisir la CJCE contre une ingérence injustifiée d’un état sur la PLA La PLA est donc considérée comme une propriété classique. Les droits de 91 ont évolués car de nouvelles techniques aboutissent à une diversification (Internet, radio). Au cours du XIX° s les réformes ont été faites par la jurisprudence qui a abouti à la loi du 11 mars 1957. Cette loi pour la plupart de ses disposition est encore en vigueur , mais a été réformé le 3 juillet 1985 :
Cette loi a crée les systèmes de gestion logistique (collective des droits. De plus le droit communautaire a harmonisé les législations, il y a des directives d’harmonisation qui ont donné lieu a des lois de transposition. Loi 1er août 2006 qui transpose la directive de 2001. Aujourd’hui, il y a un code de la propriété intellectuelle (légifrance) PARTIE I : LA PLA Titre I : Le droit français L 111-1 « l’auteur a sur son œuvre un droit de propriété » CHAPITRE I : LES ŒUVRES PROTEGEES Section I : détermination des œuvres La loi utilise le terme « œuvre de l’esprit », on pourrait considérer qu’il s’agit de toute activité consciente, mais cela n’est pas exact. Le législateur a opéré une énumération dans l’art L 112-2 qui donne une liste des œuvres de l’esprit. §1 la notion d’œuvre de l’esprit On peut se référer à deux caractéristiques :
Il y a d’autres termes : efforts intellectuels, effort créatif c'est-à-dire qu’il faut une activité créatrice humaine ayant une nature intellectuelle.
Cela exclut :
Problème : urinoir de Marcel Deschamps : art contemporain, présentation
Problème de frontière car présenter au public une collection d’objets choisis avec une certaine scénographie peut être reconnue comme une œuvre protégée. L 112-3 site parmi les œuvres protégées les anthologies et les recueils
Ex : le tricot est-il intellectuel ? Pas vraiment. Ainsi on distingue l’activité créatrice intellectuelle, de la simple maitrise d’un savoir faire. Pour les œuvres d’art plastique, il y a les deux (ex peinture), le juge recherche la démarche prépondérante. Il faut qu’il y ait la conscience d’un résultat a atteindre en vue de le communiquer au public. Ccass 13 juin 2006 : création de parfum, le droit d’auteur s’applique t-il ? Les créateurs de parfum avaient obtenu satisfaction par certaines juridictions. La Ccass a rendu un arrêt de principe qui ferme la porte du droit d’auteur aux créateurs de parfum. C’était un contentieux entre une salarié (né) et son employeur : « la création d’un parfum relève d’un savoir-faire » il n’y a pas création d’une forme d’expression permettant la qualification d’œuvre . Dans l’ensemble, les juridictions du fond résiste a cet arrêts et refusent de l’appliquer.
Il faut une forme perceptible pour les sens, il s‘agit essentiellement de la vue ; le toucher et le goût ne sont pas pour l’instant admis. On ne protège pas les idées, mais la forme qui matérialise l’idée. Quelques Ex : 1960 : une méthode d’enseignement n’est pas protégeable 1970 :idem pour une idée publicitaire 2005, idem pour les règles d’un concours de beauté. Il est parfois difficile de différencier l’idée de la forme. E ![]() Pour la protection des idées ont peut utiliser le droit commun (concurrence déloyale, ou la méthode contractuelle ex : contrat de révélation de concept. L 111-2 Les œuvres sont protégées même lorsqu’elles sont inachevée, il n’est pas nécessaire que la forme soit intangible (ex improvisation de musique) Souvent les œuvres sont fixées sur des supports matériels, mais ce n’est pas une condition à la protection. Ex : la plaidoirie d’un avocat peut être protégée. §2 La diversité des œuvres Le législateur a fait une énumération qui a une valeur indicative. La liste n’est pas clause, et la jurisprudence a déterminé d’autres œuvres susceptibles d’être protégées.
Attention, certains écrits ne sont pas protégés : (acte officiel, texte de loi, travaux parlementaire, sujet d’examen, certains manuel qui ne font que reproduire les programmes (pas de protection pour le Bescherelle) Il y a des cas difficiles :
On constate une difficulté d’application car cela exige une identité des genres des œuvres. La jurisprudence considère qu’un film et un roman sont des œuvres de même genre car souvent les films sont tirés des romans. Par contre un film est un genre différent d’une bande dessinée pourquoi ? C’est surement amener à évoluer.
Il s’agit des conférences, des allocutions, des plaidoiries. Dès lors que l’auteur s’adresse au public de manière orale, cela ne signifie pas qu’il livre son œuvre au public, il a aussi droit a une protection. Exception particulière : l’auteur d’une œuvre divulguée oralement ne peut pas en interdire la diffusion par voie de presse ou de télé, lorsqu’il s’agit d’un élément d’actualité. Ex : discours des assemblées politiques, administratives, judiciaires, ou académiques. Cette exception est interprétée restrictivement ex : contentieux entre Mitterrand et un auteur ayant reproduit tous les discours depuis 4 ans.(Jacques Attali dans son livre Verbatim) Le TGI a refusé d’appliquer l’exception car il n’y avait plus l’élément d’actualité.
Ce sont des œuvres créées à partir d’une autre œuvre. ![]() Ex : films issus de roman, musiques utilisant un autre instrument. La loi de 1998 a ajouté les bases de données qui peuvent être composées d’œuvres elles mêmes protégées, ce sont donc des œuvres dérivées. Parfois, la base de donnée n’est pas une œuvre dérivée, car elle n’est pas composé d’œuvre (ex l’annuaire). Cependant l’annuaire peut être protégé par le droit d’auteur et par le droit des producteurs de base de données ex : l’annuaire inversé car cette représentation est originale.
Enumérée n°2 au 6 de L 112-2 Ces œuvres ne sont protégées que si elles sont fixées sur un support Ex : Petipa : il a fait une écriture de ses chorégraphies. C’est une exigence qui se rajoute comme condition de protection. Pour ces œuvres, il y a également des œuvres dérivées ex : un échantillon de son les « semples », ou disc joker. Le problème est qu’il faut l’autorisation de l’auteur originaire.
Enumération n° 7 à 12 Il y a un Contentieux sur les cartes géographiques par photo satellite. Il y a un retraitement de l’image qui peut être original et donc protégée. 13° Les logiciels : ensemble des programmes pour faire fonctionner un ordinateur 14° vêtement mode Cette énumération est variée mais il y a eu des extensions jurisprudentielles
Il y a eu un contentieux entre Luc Besson et un spot publicitaire qui faisait référence a Leilou. La cour d’appel a considéré qu’il y avait contrefaçon du personnage.
Il y a eu une jurisprudence célèbre sur le musée du cinéma d’Henry Langlois , cela peut concerner aussi une pièce de théâtre ou une vidéo. Section II : Condition de la protection |
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