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Delphine Lalizout est Rebecca ![]() Parallèlement à une formation universitaire traditionnelle (Sciences Po Paris), Delphine Lalizout suit des cours de théâtre au Conservatoire du Xème à Paris, puis intègre La Classe Libre du Cours Florent. Elle participe ensuite à des stages dans les CDN de Caen et de Reims. Son parcours de comédienne débute avec des classiques: Scarron, Laclos, Musset, Marivaux, Maupassant, Racine; mis en scène par Raymond Acquaviva, Christian Frégnet, Jean-Luc Jeener, Laurent Contamin, mais elle se tourne de plus en plus vers des auteurs contemporains: Garneau, Kribus, Tartar, mis en scène par Olivier David, Anne Coutureau et Laurent Contamin. Elle participe à un comité de lecture à l 'Aneth (Aux Nouvelles Ecritures Théâtrales) et fait également de la mise en scène: Gène de Tueur de Charles Aïvar (Nord-Ouest, Avignon, Fringe Festival) qui a reçu le soutien de l'Association Beaumarchais et L'Hôtel du Libre Echange de Georges Feydeau (Nord-Ouest, Dejazet). Olivier Foubert est Devlin ![]() Olivier Foubert a été formé au Conservatoire National de région de Versailles ainsi qu'à l'école Claude Mathieu. Il a travaillé sur divers projets théâtraux aussi bien en France qu'en Europe sur des textes classiques comme le Misanthrope de Molière, Fantasio de Musset ou Feydeau mais également sur des textes contemporains de Daniel Keene, Pinter, Beckett, Brecht ou Tony Kushner. Au cinéma il a participé à une dizaine de long métrages dont notamment: "Les enfants du siècle" de Diane Kurys, "Le poulpe" de Guillaume Nicloux, "Cause toujours" de Jeanne Labrunne ou "A tout de suite" de Benoit Jacquot. PEGGY PICKIT VOIT LA FACE DE DIEU de Roland Schimmelpfennig ![]() PEGGY PICKIT Deux couples, l'un revenant d'une mission humanitaire en Afrique, l'autre confortablement installé dans sa petite vie bourgeoise en Europe, se retrouvent après six ans sans se voir. Ils essaient désespérément de renouer les liens de leur amitié, tout en prenant conscience du gouffre qui dorénavant les sépare. Au cours de la soirée il apparaît qu’en Afrique les deux époux auraient eu des aventures extra-conjugales. L’ombre du SIDA plane, bien que personne n’ose le nommer. Deux poupées – Annie-Abeni est en bois ; Peggy Pickit est en plastique – représentent deux enfants, absents mais néanmoins présents au cœur du débat. Schimmelpfennig choisit d’évoquer la tragédie du SIDA en Afrique à travers le prisme de deux couples blancs occidentaux. Deux mariages mal en point, quatre quadragénaires qui jouent la comédie des amis qui se retrouvent, qui esquivent et louvoient tant qu’ils peuvent mais qui finissent par laisser tomber les masques et révéler leur mauvaise conscience occidentale. Il nous livre une comédie cruelle, finement observée, magnifique et terrible, douloureuse et vraie, qui continue de résonner en nous bien après le noir final. Roland SCHIMMELPFENNIG Né en 1967 à Göttingen (Allemagne), Roland Schimmelpfennig a travaillé comme conseiller artistique à la Schaubühne sous la direction de Thomas Ostermeier. Il est entre-temps devenu l’un des auteurs contemporains les plus joués dans les pays germanophones. « Parmi les dramaturges de notre époque, Roland Schimmelpfennig apparaît comme un des plus poètes. Tout en agrandissant et radicalisant l’effet de fragmentation de notre monde, ses pièces sont comme des poèmes ; sauf que les strophes sont devenues des scènes et le rythme dramaturgie. Ses pièces ressemblent à un kaléidoscope où les fragments mobiles de verre produisent d’infinies combinaisons d’images aux multiples couleurs. » L’Arche Editeur Sur Peggy Pickit : Schimmelpfennig: « Il semblerait qu’il n’y a presque pas de moyen acceptable de montrer sur une scène de théâtre le désastre du SIDA en Afrique. Mais je suis sûr qu’il y en a un, et j’ai essayé de le trouver. L’art dramatique est toujours focalisé sur l’être humain. Le théâtre parle des gens. Le théâtre n’est pas vraiment fait pour s’occuper de théories ou de structures économiques globales. Le théâtre est là pour donner à ces choses-là un nom et un visage humain. » Note de mise en scène Peggy Pickit parle de nous. Nous sommes tous des Liz et Franck confortablement installés dans nos petites vies privilégiées, des autruches évitant de regarder la misère du monde. Nous aimerions tous être des Carol et Martin partant à l’aventure pour combattre la maladie et l’injustice mais nous craignons tous que, comme eux, nous n’aurons pas la force d’y changer quoi que ce soit, et que, comme eux, nous serions broyés, nous nous laisserions contaminer par l’impuissance et le désespoir. La pièce nous tend un miroir donc, mais un miroir brisé : une grosse fêlure sépare les deux couples, et de nombreuses petites failles vont apparaître dans l’unité de chacun de ces couples, révélant la solitude essentielle de chaque individu. Le temps aussi est éclaté : le déroulement chronologique de cette soirée entre amis, le temps présent théâtral, est sans cesse interrompu par des apartés des personnages, des réflexions et des commentaires au passé. Cela donne à l’action un effet de balbutiement : on s’arrête et on reprend, on anticipe et on revient en arrière, certaines phrases, certains gestes reviennent comme des refrains. Cela paraît chaotique mais il en dégage un rythme particulier : la musique des mots de l’auteur fait penser à une chanson populaire. Ce n’est donc pas tout à fait un hasard que vers la fin de la pièce l’action s’arrête pendant que Franck met un vieux disque vinyle sur son tourne-disque et les personnages l’écoutent en entier. Schimmelpfennig suggère une chanson du mouvement des droits humains aux Etats Unis des années soixante et je pense à Blowing in the Wind de Bob Dylan : peut-être même que le disque sera rayé et sautera quelques lignes ou répétera inlassablement les mêmes, par exemple « How many times can a man turn his head and pretend that he just doesn’t see ? » De même j’aimerais donner une cohérence à la mise en scène en éclatant non seulement le temps mais l’espace. Plutôt qu’un décor réaliste et forcément un peu banal, je voudrais que tout soit un peu bancal : que le sol et même les meubles soient fêlés aussi, un sol à plusieurs niveaux, une table coupée en deux ou en quatre, des meubles et des objets fonctionnels mais éclatés, que les personnages se trouvent isolés plutôt que réunis. J’aimerais expérimenter avec de la vidéo, quitte à ne pas l’utiliser si le résultat n’est pas satisfaisant. Pour les apartés, j’aimerais essayer de dédoubler les personnages : soit on projette une image des acteurs sur les acteurs eux-mêmes et l’acteur qui fait l’aparté sort de cette image pour se dédoubler, soit on bascule la lumière, on projette une image des quatre (la reproduction exacte de la scène qu’on vient de quitter) sur le mur du fond et on isole le personnage dans la lumière. En tout cas il faut que ce procédé soit immédiat : il faut faire très attention au rythme. Il me semble que la langue de Schimmelpfennig est à la fois très parlée et très précise. Tout en reproduisant une façon de parler naturelle et spontanée, il est très attentif aux rythmes et aux sonorités du langage utilisé. J’ai demandé à Patricia Thibault de retraduire le texte et de m’expliquer les nuances de sens et de sons qu’elle entend dans l’original. Nous allons essayer d’être aussi fidèle que possible aux intentions de l’auteur. Nous cherchons à créer un texte français qui coule de source, qui apparaît comme l’expression naturelle des pensées, des sentiments, des impulsions des personnages, tout en atteignant une dimension poétique, musicale, dans la composition apparemment spontanée des sons émis et des mots prononcés. Je vais demander la même chose aux acteurs : leur jeu doit paraître complètement spontané et naturel, tout en étant très précis. Ils doivent être capable de reproduire ce qu’ils viennent de faire au geste et à l’intonation près. Cela demande une grande maîtrise technique, mais aussi la capacité de rendre cette technique invisible. Comme dans Bodies et Le Poids du Mensonge on voit ici deux couples, deux modes de vie, deux façons de fuir les problèmes et de s’arranger avec la vérité, deux manières de créer un cocon à l’abri du monde extérieur ou de s’enfermer dans les névroses. Comme dans Ashes to Ashes le monde extérieur va envahir l’espace intime du couple et le faire éclater. Il ne s’agit pas de livrer un message ou de prouver une thèse quelconque. Il s’agit de provoquer la réflexion et le débat et d’explorer notre humanité commune. L’émotion qu’on peut ressentir en empathie avec les personnages n’empêche nullement la réflexion. Au contraire ça la nourrit. Une réflexion qui ne tient pas compte de l’émotion risque de manquer d’humanité – comme c’est souvent le cas dans la réflexion politique. L’un des rôles du théâtre est de corriger ce manque : d’apporter au débat public cet élément humain généré par l’émotion et l’empathie et de compléter ainsi le raisonnement intellectuel. Sophie Vonlanthen ![]() Xavier Béja ![]() Patricia Thibault ![]() David Nathanson ![]() Bodies de James Saunders Adaptation Dominique Hollier Bodies est une pièce de James Saunders créée en France par Laurent Terzieff sous le titre La Guérison Américaine. Deux couples se revoient pour la première fois depuis neuf ans. Précédemment chacun a eu une liaison amoureuse avec le partenaire de l’autre. Dans l’intervalle, l’un des couples a suivi une thérapie aux Etats Unis. Ils reviennent maintenant « guéris » de leurs névroses. La soirée chez l’autre couple va les mettre à l’épreuve et les engager malgré eux dans un débat sur le sens de la vie et la fonction de l’art. Alternant dialogues et adresse directe au public comme Peggy Pickit, la pièce de Saunders n’a pas pris une ride et les questions qu’elle pose sur le sens que l’on veut donner à sa vie résonnent encore plus fortement aujourd’hui. L’adaptation toute récente de Dominique Hollier est fluide et moderne. Comme Peggy Pickit Bodies sera coproduit par la compagnie Altana. Les quatre personnages seront joués par Nicolas Vaude, Dominique Hollier, Patricia Thibault et Alan Boone. Le Poids du Mensonge de Mitch Hooper Note de l’auteur Le point de départ est bien connu. En janvier 1993 Jean-Claude Romand a assassiné femme, enfants et parents après avoir menti pendant dix-huit ans en prétendant travailler à l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce fait divers a déjà inspiré un livre et deux films. Tant mieux. Ça me libère des faits réels. J’ai imaginé quatre personnages. Je les ai guettés, traqués, poussés dans leurs retranchements. Ils vivent comme nous dans cette société de consommation et en subissent les pressions. Leurs rêves et leurs aspirations en sont affectés. Mais ça ne détermine pas tout. Chacun résiste comme il peut, à sa façon, différemment des autres. Il leur reste une part de mystère : des abîmes qui s’ouvrent mais ne livrent pas tous leurs secrets. J’ai cherché ce qui résonnait en moi, en nous tous. Car, même si la personnalité de cet homme malade est un cas extrême, il me semble que ce qui nous interpelle en lui n’est pas son étrangeté mais au contraire ce qu’il a en commun avec nous. On a le sentiment que ça pourrait être nous. Ce fait divers est devenu un mythe moderne. Je m’en suis emparé en tant que tel pour l’éclairer à ma façon. Il y a une part de moi en chacun des personnages. Et sans doute une part d’eux en chacun d’entre vous. Extrait JEAN Toi, c’était les pavés ou les interstices ? MARC Comment ? JEAN Quand tu étais petit. C’est un des premiers grands choix qu’on fait dans la vie. Est-ce qu’on doit toujours garder son pied à l’intérieur des pavés ? Ou est-ce qu’on s’approprie le droit de marcher sur les interstices ? Moi, je restais toujours sur les pavés. Encore maintenant d’ailleurs. J’avais une peur bleue des interstices. C’est bête, hein ? MARC Très. JEAN Toi non, bien sûr. Tu as toujours été plus courageux que moi. Mais moi, j’étais persuadé, je suis encore aujourd’hui quelque part au fond de moi persuadé, que si on marche sur un interstice on passe à travers, on est aspiré par le vide, happé par le néant, et on tombe, on tombe à jamais, une chute sans fin dans un abîme sans fond. Pause MARC Tu vas bien ? JEAN Oui. Finalement je me sens bien. C’est comme une délivrance. Je suis en chute libre mais j’ai surtout un sentiment de liberté. Ca fait si longtemps que je porte ce poids et là brusquement je suis en apesanteur. MARC Quel poids ? JEAN Le poids du mensonge. MARC Je ne comprends rien à ce que tu me racontes. |
![]() | «vague des passions», plongées dans les abysses d’une âme en détrese, terreurs, rêveries solitaires, courses sur la lande en compagnie... | ![]() | «Un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé. IL le continue.» (Auguste Rodin).» |
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