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-IL’industrie du luxe)AOrigine du terme et bref historiqueLe mot luxe vient de luxus qui signifie en latin débauche et excès dans la manière de vivre. Le mot apparaît pour la première fois en 1607. Le luxe dit « à la française » est né au temps des règnes de Louis XIII et Louis XIV. C’est à partir du règne de Louis XIII que notre pays va exercer un rayonnement incontestable sur toute l’Europe. En effet c’est grâce à Colbert qui en important des matières premières exportait des tissus, des tapisseries et des dentelles pour augmenter les réserves de monnaie afin de financer les guerres du roi soleil. Mais bien avant on peut, si on considère comme luxueux tout objet ou décoration n’ayant pas une essence fonctionnelle, remonter au Moyen Âge avec les Capétiens, les Carolingiens et les Francs et ailleurs en Europe les Celtes, les Vikings ou encore les Wisigoths. Ou bien même au troisième millénaire avant J-C en Chine ou bien en Inde par exemple, ou enfin jusqu’aux temps préhistoriques. Mais c’est véritablement sous l’Ancien Régime que le maximum du luxe était réservé à la noblesse ou société de cour. Dans celle-ci le maintien de la distance entre les catégories sociales était primordial et chacun prenait soin de s’y conformer. Au XIXe siècle apparaît le luxe marchand, métissage avec l’apparition et la place de plus en plus prépondérante de la bourgeoisie d’affaires. Des maisons telles que Hermès, Hediard, Vuitton ou encore Guerlain. )BCaractéristiques du marché : chiffres clés, groupes leadersLe secteur du luxe est défini par trois critères :
Aujourd’hui le secteur du luxe comme le reste de l’économie est mondialisé et Paris ne détient plus l’exclusivité en la matière. Sous l’appellation industrie du luxe, on entend des produits de haute qualité, à marché très ciblé et à faible diffusion. Cette industrie compte 20 000 entreprises à travers le monde et emploie pas moins de 125 000 personnes. Ce secteur est caractérisé par une forte tendance à la concentration et un désir de présence renforcé à l’international. Ainsi 58%des produits de luxe français sont exportés. Les branches les plus exportatrices sont : la maroquinerie, les parfums et les cosmétiques, les vins et spiritueux, le cristal et l’orfèvrerie. Le luxe ne concerne pas que le milieu de la mode mais touche également d’autres secteurs. Répartition ![]() Principaux acteurs de l’industrie du luxe :
Dans ce secteur, on est passé progressivement d’une gestion familiale et artisanale à une gestion entreprenariale qui n’altère cependant pas l’image des marques. Enfin parler de la concurrence reviendrait à banaliser le produit ou le service de luxe, ainsi par exemple un couturier ne cherche pas à être meilleur qu’Intel ou Intel mais cherche à proposer un univers qui reflète ses choix esthétiques et sa personnalité ni même à s’en différencier, il recherche simplement à exprimer des choix esthétiques. La pyramide du luxe ![]() )CEvolution du marché depuis 30 ansLe luxe connaît une croissance nettement supérieure à la moyenne des marchés sous-jacents car sa part dans le PIB croît avec l’élévation du niveau de vie : par exemple l’automobile a une croissance quasi-nulle en volume en Europe, aux Etats-Unis et au japon alors que le haut de gamme progresse de 10% par an. Le luxe est aussi le segment qui progresse le plus dans les pays à forte croissance comme la Chine, l’Inde, la Russie ou encore le Brésil. En outre on assiste à une véritable régression des marques françaises traditionnelles et à une percée de marques dites modernes américaines ou italiennes comme Calvin Klein, Gucci, Prada, Armani ou encore Ralph Lauren ou bien Donna Karan. Déniées par la France et notamment le comité Colbert, elles ne cessent de conquérir de nouveaux adeptes dans le monde entier. On a trop tendance à affirmer qu’avant on avait à faire à la consommation ordinaire de gens exceptionnels et que ces temps-ci il faut compter sur la consommation exceptionnelle de gens ordinaire et ainsi mettre en avant une démocratisation du luxe qui aurait débuté il y a une trentaine d’années, or c’est relativement faux car en 1983 il fallait 23 heures de travail au SMIC pour s’offrir un carré Hermès or à présent il en faut 33. )DApproche critique du luxe « à la française »Le secteur du luxe est un secteur où la France jouit traditionnellement d’une image prestigieuse. Mais il convient de rappeler qu’il règne au sein de ce milieu ce que l’on peut apeller une sorte de consensus voire une langue de bois. Le luxe français malheureusement se voit en monarque absolu digne représentant de la noblesse et de valeurs héréditaires. Il possède de fortes convictions dont nombre sont erronées et déformées par un fort ego :
Mais force est de constater qu’en trente ans, la part de marché du luxe français est passée de 75% à moins de 50%. )EUne définition complexeSelon le petit Robert le luxe est défini comme « un mode de vie caractérisé par de grandes dépenses consacrées à l’achat de biens ou services superflus par un goût de l’ostentation ou une recherche de bien-être. Par ailleurs on peut ajouter que le luxe s’oppose à ce qui est purement utilitaire et il possède une idée de somptuosité et un caractère très coûteux. Le luxe est un écart et situe donc toujours par rapport à une norme or celle-ci évolue constamment donc le luxe est quelque chose de relatif. Chaque société produit le sien et il n’y a donc pas de notion plus subjective. Par ailleurs, le luxe est un concept très flou et appréhender cette idée est difficile car elle est créée à la fois par la démarche du fabricant et celle du client :
La clé du luxe est l’autorité que les grandes maisons et que les marques plus généralement ont sur leur clientèle, ce sont elles qui vont susciter un désir, une tension donc un écart à combler. Acquérir cette autorité s’inscrit dans un long processus de construction, à la fois dans le temps, l’espace et l’espace médiatique. C’est dans le luxe qu’on observe le désir triangulaire sous sa forme la plus manifeste. T ![]() Il y a trois types de luxe :
)FVers une nouvelle définitionQuand les gens disent : le luxe c’est du temps libre, ils mesurent bien l’écart entre celui dont ils disposent et celui qu’ils aimeraient avoir. Le luxe c’est la liberté de faire ce que l’on veut, où on veut et quand on veut sans avoir de comptes à rendre à personne, certes pour cela il faut des moyens mais pas forcément des revenus exorbitants, on se dirige vers une définition allant plus dans le sens d’un état, d’une façon de vivre en harmonie avec ses désirs et plus seulement posséder une chose, un objet. Le luxe de demain sera moins matériel et la nature de ce commerce se déplacera de l’objet vers les services. Les nouveaux consommateurs estiment que le luxe c’est :
Le luxe, contrairement au luxe ostentatoire de jadis, se doit d’être politiquement correct et plus égalitariste, tout du moins en général. Le luxe joue sur le savoir posséder plus que sur le pouvoir acheter. Une dépense de luxe peut être perçue comme le refus fondamental de l’être humain de limiter sa vie biologique à une fonctionnalité, une simple survie. |
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