Histoire des missions en Chine des Auxiliatrices







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1900

Vers 1900, un mouvement emportait les chinois des classes supérieures vers les sciences, les langues e les arts. Ce mouvement atteignait les femmes, et le désir d'une instruction développée les poussait vers les écoles qui se fermaient peu à peu à Shanghai, sous la direction de païens ou protestants ayant fait des études en Europe, en Amérique ou au Japon.
Ces lettrés modernes avaient formé le projet très louable de contribuer en toutes façons à l'instruction de la femme chinoise pour la relever aux yeux de son pays et régénérer la vie de famille. Ils ont fondé des écoles en plusieurs provinces, et celle de Né-men, dans la ville chinoise de Shanghai, compte une centaine d'élèves de tous âges.
Malheureusement, à la base de toutes ces idées de philanthropie, il y avait un élément plutôt athée qu'idolâtre. C'est la religion de la "conscience" disent-ils... le nom est trompeur... il faut
lire : religion de la croyance en soi !

1903

La Mère Saint Dominique, Supérieure du Seng-mou-yeu, pressentant depuis longtemps cette évolution au point de vue du développement de la femme chinoise, était poursuivie par la pensée de s'occuper de ces jeunes païennes, et lorsque "l'Aurore" fut ouverte en 1903, elle accueillit favorablement la proposition de Monsieur Fou-bou, directeur de l'école de Né-men, qui désirait entrer en relations avec le Seng-mou-yeu.
Après une visite aux établissements, il pria d'abord les Mères de venir donner dans son école des leçons de langue anglaise, de solfège, de dessin, de musique et de travail manuel, deux fois par semaine. C'était en Février 1904.
Après des hésitations motivées, les supérieures du Seng-mou-yeu, acceptèrent de faire un essai. Deux Mères se rendirent à Né-men, plus tard Ou-pen, avec une jeune maîtresse, deux fois par semaine et passèrent là deux heures et demie donnant des leçons d'orgue (l'école ne possédait pas de piano), de solfège, de dessin ; la maîtresse enseignait le travail manuel.
Les élèves, une dizaine, étaient très attentives, très intelligentes, mais les Auxiliatrices se posaient un point d'interrogation : "A part le grand profit des âmes du Purgatoire, que faisons-nous là au point de vue apostolique ?... Attendons... Dieu a ses vues.
Les deux mois de vacances interrompirent ces leçons, et déjà Monsieur Fan-ben avait été pressenti d'envoyer au Sen-mou-yeu quelques élèves à former plus complètement, mais il n'y avait que le pensionnat chrétien à offrir, et cela ne souriait pas !
1904

Mais voici que le 12 Septembre 1904, un élève de l'Aurore vint annoncer trois dames ou jeunes filles, nous ne savons au juste, lesquelles arrivaient du Ngan-hoei, province éloignée. Elles désiraient visiter la maison et connaître le règlement des élèves.
Mère Sainte Elisabeth fut envoyée au parloir, et après avoir beaucoup questionné, examiné, ces personnes témoignèrent le désir de venir étudier, et surtout apprendre à faire les ouvrages européens. Elles se dirent âgées de 22, 24, 27 ans. Rien ne fut conclu ce soir là, mais les Mères se demandaient si les projets de ces païennes n'allaient pas conduire à un début d'école supérieure tant désirée par les Supérieures du Sen-mou-yeu
Le 24 Septembre au soir, un jeune homme, élève de Fan-ben, cousin de nos visiteuses, les ramenait avec tous leurs bagages. Or ces bagages étaient nombreux et la place ?... il n'y en avait pas, car nous ne les attendions pas si vite. Sans se déconcerter, nos mandarines (car elles l'étaient, de bonne souche) présentèrent un papier portant leurs conditions ; coucher en une même chambre, prendre les repas à une même table, et étudier à leurs heures. De plus ayant questionné sur la famille, on se vit en présence de trois jeunes femmes, et non jeunes filles.
Pendant que Mère Sainte Elisabeth s'entretenait ave les arrivantes, la Mère directrice part pour la Résidence avec le papier des conditions en main, car comment faire ? La Mère Supérieure étant malade à Yang-king-pang (Saint Joseph). – Le révérend Père Boucher, Recteur approuve tout, à part les études selon la fantaisie, et il est enchanté : "C'est un début, c'est une nouvelle Aurore... cela va "bien".
Au retour, tout est accepté, conclus, et une chambre un peu éloignée est acceptée et installée au pensionnat. Nos dames semblent contentes de tout. Nous apprenons bientôt qu'ayant de l'influence en leur pays, elles ont le projet d'y établir, ou du moins d'y propager l'instruction.


On improvise un règlement très large. Mais si ces dames avaient accepté les heures imposées, leurs montres, sans doute, restaient infidèles aux conditions refusées par les Mères, et comme il avait fallu organiser les classes uniquement pour elles, on voyait chaque maîtresse chercher ses élèves, car entre les cours, elles allaient renouveler leurs forces avec un petit goûter !
L'arrivée de ces élèves du Ngan-Hoei encouragea la Mère Supérieure du Sen-mou-yeu à revenir à la charge auprès du directeur de Né-men qu'on avait déjà prévenu que les leçons chez lui n'auraient plus lieu qu'une fois par semaine.
A la première leçon, Mère Sainte Elisabeth accompagna les Mères enseignantes, et s'entretint longuement avec Monsieur Fan-ben. On le sentit gagné à la proposition, et il demanda d'avoir un aperçu de nos règlements, etc.
Il était temps, en effet, d'élaborer une sorte de prospectus bien clair sur les conditions nécessaires. Le nom choisi par la Mère Supérieure fut puisé dans les litanies de la Sainte Vierge, mettant cette œuvre sous la protection de Marie tout en ayant un caractère poétique et astronomique tout à fait dans le goût chinois.
L'école naissante fut appelée : "Etoile du Matin". Le prospectus rédigé en anglais s'intitula :
"Morning Star academy" et le Révérend Père Li traduisant le tout, donna comme titre
"Ki-ming o-dang". Le règlement était large, très simple, les conditions pécuniaires faciles, etc. Les extras comprenaient une langue étrangère, anglais ou français, musique, peinture.
500 exemplaires furent imprimés et distribués en si peu de temps, grâce aux Auroriens, qu'une seconde édition, plus élégante fut préparée.
Deux points étaient coûteux, l'un pour les élèves : la correspondance épistolaire ouverte... mais comme la règle ne regardait pas les pères et mères et maris, elle fut acceptée peu à peu : le second regardait les Auxiliatrices : le silence imposé sur l'article religion... C'était prudent, mais bien que se tenant sur la réserve, il y a toujours moyen de donner en premier lieu des idées plus élevées, puis bientôt des appréciations chrétiennes, dans les réponses aux questions nombreuses faites par les élèves.
Pendant que s'élaboraient ces projets, la partie du bâtiment habité par les Présentandines devenait libre et l'on put y installer nos trois pierres de fondation le 6 Octobre.

Le 10 Octobre suivant, Monsieur Fen-ben venait annoncer les six élèves (choisies entre toutes). En fait de jeunesse à former, il nous annonça cinq jeunes femmes dont deux veuves et une seule jeune fille qui avait commencé la musique quelques mois plus tôt. Or il avait été dit à Monsieur Mao-siang-pa que, "pour la gloire du Sen-mou-yeu, le directeur de Fou-ben désirait qu'en trois mois les élèves qu'il nous confiait puissent produire quelque chose de "brillant"...Ce serait bien un petit miracle Ad Majorem Dei Gloriam si l'on pouvait réaliser ce désir avec de tels éléments.
Deux autres élèves venues de l'Aurore, vinrent porter à onze le nombre des fondatrices de l'Etoile du Matin.
Comme pour toutes les œuvres du Bon Dieu, le début fut laborieux, mais peu à peu la discipline fut comprise ; on ne s'échappa plus au moment de la classe, et il y avait une bonne volonté touchante de la part surtout de nos trois mandarines.
Anna S. donna le cours de gymnastique, non sans inquiétude et sans fous rires, car les petits pieds bandés ne s'accordent pas trop avec les positions droites et fermes, mais cette leçon est tout à fait goûtée de nos païennes, car c'est de l'extraordinaire. (...ces lignes furent écrites en 1904...


La gymnastique, même militaire, fut plus tard à l'ordre du jour en maintes écoles, et les pieds minuscules disparurent peu à peu).
Les cours réguliers de Chinois, Anglais, Français, arithmétique, chant, dessin, musique, etc et travail manuel, occupaient beaucoup nos novelles élèves...nos onze... et, avouons-le, comptant un jour en récréation le nombre des professeurs, répétiteurs, surveillantes, etc, on atteignit un chiffre bien supérieur à celui des élèves !... n'importe, il le fallait pour lancer la chose.
L'œuvre morale se poursuivait aussi, et l'influence chrétienne enveloppait ces chères pierres de fondation de l'Etoile. Les questions abondaient, car tout, dans la vie des Mères, dans le contact avec le pensionnat chrétien, les intriguait. Elles étaient frappées de la modestie des élèves du pensionnat qu'elles rencontraient et demandaient des explications en abondance, surtout à D... élève de français, passant tous les soirs une demi-heure de récréation à l'Etoile.
Une autre source d'étonnement, c'était le désintéressement des Mères européennes, venant de si loin sans être payées, pour instruire, soigner, des personnes inconnues. La vertu de nos chères Mères chinoise les frappait aussi, et l'on sentait peu à peu les soeurs s'ouvrir à des sentiments plus élevés.
Vers le 8 Décembre, voyant de loin tous les préparatifs du jubilé de l'Immaculée Conception (1854-1904), nos païennes demandèrent d'aider, de découper des lettres des invocations, etc...Elles demandèrent d'assister à la messe, et le soir elles contemplèrent la procession. Nos statues si pures, surtout notre Vierge Immaculée, portée par huit délicieux petits pages habillés de satin bleu brodé de lys, avaient pour elles un tout autre caractère que leurs horribles idoles, et l'on sentait un respect involontaire en leur regard. Le soir elles assistèrent à l'illumination et furent ravies de la journée.
Mais on ne pouvait oublier les désirs de Monsieur Fan-ben, et qu'il fallait, A.M.D.G. faire de l'effet, et produire quelque chose de visible, de palpable, au bout de ce premier trimestre, et vers la fin de Décembre, tout le monde se mit en frais pour préparer une séance où se déploieraient tous les arts naissants de nos païennes. Il fallait mettre dans un jour favorable nos Etoiles, et profiter de cette occasion pour faire pénétrer, si possible quelques idées élevées.
Un dialogue entre la Chine, les sciences et les arts fut composé et traduit en un beau style par le Révérend Père Pei, littérateur distingué. L'idée maîtresse était la proposition faite à la Chine par la philosophie, l'histoire, la physique, etc. de les laisser éclairer les filles de son royaume ; les arts, les langues venaient aussi proposer leurs charmes.
Un rôle fut donné à chacune et l'on se mit avec ardeur à l'étude. A la première répétition, il y eut un orage, court mais vif, car l'esprit national de quelques unes se sentit blessé de mettre au grand jour l'ignorance de la femme chinoise jusqu'alors, et elles croyaient qu'on avait voulu vanter les bienfaits des sciences venant d'Europe. Les Mères calmèrent les esprits en leur montrant que la science, en elle-même, n'est pas plus d'un pays que de l'autre, et la paix revint ainsi que l'envie de jouer. Pendant qu'une Mère chinoise tâchait de donner de la vie et du mouvement à toutes, les Mères européennes s'occupaient d'une petite scène en anglais, du chant, etc. Ce n'était tout le jour que roulades, exercices, répétitions, et les Nôtres, graves, secouaient la tête en disant : "C'en est fait de la paix légendaire du Seng-mou-yeu ; c'est tout comme à l'Institution !"
Enfin le grand jour arrive, et à 2 heures ½ tout était prêt. La scène très ornée, genre indigène, bien éclairée ; les actrices du dialogue avaient revêtu des costumes chinois très riches, et une écharpe portait le nom de la Science ou de l'Art représenté.


Le résultat fut inespéré... puis, la poésie mimée en anglais, chant et parlé en français, morceaux de musique, se succédèrent ensuite sans oublier la brillante ouverture de piano et violon pour laquelle deux élèves de l'Institution prêtaient leur concours.
Tout cela était bien modeste sous des titres pompeux, mais au bout de trois mois, ce n'était pas mal. A la sortie de la séance, les invités se rendirent dans une des classes où étaient exposés les travaux manuels, dessins et peintures faits durant ces trois mois, et ces résultats furent appréciés. Le lendemain de la séance, les élèves du Ngan-Hoei partaient, après des adieux émus. Elles avaient demandé une lettre pour le missionnaire, car elles voulaient se mettre en relation avec lui et les "Présentandines.
1905

A peine débarquées, nos belles dames arrivaient en chaise chez les Vierges, et la directrice les conduisit chez le Révérend Père Lémour qui écrivait du Ngan-king le 23 Janvier 1905 :
Ma Révérende Mère,

Deux de vos élèves de l'Etoile du Matin m'ont été annoncées par les Présentandines. Elles m'ont remis la lettre du Sen-mou-yeu et ne tarissent pas d'éloges sur leur séjour chez vous. – C'est assez étrange de voir déjà la transformation qui s'est opérée en elles. Ce ne sont plus les jeunes chinoises farouches, fuyant devant l'étranger ; elles le connaissent, elles savent même un peu de sa religion, de ses idées, et ne manqueront pas d'en parler autour d'elles ; cela fera tomber bien des préjugés. De là à la conversion il y a loin, il y a l'abîme du naturel au surnaturel, mais le pont est jeté... libre à qui voudra le franchir. J'ai donc été bien content de voir ces jeunes femmes, cela me mettra en relations plus suivies avec leurs familles. Elles appartiennent aux quatre grands clans de la ville de Tong-tchang, et je connais déjà des notables de leurs familles."

Le Père termine par ces mots : "J'ai distribué chez les Mandarins les prospectus de votre nouvelle Institution, et peut-être recevrez-vous quelques recrues dans notre monde mandarinal. Je prie le Bon Dieu de bénir votre nouvelle œuvre qui semble bien A.M.D.G. !"
Après ces débuts modestes, laborieux, mais consolants, la première rentrée de Février 1905 fut difficile, car une tempête avait dispersé temporairement les Auroriens, et plusieurs de leurs parentes inscrites ne vinrent pas.
En Septembre 1905, le nombre augmenta, et une séance fit beaucoup d'effet. A la rentrée principale d'alors, c'est-à-dire au début de la nouvelle année chinoise, Mars 1906, on atteignit le nombre de 50, puis de 60, et l'esprit était bon, les règlements estimés.
Dès le début, les Auxiliatrices avaient eu le désir de faire à l'Etoile une réunion hebdomadaire avec lecture des notes de conduite, ordre, etc... Mais prudemment, on avait attendu. En voyant cette rentrée nombreuse, et non plus composée de jeunes femmes seulement, l'on fit tâter le terrain, et sur les désirs exprimés par les élèves elles-mêmes, la réunion des notes ou
"Kon-kou-tai". Ce fut très impressionnant pour commencer, mais actuellement, les esprits y sont faits, et les remarques, dites d'une façon générale, bien acceptées.
1906

Cette année-là, 1906, une autre mesure fut prise. Deux fois déjà une séance intéressante avait attiré les familles et les amis. Il fallait essayer d'établir des examens sérieux et mi-publics. La généralité prit très bien les choses, mais un petit clan (il y en a toujours dans les écoles païennes), fit en secret une belle lettre, très fleurie de style, mais très arrêtés dans les idées, et l'adresse à la Mère Supérieure et à la Mère directrice. On y posait en principe que les élèves de l'Etoile du Matin ne travaillaient pas pour de petits succès de places, qu'on voulait la science pour elle même, etc... que nous les organisatrices, nous trouverions notre honte dans leur ignorance à répondre, etc...etc...
La belle lettre fut communiquée au Révérend Père Recteur qui ne s'en étonna nullement, écrivant à la Mère Supérieure : "Tout étudiant chinois a horreur des examens... question de face... être l'avant-dernière ne peut être accepté. A l'Aurore, au Collège, ils ne savent qu'inventer pour partir plus tôt. Examinez les mesures à prendre, mais il ne peut être question de supprimer l'examen."
La Mère Supérieure fit répondre par Mère Sainte Elisabeth qu'elle se réservait de donner, quelques jours plus tard, une solution à la lettre collective. Ce message étant fait en public, puisqu'il n'y avait comme signature que ces mots : "Elèves de l'Etoile", on put se convaincre, à la vue de quelques physionomies embarrassées, et de l'étonnement général, que les auteurs de la lettre n'étaient pas nombreuses, et le projet d'examen fut poursuivi.
Les élèves le comprirent bientôt et s'appliquèrent sérieusement. Il y eut bien quelques affaires urgentes rappelant quelques élèves à la maison, et deux ou trois malaises subits ; mais ce fut l'exception et l'on passa outre.
Le 5 Juillet il y eut examen des classiques chinois par le professeur ; le 6, examen d'arithmétique, histoire, physique, géographie et anglais devant des Mères venues de Shanghai, puis un jour de répit et lecture des noms pour "l'examen d'honneur", beau titre choisi, et la liste fut reçue avec bon esprit.
Le lendemain, dans une belle salle ornée de verdure, devant une estrade basse, commença l'examen de chinois par le Révérend Père Lemercier, Ministre de Song-kang, et le Révérend Père Tsiang Préfet du Collège. L'explication des livres fut trouvée un peu faible, mais pour l'arithmétique, l'impression fut très favorable, et la dextérité des élèves remarquée.
Dans la soirée, un Révérend Père Irlandais (Père Pigot) et le Révérend Père Pierre, ministre du Pou-tong, vinrent présider les examens d'anglais et furent très satisfaits. Les élèves, de leur côté, furent enchantés, et plusieurs s'écrièrent : "Oh ! Des examens ainsi jugés par de savants Pères c'est sérieux !" Citons en passant les prémices des baptêmes qui, dans la suite furent des rayons de soleil dans une œuvre aride et parfois obscure quant aux résultats apostoliques.
Une jeune femme d'une province éloignée devait passer ses vacances à Shanghai. Son mari, obligé de voyager, souhaitait qu'elle restât auprès des Mères, et le séjour à l'intérieur du
Sen-mou-yeu n'étant pas possible, il loua une chambre chez un brave tailleur de la Procure des Missions. Or, le 15 août, jour de choix par excellence, un petit héritier fut donné à la jeune femme qui, bien vite, le fit savoir aux Mères. Le lendemain, le bébé donna des inquiétudes, et Mère Sainte Elisabeth fut appelée par la maman. Elle trouva l'enfant bien chétif, malade même ; aussi, après avoir élevé son coeur vers le Bon Dieu, elle se pencha vers le cher petit avec son éponge de baptême, et quand elle se releva, il y avait une petite étoile pour le ciel des chrétiens : "Dominique" qui ne savait pas son bonheur, avait l'âme toute blanche ! Le lendemain l'enfant allait beaucoup mieux, et la maman reconnaissante, conseillée par notre pieux tailleur, voulait faire dire une messe d'action de grâces. Le Révérend Père Recteur consulté, dit qu'il fallait accéder à ce désir ; et l'enfant continua d'aller mieux, comme pour prouver l'efficacité des remèdes donnés par la Mère. Mais le ciel voulait le cher petit, et quelques semaines plus tard, le petit baptisé allait avec les anges.
La nouvelle école grandissante, il fallait trouver des locaux plus spacieux, et tout un bâtiment de l'orphelinat fut aménagé pour les Etoiles en attendant qu'on puisse bâtir.
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