Dont certaines (surtout ''Les fleurs du mal'' et ''Petits poèmes en prose'') sont ici résumées et commentées







titreDont certaines (surtout ''Les fleurs du mal'' et ''Petits poèmes en prose'') sont ici résumées et commentées
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Peintres et aquafortistes” où il fit l’éloge de Manet et de Legros : «MM. Manet et Legros unissent à un goût décidé pour la réalité, la réalité moderne, cette imagination vive et ample, sensible et audacieuse, sans laquelle, il faut bien le dire, toutes les meilleures facultés ne sont que des serviteurs sans maître, des agents sans gouvernement

Le 6 novembre 1862, l’Anglais A. C. Swinburne, son premier et glorieux disciple, publia, dans ‘’The spectator’’, un article anonyme sur ‘’Les fleurs du mal’’. Avec une hâte touchante, Baudelaire envoya l’article à sa mère.

Le 12 novembre, Poulet-Malassis fit faillite, fut arrêté sur la plainte d'un imprimeur et incarcéré à la prison des Madelonnettes. Cela mit le comble au désarroi de Baudelaire qui était privé de l’éditeur à qui il venait de céder la propriété littéraire de tous ses ouvrages parus et à paraître.

En décembre, à peine et mal guéri de son ambition académique, il en nourrit une autre : être directeur de l'Odéon, voire administrateur de la Comédie-Française, positions dont il attendait surtout un revenu. Il subit une nouvelle déception.
Le 13 janvier 1863, se croyant sans doute (et à tort) libéré de ses engagements envers Poulet-Malassis du fait de sa faillite, il céda à Hetzel le droit de publication des “Fleurs du mal”, de ses poèmes en prose et d’un livre de confessions intitulé ‘’Mon cœur mis à nu’’, qui aurait été comme la quintessence de son expérience d'homme, sa protestation haineuse contre tout ce qui avait meurtri, emprisonné, défiguré sa vie. Mais les traductions d'Edgar Poe allaient continuer à paraître chez Michel Lévy.

Le 22 avril, Poulet-Malassis fut condamné à trois mois de prison.

En juin, Baudelaire envisagea de rester six mois à Honfleur pour y écrire ‘’Mon cœur mis à nu’’.

Le 5 juin, il confia à sa mère : «Ce livre tant rêvé sera un livre de rancunes. À coup sûr, ma mère et mon beau-père y seront respectés. Mais tout en racontant mon éducation, la manière dont se sont façonnés mes idées et mes sentiments je veux faire sentir sans cesse que je me sens comme un étranger au monde et à ses cultes. Je tournerai contre la France entière mon réel talent d’impertinence. J’ai beaoin de vengeance comme un homme fatigué a besoin d’un bain.»

Le 7 juillet, lui, dont les facultés baissaient rapidement, qui s'enfermait dans la solitude, déclara : «Je suis très las de la France et je désire l'oublier pendant quelque temps». Il ne supportait plus l’imperméabilité de son pays à des valeurs par trop hardies. Il était prêt à quitter ce Paris auquel il était pourtant si attaché. Il s'inventa plusieurs prétextes différents pour aller faire un séjour en Belgique, et leur variété même suggère qu'il souhaitait avant tout changer d'atmosphère, et, en un certain sens, se fuir lui-même par le dépaysement.

En 1863, il publia, dans ‘’Le boulevard’’, le poème en vers ‘’L’imprévu’’ et des poèmes en prose.

Après la mort de Delacroix, le 13 août, il publia, dans ‘’L’opinion nationale’’, du 2 septembre au 22 novembre :

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‘’L'œuvre et la vie d'Eugène Delacroix’’

(1863)
Essai
Baudelaire admire chez Delacroix «la concision et une espèce d’intensité sans ostentation, résultat habituel de la concentration de toutes les forces spirituelles vers un point donné». Il partage avec lui un pessimisme morbide qui ne leur interdit pas d’aimer la richesse du coloris, la plénitude assurée du dessin, la sensualité qui baigne des tableaux comme ‘’La mort de Sardanapale’’, qui enchante le poète par ses «formes magnifiques».

Il décrit la nature de cet enthousiasme d’une espèce nouvelle, qui fait de la sensation et de la perception traduites en formes et en couleurs, en phrases et en rythmes, les organes de la transfiguration et de la suggestion magiques. Il affirme : «Un bon tableau, fidèle et égal au rêve qui l'a enfanté, doit être produit comme un monde».

S'inspirant d'Emerson, il déclare : «Le héros littéraire, c'est-à-dire le véritable écrivain, est celui qui est immuablement concentré
Commentaire
Baudelaire reprit plusieurs paragraphes de son ‘’Salon de 1859’’.

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En août, Baudelaire manifesta l’intention d’aller faire en Belgique «une excursion de deux ou trois mois dans le but de visiter surtout les riches galeries particulières du pays, et de faire un bon livre avec mes impressions personnelles

En septembre, à sa libération, Poulet-Malassis était ruiné, endetté, autant que son poète. Il s'exila en Belgique, et s'installa à Bruxelles, pour y vivre de publications plus ou moins clandestines.

Le 1er novembre 1863, Baudelaire céda à Michel Lévy les droits d'auteur de cinq volumes de traductions d’Edgar Poe dont le quatrième, celui consacré à ‘’Eureka’’, parut le 25 novembre.

Les 26 et 28 novembre, puis le 3 décembre, parut en feuilleton dans ‘’Le Figaro’’ :

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‘’Le peintre de la vie moderne’’

(1863)
Essai
Il est organisé en treize parties : ‘’1. Le beau, la mode et le bonheur’’ - ‘’2. Le croquis de mœurs’’ - ‘’3. L’artiste, homme du monde’’ - ‘’4. La modernité’’ - ‘’5. L’art mnémonique’’ - ‘’6. Les annales de la guerre’’ - ‘’7. Pompes et solennités’’ - ‘’8. Le militaire’’ - ‘’9. Le dandy’’ - ‘’10. La femme’’ - ‘’11. Éloge du maquillage’’ - ‘’12. Les femmes et les filles’’ - ‘’13. Les voitures’’.

«Le peintre de la vie moderne» doit se donner le but de représenter précisément la ville moderne, avec rapidité car «il y a dans la vie triviale, dans la métamorphose journalière des choses extérieures, un mouvement rapide qui commande à l’artiste une égale vélocité d’exécution. Ainsi il va, il court, il cherche. Que cherche-t-il? À coup sûr, cet homme, tel que je I'ai dépeint, ce solitaire doué d'une imagination active, toujours voyageant à travers le grand désert d'hommes, a un but plus élevé que celui d'un pur flâneur, un but plus général, autre que le plaisir fugitif de la circonstance. Il cherche ce quelque chose qu'on nous permettra d'appeler la modernité. Il s'agit pour lui de dégager de la mode ce qu'elle peut contenir de poétique dans l'historique.» Et, comme exemple de modernité, Baudelaire choisit Constantin Guys, aimable dessinateur de scènes parisiennes. En apparence, un flâneur, un collectionneur de curiosités; il reste «le dernier partout où peut resplendir la lumière, retentir la poésie, fourmiller la vie, vibrer la musique, partout où une passion peut poser son oeil, partout où l'homme naturel et l'homme de convention se montrent dans une beauté bizarre, partout où le soleil éclaire les joies rapides de l'animal dépravé». Baudelaire voit en lui moins un artiste qu’un «homme du monde, c’est-à-dire homme du monde entier, homme qui comprend le monde et les raisons mystérieuses et légitimes de tous ses usages».

Il théorise l'avènement de la modernité : «C'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de I'art dont I'autre moitié est l'éternel et I'immuable», et pense que, pour «le peintre de la vie modeme», «il s'agit de dégager de la mode ce qu'elle peut contenir de poétique dans I'historique, de tirer l'étemel du transitoire». Ainsi, par ce pari, étaient réconciliées d'un coup I'exigence d'authenticité émotionnelle que seule garantit I'ancrage de l'oeuvre dans le fugitif du quotidien, et celle d'étemité qu'assure le dégagement de I'invariable du relatif et du circonstanciel par le «travail» poétique.

Parlant de la mode, il note que «l’idée que l’homme se fait du beau s’imprime dans tout son ajustement». Il défend la sombre redingote, y voyant «l'habit nécessaire de notre époque», qui fait voir le rapport essentiel, permanent, obsédant que notre époque entretient avec la mort. «L'habit noir et la redingote ont non seulement leur beauté poétique, qui est l'expression de l'égalité universelle, mais encore leur poétique qui est l'expression de l'âme publique; une immense défilade de croque-morts, politiques, amoureux, bourgeois. Nous célébrons tous quelque enterrement

Il considère que, «pour que toute modernité soit digne de devenir antiquité, il faut que la beauté mystérieuse que la vie humaine y met involontairement en ait été extraite», qu’on procède à une «traduction légendaire de la vie extérieure».

Il pense que «peu d’hommes sont doués de la faculté de voir ; il y en a moins encore qui possèdent la puissance d’exprimer […] La fantasmagorie a été extraite de la nature. Tous les matériaux dont la mémoire s’est encombrée se classent, se rangent, s’harmonisent et subissent cette idéalisation forcée qui est le résultat d’une perception enfantine, c’est-à-dire d’une perception aiguë, magique à force d’ingénuité

Pour lui, par le dynamisme de sa démarche, par son mouvement, le peintre échappe au dilemme qui était déjà celui de l’affrontement entre romantisme et formalisme, entre le pur, mais contestable, épanchement de l'émotion, et le fixisme injustifiable de la beauté étemelle.

Il déclare son mépris pour «la plupart des artistes» qui «sont […] des brutes très adroites, de purs manœuvres, des intelligences de village, des cervelles de hameau. Leur conversation […] devient vite insupportable à l’homme du monde, au citoyen spirituel de l’univers

Il procède à une analyse presque simpliste du beau : «Le beau est toujours, inévitablement, d'une composition double, bien que l’impression qu'il produit soit une ; car la difficulté de discerner les éléments variables du beau dans I'unité de I'impression n'infirme en rien la nécessité de la variété dans sa composition. Le beau est fait d'un élément éternel, invariable, dont la quantité est excessivement difficile à déterminer, et d'un élément relatif, circonstanciel, qui sera, si I'on veut, tour à tour ou tout ensemble, l'époque, la mode, la morale, la passion. Sans ce second élément, qui est comme l'enveloppe amusante, titillante, apéritive, du divin gâteau, le premier élément serait indigestible, inappréciable, non adapté et non approprié à la nature humaine. Je défie qu’on découvre un échantillon quelconque de beauté qui ne contienne pas ces deux éléments.» Il affirme : «Le plaisir que nous retirons de la représentation du présent tient non seulement à la beauté dont il peut être revêtu mais aussi à sa qualité essentielle de présent.» - «Tout ce qui est beau et noble est le résultat de la raison et du calcul.»

Il réfléchit sur la méthode à suivre pour faire la critique d’une ouevre : «Les considérations et les rêveries morales qui surgissent des dessins d’un artiste sont, dans beaucoup de cas, la meilleure traduction que le critique en puisse faire».

‘’Éloge du maquillage’’, qui traite de la beauté féminine, est l'un des textes les plus importants pour la compréhension de la poétique de Baudelaire. Il y déclare : «Tout ce qui est beau et noble est le résultat de la raison et du calcul. Le crime, dont l'animal humain a puisé le goût dans le ventre de sa mère, est originellement naturel. La vertu, au contraire, est artificielle, surnaturelle, puisqu'il a fallu, dans tous les temps et chez toutes les nations, des dieux et des prophètes pour l'enseigner à l'humanité animalisée, et que l'homme, seul, eût été impuissant à la découvrir. Le mal se fait sans effort, naturellement, par fatalité ; le bien est toujours le produit d'un art

On note encore ces réflexions : «L'enfant voit tout en ‘’nouveauté’’ ; il est toujours ivre. Rien ne ressemble plus à ce qu'on appelle l'inspiration, que la joie avec laquelle I'enfant absorbe la forme et la couleur.» - «Le rouge et le noir représentent la vie, une vie surnaturelle et excessive ; ce cadre noir rend le regard plus profond et plus singulier, donne à l'oeil une apparence plus décidée de fenêtre ouverte sur I'infini ; le rouge, qui enflamme la pommette, augmente encore la clarté de la prunelle et ajoute à un beau visage féminin la passion mystérieuse de la prêtresse

Baudelaire, pour qui Constantin Guys «se détache violemment du dandysme», considère que «le mot de ‘’dandy’’ implique une quintessence de caractère et une intelligence subtile de tout le mécanisme moral de ce monde ; mais, d’un autre côté, le dandy aspire à l’insensibilité». Pour lui, le dandy est «l’homme riche, oisif, et qui, même blasé, n’a pas d’autre occupation que de courir à la piste du bonheur ; l’homme élevé dans le luxe et accoutumé dès sa jeunesse à l’obéissance des autres hommes, celui enfin qui n’a pas d’autre profession que l’élégance, jouira toujours, dans tous les temps, d’une physionomie distincte, tout à fait à part.» C'est un homme doué de qualités qu'il ne peut utiliser, un «hercule sans emploi», qui tente de se distinguer dans «les époques transitoires où la démocratie n'est pas encore toute-puissante, où I'aristocratie n'est que partiellement chancelante et avilie». Il se soumet à la «règle monastique la plus rigoureuse» : «Pour ceux qui en sont à la fois les prêtres et les victimes, toutes les conditions matérielles compliquées auxquelles ils se soumettent, depuis la toilette irréprochable à toute heure du jour et de la nuit jusqu’aux tours les plus périlleux du sport, ne sont qu’une gymnastique propre à fortifier la volonté et à discipliner l’âme.» Il définit encore le dandysme : «Le dandysme est, avant tout, le besoin de se faire une originalité contenue dans les limites extérieures des convenances. C'est une espèce de culte de soi-même qui peut survivre à la recherche du bonheur à trouver dans autrui, dans Ia femme, par exemple, qui peut survivre à tout ce qu'on appelle les illusions. C'est Ie plaisir d’étonner et Ia satisfaction orgueilleuse de ne jamais être étonné. Le dandy peut être un homme blasé, un homme souffrant ; mais dans ce dernier cas, iI sourira comme le Lacédémonien sous la morsure du renard.» - «Passion» et «institution non écrite», «le dandysme est le dernier éclat d'héroïsme dans les décadences. Le dandysme est un soleil couchant ; comme I'astre qui décline, il est superbe, sans chaleur et plein de mélancolie

Au sujet de la femme, il marque bien son mépris : «La femme n’est peut-être incompréhensible que parce qu’elle n’a rien à communiquer
Commentaire
Baudelaire et Constantin Guys s’étaient rencontrés quelques années auparavant, et le poète, avec son goût si sûr, s’était enthousiasmé aussitôt pour l’œuvre de ce singulier artiste qui passait alors pour un simple illustrateur anecdotique, parfois comme correspondant d’un journal (c’est ainsi que, pendant la guerre de Crimée, il envoya régulièrement à l’’’Illustrated London news’’ des croquis de l’armée en campagne). La rapidité de la vision, la précision du mouvement dessiné en peu de traits, l’atmosphère créée par quelques rapports d’ombre et de lumière, faisaient de ce bohème original un maître du croquis de mœurs, un illustrateur de talent.

Constantin Guys était un «ouragan de modestie», et demanda expressément à Baudelaire de n’être désigné que par son initiale, M.G.. Cependant, il lui doit sa gloire, ce qui fait qu’aujourd’hui ses moindres dessins ou aquarelles sont fort recherchés.

Mais le critique ne lui accorda tant d’importance que parce qu’il comblait une lacune, les peintres qu’il admirait ne peignant pas de tableaux aux sujets contemporains (sauf ‘’La liberté’’ de Delacroix).

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De juin à décembre 1863, Baudelaire publia neuf nouveaux poèmes en prose.

Son projet de séjour en Belgique se transformant de semaine en semaine, en décembre, il envisagea d’y aller pour «vendre et bien vendre à M. Lacroix, éditeur belge, trois volumes de ‘’Variétés’’». L’ambiguïté de ces propos toujours liés au même projet de départ laisse penser qu’il était surtout à la recherche d’un prétexte pour quitter Paris. Il songeait aussi à rejoindre définitivement sa mère à Honfleur. Mais il était sans doute dès lors attiré vers Bruxelles par la présence de Poulet-Malassis, auteur et éditeur, qui avaient partie liée financièrement, étant toutefois aussi démunis l'un que l'autre.

Le 7 février 1864, quatre de ses poèmes en prose parurent dans ‘’Le Figaro’’ qui cependant interrompit la publication : «Vos poèmes ennuyaient tout le monde», lui déclara cruellement le directeur, Villemessant.

Le 14 avril, Baudelaire fit paraître, dans ‘’Le Figaro’’, une lettre où il protestait contre l’exploitation politique qu’on avait faite de la célébration de l’anniversaire de la naissance de Shakespeare, où il affirmait son goût pour «la littérature saxonne».

Le 24 avril, ce vieil homme malade, craintif, aux longs cheveux grisonnants, au cou emmitouflé dans une écharpe violette, arriva à Bruxelles, où il s’installa à l’Hôtel du Grand Miroir, où, dans sa chambre, il plaça au-dessus de son lit le portrait de son père. Après avoir formé divers projets, dont celui d’envoyer au ‘’Figaro’’ une série de ‘’Lettres belges’’ qu’il rassemblerait ensuite en un livre, il s’engagea finalement à donner au Cercle littéraire et artistique de Bruxelles une série de cinq conférences (une sur Delacroix, une sur Gautier, trois sur les paradis artificiels), dont il attendait de substantiels profits, ayant déclaré à sa mère : «Je ne veux revenir en France que glorieusement». Mais, du fait de sa timidité qui le faisait bafouiller et garder les yeux sur ses notes, ce fut un échec dans l’ensemble. Ses talents de critique éclairé et même visionnaire sur l'art n’attirèrent au plus que vingt personnes qui bâillaient, et qui, scandalisées par ses propos, s’esquivaient après quelques minutes. D’autre part, les éditeurs belges refusèrent ses œuvres. Et, la syphilis évoluant rapidement, il souffrait de migraines si douloureuses qu’il était obligé de s’entourer la tête de linges imbibés de solutions apaisantes, qu’il avalait toutes sortes de pilules ; il était obligé à avoir de plus en plus recours à la drogue. Pressentant sa mort prochaine, il voulut résumer son épitaphe en un mot : «Enfin !»

Il végéta à Bruxelles, où il fut cependant reçu par les Hugo (Madame se faisant maternelle), où il rencontra le graveur Félicien Rops, où il s'obstina à écrire quelques poèmes en prose. Très vite, ce pays, qui d'abord lui avait plu, lui devint insupportable : «Je me considère ici comme en prison ou en pénitence», écrivit-il à sa mère le 3 février 1865. Son humeur s’assombrit de plus en plus, son exaspération contre lui-même et contre tout le genre humain ne fit que croître, et, puisque les circonstances I'avaient amené en Belgique, ce fut sur elle et sur ses habitants que tomba sa colère. Mécontent de tous et mécontent de lui, il était exaspéré par la platitude bourgeoise des Belges. Il accumula de volumineuses notes et des coupures de presse, en vue d'un pamphlet auquel il destina le titre de :

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