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2. LES SAINTS MARTYRS ET CONFESSEURS DE L’ICÔNE Les empereurs iconoclastes (I) et orthodoxes (0) : Première période iconoclaste (I) Léon III l’Isaurien : 717-741 (I) Constantin V Copronyme : 741-775 (I) Léon IV : 775-780 Intermède iconodoule (0) Constantin VI : 780-802 (0) Irène : 797-802 (0) Nicéphore I : 802-811 (0) Staurakios : 811 (0) Michel I Rangabé : 811-813 Seconde période iconoclaste (I) Léon V l’Arménien : 813-820 (I) Michel II : 820-829 (I) Théophile : 829-842 Victoire iconodoule définitive (0) Michel III : 842-867 a) La première période d’iconoclasme : 726-780 Théodosie la martyre : le 29 mai (+730) Lorsque Léon III lança l’iconoclasme sur l’Église en 726-730, l’un des premiers actes de violence fut la destruction de l’icône du Christ au-dessus de la porte Halkis de Constantinople. Théodosie et d’autres femmes bousculèrent l’échelle du soldat qui voulait brûler l’image. Ce dernier tomba et mourut. Ensuite, les femmes se rendirent au palais et lapidèrent Anastase, le nouveau patriarche iconoclaste. Pour leur audace, les femmes furent décapitées et Théodosie poignardée dans la gorge. Elles moururent en 73045. Julien, Marcien, Jean, Jacques, Alexis, Démètre, Photius, Pierre, Léonce et la patricienne Marie : le 9 août (+730) Ces dix martyrs souffrirent la mort en 730 pour avoir résisté à la destruction de la sainte image du Christ à la Porte de bronze, dite Halkis. À cette date, l’empereur Léon III l’Isaurien inaugura sa campagne contre les icônes en faisant détruire une image célèbre attachée à une porte de la ville de Constantinople. Une émeute en résulta et des soldats impériaux tuèrent beaucoup de citoyens en colère, dont les dix martyrs mentionnés ici46. Pierre le Martyr : le 28 novembre (+730) Pierre mourut sous les coups parce qu’il continuait à vénérer les saintes images : « Pierre fut bastonné pour les saintes images, mais sur son corps cela fit l’effet de massages47. » Germain le Patriarche de Constantinople, confesseur : le 12 mai (+733) Germain fut le patriarche de Constantinople qui dut, pour la première fois, faire face à l’iconoclasme déclenché entre 726 et 730 par l’empereur Léon III l’Isaurien. L’empereur s’efforça de convaincre le patriarche d’appuyer sa politique anti-icône, mais en vain ; avec le soutien du pape Grégoire II, Germain demeura inflexible. Un concile dirigé par l’empereur déposa Germain. Anastase, un nouveau patriarche iconoclaste, prit sa place. Germain mourut en 733, exilé, en sa propriété familiale48. Procope le Décapolite, confesseur : le 27 février (+Ville siècle) Sous le règne du premier empereur iconoclaste Léon III l’Isaurien, Procope était moine fervent à Constantinople. Par ses paroles, ses actes et sa souffrance, il témoigna de la justesse de la vénération des icônes49. Basile le Confesseur : le 28 février (+Ville siècle) Basile était le disciple de saint Procope le Décapolite et tous deux, père et fils spirituels, confessèrent et souffrirent pour l’art de l’icône sous le règne de Léon III l’Isaurien50. Nicetas le Confesseur, évêque d’Appolonias : le 20 mars (+740) Nicétas s’opposa à la politique iconoclaste de Léon III et encouragea les fidèles à vénérer les icônes. L’empereur l’emprisonna, le tortura et l’exila. Il mourut en exil en 74041. Hilarion le Jeune, higoumène et confesseur : le 28 mars (+754) Hilarion était l’higoumène du monastère du Pélécète en Bithynie lors de la première période iconoclaste. Sa résistance à l’empereur Constantin V lui apporta la persécution. Il mourut vers 75452. Étienne le Jeune, moine et martyr : le 28 novembre (+766) Étienne devint le chef des iconodoules dans le combat contre l’iconoclasme de l’empereur Constantin V. Higoumène du monastère du mont Saint-Auxence, près de Nicomédie, il y recevait des moines persécutés par l’empereur. Ce dernier le convoqua à Constantinople pour souscrire à la décision du concile iconoclaste d’Hieria (754), ce qu’Étienne refusa de faire. Bien que traqué, capturé, torturé, exilé et ensuite emprisonné à Constantinople à cause de sa résistance, ce défenseur de l’orthodoxie de l’icône ne céda point. Une foule iconoclaste, excitée par des soldats, tira Étienne de sa prison et le tua le 28 novembre 766, alors qu’il était âgé de 53 ans53. Les compagnons d’Étienne le Jeune : le 28 novembre (+76654) André, moine de Blachernes et compagnon de saint Étienne le Jeune, fut traîné à terre et mourut ainsi parce qu’il s’obstinait à vénérer les saintes icônes. Anne fut accusée d’actes infâmes et battue à mort pour avoir osé seconder Étienne dans sa lutte contre les iconoclastes. Jean, Basile, Étienne et un grand nombre d’autres martyrs et confesseurs souffrirent avec saint Étienne le Jeune parce qu’ils se portèrent à la défense des saintes icônes. Trente-huit moines martyrisés : le 28 novembre (+766) Selon les règles ont combattu, enfermés dans la prison et cessant de vivre par suffocation, à Éphèse trente-huit vénérables Moines que de tout cœur, nous les fidèles, nous disons bienheureux55. Ces martyrs sans nom sont mentionnés dans l’office chanté pour saint Étienne le Jeune, le 28 novembre. Voir plus loin la notice intitulée Saint Théostéricte le Confesseur (le 17 mars), où l’on évoque le martyre de trente-huit moines, peut-être les mêmes. Paul le Martyr : le 17 mars (+766) Paul fut brûlé vif pour sa fidélité à la vénération des icônes : Cuit au feu, comme un pain, et cruellement suspendu par les pieds, en holocauste tu fus brûlé, vénérable Paul, mais notre Dieu, recevant ton sacrifice, t’a jugé digne de la compagnie des Martyrs56. André le Martyr, moine : le 17 octobre (+767) Pendant le règne de Constantin V Copronyme, André entendit parler de la persécution exercée contre ceux qui vénéraient les icônes et il quitta son île de Crète pour aller témoigner de la foi à Constantinople. André reprocha à l’empereur son erreur et sa cruauté. Ne pouvant pas supporter une telle audace, Constantin le fit arrêter et torturer. André mourut de ses blessures en 767 ; son corps fut lancé dans une fosse réservée aux criminels, appelée Crisis. Plus tard, on le déposa dans un lieu saint57. Étienne le Confesseur ; évêque de Souroge en Crimée : le 15 décembre (+787) Entré en conflit avec Léon III l’Isaurien sur la vénération des icônes, Étienne fut exilé. Après la mort de Léon, il rentra chez lui, mais devint encore la cible de persécutions de la part des iconoclastes. Il mourut en 78758. Théophile le Confesseur : le 10 octobre (+VIIIe siècle) Théophile était moine pendant la première période iconoclaste. Lorsque Léon III commença la persécution des orthodoxes, la fermeté de Théophile empêcha la réussite de la politique de l’empereur. Ce dernier convoqua Théophile au palais, mais, devant l’assurance du saint, l’empereur ne pouvait rien faire. Flagellé, puis envoyé à Nicée pour un procès, Théophile défendit les icônes si brillamment que le consul qui présidait son procès lui accorda sa liberté. Il rentra chez lui et mourut en paix à une date incertaine59. Anthuse l’Higouména : le 27 juillet (+794) Anthuse était l’higouména du monastère de Mantinéou. Pour la persuader de renoncer à la vénération des icônes, l’empereur Constantin V Copronyme envoya chez elle son agent, avec l’ordre de la laisser en paix si elle acceptait ce renoncement. Si elle refusait, l’agent devrait utiliser la torture pour la forcer à renier les icônes. Les soldats lièrent Anthuse, la flagellèrent, lui mirent des icônes brûlantes sur la tête et lui brûlèrent les pieds avec des charbons ardents. Elle ne céda point et fut exilée. Après la mort de Constantin, Anthuse reprit son poste d’ higouména et mourut en paix en 79460. Théostéricte le Confesseur : le 17 mars (+après 775) Théostéricte était l’higoumène du monastère du Pélécète à l’époque où l’empereur Constantin V Copronyme persécutait les orthodoxes pour leur vénération des icônes. Un certain Jeudi Saint, l’un des gouverneurs impériaux, le sanguinaire Michel Lachanodrakon, attaqua le monastère de Théostéricte arrêtant trente-huit moines, en torturant et en mutilant d’autres. Le gouverneur coupa le nez à Théostéricte et emprisonna l’higoumène à Constantinople en compagnie de saint Étienne le Jeune et de 342 autres confesseurs. Après la persécution iconoclaste, Théostéricte retourna à son monastère, qu’il rebâtit avec l’aide de saint Nicétas du Médikion, et il mourut en paix61. b) La seconde période d’iconoclasme : 813-842 Platon le Stoudite, confesseur : le 4 avril (+814) Platon, oncle de saint Théodore Stoudite, vécut pendant la première période iconoclaste. Il défendit les icônes et fut un véritable confesseur. Il ne souffrit pas, pourtant, à cause de sa défense des images, mais pour d’autres raisons62. Thaddée le Confesseur : le 29 décembre (+vers 815) Thaddée, moine et disciple de saint Théodore Stoudite, fut arrêté par les policiers de l’empereur iconoclaste, Léon V l’Arménien. Ce dernier tenta de forcer le saint à renier les icônes. Lorsque Thaddée refusa, l’empereur le fit flageller de 130 coups. Il mourut deux jours plus tard63. Théophane le Confesseur : le 12 mars (+817) Né à Constantinople en 759, Théophane mena une vie monastique dans laquelle il excellait grandement. Assistant au VIIe Concile œcuménique (787), il impressionna les Pères par sa connaissance de la Tradition de l’Église. En 813, Léon V l’Arménien reprit la persécution des iconophiles et essaya de convaincre Théophane d’abandonner la vénération des icônes. L’empereur emprisonna le moine, mais ce dernier ne céda pas. Finalement, exilé à Samothrace, Théophane mourut en 81764. Émilien le Confesseur, évêque de Cyzique : le 8 août (+813) Émilien confessa l’orthodoxie des icônes au début de la deuxième période iconoclaste. Demeurant insoumis aux ordres de Léon V l’Arménien, l’évêque de Cyzique se vit torturé et exilé. Il mourut en 813 des suites de ses blessures65. Jean, disciple de Grégoire le Décapolite : le 18 avril (+820) Avec son maître Grégoire le Décapolite, Jean se battit contre l’iconoclasme de Léon III l’Isaurien. En 820, il mourut en paix et fut enterré à côté de son ami Joseph l’Hymnographe66. Georges le Confesseur, évêque de Mytilène : le 7 avril (+821) Devenu très jeune évêque de l’île de Mytilène, Georges se rendit à Constantinople chercher de l’aide pour régler un conflit avec quelqu’un chez lui. Là, le patriarche Nicéphore le persuada de rester à ses côtés. Tous deux combattirent Léon V quand ce dernier se mit à persécuter les iconodoules. Arrêté, battu, exilé, Georges mourut en 82167. Pierre et Paul les Confesseurs, évêques de Nicée : le 10 septembre (+823) Tout ce que nous savons de Pierre, c’est qu’il défendit les icônes et qu’il mourut en paix en 823. Paul n’est pas mentionné dans le synaxaire, mais son nom est associé à celui de Pierre dans deux calendriers de tradition russe68. Nicétas le Confesseur du Médikion : le 3 avril (+824) Nicétas était l’higoumène du monastère du Médikion au mont Olympe de Bithynie. Lorsque l’empereur Léon V l’Arménien fit venir à Constantinople (815) tous les higoumènes importants pour obtenir leur adhésion au renouvellement de la politique iconoclaste, Nicétas répliqua que l’iconoclasme n’était rien d’autre qu’un refus de l’Incarnation elle-même. Pour son audace, il se vit jeté en prison et torturé. Sous le poids des supplices infligés, lui et d’autres confesseurs acceptèrent de communier avec le nouveau patriarche iconoclaste qui avait remplacé son prédécesseur, saint Nicéphore. Nicétas fut pris de remords d’avoir accepté de communier avec les hérétiques et s’en repentit publiquement. Arrêté de nouveau, persécuté, emprisonné, Nicétas effaça sa faute par sa souffrance. Après la mort de Léon V en 820, le confesseur s’installa en face de Constantinople où il mourut exténué en 82469. Jean le Psychaïte, confesseur : le 7 mai (+825) Les synaxaires grecs célèbrent Jean le 7 mai et les calendriers russes le 26 mai. Jean occupait la charge d’économe de son monastère et succéda à son frère comme higoumène vers 813. Appelé devant le patriarche iconoclaste, Théodore Cassitéras, il témoigna de l’orthodoxie de la vénération des icônes et fut exilé. Il revint à son monastère pendant l’accalmie déclarée par l’empereur Michel II le Bègue. Jean mourut vers 82570. Athanase le Confesseur : le 22 février (+826) Athanase était l’higoumène du monastère de Paulopétrion lorsque Léon V l’Arménien renouvela la persécution de ceux qui vénéraient les icônes. Avec d’autres supérieurs et avec saint Théodore Stoudite, Athanase signa deux lettres au pape Pascal I. Persécuté sans relâche par les empereurs iconoclastes, Athanase demeura inébranlable dans la foi. Il mourut subitement en 82671. Michel le Confesseur, métropolite de Synnades : le 23 mai (+826) Le patriarche Taraise nomma le moine Michel évêque de Synnades en 784. Michel participa au concile de Nicée II (787). Il accomplit plusieurs missions diplomatiques chez les Arabes, à Rome et auprès de Charlemagne. Léon V l’Arménien, retombant dans l’iconoclasme en 815, exigea l’appui de Michel et de toute l’Église. Résistant au désir de l’empereur, Michel souffrit l’emprisonnement, l’exil et la persécution. L’empereur Michel II le Bègue, toujours iconoclaste mais moins persécuteur, permit au métropolite de rentrer dans son diocèse. Michel mourut en présence de Théodore Stoudite en 82672. Paul le Confesseur, évêque de Plousias : le 8 mars (+vers 838) Paul s’opposa à la destruction des icônes dans ses églises par ceux qui préféraient des images d’animaux, de plantes et de paysages. Sa prédication contre les iconoclastes lui valut l’exil près d’Olympe, une région où se trouvaient un grand nombre de saints confesseurs. Il mourut en paix entre 833 et 84373. Nicétas le Confesseur : le 13 octobre (+vers 838) Nicétas était entré au service de l’impératrice Irène. Il servit d’autres empereurs jusqu’en 811, alors que Michel I Rangabé lui donna permission de devenir moine. Lors de la reprise des persécutions iconoclastes sous Léon V et sous Théophile, Nicétas demeura fidèle à l’orthodoxie et refusa la communion avec le patriarche iconoclaste Antonin. L’exil et l’errance s’ensuivirent naturellement. Ses disciples et lui trouvèrent finalement un lieu sûr et isolé où ils construisirent une église. Nicétas y vécut en paix jusqu’à l’âge de 75 ans. Il mourut en 83874. Théophylacte le Confesseur, évêque de Nicomédie : le 8 mars (+840) Théophylacte fut fonctionnaire, engagé par le futur patriarche Taraise, puis moine dans le monastère fondé par ce même patriarche et finalement évêque de Nicomédie à la demande de Taraise. Il était un pasteur dévoué de l’Église de Nicomédie jusqu’au jour où Léon V l’Arménien ouvrit la deuxième période d’iconoclasme. En 815, le patriarche, Théophylacte et d’autres évêques iconodoules se réunirent à Constantinople afin de convaincre l’empereur de son erreur. Excédé, Léon exila les évêques partout dans l’empire. Théophylacte se retrouva à Strobilos où il passa 30 ans en prison mais d’où, par une correspondance volumineuse, il encouragea les orthodoxes à résister à l’hérésie. Il mourut en 84075. Théodore le Marqué : le 27 décembre (+840) Né en 775 à Jérusalem, Théodore reçut son éducation au monastère de Saint-Sabas. Son frère Théophane et lui devinrent les fils spirituels de saint Michel le Syncelle qu’ils suivirent dans sa mission à Rome et à Constantinople. Léon V l’Arménien emprisonna les deux frères dans un château jusqu’au règne de Michel II qui, plus clément que son prédécesseur, les laissa en paix au monastère de Saint-Michel de Sosthénion. L’empereur Théophile les fit arrêter en 834, exigeant d’eux une condamnation de la vénération des icônes. Ils résistèrent et l’empereur les jeta à nouveau en prison. Deux ans plus tard, parce qu’ils eurent l’audace de répondre calmement aux arguments de l’empereur contre les icônes, Théodore et Théophane furent marqués au front au fer rouge, et exilés en Bithynie où Théodore mourut accablé par ses nombreuses années de souffrance76. Macaire le Confesseur, higoumène du monastère du Pélécète : le 1 avril (+840) Né à Constantinople vers 750, Macaire devint moine, puis higoumène du monastère du Pélécète, près du mont Olympe en Bithynie. Il était connu pour ses guérisons, même auprès de l’impératrice Irène. Le patriarche Taraise l’ordonna prêtre. Pour le gagner à l’iconoclasme, Léon V l’Arménien lui offrit honneurs et richesses, sans obtenir l’effet escompté. Le saint fut bien sûr arrêté et envoyé en exil. Pendant l’accalmie du règne de Michel II, Macaire retrouva une liberté partielle, qu’il perdit sous le règne de Théophile, un iconoclaste acharné. À nouveau, l’empereur fit des efforts de séduction, sans résultat. Macaire se trouva une fois de plus en prison, où il prêcha l’orthodoxie aux hérétiques pauliciens et à d’autres prisonniers iconoclastes qui s’y trouvaient. Fortement irrité, Théophile l’exila de nouveau. Macaire mourut en 840, entouré d’une foule de moines qui l’avaient suivi en exil77. Naucrace le Stoudite : le 18 avril (+844) Naucrace était le disciple et successeur de Théodore Stoudite au monastère du Stoudion. Sous Léon V l’Arménien, il fut emprisonné et torturé pour sa vénération des icônes ; il dirigea ensuite le Stoudion pendant la persécution de Théophile. En récompense, Naucrace assista à la victoire définitive sur l’iconoclasme en 843, car c’est en 848 qu’il mourut78. Théophane le Marqué, hymnographe : le 11 octobre (+845) Théophane naquit en Palestine, comme son frère Théodore le Marqué, en 778, et suivit le même chemin que son frère jusqu’à la mort de celui-ci, en 840. Après la mort de l’empereur Théophile en 842, Théophane fut élu métropolite de Nicée où il mourut en paix en 84579. Michel le Syncelle, confesseur : le 18 décembre (+846) Après avoir vécu comme moine à Jérusalem, Michel passa par Constantinople en 813 au moment où l’empereur Léon V l’Arménien et le patriarche Théodote rallumaient l’iconoclasme. Il n’hésita pas à dénoncer l’hérésie, fut arrêté et mis en prison jusqu’en 820, alors que le nouvel empereur Michel, aussi iconoclaste mais moins cruel, l’exila dans un monastère en Bithynie. En 834, après la mort de l’empereur Michel, l’empereur iconoclaste Théophile envoya, de nouveau, Michel en prison où il devint bossu et presque aveugle. Libéré par l’impératrice iconophile Théodora, Michel fut acclamé en héros et confesseur de l’orthodoxie à cause de ses souffrances. Il mourut à l’âge de 85 ans en 84680. Méthode le Patriarche de Constantinople, confesseur : le 14 juin (+847) Peu avant 811, Méthode entra au monastère de Chénolakkos en Bithynie où il se fit connaître par sa calligraphie, entre autres choses. Le patriarche Nicéphore le persuada de se joindre à son clergé en tant qu’archidiacre et le nomma higoumène de son monastère. Face au renouvellement de l’iconoclasme déclenché par Léon V l’Arménien en 815, Méthode quitta son monastère en 817 pour aller chercher de l’appui pour l’orthodoxie à Rome. Revenu à Constantinople en 820 avec des documents de soutien du pape Pascal I, Méthode n’ arriva pas à convaincre le nouvel empereur Michel le Bègue d’abandonner l’iconoclasme. Il fut naturellement exilé, emprisonné et persécuté jusqu’à la mort, en 842, du dernier empereur iconoclaste, Théophile. Au concile de 843 où l’impératrice Théodora fit déposer le patriarche hérétique, Méthode fut élu patriarche et, en compagnie d’autres confesseurs de l’icône, il participa à la victoire définitive de l’iconodoulie sur l’iconoclasme. Il s’éteignit en paix en 84781. Un grand nombre de martyrs et de confesseurs témoignèrent de l’orthodoxie de l’icône dans la deuxième période d’iconoclasme mais, puisqu’ils furent exilés çà et là, nous ne connaissons pas la date exacte de leur mort que nous indiquons par « +avant 850 ». Clément l’Hymnographe, confesseur : le 30 avril (+avant 850) Clément était un moine du Stoudion et le « fils bien-aimé » de Théodore Stoudite. Il confessa l’orthodoxie de la vénération des icônes durant la deuxième période iconoclaste. Il écrivit des hymnes à la Mère de Dieu et aux saints. Il mourut à une date incertaine82. Euschémon le Confesseur ; évêque de Lamsaque : le 14 mars (+avant 850) Avec saint Théodore Stoudite, Euschémon défendit vigoureusement les icônes contre l’empereur iconoclaste Théophile. Pour cela, il fut emprisonné et exilé. Il mourut à une date incertaine83. Jacques le Confesseur-, évêque : le 21 mars (+avant 850) Jacques était un fils spirituel de saint Théodore Stoudite et, après sa consécration épiscopale, il s’éleva contre les iconoclastes. Il fut persécuté et exilé. Il mourut pendant la première moitié du IXe siècle84. Eustathe le Confesseur, évêque de Kios en Bithynie : le 29 mars (+avant 850) Mort à une date incertaine au IXe siècle, Eustathe témoigna en faveur des icônes pendant la deuxième période d’iconoclasme. À cause du fait qu’il se porta à la défense des images, il fut persécuté, exilé et torturé. Il mourut en exil85. Basile le Confesseur, évêque de Parion : le 11 avril (+avant 850) Basile refusa d’accepter la politique iconoclaste de Léon V entre 813 et 820. Il passa donc sa vie en exil, errant çà et là jusqu’à sa mort à une date incertaine86. Étienne le Confesseur ; higoumène de Triglia : le 26 mars (+avant 850) Léon V l’Arménien tenta de faire signer à Étienne une déclaration iconoclaste lors de la reprise de la persécution contre les iconodoules. Étienne refusa et fut torturé. Il mourut en exil87. Côme le Confesseur, évêque de Chalcédoine : le 18 avril (+avant 850) Côme et son ami Auxence témoignèrent de l’orthodoxie et souffrirent pour la vénération des images pendant la deuxième période de l’iconoclasme88. Georges le Confesseur, évêque d’Antioche en Pisidie : le 19 avril (+avant 850) Convoqué à Constantinople pour souscrire à la politique de l’iconoclasme, Georges, s’y étant refusé, subit l’exil et la persécution89. Serge, Irène et leurs enfants, confesseurs : le 13 mai (+avant 850) Deux synaxaires de tradition grecque nomment ce chef de famille « Serge », et deux calendriers de tradition russe l’appellent « Georges ». Les quatre sources s’accordent sur la date. À cause du témoignage de Serge en faveur des icônes pendant la persécution de Théophile vers 835, tous les membres de la famille endurèrent l’exil et la persécution90. Nicétas, évêque de Chalcédoine, Ignace et Nicétas, confesseurs : le 28 mai (+avant 850) Nous savons très peu de choses sur ces trois hommes, sinon qu’ils étaient de la même famille et confessaient l’orthodoxie de la vénération des icônes pendant la deuxième période iconoclaste91. Nicolas le Stoudite, confesseur : le 4 février (+868) Nicolas, neveu de saint Théodore Stoudite, fut le fidèle fils spirituel de son oncle dans le monastère du Stoudion jusqu’au jour où l’empereur Léon V l’Arménien déclencha de nouveau la persécution des iconodoules. À partir de cette date (815) jusqu’à la mort de saint Théodore en 826, Nicolas partagea avec son oncle la persécution, la torture, l’exil et l’emprisonnement à cause de leur fermeté dans l’orthodoxie. Après la mort de Théodore, Nicolas dut subir seul les outrages, jusqu’à la victoire définitive sur l’iconoclasme en 843. Alors, tous le reconnurent comme confesseur de la foi. Nicolas continua sa vie monastique jusqu’à sa mort, survenue en 868, à l’âge de 75 ans92. |
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