Le temps a laissié son manteau De vent, de froidure et de pluye Et s’est vestu de de brouderie







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LA LITTERATURE DE L’ENTRE-DEUX GUERRES



L’entre-deux guerre se divise en 2 période : avant la crise de 29 ; après la crise :

  • littératures des années 20

  • littérature des années 30

Les années 20 :

Après 1ère guerre : « génération perdue », désastre humain : naissance d’une littérature de témoignages, évocation du courage des soldats, mais aussi protestation contre cette « boucherie ».

Heures de remises en question : écrivains contestent les modèles antérieurs. Les surréalistes récusent toute idéologies et cherchent à réinventer le langage. Au théâtre, Vitrac tourne en dérision les valeurs de la société en même temps que les conventions dramatiques. Et si les romanciers continuent à cultiver l’analyse de l’individu, certains d’entre eux, s’interrogeant sur les fondements de la civilisation occidentale, s’intéressent à d’autres univers culturel, surtout celui de l’Orient.

Ce sont aussi les années où la littérature s’intéresse à elle même :VALERY, GIDE qui écrit un roman dans le roman.
Les années 30.

Marquent un tournant. Réaction devant la montée du fascisme : les écrivains retrouvent leur place dans la société ; symbole de cette évolution :la Révolution surréaliste de Breton s’appelle désormais : le surréalisme au service de la révolution. Eluard, Breton, Aragon : au PC ; Giraudou : la Guerr de Troie n’aura pas lieu.

D’une façon plus général, le roman se fait plus idéologique : avec Malraux, Montherland, Saint Exupéry : il recherche non plus de new formes mais de new valeurs. Le roman en traduisant les inqui étude de l’individu devient un roman de la condition humaine.
Le rayonnement de la poésie.

Recherches des surréalistes a marqué l’époque. Mais en marge des surréalistes se développe des œuvres poétiques : telles celles de REVERDY, Saint-john PERSE, Pierre Jean JOUVE, MICHAUX, R. CHAR, F. PONGE.
Le langage poétique se fait plus que jamais entendre : au théâtre : Giraudoux, Claudel ; droit de cité au ciné : on parle alors de « réalisme poétique » dont scénarios sont souvent signés par Prévert.
COCTEAU : à la fois romancier, dramaturge, poète et cinéaste. Œuvre qui symbolise les possibilités de renouvellement que la poésie apportait à tous les autres genres littéraires.

LES SURREALISTES ET LEUR EVOLUTION



BRETON, SOUPEAU, ARAGON lancent une revue : Littérature sous l’égide de VALERY et de tous les post-symbolistes. : devient l’organe parisien du mouvement DADA parisien, mais la revue signera la fin du mouvement car Breton veut que la littérature ait des valeurs nouvelles :

Surréalisme : « fonctionnement réel de la pensée » définition donnée dans un dico.

BRETON :

Fondateur du mouvement surréaliste mais n’a pas fait que ça : ne pas oublier les poème d’amour et les poèmes engagés : donc chez lui : fonctions poétiques, conative et référentielle.

Tentatives d’exploration de territoires inconnus : Breton pratique depuis quelques temps de nouvelles formes d’écriture. 1919 : avec SOUPEAU : fait paraître les Champs magnétiques : livre fondé sur l’écriture automatique. Le numéro de nov 1922 de littérature : annonce l’entrée des « médiums » et rend compte de séances où R. DESNOS, et PERET se soumettent à des expériences de sommeil provoqué ; composition en état d’hypnose.

Mais le fondateur de cette écriture automatique prendra ses distances avec elle : trop de dérive et la trouve au bout d’un moment totalement dénaturée et inefficace.
Le manifeste du surréalisme de 1924 :
Par Breton ; se fait après la liquidation de Littérature pour en créer une autre : « la plus scandaleuse du monde » : la Révolution poétique : c’est à une révolution des esprits et des procédés d’écriture qu’il pense ; Breton chef du parti : entouré d’ARAGON, ELUARD, PERET, DESNOS, et même ARTAUD.
Imagination et folie :

Lignes du manifeste : imagination, liberté, disponibilité d’esprit : moteur des revendications surréalistes. La liberté peut mené à la folie mais donne aussi libre cours à l’imagination.
Contre le réalisme :

Refus de la « clarté confinant à la sottise » de certains écrivains ; Breton critiques les pages de descriptions beaucoup trop exactes et objectives :

« je veux qu’on se taise quand on cesse de sentir »

« je ne trouve pas cela enfantin, je trouve cela scandaleux. Je persiste à réclamer les noms, à ne m’intéresser qu’aux livres qu’on laisse battants comme des portes, et desquels on n’a pas à chercher la clé. »

Breton ne tolère que des proses où le narrateur joue la carte de la transparence, livre le journal de ses rencontres, explore l’univers de ses désirs et de ses rêves ; une prose poétique qui répudie la psychologie pour s’apparenter à une sorte d’auto-analyse. Breton finit par se réclamer des découvertes freudiennes. Il considère que les poètes doivent être les artisans d’une exploration en 2c temps :

  • capter les forces de l’inconscient

  • les soumettre ensuite aux force de la raison (désigne déjà les limites de l’écriture automatique).


L’exploration du rêve.

C’est le lieu où l’inconscient peut être le mieux capté : ex de Saint-Pol-Roux : écriteau quand il s’endormais sur la porte de son manoir :

« le poète travaille »

Breton rend compte de 4 richesses du rêve dans les perspectives freudiennes :

  • le rêve est continu et porte des traces d’organisation

  • moment où l’homme en état de veille, se retrouve comme dans un rêve : cas des lapsus, désorientations… L’amour peut conduire à de tels états (ex Nadja)

  • le rêve donne l’impression que tout est possible.

  • Après examen méthodique du rêve on peut en tirer des conclusions.

Le fait que le surréalisme trouve certaines de ses racines dans le rêve fait que le mouvement se rapproche du surnaturalisme à la Nerval, Nodier, ou Bertrand.
La pratique de l’écriture automatique :

Bases : avec un appareil enregistreur ; « Jeu surréaliste ».reprend les règles de champs magnétiques
Les images surréalistes :

Pour moi, la plus forte (l’image) est celle qui présente le degré d’arbitraire le plus élevé (…) celle qu’on met le plus lgtps à traduire en langage pratique, soit quelle recèle une dose énorme de contradiction apparente, soit que l’un de ses termes en soit curieusement dérobé(…).

Exemple d’image insolite :

Lautréamont :

« le rubis du champagne ».
L’image selon Breton et selon Reverdy :

Reverdy : Nord-Sud

L’image est une création pure de l’esprit.

Elle ne peut naître du rapprochement (…) de deux réalités plus ou moins éloignées. (…) plus les rapports entre les 2c réalités rapprochées sont lointains, plus l’image sera forte. »
Breton : reprend la définition de REVERDY mais en inverse la cause et l’effet et refuse tout caractère de préméditation à l’élaboration de l’image :

Manifestes du Surréalisme :

« C’est du rapprochement fortuit des 2 termes qu’a jailli une lumière particulière, lumière de l’image(…). Force est donc bien d’admettre que les 2 termes de l’image ne se sont pas déduits l’un de l’autre par l’esprit en vue de l’étincelle à produire, qu’il sont les produits simultanés de l’activité que j’appelle surréaliste, la raison se bornant à constater, et à apprécier le phénomène lumineux. »
le « stupéfiant-image »

Pour ARAGON : image : courant électrique pour réviser tout l’univers, pour le déstabiliser et créer les conditions d’une révolution sociale.

Dans les paysan de paris c’est ce qui se dégage :

L’image provoque des perturbations qui modifieront l’univers.
Emancipation, subversions du langage.
La révolution surréaliste :

Breton : Le Manifeste du Surréalisme :

Il s’agit de retrouver le secret d’un langage dont les éléments cessassent de se comporter en épaves à la surface d’une mer morte. Il importait pour cela de se soustraire à leur usage de plus en plus strictement utilitaire, ce qui était le seul moyen de les émanciper et de leur rendre tout leur pouvoir. Ce besoin de réagir (…) s’est affirmé avec Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé.

Il s’agit d’arracher les mots à leur servage.
Le surréalisme au service de la révolution.

A l’époque du Manifeste du surréalisme la revue de Breton s’appelle : la révolution surréaliste : accent mis sur l’esthétique. : c’est une révolution esthétique. : désaliéner l’homme et lui ouvrir les portes de la liberté. Mais en 1930 : transformation du titre de la revue : le surréalisme au service de la Révolution ; la révo n’est donc plus seulement esthétique elle devient sociale : insuccès, de plus il ne s’agit pas d’un « engagement » :

« L’ignoble mot d’engagement (…) sue une servilité dont la poésie et l’art ont horreur ».

BRETON veut garder l’indépendance de l’art.

Mais dissension dans le groupe au moment de « l’affaire des fronts Rouges » : ARAGON pour montrer son ralliement à la cause communiste publie un texte où il demande l’assassinat de tous les dirigeants russes.

Quand ARAGON est poursuivi, tous les surréalistes font bloc à ses côtés et s’élevèrent « contre toute tentative d’interprétation d’un texte à des fins judiciaires ». Mais ambiguïté de Breton qui veut distinguer prose de la poésie.
Le problème de l’engagement se posera maint fois et à maints poètes ; certains répudieront leurs poésie de circonstance, d’autres au contraire diront que « toute poésie est de circonstance.

Eclatement du surréalisme à la fin de la guerre : reproche de l’attitude douteuse de Breton qui s’est exilé aux USA.

Cependant, mouvement qui prit une place prépondérante au XX°siècle et qui paraît être le pendant du romantisme.
EN MARGE DU SURREALISME :COCTEAU, REVERDY, SUPERVIELLE, JOUVE
Poètes qui ne constituent ni écoles ni mouvement ; itinéraire singulier pour chacun.
Poésie intérieure

Œuvre qui est en même temps le signe d’une réalité intérieure : REVERDY et la recherche de la solitude, JOUVE cherche à travers la religion et la psychanalyse à comprendre les pulsions qui agitent l’homme.
Mystique de la poésie :

Ecriture de la poésie, ce qu’elle révèle et ce qu’elle permet d’atteindre , qui offre une image de l’au-delà : de là la poésie est plus obscure sauf celle de Supervielle.
Rapport avec le surréalisme :

Parfois intéressés par ce que font les surréalistes ; mais en règle générale : rapports conflictuels.
L’image et le rêve.

Reverdy : produit des images fortes et originales. La poésie de Supervielle est onirique ; Jouve laisse une grande place au rêve
Compléments :

Le surréalisme ayant été une aventure plus qu’une doctrine, le groupe s’est dispersé après la période militante. Mais pour la même raison, l’essentiel du surréalisme (cet esprit d’aventure poétique) se retrouve chez la plupart des poètes indépendants de la même génération. Les uns, comme Cendrars et Reverdy furent en contact avec le groupe sans jamais y être intégrés. D’autres, comme Cocteau et Max Jacob, ne furent pas sans lien avec lui, mais en poursuivant une expérience personnelle qui tantôt s’en éloigne et tantôt s’en rapproche. D’autres enfin, comme Supervielle méritent le titre d’indépendants. Le problème poétique est alors celui de l’essence autonome de la poésie, comme en témoigne la querelle de la poésie pure, contemporaine du surréalisme( cf. page 305), coïncidence révélatrice : l’ambition de cet âge poétique est bien de saisir la poésie dans sa pureté, mais les voies de cette ambition sont multiples, et l’aventure poétique reste pour beaucoup une aventure individuelle.
· A la recherche de d’inouï :

cette quête est puisée aux correspondances secrètes du sensible. Tout ce qui est, tout ce qui peut être nommé, s’organise, dans leurs rêves, ou sous leur regard, en une fantasmagorie de rapports neufs, aventure parallèle dans la peinture avec les cubistes et les abstraits. Peintres et poètes ont d’ailleurs à cette époque formés un milieu unique et entre eux se sont constitués de nombreux liens d’amitié personnelle. Chacun des poètes susmentionnés demanderont à l’expression graphique d’accompagner ou de compléter l’aventure du langage.

Car l’esprit d’aventure motive les plus libres et les plus audacieuses expériences verbales, autre point commun avec les surréalistes , comme l’est d’ailleurs leur passion pour le langage, c'est-à-dire à tout ce qui est l’élargissement, enrichissement et multiplication du pouvoir d’expression de l’esprit.

· Primauté de l’image :

Jusque dans le langage, ces poètes appartiennent à la civilisation de l’image, si caractéristique du XXème siècle. L’image, réaliste ou onirique, précise ou confuse, consciente ou inconsciente, sensorielle ou intérieure, est la maîtresse du poème. C’est l’image qui commande, et rien ne mérite de lui résister, ni règles ni conventions, syntaxe et métrique. Mais tous ces paramètres peuvent être restaurés si au contraire elles se révèlent capables de soutenir ou renforcer le pouvoir suggestif ou expressif de l’image. Car ces poètes ne sont pas des négateurs ; ils ont le sentiment de poursuivre l’aventure commencée dès les origines de la poésie mais instaurent une libération de l’image et de ses langages. Tout un monde enrichissant survient alors, où se mêlent le familier et l’insolite, le quotidien et l’extraordinaire, le tragique et l’humour. C’est d’ailleurs souvent l’unité des contradictoires qui déclenche la fécondité poétique, à tel point que l’on associera, jusqu’à la provocation, des mots pour susciter l’apparition de l’image, sésame irremplaçable de l’aventure poétique.

· Aventure vécue et aventure spirituelle :

Cette poésie se nourrit parfois de l’expérience vécue : elle fait du poète un aventurier. Elle se nourrit aussi d’aventure spirituelle : mysticité chez la plupart des poètes, et peut aller, comme chez Jacob, jusqu’à la pratique d’une vie quasi-monastique. Car l’image, si elle est recherchée pour elle-même (la poésie dans ce cas se rapproche de la préciosité) est le plus souvent la voie vers un surmonde, dont la découverte est la raison d’être du poème. On se trouve dans une ambiguïté entre préciosité et spiritualité qui s’exprime par l’humour et les apparences ou la réalité de la mystification : techniques de révélation du secret inlassablement recherché. Car l’aventure peut-être la naïveté ou la tendresse, le simple lyrisme du cœur ou des sens, le libre abandon du poète ç lui-même, à la nature, à l’humanité. C’est l’infinie variété des registres simultanés qui fait la richesse et l’originalité de cette poésie.

LA POESIE DEPUIS 1940
· Malgré l’expansion du roman, le XXème siècle apparaît comme une grande époque poétique. L’originalité, l’audace et la fécondité de la poésie française peuvent rappeler la ferveur du XVIème siècle ou celle de l’âge romantique. Elle conserve sa pureté et a choisi, pour principal propos, la recherche ardente des multiples richesses dont cette pureté autorise la découverte.

· la poésie contemporaine devient avant tout l’affaire du poète. Il n’y a plus en effet d’écoles, mais des tendances et des affinités, parfois des chapelles. Les thèmes éternels sont toujours vivants : Dieu et la Nature, la Vie, la Mort, l’Amour, la Terre et la peine des Hommes ; mais chaque poète les éprouve et les exprime selon la particularité de son âme et de son langage. Les querelles poétiques ne touchent que les initiés et n’atteignent que rarement le grand public, mais on en retrouve des rémanences partout, dans tous les arts (cinéma et peinture y compris). Il faut donc comprendre la poésie de ce siècle pour comprendre les autres arts. Bien qu’elle ne soit pas toujours facile à comprendre parce qu’obscure, elle reste fidèle à sa vocation d’écho sonore. En elle se retrouvent les nostalgies, les désespoirs, les ardeurs et les « mystiques » d’un âge de crise et de désarroi, mais aussi la foi, la ferveur et la colère. Peut-être même comme au XVIème siècle, la conjonction de l’inquiétude et de la ferveur a t-elle donné à la poésie contemporaine une impulsion décisive.
· La poésie de la résistance :

La poésie est de plus engagée, elle s’affirme comme une expérience de liberté. Engagée, elle l’est le plus souvent, dans la mesure où elle prend appui sur des événements historiques intolérables. Elle peut aussi faire revivre des grands mythes (Orphée) ou donner une nouvelle fraîcheur au lyrisme de la nature et de l’amour. C’est en effet une manière de protester contre ce que les poètes appelaient alors l’Apocalypse25 que de redécouvrir la vertu des choses simples. Cette Apocalypse replace la poésie sous l’influence de la grande inspiratrice, la solitude :

- «  Me voici seul avec ma voix

j’entends le dernier pas qui balaye la route

et le silence tombe enfin comme l’ombre d’une feuille

Me voici seul avec ma voix, un nouveau jeu commence

Puisque le sang torride dont je m’étais vêtu

Rejeté vers la mer écrase d’autres naufrages,

C’est de mon propre sang que je teindrai les murs,

Mon sang hanté de l’âme neuve des lecteurs du ciel »

Alain Borne, contre-feu, 1942.

Mais la protestation et la solitude se conjuguent avec le dernier grand thème de cette poésie, l’inquiétude de la sympathie et de la communion, face au visage défiguré de l’humanité en guerre :

- « Il y en a qui prient, il y en a qui fuient,

il y en a qui maudissent et d’autres réfléchissent […]

Et moi, devant cette table tranquille,

Ecoutant la mort de la ville, écoutant le monde mourir en moi

Et mourant cette agonie du monde. » René Tavernier positions, 1943.
Peu de poètes ont survécu à cette poésie de la Résistance, mais l’inspiration a traversé l’expérience humaine, qui jointe à l’héritage des années 1920-1940 explique certains aspects de la poésie contemporaine. «  La guerre me révéla cette sensibilité spirituelle que je n’ai cessé de traduire depuis, et d’abord dans mes œuvres de résistance. Je les ai écrites pour dire la douleur, l’élever à l’absolu… et nommer l’esprit du Mal qui m’inflige » (Pierre Emmanuel, Poètes d’aujourd’hui.)
· Après 1945.

Pour remplir sa mission, la poésie s’appuie sur l’assimilation, héritée des conquêtes techniques, esthétiques et psychologiques de la poésie antérieure, de Baudelaire au surréalisme. Assimilation active qui se concilie avec des réactions et des restaurations, prouvant que le stade de la rupture et de la révolte est passé.

Au delà de la libération formelle, restauration d’un langage, annoncée par Valéry et Claudel, dans laquelle figurent d’anciennes figures du surréalisme tels que Eluard et Aragon. La diversité même des aspects de l’inspiration et des registres de langage expliquent l’ampleur du panorama poétique de notre temps.
· Les grands courants.

Difficile de faire une classification, néanmoins, il y a des lignes de force dont les convergences et les divergences caractérisent la poésie d’aujourd’hui. Elles vont de :

    • attention au quotidien : Prévert.

    • Exorcisme de l’hostilité du monde : Michaux

    • Monde des objets : Ponge et Guillevic

    • Communion avec l’homme et la nature : Char (ancien surréaliste)

    • Inépuisable épopée (par des moyens différents) : Perse, Bousquet.

    • Jouve, de la Tour du Pin, JC Renard : recherche de l’Absolu par la poésie prophétique ou par le lyrisme de la prière (comme Marie Noël)


Ainsi, l’homme, la Nature et Dieu restent les pôles d’attraction d’une sensibilité spirituelle qui fait de l’invention du langage l’organe de la fidélité du poète à lui-même.

Tandis que dans les années 1950-1970, en France et ailleurs, s’épanouissait une culture « francophone », la poésie servait d’organe privilégié à cette recherche de l’identité.


LA POESIE DU QUOTIDIEN

· Jacques Prévert (1900-1977) :

Il fut quelque peu lié avec le surréalisme. Il en a surtout retenu une sensibilité anarchisante, une attention systématique à tout ce qui recèle un ferment actif de liberté : les choses et les êtres parlent un langage proche et inattendu. Il en retient aussi le naturel concerté de tout ce qu’enferme de charme hétéroclite l’enregistrement verbal des choses et des êtres et des gens. Prévert, qui fut aussi scénariste, connut la popularité avec :

    • Paroles (1945)

    • Recueil d’histoires (1946)

    • Spectacle (1951)

    • L’opéra et la lune (1953)

    • La pluie et le beau temps (1955)

    • Choses et autres (1973)


La poésie de Prévert est visuelle, mais avec une nuance de flou qui enveloppe les images d’un halo magique. Les êtres les plus simples, perdus dans le monde des hommes, parlent au poète une parole riche de sensibilité, dont la liberté rythmique s’inscrit dans le mvt même du « tableau ».
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