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LA POESIE FRANCOPHONE. Dans le cadre du grand mouvement qui, s’appuyant sur l’originalité culturelle des pays de langue française à travers le monde, a donné naissance à ce que l’on appelle la « francophonie ». L’expression a connu une fécondité particulière, qui n’a fait qu’accroître une tradition déjà fort ancienne. A l’époque surréalistes, les poètes belges, Maeterlinck ou Verhaeren, avaient pris place au premier rang de la poésie française. Cette tradition est aujourd’hui continuée par de nombreux poètes, tels que Marcel Thiry, apôtre et militant de la francophonie. Du côté de la Suisse Normande, il y a aussi de grands représentants de la poésie, tels que Blaise Cendrars pour le début du siècle. Mais il y a aussi une poésie romande, capable d’accéder à l’universel sans s’enfermer dans un trop étroit « provincialisme », continués par Pierre-Louis Mathey et Gilbert Trolliet et Ph. Jaccottet. Cependant, c’est sans doute dans les pays africains et américains de langue française que la poésie francophone a connu ses développements les plus originaux , le principe de ce développement pouvant se définir comme une recherche d’identité. Ce développement est commun à des cultures et des sociétés que par ailleurs tout sépare. LA POESIE QUEBECOISE. La tradition poétique moderne du Québec remonte au XIXème siècle, avec en particulier, Crémazie (1827-1879), dont par exemple, malgré son exil en France, devait influencer les générations suivantes. Autre témoignage dans l’œuvre d’Emile Nelligan (1879-1941). Le XXème siècle verra ce courant atteindre son apogée avec Saint Denys Garneau (1912-1943) ; le maître de la poésie québécoise contemporaine. · Saint Denys Garneau : Son pays et son milieu nourrissent son inspiration, non pour l’enfermer, mais au contraire pour l’ouvrir : le thème de la guerre et du pays ne cesse de communiquer avec les grands thèmes de la mort, de l’angoisse et du mystère, qui rattachent ce poète à celle des grands poètes universels. Pour rester fidèle à tout cela, il lui a fallu créer son propre langage, qui puisse à la fois refléter l’universalité de son expérience spirituelle et la distinction de son identité littéraire. La publication des œuvres complètes de ce poète en 1968 est apparu comme le plus important événement littéraire au Québec, à un moment où la poésie québécoise connaissait un épanouissement et une libération qu’expriment chacun à sa manière : Anne Hébert, Paul-Marie Lapointe… LA POESIE DE LA NEGRITUDE. · Leopold Sédar Senghor: Il a été député puis président de la République du Sénégal depuis l'indépendance; il est agrégé prof. Il fut l’un des tous premiers pionniers de la « négritude » et de la « francophonie » . la vocation de la poésie noire à une universalité humaine, qui intègre à la fois et exalte son originalité spirituelle est sans doute le caractère dominant de son œuvre. La conjonction des influences venues de France (Claudel, Perse,…) avec la fidélité aux images africaines fonde et justifie l’invention poétique chez lui. Il a publié une anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache (1948). La négritude se traduit par la littérature, mais aussi par les rythmes du jazz et par les masques africains. · Aimé Césaire ( 1913) : C’est la conscience d’un exil séculaire qui inspire cet homme. Il rencontre Senghor à Paris et fonde avec lui L’étudiant Noir, un journal. A partir de 1946, il député à la Martinique. Interprète d’une race obsédée par l’exil, révoltée contre la servitude, et hantée par la nostalgie de la liberté, il demande au langage surréaliste des effets de rupture en accord avec la violence de son inspiration. Par référence à Apollinaire, un de ses premiers recueils s’intitule Soleil cou coupé (1948). Aimé Césaire est aussi un dramaturge « engagé ». En liaison avec Apollinaire et les surréalistes, la révolte de Césaire lui dicte une poésie où la violence du cri et du hurlement traduit, par le jeu du rythme et des images, la douloureuse et exaltante recherche de l’espérance. LA POESIE EN MARCHE. Depuis les années 60, il est malaisé de discerner des lignes de forces dans la poésie contemporaine. Il semble tout de fois qu’il y ait « dans cette poésie en train de se faire » à la fois continuité et rupture. Continuité dans la mesure où se maintient chez certains l’intériorité lyrique, tel que chez Marc Alyn, celle que définit le titre d’un recueil de 1968, La nuit du labyrinthe : « Je jette dans la mer ce livre, où son nom est écrit… » Les convergences entre tempéraments fort divers montrent bien sans doute de la permanence d’une méditation lyrique. Rupture, cependant, dans la mesure où la poésie répercute, avec une particulière sensibilité, la crise contemporaine du langage. Tantôt dans la lignée de Ponge, avec en écho avec les thèses du nouveau roman, le poésie se veut « écriture du monde », simple calque verbal de ce que Georges Perros appelle « la vie ordinaire. Tantôt une recherche du dépouillement verbal conduit la mise en œuvre d’une technique de fragmentation de l’objet et du langage donnant naissance à des juxtapositions d’images condensées dont l’exemple le plus significatif se rencontre dans les Explications de textes et de relations de Jean Tortel. E,n allant plus loin dans l’ascèse verbale, certains poètes aboutissent à une poésie de la brièveté pure qui tend à éliminer tout lyrisme et à renfermer le poème dans a limite raréfiée de son essence intuitive, comme chez Philippe Jaccottet. L’extrême aboutissement de cette ascèse dans l’écriture poétique est dans haï-kaï japonais. Mais au-delà de cette opposition entre rupture et continuité, peut être y a t-il, dans la poésie contemporaine, une commune tendance à la différenciation du langage poétique, sans doute en relation avec les analyses du philosophe –critique Jacques Derrida . dans ce cas comme dans l’autres, chez les « lyriques », comme chez les « abstracteurs », le langage poétique tend à promouvoir les valeurs et les techniques de concentration et de condensation, selon un principe déjà énoncé il y a plus d’un siècle, par Edgar Allan Poe dans son Principe de la poésie (1848- 1850) 1 Dont :d’où 2 sur un mauvais cheval 3 en mauvaise santé 4 à cause de la pelade, maladie d’origine vénérienne qui sévit à Rome 5 d’un vêtement digne d’un cérémonial magnifique 6 chacune des 3 déesses qui filent et qui tranchent le fil de la vie humaine ; ici synonyme de mort 7 tondu ; les prêtres reçoivent la tonsure. Ronsard, qui n’est pas prêtre feint d’accepter de l’être pour exorciser de Bèze. 8 Querelles littéraires : Ronsard a écrit un Hymne des Démons don de Bèze s’est moqué. 9 mépriser 10 pourtant. 11 Un tel chemin. Le soleil voudrait renoncer à se lever, car le jour qu’i fait naître est celui du supplice du Christ 12 s’il n’y était pas forcé 13 consacrés 14 substance de couleur vermillon pour rehausser le teint des dames 15 divinité des fruits et des jardins 16 vents du Nord 17 ne confie pas 18 Enée porte son père sur son dos : par bonheur, je vis une hotte : mon père dedans on fagote (…) on charge sa lourde personne sur la mienne, qui s’en étonne.. 19 activité propre à développer un savoir-faire 20 vers qui devient expression à la mode en France. 21 Séjours des Muses dans l’antiquité grecque. 22 Sorte de litière (dans l’Ile de la Réunion) 23 serviteurs hindous 24 poésie moderne nécessite un effort, = une poésie ne se donne pas tout entière, dès la première lecture, mais exige un lecteur qui participe, c'est-à-dire prise en compte d’un acte de lecture 25 Il y a là un «style reçu», où les descriptions sont stéréotypées, où les catastrophes se décomposent selon des schémas numériques, où les réalités revêtent des formes empruntées à des mythes du passé, celui du paradis perdu pour décrire le bonheur des élus, celui des plaies d’Égypte pour détailler les malheurs des impies. C’est surtout l’appréciation du sens profond de l’œuvre qui bénéficie de cette perspective nouvelle. Elle met en scène des personnages symboliques qui tiennent les premiers rôles dans le déroulement du drame eschatologique. (encyclopédie Universalis) 26 C’est la trompette du jugement dernier. |
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