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Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit villageFumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le seuil de ma pauvre maison, Qui m’est une province et beaucoup davantage ? Fonction poétique de la poésie : L’Olive souvent jugé comme un exercice de style :recueil qui montre comment l’auteur a envisagé d’illustrer la langue française (la Pléiade) : Ce que je sens, la langue ne refuse Vous découvrir, quand je suis de vous absent, Mais tout soudain que près de moi vous sent, Elle devient et muette et confuse. RONSARD : commence en étudiant les poètes antiques ; puis imite Pétrarque dans Les Amours, puis recherchant d’une grande simplicité il publie le Bocage, et la Continuation des Amours (1555) ; cette veine lui convient et poursuit en 1556 avec la Nouvelle Continuation des Amours. Ces recueils amoureux chantent les amours de Cassandre puis de Marie. Nous ne savons rien sur ces personnages, il ne faut pas oublier que Ronsard est un clerc, c'est-à-dire qu’il écrit pour vivre, il reçoit des revenus de l’abbaye donc doit rester discret sur sa vie perso. Fonction référentielle de la poésie : poésie de circonstance Ronsard est un poète de cour : les Hymnes et dans le Second Livre des Hymnes :poésie d’éloge mêlée à la poésie épique ou scientifique dédiée à ses protecteurs : Hymne du roi Henri II (1555) : définition du poète, de son travail de sa fonction (questions essentielles de la Pléiade) ; si le poète reçoit des Muses un don, une inspiration divine, il est aussi un homme de travail. Ronsard illustre cette idée en se comparant à un bûcheron : (cf p.278) Les Amours et continuations : pour la plupart ce sont des œuvres de commandes Sur la mort de Marie dans le Le 2d Livre des Amours : les poèmes réunis dans ce recueil naissent d’une double inspiration ; Marie de Clèves, la maîtresse du roi vient de mourir, et les écrivains de la cour lui dédient un « tombeau » c'est-à-dire un ensemble de compositions à sa louange. Ronsard à la demande du roi participe à cette louanges posthume offerte à la jeune morte qui lui rappelle « sa » Marie disparue depuis bien des années. La poésie de commande et la poésie personnelle se mêlent donc : Terre, ouvre ton sein, et me laisse reprendre Mon trésor, que ta Parque6, a caché dessous toi ; Ou bien, si tu ne peux, ô terre, cache-moi Sous même sépulture, avec sa belle cendre. Fonction référentielle de la poésie : poésie engagée Les écrivains de la Pléiade et Ronsard ont une haute idée de leur rôle auprès des grands de la cour. Non seulement le poète dispense la gloire du roi grâce à son œuvre, mais il peut aussi devenir un conseiller : parce qu’il est inspiré par les muses, il participe dans une certaine mesure à l’univers quasi divin de la royauté. Ainsi Ronsard ouvre son œuvre aux préoccupations du temps. Est pour le parti des catholique. Cependant n’oublie pas ses anciens amis et tente de faire un appel à Théodore de Beze pour le ramener à la littérature au nom de Dieu et de la France : Discours des misères de ce temps Ne prêche plus en France une Evangile armée Un christ empistolé tout noirci de fumée, Portant un morion en tête, et dans la main Un large coutelas rouge du sang humain : Cela déplaît à Dieu, cela déplaît au Prince (…) De Bèze, mon ami, tout cela ne vaut pas Que la France pour toi prenne tant de combats. Mais de Bèze reste sourd aux appels de Ronsard ; le poète en vient à attaquer très violemment les calviniste et particulièrement son ancien ami. De bèze a rédigé un pamphlet qui accuse Ronsard d’être un prêtre, or s’en est pas un mais pour la circonstance il dit l’être pour pouvoir mettre en œuvre un exorcisme pour exorciser un démon : Si tu veux confesser que loup-garou tu sois, Hôte mélancolique des tombeaux et des croix ;, Pour te donner plaisir vraiment je te confesse Que je suis prêtre ras7, que j’ai dit la grand-messe, Mais devant que parler, il faut exorciser Ton démon qui te fait mes démons8 dépriser9 (…) Ainsi ce loup-garou son venin vomira Quand de son estomac le diable s’enfuira. Fonction référentielle de la poésie : poésie didactique : poésie populaire : Les Odes : forme qui oblige au poète à répéter tout au long du poème le schéma métrique qu’il a choisi à la 1er strophe : ne pas oublier qu’au départ la poésie doit être chantée : Mignonne, allons voir si la rose Qui se matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil A point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au votre pareil Ode qui mêle le registre amoureux avec celui de la nature pour montrer la fuite du temps. Fonction référentielle de la poésie : poésie épique La Franciade : échec cuisant. Grand poème à la gloire de la France . Ronsard n’a pas su trouver l’ampleur et le souffle pour imiter l’Enéïde Fonction émotive et lyrique de la poésie : Les Amours mais attention la plupart sont des poèmes de commande Fonction conative de la poésie : fonction pour convaincre le lecteur : le message doit être clair : Les odes : Ronsard reprend le « carpé diem » de l’épicurisme latin : profite de l’instant qui passe : on trouve donc autant la fuite du temps que le désir de plaisir Mignonne, allons voir si la rose Qui se matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil A point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au votre pareil Quand vous serez bien vieille in Sonnets pour Hélène : Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle (…) Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. poèmes qui mêlent le registre amoureux avec celui de la nature pour montrer la fuite du temps. Chez Ronsard toutes les histoires de roses : goûter au plaisirs de la vie . Fonctions poétique de la poésie : Comme chez Du Bellay, la poésie ronsardienne donne une place importante à l’étude de la langue : atteint la perfection dans l’écriture du sonnet. Appelé par ses contemporains le « Prince des poètes » ; haute idée de la fonction poétique qu’il a défendue et illustrée dans son œuvre. LA POESIE PROTESTANTE : Fonctions référentielle et conative de la poésie : poésie engagée Dans la 2de moitié du XVI° siècle, les écrivains se trouvent mêlés aux affrontements religieux et aux guerres civiles : ils échangent de violentes attaques par littérature interposée (cf. Ronsard Discours des Misères de ce temps). Es œuvres des auteurs des 2 camps vont être marquées par ce climat de violence et d’engagement. Première génération : Lorsque les poètes se convertissent au protestantisme, ils changent d’inspiration. Marot finit son œuvre en traduisant des psaumes de la Bible, Théodore de Bèze renie ses poésies érotiques latines, à la mode des poètes catholiques et reprend la traduction que Marot avait laissé inachevée. Condamnation d’une poésie purement personnelle, factice et légère, au profit d’œuvres faites pour communauté de prière. 2ème génération : D’Aubigné renoue avec l’écriture poétique mais transformée : son œuvre majeure est consacrée aux guerres de Religion, pour témoigner, accuser, consoler en mêlant, comme les autres écrivains protestants, l’inspiration biblique et l’actualité politique. Attaquant les poètes de la Pléiade, De Bèze écrit dans la Préface d Abraham sacrifiant : « Il leur serait mieux séant de chanter un cantique à Dieu que de pétrarquiser un sonnet et faire l’amoureux transi ou de contrefaire ces farceurs poétiques à l’antique pour distiller la gloire de ce monde et immortaliser celui-ci ou celle-là. » la littérature protestante est donc profondément inscrite dans l’histoire de l’Eglise réformée qui se met en place, témoignant de ses inspiration et de ses luttes. THEODORE DE BEZE auteur dramatique adversaire de Ronsard AGRIPPA d’AUBIGNE : surtout littérature baroque. Le baroque se traduit dans l’écriture et dans la composition des œuvres dans les thèmes retenus ( parmi lesquels l’omniprésence de la mort, la réalité physique de l’homme et du monde…) les désillusions ressenties par ces hommes dont la génération précédente avait porté l’espoir de l’humanisme. Fonction référentielle de la poésie : poésie de circonstances = poésie de commande Œuvre de commandes pour Diane Salvati : le Printemps : recueil qui continue la mode pétrarquisante de la Pléiade : A Diane : Auprès de ce beau teinct, le lys en noir se change Le laict est bazané auprès de ce beau teinct Du signe de la blancheur auprès de vous s’éteinct Et celle du papier où est vostre louange. De la poésie épique à la poésie de circonstance : poésie engagée (nb : toute poésie engagée est conative puisqu’il a une demande et un désir de convaincre le destinataire ; de plus toute poésie est en même temps phatique car vise à maintenir le contact avec le destinataire.) Misères in Les Tragiques :voir teste ci-joint. « Ô France désolée ! ô terre sanguinaire, Non pas terre mais cendre ! ô mère si c’est mère Que trahir ses enfants aux douleurs de son sein Et quand on les meurtrit les serrer de sa main ! » Les TRAGIQUES appartiennent à plusieurs types de textes :
- Violence des sentiments exprimés - Elan désordonné de la composition interne des chants - surabondance des comparaisons et des métaphores. - effets de rhétoriques constants. LE TEMPS DES INCERTITUDES : Les écrivains à la fin du XVI ° siècle s’interrogent, et même s’ils ne s’engagent pas dans le conflit, ne peuvent pas rester sourd au questions qui ébranlent le monde : que valent l’église, la religion, pour lesquelles ont s’entretue ? est ce que la beauté et la laideur, la vérité et le mensonge, le bien et le mal, ne sont pas indissolublement liés dans le tissus humain ? est ce que toute chose n’est pas capable, au fond, de se changer en son contraire ? Des écrivains comme Montaigne et Sponde vont essayer de traduire les sentiments qu’ils éprouvent dans leur écriture. Leurs œuvres témoignent de ce temps d’incertitudes religieuses, politiques, intellectuelles et morales. SPONDE : éduqué à la cour de Navarre. S’éloigne de la culture Calviniste pour composer des œuvres d’inspiration profane : poésie amoureuses sans grande originalité, traduction d’Homère. Fonction référentielle : la poésie de circonstances La cour de Navarre lui permet de vivre Se convertit au catholicisme en 1594 comme Henri de Navarre Œuvre baroque de la fin du XVI° siècle : Les douze « sonnets de la mort » in recueil de quelques poèmes chrétiens (1598). Méditation dans la forme brève du sonnet. Dans la 2de pièce de l’ensemble Sponde évoque la mort à l’œuvre dans le monde qui entoure l’homme, et qui fatalement le frappera aussi : Sonnet II : J’ai vu fondre la neige, et ses torrents tarir : Ces lions rugissants, je les ai vus sans rage, Vivez, hommes, vivez, mais s10i faut-il mourir. Thématique baroque de son œuvre qui sont les principaux thèmes de la littérature baroque.
Le masque : baroque a du mal a faire la différence entre la réalité et l’apparence. : les hommes portent des masques et le monde est trompeur : rien n’est solide tout peut s’effondrer.
[…] je sais que cette même vie n’est rien que le fanal qui me mène au mourir. ». la mort permet de se libérer de l’inconstance des hommes.
Ecriture baroque : forme brève du sonnet DONC raccourcis, alliance, ellipses de mots qui donnent force à une idée réduite à l’essentiel. Alliance de mots surprenants, paradoxes, antithèses « âmes d’ébène […] faces d’albâtre » (in Sonnet IX). Jeux de mots… images métaphores… LE GRAND SIECLE PERIODE A DOMINANTE BAROQUE : REGNIER, MALHERBE, VIAU Panorama historique : Sommes dans une période d’instabilité permanente, de remises en cause : ce qui est marqué par le développement d’une littérature de l’excès et de l’outrance, de l’apparence qui s’exprime par une langue riche parfois jusqu’à la luxuriance. Le baroque est né de l’austérité protestante, ce courant ce développe en France sous l’influence de l’Italie. M. REGNIER : Fonction référentielle de la poésie : poésie de circonstance (poésie satirique) En poésie, le Baroque prend la forme de l’outrance satirique, avec Mathurin Régnier, mais commence avec Malherbe à être dompté par la raison. Floraison poétique : Si la poésie tend au XVII°siècle à s’étioler au fur et à mesure que s’installe le classicisme, elle est au contraire en pleine floraison dans les années 1598-1630. PREDOMINANCE DE L’INSPIRATION BAROQUE : Elle revêt de multiples aspects, mais témoigne toujours des changements qui sont au centre du monde et de l’homme. Le baroque se prête à la satire :dénonce les vices du temps toutes les ressources de ses comparaisons, toute la gamme de ses exagérations : Mathurin Régnier y a largement puisé pour rendre compte des vices de l’hommes ; des contradictions qui le divisent dans le monde. Son goût pour les images fortes et son respect pour la tradition de Rabelais en fait un farouche adversaire de Malherbe. Malherbe et ses disciples veulent donner les apparence d’un talent qu’ils n’ont pas : Dans la Satire IX il s’en prend directement à la poétique de Malherbe. Ils rampent bassement, foibles d’inventions Et n’osent, peu hardis, tenter les fictions, Froids à l’imaginer : car s’ils quelque chose, C’est proser de la rime et rimer de la prose, Que l’art lime et relime, et polit de façon Qu’elle rend à l’oreille un agréable son. A écrit Satires, dans satire XI il décrit un souper ridicule. Ce repas est doublement ridicule parce qu’il est mal préparé et servi et qu’il réunit des spécialistes de la littérature, grotesques et pédants. L’auteur accumule des détails amusants pour évoquer ce festin manqué : Devant moi justement on plante un grand potage, D’où les mouches à jeun se sauvaient à la nage. Ce teste est d’abord inspiré par Juvénal puis a été repris par Boileau (cf p.17) : satires. Rupture avec le maniérisme baroque. MALHERBE : « enfin Malherbe vint » Au début de sa carrière il est proche du baroque. Mais plus tard, il rompt avec le siècle passé et prépare les règles de ce qui va devenir la « grande littérature classique ». Epuration de la langue, institution de l’alexandrin à césure 6/6, plus d’enjambement. Poésie de circonstances : poésie de cour Poète de cour tardivement sous Henry IV. Devient écrivain officiel et compose de nombreuses œuvres de circonstances .Est reconnu comme autorité littéraire : Au ROI : Tous vous savent louer, mais non également ; Les ouvrage communs vivent quelques années Ce que Malherbe écrit dure éternellement. Pour le Roi : Soit que tes lauriers ma lyre s’entretienne Soit que de tes bontés je la fasse parler Quel rival assez vain prétendra que la sienne Ait de quoi m’égaler |
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