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Le contemporain a trois ingrédients : le post-moderne, le post-colonialisme et une période de massification culturelle, et nous vivons dans ce croisement. On est dans une sorte de nouveau régime esthétique : Jacques Rancière : nous serions dans un régime du partage d'une expérience du sensible, on ne pense plus en terme de catégorie ou de genre. Nous vivons constamment entre plusieurs niveaux de culture différents. Hyusmans passe souvent du naturalisme au symbolisme dans son roman. - Le concept d'oeuvre d'art totale fait comprendre qu'il est possible de rapprocher les différents arts. Ce qui est valable pour Wagner est aussi valable pour le symbolisme; Les peintres et dessinateurs symbolistes (gustave Moraux...) jouent un rôle important dans la présentation d'oeuvres d'art dans le roman. Identification de Des Essaintes avec Hyussmans, même s'il y a aussi des éléments de fiction. - Remarques sur les rapport art/peinture dans la deuxièle moitié du XIXème pour ce qui du naturalisme et du romantisme: lien entre litté et art dans les rapports mimétiques de la réalité. Ecrivain français: Champfleury: 1821/1889. Il est l'un des fondateurs du réalisme littéraire en France. Duranty: idem. Il s'est inspiré de graveurs et de dessinateurs comme Gavarni, Daumier, Bonvin. Ces écrivains s'intéressent aux peintres, et les notions de couleurs deviennent importantes en art. Citation de...: idée de juxtaposition chez Hyusmans. La composition de ce roman est particulière. Courbet: (voir feuille) 1819/1877: figure centrale qui cristalise les débats autours du réalisme et dans l'art dans la littérature. il prépare le terrain des futurs impressionnistes. Né à Ornens, près de Besançon. Il est fils de propriétaire terrain, fait ses études à Paris et se concentre tôt à la peinture sous l'influence du romantisme. Ses premiers tableaux sont des autoportraits romantisques; puis il s'intéresse au réalisme naissant, il peint et crée inspiré par son terroir et commence à créer un style qui lui sera propre et qu'on qualifie de réaliste. Ne après-dinée à Ornens: lui vaut une médaille et d'être remarqué par un des grands noms de l'art: Delacroix et Indres. Il peut désormais exposer à divers salons sans passer par des jurys. En 1850 il peint les paysans de flagey et un enterrement à Ornens: tableaux qui ont fait scandal car il peignait la laideur, des sujets bas (paysans), dans de grands tableaux (six mètres). A l'époque un tel tableau pour un sujet bas faisait scandal. Ces dimensions étaient réservées à de grandes scènes historiques ou religieuses. Idée de tranche de vie, anecdote de la vie quotidienne. Les critiques de l'époque ne voulaient pas accepter qu'on puisse traiter de tels sujets avec la gravité d'un grand tableau. Extrait thomas scheless; citation champfleury: Courbet s'élève contre l'hpocrisie et l'académisme ambien. Il veut montrer le monde de la province, mais il ne cherche pas l'imitation exacte mais le rapport entre le réel et sa représentation par l'art. Un peu comme Lessing qui s'intéresse a l'effet de son tableau, Courbet s'intéresse à l'effet du réelle produit sur son public. Parmi ceux qui reprochent à Courbet d'avoir fait ces tableaux énormes, il y a Baudelaire, Théophile Gautier. Mais il a aussi des défenseurs tels que Zola. Zola et Huysmans ont participé à l'avènement de l'impressionnisme. Le terme d'impressionnisme date de 1870. Avant, on parlait de Batignolles ou de peintres de plein air (car ont peint leur tableaux dehors). Les impressionnistes ont un goût pour le non-fini et pour éclaircir les couleurs. Rapport de l'œil à la fugacité du sensible fait que les tableaux des impressionnistes échappent à la fixité (le temps est important car l'éclairage change tout le temps donc les couleurs changent). Points communs entre peintres impressionnistes et Zola : _ Goût contemporain pour les mêmes sujets (scènes de la vie quotidienne). _ Personnages d'ouvriers, de bourgeois, etc etc _ Scènes ni religieuse ni mythique ni aristocratique. _ façon de travailler (Zola prend des notes, fait des esquisses, prépare ses romans en faisant des dossiers. Il est aussi fasciné par la lumière. Il décrit comme un peintre le reflet de la lumière dans ses romans.) Huysmans a écrit des comptes rendus de salon d'exposition. C'est un genre de critique d'art sur l’exposition. Les historiens de la littérature considèrent Huysmans placé entre Baudelaire et Zola. Huysmans explore les deux courants majeurs du 19e. Son roman marque un tournant décisif dans ses choix esthétiques. Entre 1876 et 1883-84 se situe la période naturaliste de Huysmans. Il fait la connaissance de Zola en 1876 et publie un an plus tard un article très élogieux dans une revue belge sur L'Assommoir. Roman expérimental : Zola prend le docteur Claude Bernard comme modèle. Il faut appliquer aux faits humains et sociaux la méthode appliquée par les scientifiques. L'écrivain observe des types de personnages dans un certain nombre de situation. Il doit faire évoluer son histoire en fonction des réactions des personnages. L'intérêt du roman n'est pas l'action mais l'observation des comportements humains et leurs analyses. L'hérédité et le milieu sont important car ce sont les moteurs qui font fonctionner les personnages. Zola s'intéresse à toutes les couches sociales. Zola : « Une œuvre d'art est un coin de la nature vue par le tempérament ». L'invention doit se faire sur la base de faits réels. Il faut que les écrivains produisent et dirigent les phénomènes pour montrer la part de génie, d'invention dans l'œuvre. Question de l'exposition en relation avec à Rebours. Introduction à la question de l'exposition: prendre en compte ce qu'il arrive quand les œuvres se côtoient, se juxtaposent, avoir un regard expositionnel, un regard élargi où on se détache d'une œuvre singulière pour regarder la mise ensemble. Pourquoi avons-nous un intérêt pour l'exposition? Roland Barthes, préparation du roman: il envisageait d'écrire un roman et revenait sur la présence d'un matériau autobiographique. On n'a pas le roman, Barthes est mort avant, mais on a les cours de Barthes. Il y dit que le roman n'est pas un objet d'étude mais un fantasme. Le cours portera sur ce fantasme. "C’est un scénario imaginaire où le sujet est présent et qui figure l'accomplissement d'un désir." déf. On est encore au stade de pur fantasme. Mais on ne peut en rester à ce stade, comment l'objectiver? Comment le faire passer au stade de l'objet? Voies d'objectivation de ce fantasme: - Une réflexion sur ce qu'est l'exposition, un dispositif de monstration. - L'histoire de l'exposition. - Du phénomène culturel à l'art de l'exposition. Ce fantasme fait l'objet d'une forte actualité universitaire, culturelle et artistique. L'actualité artistique: aujourd'hui l'exposition est le véhicule essentiel, le mode d'expérience de l'art. (Arts plastiques.) On n'a pas accès à une forme singulière mais à une forme massivement culturelle. Aujourd'hui l'histoire de l'art s'écrit par l'histoire des expositions. (Guernica...) On a affaire à des œuvres singulières qui vont incarner des points de rupture. Aujourd'hui ce sont plus les expositions qui sont ces marqueurs du temps et de l'évolution des arts, ce qui n'empêche pas qu'il y ait des œuvres marquantes. Exemple: 1989, paris: exposition des magiciens de la terre: grande exposition qui fut la première grande exposition occidentale qui va monter à égalité le nombre d’artistes occidents et extra-occidentaux. Elle marque l'ouverture de la géographie de l'art à la mondialisation. Aujourd'hui il y a une actualité très forte des expositions, des commissaires d'expositions (équivalent du metteur en scène). En retour ça ne fait qu'une quinzaine d'années que l'histoire de l'exposition est devenue l'affaire des historiens. Littérature et exposition, c'est presque le désert, excepté Philipe Hamon Imagineria et exposition. Le dispositif de monstration: - L'exposition en est un. C'est une manière de montrer et de voir. Sens même de l'étymologie: exponere: mettre en vue, donner à voir. Des expositions il y a en a partout, exemple les vitrines: avec vitrine, éclairage particulier... Musée, supermarché, dans chaque chambre (images...) mais on va parler de l'exposition dans le périmètre de l'art. Le cadre en peinture est un dispositif de monstration qui permet d'isoler la toile et la mettre en valeur et la délimiter. Ce dispositif institué est d'abord un regard élargi, on considère la relation de coprésence de plusieurs œuvres dans un même espace. C'est un regard synoptique. Le BABA de l'exposition c'est l'appariement: on considère le côtoiement de plusieurs œuvres. On va s'intéresser à la totalité d'un espace, au mu, à la relation entre l'œuvre et son environnement. Le mur, la salle d'expo et l'architecture et même la ville: les expositions universelles. A rebours est aussi le roman d'une maison, le texte d'un environnement, de l'interrelation entre les œuvres et son contexte. - L'exposition est souvent un parcours d'exposition. Exposition : parcours d'exposition : dispositif de déambulation. Genre de la promenade. Liberté motrice donnée aux spectateurs. -Exposition comme inter médium : exposition sur n'importe quel support. On s'intéresse à l'interrelation des œuvres. On passe de la totalité au fragment. Articulation de pièces dans une globalité. C’est un inter médium puisqu’on mélange les régimes d’arts différents. Il y a aussi une mise en scène de l’interrelation des œuvres, la manière dont elles jouent entre elles. Histoire de l'exposition :
Il y a toujours eu de l'exposition : vitraux et peintures dans les églises, etc. Exposition comme modalité spécifique de l'expérience de l'art : on en parle surtout à partir du 18e grâce aux manifestations culturelles où l'on a un art libre (tout le monde peut y aller). Avant l'essor des expositions publiques, les œuvres étaient déjà exposées (peinture églises...) on parle de l'exposition comme modalité spécifique de l'art, on assiste ainsi à l'essor de espace, manifestation culturelle qui donne accès à un plus large public. Avec la cessation des collections privées (Princières, large public), l'appellation musée arrive fin 18ème. Pratique instituée de l'art : les collections privées s'ouvrent au public sous formes de musées (fin 18e). Depuis le 17e, il y a des salons d'expositions tous les 2 ans. Dans certaines catégories on organise des salons, des manifestations officielles tous les deux ans, qui seront le premier vrai modèle d'une exposition artistique dans le sens institué du terme. Publicisation des collections privées. Ces salons permettent de constituer un public amateur d'art au 18e. Les œuvres font l'objet d'un débat : émergence des critiques d'art. Salons : politiques : on montre les maîtres d'art de son pays. Dimension politique et nationale. On montre les artistes académiciens. Il y a un jury composé de membres de l'académie et qui choisissent les œuvres à exposer (jusqu'à la fin du 19e). Celui qui accroche les tableaux a un grand pouvoir car c'est lui qui, avec le jury, décide de la disposition des œuvres dans les expositions. Les artistes n'ont pas leur mot à dire. C'est le même cas pour les sculptures. Les salons vont rythmer la vie artistique car ce sont les lieux de visibilité des œuvres. C'est le lieu de la légitimation des œuvres. Il n'y a pas d'exposition personnelle. Les artistes académiciens sont exposés en premier lieu. Un petit composant des peintres d'académie décide des œuvres qui vont être montrée jusqu'à fin 19ème.dans les espaces des expositions, les instances académiciennes choisissent leur emplacement. Puis c'est la guerre, le voisinage ... Dans le salon il n'y a pas d'art d'exposition, les œuvres sont côtes à côte. Le peintre A Turner = il révisait les peintures la veille des accrochages. Il a même exposé au salon des œuvres encadrées et choisies du voisinage. Au 19ème les salons vont rythmer la vie artistique. 1759/1780 = "les gazettes", les chroniques de Diderot. Constitution d'un public, les œuvres font débat, relai des œuvres par la gazette.
On va au salon à plusieurs. 1863 : salon des refusés. Napoléon III l'a décidé. Les tableaux impressionnistes font scandale. Les impressionnistes vont ensuite créer leur propre salon : (En 1863, l'empereur Napoléon III décrète la tenue d'un Salon des Refusés regroupant les œuvres n'ayant pu être présentées au salon de Paris. C'est là qu'est présenté le Déjeuner sur l'herbe de Manet, qui fait scandale, car il représente une femme nue dans un contexte contemporain (les nus féminins mythologiques ou allégoriques sont légion dans la peinture de l'époque) met le feu aux poudres. Les critiques sont très violentes, une grande partie du public se déplace uniquement pour se moquer des œuvres exposées. Pourtant, les visiteurs des Refusés sont plus nombreux cette année-là que ceux du véritable Salon. Devant les refus successifs, en 1867 et 1872, d'organiser un autre salon des Refusés, un groupe d'artistes parmi lesquels Monet, Renoir, Pissarro, Sisley, Cézanne, Berthe Morisot et Edgar Degas décident de constituer la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs en avril 1874 pour organiser leur propre exposition, dans l'atelier du photographe Nadar. Regroupant les œuvres de trente-neuf artistes, parmi lesquels le précurseur Eugène Boudin dont l'exemple persuada Monet de tenter de peindre « sur le motif » en plein air3 , l'exposition est la première des huit qui auront lieu entre 1874 et 1886.) Fin 19e : crise du salon académique au profit d’autres modalités d'exposition/monstration : galeries d'art, multiplication des salons, expositions personnelles. Expositions universelles : elles commencent fin de la première moitié du 19e : Angleterre, US, France. Leur idée est de montrer la grandeur des productions d'un pays ou de la terre entière (pas seulement des peintures : on montre aussi le génie industrieux comme la tour Eiffel). Ces expositions transforment les villes de l’art. Autres phénomènes : l’essor des grands magasins sous le second empire, (Au bonheur des dames, Zola.) Flaubert : « délire du 19e » pour le phénomène d'exposition. Le 20e est marqué progressivement par l'exposition. Art de l'exposition avec deux grandes figures : le scénographe (architecte) et le commissaire d'exposition (à partir des années 60). C'est différent des salons car les scénographes sont des artistes qui s'occupent de la conception de l'exposition (comme Kiesler avec sa « vision magique »). C’est un artiste et un architecte qui prend en main la scénographie de l’espace. On va construire une architecture d’espace. La « Sécession de vienne » : œuvre d’art totale, architecte et artiste qui concurrencent un palais des arts. (La Sécession viennoise (Sezessionsstil ou Wiener Secession en allemand) est un courant de l'Art nouveau qui s'est épanoui en Autriche, plus particulièrement à Vienne, de 1892 à 1906.Afin d’atteindre leur but, ils créeront leur propre espace d’exposition, le palais de la Sécession, sur les plans de Josef Maria Olbrich.) Hommage à Beethoven. Les artistes sont maîtres du lieu, de leurs œuvres et leurs emplacements. |
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