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une forme particulière de plantation, le pied de l’arbre fait l’objet d’une plantation de couvre-sol et de la mise en oeuvre de paillage minéral, le mélange terre pierre est privilégié pour optimiser le développement des arbres et la stabilité des surfaces minérales. Afin de restituer ce travail, et à la façon des jardins botaniques, des plaques de lave émaillée intégrées au revêtement de sol, informent sur les caractéristiques des plantations. L’arbre sur l’Île-de-Nantes n’est pas un sujet particulier. Il est au centre du travail que nous avons entrepris afin de redonner une qualité urbaine spécifique à cette île : qualité de l’environnement, qualité des constructions, qualité des cheminements et des parcours… Ce travail nous amène à décliner les formes, les types et les méthodes de plantation comme autant de réponses à des contextes et des situations singulières. Iconographie comparative des villes de Rennes, Saint-Jacques-de-la-Lande et Nantes. Michel Velly, «La politique est éphémère mais une équation est éternelle.» architecte, professeur à l’école d’Architecture Albert Einstein de Nantes. Rennes couvre 375560 hectares et regroupe 37 communes autour d’un noyau urbain. La ville de Rennes avec 214500 habitants occupe la dixième place des villes françaises, alors que l’aire urbaine rennaise réunit 140 communes et plus d’un demi-million d’habitants. Lancé en 1989, le projet urbain de Rennes issu de la puissance publique locale repose sur 3 paramètres majeurs: l’unité territoriale, la maîtrise foncière de l’action urbaine, et l’adéquation du projet urbain à la sociologie de la ville. Le territoire de Rennes-Métropole 128 La ville qui s’invente Iconographie comparative 129 Zac de Beauregard, urbaniste Loïc Josse, paysagiste Jacqueline Osty. Saint-Jacques-de-la-Lande «Nouvelle ville» à la périphérie de Rennes ; densité, paysage, diversité de l’habitat et des formes urbaines constituent la cohérence de cette commune compacte autour de son cardo et doecumanus depuis 15 ans: 1484 logements achevés, 335 en chantier, 863 démarrage courant 2007, 320 à l’étude ; soit un nombre de logements estimés à près de 3000 à l’achèvement de la Zac. 75 à 80% en collectif et intermédiaire, 20 à 25% en individuel, 40 % de programme locatifs hlm et privés, 60% en accession. Tous les équipements sont intégrés à la trame urbaine: médiathèque, groupe scolaire, epi, supermarché, cellules commerciales, collège, gymnase, école, mairie… 130 La ville qui s’invente Iconographie comparative 131 Saint-Jacquesde- la-Lande en 2000. Nantes Le projet de l’Île-de-Nantes date du début des années 2000. C’est l’un des plus grands projets urbains en France. Baignée par la Loire, l’Île-de-Nantes est un territoire composite de 350 hectares, situé face au centre historique d’une agglomération de 570000 habitants. Par sa capacité, près d’un million de m2 constructibles, par la diversité de ses fonctions, le projet porte l’enjeu majeur d’une centralité contemporaine pour la métropole Nantes-Saint-Nazaire. Conduit par la communauté urbaine et la ville de Nantes, le projet urbain se veut un trait d’union entre la ville d’aujourd’hui et la ville de demain. Logements et école maternelle, architecte Vincent Cornu. 132 La ville qui s’invente Projet Insula, architecte Michel Roulleau. La ville s’invente-t-elle ? Michel Kagan, président du corps des architectes-conseils : Nous allons essayer de conclure nos deux journées de présence à Rennes par ce débat à l’école d’Architecture de Rennes, laquelle nous fait le plaisir de nous accueillir en soirée avec bon nombre des intervenants invités à ce séminaire, ou venus lors des visites de terrain, que je remercie d’être restés avec nous. Nous avons demandé à Patrick Germe, impliqué dans le projet urbain rennais, d’introduire ce débat que nous voulons contradictoire. Débat à l’école Patrick Germe, architecte-urbaniste : Travaillant sur Rennes d’architecture de Rennes, samedi depuis pas mal d’années, je profite de l’occasion qui m’est donnée pour dire 14 octobre 2006. combien cette ville accorde d’attention et d’importance au projet urbain et aux pratiques afférentes. Rennes est une exception en la matière : on y parle du projet et on le réalise, échappant ainsi à la schizophrénie habituelle qui veut que plus on parle, moins on fait, ou inversement, qui fait qu’on agit sans débattre. Les politiques publiques et leur rapport au projet urbain contredisent à Rennes l’inexorable tendance qui conduit à la privatisation de l’espace et à la montée en puissance des grands opérateurs privés et de leurs offres globales. À Rennes, le politique s’engage et la politique façonne encore la ville et le territoire, cet espace ouvert trop souvent cloisonné et fragmenté comme l’a décrit Olivier Mongin. Ce constat doublé de louanges renvoie à une question de fond : savoir si la ville effectivement se projette ? Quels types de structures et d’acteurs sont appelés à s’en occuper, des délégations administratives aux prestataires de services ? Comment tous ces acteurs dialoguent et s’articulent dans le temps du projet urbain, son évolution et son renouvellement ? Christian Lepetit, directeur des services, nous a assuré que le projet urbain était du ressort de la municipalité et de ses services techniques. Or, il faut savoir que le fonctionnement des services 134 La ville qui s’invente techniques d’une ville est plus centripète que centrifuge ; c’est-à-dire que le système retient et conserve plus qu’il ne diffuse et modifie. Il est donc important de pouvoir appréhender le rôle des acteurs dans un tel système, notamment celui des intervenants extérieurs. Les Zac qui sont un point fort de l’action publique à Rennes créent un cadre public mais implique d’autres intervenants, et en premier rang un architecte coordinateur qui se porte garant des permis de construire. Mais après cette phase étude, comment cela se passe-t-il ? Et comment ce travail peut-il continuer ? Le cas de Saint-jacques-de-la-Lande est très différent : le projet urbain est entre les mains d’un maire et d’un architecte qui s’inscrivent tous les deux dans la durée. Les modes opératoires séparent Rennes de Saint-Jacques plus sûrement que l’échelle des territoires investis et de l’intervention. Quelles sont justement les échelles pertinentes de projet ? Le projet urbain renvoie à l’articulation de nombreux projets entre eux alors qu’une Zac reste l’affaire d’un urbaniste. Le débat est d’une autre nature. Pourtant, je suis de ceux qui pensent que le projet urbain implique également l’édifice, l’objet construit. Le projet urbain doit s’assortir d’une réflexion sur les typologies en fonction des programmes retenus. Il faut dire dès ce stade quelles sont les formes urbaines et les typologies pertinentes. Saint-Jacques-de-la-Lande en est un bon exemple, témoignant déjà d’une grande expérience en la matière. Je n’observe pas sur Rennes une capitalisation d’expérience comparable. J’y constate plutôt un décrochage entre la production du bâti, les constructions réalisées, et la fabrication de la ville. Il y aurait une sorte de déficit du débat architectural comparé à l’intensité du projet urbain et du débat citoyen. Ce flou ou cette indétermination atténue l’impact des politiques publiques confrontées aux enjeux du secteur privé de la construction. L’espace public est alors la meilleure garantie et c’est pourquoi sa définition est si importante. Jacques Audren, Soizick Angomard, Patrick Henry et Michel Kagan. Jacques Ripault, Jacques Audren, Vincent Braquet, Pierre Bolze et Michel Kagan. La ville s’invente-t-elle ? 135 Maître d’oeuvre urbain de Saint-Jacques-de-la-Lande, Jean-Pierre Pranlas- Descours nous affirme que la question du paysage prend le pas sur l’organisation de l’espace public, qu’elle est fondatrice du projet urbain. Pour ma part, je pense que le paysage est révélé par l’espace public, que la fondation de la ville est lié à cet espace public. Bernardo Secchi qui oppose la ville de la Renaissance à la ville contemporaine, celle du libéralisme pour faire simple, nous invite à travailler sur cet espace public continu façonné par le mouvement et les flux. De fait, on travaille très peu sur cet espace de la ville contemporaine, que j’appelle celle du réseau contre l’espace, même si la rue retient notre attention. Mais qu’est-ce que la rue sinon ce chemin de traverse aujourd’hui contredit par la route qui, elle, est faite avant tout pour rouler. J’aimerais pour finir revenir sur la politique architecturale. Notre confrère François Grether a pour coutume de dire qu’il n’y a pas de projet urbain sans politique architecturale. Dont acte. Mais quelle est–elle? Une politique architecturale n’est pas forcément la piste aux étoiles, même s’il est parfois utile de s’appuyer sur une star… Rennes témoigne d’une politique saine et rigoureuse dans le choix de ses maîtres d’oeuvre mais ne pourrait-elle pas aller au-delà en interrogeant les professionnels locaux, en impliquant l’école, en reprenant la question des typologies d’habitat, etc, afin d’élargir le débat et de partager encore mieux la réflexion avec les opérateurs et les professionnels locaux? Bref, comment se préparer à mieux faire le poids en face des grands opérateurs privés qui se profilent à l’horizon, en admettant que le foncier a été préalablement maîtrisé? Jean-Paul Philippon, architecte-conseil auprès de la direction des Routes : Nous faisons à juste titre grand cas du projet urbain mais son contrepoint obligé, c’est l’organisation des flux dont nous avons beaucoup parlé. Au cours de nos visites, nous avons d’abord vu de la voirie et encore de la voirie. Puisque cette ville abrite un grand constructeur 136 La ville qui s’invente automobile, Citroën en l’occurrence, la communauté d’agglomération ne pourrait-elle pas se rapprocher de lui pour infléchir sa production vers d’autres véhicules plus urbains et réfléchir plus généralement à de nouveaux modes et moyens de déplacement ? Daniel Delaveau, vice-président de Rennes-Métropole, maire de Saint-Jacques-de-la-Lande : La communauté d’agglomération vient justement de faire adopter le plan de déplacement urbain (pDu) et le vice-président en charge des transports que je suis va tenter de répondre en resituant la politique poursuivie. Nos efforts portent d’abord sur Hôtel de région Rennes-Métropole, le développement d’une stratégie de déplacement qui donne la priorité architectes Patrick Berger et Jacques aux transports collectifs. Sans refaire l’histoire, la mise en place de la pre- Anziotti. mière ligne du métro, le Val, a alimenté localement un très long débat. À l’évidence, cette politique se saurait aujourd’hui se limiter au territoire de Rennes-Métropole. L’aire urbaine de rennes couvre environ 150 communes et représente 550000 habitants quand le territoire de Rennes-Métropole en compte 400000. Le politique se doit de prendre en compte la vie des gens sans s’arrêter aux frontières administratives. Il faut donc aborder le pro blème à l’échelle de l’aire métropolitaine et prendre en compte la dimension régionale dans l’organisation des flux pour s’adapter ensuite aux structures existantes. Le caractère innovant du nouveau pDu tient au développement de la multimodalité, ce qui suppose de travailler de concert avec la Région qui a la responsabilité du transport ferroviaire, avec le Département pour les routes… Personne n’est mort de ses contradictions, comme disait Gilles Deleuze, et il nous faut assumer l’automobile qui est l’un des piliers de cette agglomération et de son organisation spatiale, mais en veillant à donner un sens concret à l’exigence du développement durable, cette option obligée. Il ne suffit pas d’en parler, il faut aussi le mettre en oeuvre. Et cela passe par une politique de l’habitat, des déplacements… Cette notion, je l’applique à la dimension sociale. Je ne peux accepter que les classes moins favorisées La ville s’invente-t-elle ? 137 Pierre Bolze et Michel Kagan. Daniel Delaveau et Michel Kagan. se trouvent reléguées à 15, 20 ou 30 km de la ville centre et se retrouvent fatalement tributaires de la voiture. Cela revient forcément à contrer la tendance générale. Il faut se battre dans toutes les enceintes institutionnelles et politiques pour faire reconnaître l’importance du fait urbain. Mais il faut aussi faire évoluer le citoyen. Je crois en la volonté politique. Si j’avais fait simplement de la démocratie participative, Saint-Jacques-de-la-Lande n’existerait pas telle qu’elle est aujourd’hui, et le pDu de l’agglomération non plus. Ce combat se mène localement et nationalement. Pierre Bolze, architecte-conseil: Nous avons été nombreux, lors de la visite de Saint-Jacques, à ressentir un malaise devant l’opération de Christian Devillers et ses maisons d’une neutralité pour le moins troublante. La maîtrise du foncier et du plan d’urbanisme dispense-t-elle d’exprimer des intentions architecturales? C’est d’autant plus troublant que Devillers est par ailleurs un grand architecte. Est-il devenu futile de s’investir dans l’architecture ou bien cette opération traduit-elle une perte de vitalité, un relâchement ? Marie-Hélène Badia, architecte-conseil auprès de la Dguhc : L’architecture n’est pas le sujet. Nous avons d’abord vu des expérimentations typologiques variées induisant un travail sur la parcelle et l’espace public. Plutôt investir l’espace public que le dessin des maisons ! Le premier Palmarès des jeunes urbanistes organisé par la Dguhc nous alerte sur le doute qui s’empare de ces jeunes professionnels quant à l’espace public: une vraie crise de confiance. Marie-Christine Gangneux, architecte-conseil en administration (Puca): Autant l’investissement de la ville de Rennes sur l’espace public est incontestable, autant ceux réalisés sur Beauregard et Saint-Jacques semblent disproportionnés. Ce samedi matin, il n’y avait pas un chat dans le |
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