20 ans après, ces vitraux éveillent toujours autant de passion, que ce soit dans l’admiration ou le rejet le plus total. C’est de l’art, contemporain certes

20 ans après, ces vitraux éveillent toujours autant de passion, que ce soit dans l’admiration ou le rejet le plus total. C’est de l’art, contemporain certes, mais de l’art tout de même. Citons les mots du père Archer à l’initiative duquel ont été posés ces vitraux : « Les yeux dit-on sont le reflet de l’âme, ils révèlent la beauté du cœur, ils éclairent le visage. Voilà donné en quelques mots le pourquoi des vitraux de ND des Sablons Eclairer son visage, révéler sa beauté, refléter en de multiples couleurs la palette de sa vie ecclésiale. Les vitraux sont là pour faire de la lumière une Parole, modifiant sa lueur sans l’arrêter, ils éclairent et rayonnent les attributs de Dieu, qui sont Beauté, Création, Amour. Vitrail d’hier ? Non Vitrail d’aujourd’hui ? Oui parce que la véritable fidélité au passé ce n’est pas de le copier ou le reproduire, mais c’est le créer et le faire naitre comme la vie nous y pousse chaque jour. Aussi avec Saint François d’Assise pouvons nous dire »Loué sois tu mon Seigneur, avec toutes tes créatures et spécialement messire notre frère le Soleil par qui tu donnes le jour et la lumière. Il est beau et rayonnant d’une grande splendeur et de toi le Très Haut, il nous offre le symbole. » Sans expliquer ici toute la richesse de ces vitraux, couleurs et formes sont des mots qui les décrivent particulièrement bien. Simplement détailler le travail des vitraux du Chœur. Dans ce chœur, la seule contrainte de l’artiste était un travail sur la Trinité. Le travail de Claude Viallat joue sur les fonds et les formes, ce fameux haricot et les couleurs à la symbolique forte. Dans les trois vitraux principaux du chœur, le central a un fond rouge pour une forme bleue, les deux latéraux un fond bleu, à gauche une forme rose à l’or, à droite une forme jaune. Le bleu dans la symbolique de l’artiste étant la divinité, se retrouve dans les trois vitraux pour une évocation de la trinité, le rose pour Dieu le Père, le rouge pour l’incarnation humaine du Fils (rouge sang) et le jaune pour le Saint Esprit. Ainsi le divin est partout. De plus un renvoi des couleurs en jeu triangulaire par trois fois évoque la Trinité. Il y a dans le chœur les trois grands vitraux et 4 plus petits, le jaune fait un premier triangle, le rose en fait un deuxième et le rouge enfin fait un troisième triangle, chacun de ces triangles s’entrecroisant au centre. Il y a aussi ici sur les deux petits vitraux des cotés, la seule exception à l’œuvre de Viallat qui s’est servi de l’emplacement des formes pour créer une lettre le T et le H, les deux premières lettres du mot Théos, Dieu en grec.

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