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DIGRESSION TECHNIQUE SUR LES INSTANCES NARRATIVES. Dans un récit, on a différentes instances narratives. La première, c’est l’auteur (ou scripteur, celui qui écrit matériellement, qui est un être de chair). Celui-ci n’est pas dans l’œuvre il est celui qui l’écrit. La seconde instance narrative extérieure à l’œuvre, c’est le lecteur. Il y a également deux instances internes à l’œuvre (ce sont des instances fictives) : les personnages et le narrateur, la « voix de papier » (qui est un être tout aussi fictif que les personnages). Chez certains auteurs, il y a bien un narrateur qui raconte l’histoire, mais il peut y avoir des moments où, sans qu’il ne se nomme, l’auteur intervient (ex : prises de position de l’auteur, etc.). Mais ce sont deux voix différentes (cf. la Chartreuse de Parme, et l’épisode de la bataille de Waterloo, où l’on trouve à la fois le narrateur qui ironise à propos de l’héroïsme de Fabrice, et où l’on trouve des passages où l’auteur nous parle de son vrai héros, Napoléon). Certains auteurs, comme Zola, s’interdiront toute intervention dans la narration. Le narrateur peut être de différentes natures, selon le regard qu’il jette sur le récit. C’est ce que l’on appelle la focalisation, ou le point de vue : — Focalisation externe : le narrateur n’apparaît pas dans le roman. Il en sait plus sur les personnages que les personnages eux-mêmes. — Focalisation interne : le narrateur est dans le récit. C’est un procédé très stendhalien. Dans Mme Bovary, Flaubert joue bien sur ces différences de focalisation (il y a le narrateur externe, qui porte des jugements sur le personnage d’Emma, et il y a aussi des focalisations internes, comme l’arrivée au bal, vue à travers le regard de Mme Bovary). — Le béhaviorisme : le narrateur ne sait rien des personnages. Il ne raconte que leur comportement. Tout cela pose le problème de l’autobiographie. On a ce qu’on appelle le « pacte autobiographique ». Dans l’autobiographie, l’auteur, le narrateur et le personnage sont confondus. L’auteur, c’est Rousseau ; la voix qui raconte, c’est celle de Rousseau ; le personnage du récit, c’est Rousseau. Cela pose le problème de la sincérité de Rousseau : est-ce que Rousseau (l’auteur), dans la manière dont il organise son récit, est sincère ? N’oublie-t-il pas sciemment des faits de sa vie ? Le narrateur-Rousseau va nous raconter les faits de manière différente selon les épisodes (il peut y avoir le « je » narré et le « je » narrant). Par exemple, dans les Confessions, lorsque Rousseau est à Turin chez Mme de Vercellis où il est entré comme laquais. Un jour, en servant à table, il se retrouve derrière Mlle de Breuil, dont il est un peu amoureux. Il va y avoir tout un jeu, Rousseau va se faire remarquer. Le narrateur, en racontant cet épisode, va voir le personnage-Rousseau de différentes façons (le vieil auteur qui écrit va jouer ; il se sert du narrateur pour faire revivre le jeune personnage). ROUSSEAU OU L’ESPRIT DE SOLITUDE. Parallèlement au complot, il y a ce thème omniprésent dans les Rêveries de la solitude. Ce thème ne se retrouve pas uniquement dans les Rêveries (dans les Confessions, il déclare avoir toujours eu cet amour de la solitude). Mais avec les Rêveries, dès le titre et l’incipit, on est obligé de s’interroger. Ce sont les Rêveries du promeneur solitaire. La première phrase est « Me voici donc seul sur la terre ». Le thème de la solitude, avec l’écho du titre dans l’incipit, est déjà un thème central, essentiel de cette œuvre. L’adjectif « solitaire », placé en fin de titre où il est mis en relief, nous dit que ce thème va être primordial. Il s’agit d’une solitude morale, malheureuse, qui résulte de la proscription décidée par les autres, et qui traverse toutes les Rêveries. Si l’on revient au titre, on a deux mots qui ne se retrouvent pas dans l’incipit, « rêveries » et « promeneur », qui renvoient à l’errance solitaire, à la « manie ambulatoire » de Rousseau. Mais cette fois-ci, c’est une solitude synonyme de bonheur. On a donc une solitude à deux visages : d’une part une solitude malheureuse qui transpire de l’incipit, et de l’autre une solitude heureuse qui est comprise dans le titre. Ce thème de la solitude va donc être ambigu (il y a une solitude « voulue », et une solitude imposée). Le mot « rêveries » est en tête du titre. Il faut se demander ce que signifie le mot « rêverie » pour Rousseau. A partir de la cinquième Promenade, on verra les caractéristiques de la rêverie rousseauiste. Pour Rousseau, la rêverie c’est, lorsqu’elle aboutit, une forme d’extase, quelque chose de bien supérieur au bonheur vulgaire. 1) La rêverie malheureuse. Les rêveries sont le lieu d’un renversement incessant (et c’est là la dynamique même des Rêveries) du bonheur au malheur, et du malheur au bonheur. Le lie de ce renversement, c’est le lieu de la solitude. La solitude va nous renvoyer à un état de déréliction, de solitude morale qui est comme une souffrance, un étouffement. C’est le lieu de l’angoisse. Mais il y a une deuxième solitude, la solitude physique et non plus morale, ressentie comme un épanouissement de soi-même. Dans la première Rêverie, on a une solitude de l’ordre de la proscription, du malheur. « Les voilà donc étrangers, inconnus, nuls enfin pour moi puisqu’ils l’ont voulu ». C’est de l’exclusion par les autres dont parle ici Rousseau. Pour sortir de cette solitude imposée par le complot, pour trouver une solitude réparatrice, c’est Rousseau lui-même, l’exclu, qui va proclamer son détachement par rapport aux autres (il renverse les rôles), et essayer de dépasser le malheur. Cette solitude malheureuse, c’est d’abord celle du proscrit, exprimée en toutes lettres dès le début : « Le plus sociable et le plus aimant des humains en a été proscrit par un accord unanime ». Cette solitude est d’abord présentée comme une condition de l’universel complot ; elle est de l’ordre d’une souffrance extrême, qui conduit aux abords de la paranoïa (il y a tout un vocabulaire de supplice qui y est lié : « tourments », « cruauté », etc.). Cela renvoie à la cruauté intraitable de ses bourreaux, et à la douleur extrême de la victime déchirée. Cette solitude malheureuse, elle va aussi être évoquée par un vocabulaire juridique, qui n’est pas celui de la plaidoirie ou de la justification, mais celui de l’emprisonnement, de la séquestration (tout le vocabulaire pénal — de la peine donc — de l’Ancien Régime). Deuxième Rêverie : « depuis qu’on m’a séquestré de la société des hommes ». Troisième Rêverie : « en me séquestrant pour me rendre misérable » (au sens très fort du mot « misérable »). Cinquième Rêverie : « un infortuné qu’on a retranché de la société humaine ». Tous ces termes sont très forts (séquestrer, c’est isoler quelqu’un totalement du monde). On arraché Rousseau physiquement, avec douleur, du monde de ses contemporains, comme une espèce de membre infecté, comme un pestiféré, comme un monstre qui n’a plus rien de commun avec les autres. La syntaxe va elle aussi renforcer ce que le vocabulaire évoquait ; à ces termes forts succède souvent toute une série de tournures négatives. Ex : première Rêverie : « Me voici donc seul sur la terre, n’ayant plus de frère, d’ami, de société que moi-même ». Ou encore la huitième Rêverie : « il n’y a plus ni commerce ni secours réciproque ni correspondance entre eux et moi. Seul au milieu d’eux, je n’ai que moi seul pour ressource ». Il y a là du pathétique, dans les deux sens du mot (pathos, les sentiments qui agitent un personnage ; et le pathétique au sens moderne : quelque chose qui renvoie à une très grande souffrance). La souffrance constitue dans les Rêveries comme une litanie, qui va faire de Rousseau un être comme radié du monde. À chaque fois, Rousseau dramatise le texte. Chaque fois qu’il est question de la solitude malheureuse, il y a une forte dramatisation du texte. Pourquoi ? Est-ce que cela correspond vraiment à la réalité, ou est-ce que, par son style même, Rousseau n’est pas en train de nous berner ? Cette dramatisation est l’expression d’une intense misère. Cela va encore plus loin que le retranchement. Elle est plusieurs fois ressentie comme une sorte de véritable néant (cf. la première Promenade : « je suis nul désormais parmi les hommes »). On a une sorte de plongée dans le néant, la sensation qu’il n’existe plus, pour personne au monde, qu’il n’est plus rien. Cette exclusion dans les Rêveries peut prendre différentes formes. La première, c’est la « parole calomnieuse ». Dès la première Promenade, on en a un exemple (qui repose sur un rythme ternaire qui la renforce) : on a fait de lui « un monstre, un empoisonneur, un assassin ». L’ambiguïté de l’écriture, c’est qu’on a fait de lui un monstre, mais n’est-ce pas Jean-Jacques lui-même qui s’auto-accuse d’avoir ici abandonné ses enfants ? On a une déshumanisation de Rousseau. L’exclure, le proscrire, c’est l’exclure de son essence d’humain. De ce premier type d’exclusion découle selon Rousseau un sentiment d’hostilité universelle à son égard (première Promenade : « [...] je deviendrais l’horreur de la race humaine, le jouet de la canaille, que toute la salutation que me feraient les passants serait de cracher sur moi, qu’une génération tout entière s’amuserait d’un accord unanime à m’enterrer tout vivant ». Rousseau a le sentiment d’être l’objet du mépris universel, le sentiment d’être coupé de façon intégrale du reste de l’humanité. Le sentiment d’hostilité universelle à son égard est un thème récurent dans les Rêveries. Se reporter par exemple à la neuvième Rêverie, où Rousseau dit que le regard des paysans et des invalides militaires a changé (thème du regard malveillant). Ce ne sont pas des exemples anodins : les paysans étaient selon Rousseau les seuls à être restés près de l’état de nature (dans les autres textes de Rousseau, ils sont ceux avec qui le commerce passe toujours) ; les invalides étaient des personnes vers lesquelles Rousseau essayait d’aller spontanément. Or, tous ceux-ci le rejettent. Cette exclusion peut aller jusqu’à vouloir l’ « enterrer tout vivant », de le séparer du monde des vivants ! C’est aussi une exclusion du monde de l’action, qui le condamne à vivre à l’écart. Cf. les Promenades 6 et 8 : « Il est vrai que leurs dispositions à mon égard influent sur ma situation réelle, la barrière qu’ils ont mise entre eux et moi m’ôte toute ressource de subsistance et d’assistance dans ma vieillesse et mes besoins. Elle me rend l’argent même inutile, puisqu’il ne peut me procurer les services qui me sont nécessaires ». Cette image de la barrière renforce l’idée d’une coupure irrémédiable. Rousseau ne peut plus rien attendre de la société des autres, qui le réduisent à ne plus rien pouvoir faire pour lui-même. Non contents de le mettre à l’écart du monde, ils font tout pour l’empêcher d’y rentrer. De ces différentes formes d’exclusion va naître un « lamento de la douleur », sous forme de litanie. À moins de prêter à Rousseau un masochisme délirant, il faut chercher à comprendre le pourquoi de l’intensité de cette douleur. Il y a le caractère impitoyable de cette exclusion. Cela s’explique d’abord par l’idéologie dominante du siècle : la question de la sociabilité, qui veut que l’homme est fait pour vivre heureux avec ses semblables. Rousseau récuse cette sociabilité, néanmoins, il est quand même imprégné par l’idéologie de son temps. Cette solitude imposée par le complot ne peut être ressentie que comme malheureuse. Dans la cinquième Promenade, après l’extase de l’île Saint-Pierre, il fait l’éloge de la solitude pour lui-même, la déconseillant aux autres : « Il ne serait pas même bon, dans la présente constitution des choses, qu’avides de ces douces extases ils s’y dégoûtassent de la vie active dont leurs besoins toujours renaissants leur prescrivent le devoir ». De cette exhortation aux autres hommes de ne pas se laisser aller dans la solitude, il se cache derrière cela toute la philosophie de Rousseau, toute sa conviction qu’il est différent des autres (les êtres dénaturés, ses contemporains, ne peuvent prétendre accéder à une solitude heureuse, car la dénaturation est pour Rousseau l’émergence de l’esprit grégaire). Il y a l’idée que Rousseau est différent des autres : il a réussi avec sa réforme à se rapprocher le plus possible de ce qu’était l’homme naturel, capable de trouver le bonheur dans l’état de solitude. Il y a donc une fracture entre Rousseau et les autres. Rousseau est en quelque sorte victime de sa propre philosophie. Là aussi, il y a une sorte de culpabilité de Rousseau (il en vient même à se sentir coupable d’aimer la solitude). Il souffre ainsi doublement, d’abord à être dans un état que son époque considère comme un mal en soi, et ensuite en souffrant à la découverte de la haine publique à son égard. Dans ce double mouvement de la souffrance, on peut voir tout le « masochisme paranoïaque » de Rousseau. C’est un phénomène bien connu. Il y a un double mouvement de la souffrance : la croyance que les autres vous persécutent, et le sentiment d’être persécuté (si les autres ne nous persécutaient pas, on se persécuterait soi-même). Rousseau se sent coupable de ne pas partager cet idéal de sociabilité. Dans ce balancement entre la solitude heureuse et la solitude malheureuse, il y a là encore un motif de souffrance. La solitude malheureuse (vécue comme un châtiment) ne dépend pas de Rousseau, contrairement à celle qu’il goûtera à l’île Saint-Pierre. Cette solitude est sentie comme irrémédiable, toujours entretenue par le complot universel. Elle s’inscrit dans la paranoïa de Rousseau. Elle ne fait qu’augmenter la souffrance d’un homme qui déteste toute dépendance, mais qui est le jouet des autres. Cette douleur va se renforcer avec le sentiment qu’on commet une injustice en le persécutant : « Le plus sociable et le plus aimant des humains » (première Promenade). Cet énoncé a deux pôles, qui sont ceux de toutes les Rêveries. Rousseau met en évidence d’un côté sa belle âme, sa bonté naturelle ; et d’un autre côté, l’ignominie dont il est l’objet. Ce lamento de la solitude malheureuse va avec la démonstration que le « monstre » est un homme qui aime l’homme, peut-être même est-il le seul à aimer l’homme. Dans la neuvième Promenade, il montre que celui qu’on accuse de misanthropie a un amour pour les enfants, en passant curieusement du bonheur à ses enfants : « Le bonheur est un état permanent qui ne semble pas fait ici-bas pour l’homme [...] J’ai vu peu d’hommes heureux, peut-être point [...] J’avais mis mes enfants aux Enfants-Trouvés, c’en était assez pour m’avoir travesti en père dénaturé, et de là, en étendant et caressant cette idée, on en avait peu à peu tiré la conséquence évidente que je haïssais les enfants ». Il y a dans les Rêveries trois épisodes avec des enfants : l’épisode du tonnelier, celui du marchand d’oublies, et les petits savoyards. Rousseau va s’efforcer de montrer combien lui est vraiment une figure de la bonté, de l’amour vis-à-vis des enfants. Ces épisodes, c’est le moyen pour Rousseau de faire ressortir sa belle âme. 1) La solitude heureuse. a) Les mécanismes compensatoires à la solitude malheureuse. Dans le livre XII des Confessions, devant le malheur, Rousseau va chercher par des conduites de compensation à oublier son malheur. Le mécanisme est le suivant : puisqu’il est seul sur la terre, puisqu’il est malheureux dans la solitude, il va faire en sorte que cette solitude soit un état de bonheur (c’est un mécanisme de substitution, qui est une des principales marques de la psyché rousseauiste). C’est ce qui explique la fuite de Rousseau dans des sites solitaires, au sein de la nature mère. Les Confessions commencent en effet par le récit d’un malheur originel : « Dix mois après, je naquis infirme et malade ; je coûtai la vie à ma mère, et ma naissance fut le premier de mes malheurs ». On appelle Rousseau le « philosophe des origines ». Car dans la pensée rousseauiste, ce qui est fondamental, c’est l’état des origines, l’état de nature (qui est état de bonheur). On a dit que cet état de nature était un « paradis perdu » (cf. le deuxième discours). Dans le livre IV des Confessions, Rousseau dit à propos des Charmettes : « Là commence le court bonheur de ma vie » ; les Charmettes vont être vécues par Rousseau comme un bonheur initial, un bonheur des origines. Le bonheur des Charmettes, c’est bien sûr Maman, mais aussi la nature des Charmettes. Et ce bonheur, en partie mythique, va lui faire naître l’idée que le bonheur peut se trouver dans la nature. La vie de Rousseau commence par une tragédie. Les origines mêmes de l’homme Rousseau ne sont pas un paradis, mais une tragédie (la mort de sa propre mère). Il y a deux conduites chez Rousseau. La première est bien connue de la psychanalyse : c’est la scotomisation (de scotos, « couper » : c’est l’oubli brutal d’un traumatisme pénible, insupportable). Chez Rousseau, ce travail de scotomisation n’a pas tout-à-fait lieu : il a lieu dès le début par le drame initial raconté dans les Confessions. Rousseau ne va pas tout effacer, il va réagir d’une autre façon pour tenter de supporter l’insupportable. En psychanalyse, il existe la théorie du souvenir-écran (on va se souvenir de quelque chose pour oublier quelque chose de plus angoissant). Rousseau est le philosophe des origines, et son origine est un drame qu’il ne va pas scotomiser. La première conduite de Rousseau va donc être dans sa vision des origines (origines de l’homme, ou ses propres origines) : il va transformer ces origines en périodes de bonheur. Ces origines heureuses vont d’une certaine façon servir d’écran au traumatisme de la mort de sa mère. D’où une recherche d’origines heureuses, dans l’histoire de l’humanité ou dans sa propre vie (les Charmettes). La deuxième conduite de Rousseau, c’est de rechercher des substituts (substitution du bonheur au malheur) : il s’agit de trouver ou de retrouver ce que l’on a perdu. Ex : la notion de paradis perdu. Rousseau va, à travers sa vie malheureuse, chercher à retrouver le paradis perdu des Charmettes (avec sa réforme, à Montmorency, ou encore avec le séjour à l’île Saint-Pierre — cf. la cinquième Promenade et le livre XII des Confessions). Il en va de même pour sa mère : Rousseau a sans cesse recherché des femmes qui représentaient pour lui des mères de substitution. L’exemple le plus évident, c’est bien sûr Maman. Mais il y a aussi Mlle Lambercier, etc. (cf. l’épisode de la fessée). Puisque l’humanité lui impose une solitude malheureuse, ce qu’il va rechercher, c’est un substitut à cette solitude malheureuse, pour en faire une solitude heureuse. Ainsi, Rousseau parle de « nature Mère » (Confessions, XII) : il y a une substitution dans sa globalité de la nature à la mère (la nature est le lieu de la solitude qui va devenir heureuse). Cette substitution (le comblement du malheur par la nature Mère) remonte aux origines : lors de la découverte de la nature aux Charmettes, avec Maman. Ces mécanismes compensatoires liés à la nature vont rendre en compte tous les aspects de la nature, du plus petit élément au bonheur presque cosmique qui va jusqu’à l’extase. |
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