Les jeunesses identitaires s’infiltrent







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date de publication20.02.2017
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L’identité niçoise en question

Café démo du 04/10/05
En présence de : Corou de Berra, Nux Vomica, Coc Pais Nissa, Christo, Mangiapan, CLN, Bulegati, Jean Louis Ruff.

Pourquoi ce café démo ?
Etes-vous au courant que les jeunesses identitaires s’infiltrent partout ? ex. dans les concerts, hommage à Blanqui à Puget, fête pour Catherine Ségurane en septembre 05 (défilé avec bottes et allure militaire, lors de leur congrès à Nice, ils avaient recouverts la statue de Garibaldi d’un drap noir). Plusieurs mouvements de jeunesses identitaires créent volontairement l’amalgame entre identité culturelle et historique niçoise et nationalisme, ségrégationnisme, fascisme.
Qu’est ce qu’une culture, une langue, une nation, une identité le nationalisme : aujourd’hui, il y a une confusion sur les mots. Aujourd’hui, on parle du Nissart c’est quoi ? Le niçois qu’est-ce que c’est ? Une langue, un mode de vie, une culture, un folklore à quoi ça sert ?
Il y a des problèmes qui viennent de la perception de la vie par « être ou ne pas être niçois », alors que la vie dépasse l’identité niçoise, et même celle de la planète. Quelle valeur met-on sur le mot identité ?
Cela soulève des questions notamment sur :

  • l’identité niçoise : quelles sont les caractéristiques principales de l’identité niçoise ?

  • l’extrême droite : à Nice, elle s’appuie sur l’identitaire, et essaie de récupérer les mouvements. Les membres des jeunesses identitaires ne sont pas nombreux, même s’ils sont dangereux. Quels risques néanmoins ?


Question posée aux nombreuses associations et aux individus présents: que souhaitez-vous donner comme image sur l’identité niçoise ?
Quelques caractéristiques de l’identité niçoise
Le foot
De nombreux jeunes sont fanatisés par le foot. L’amalgame vers un état d’esprit ségrégationniste est vite fait par certains groupuscules d’extrême droite. Au stade, les jeunes fascistes, dangereux, sont nombreux. Il y a un problème de fascisation dans les stades en général en France et ailleurs. Cependant, tous les supporters de l’OGC Nice ne sont pas des fascistes. Il faut aussi reconnaître et admettre le droit à la diversité parmi les supporters.
La langue et la musique niçoises
Les interventions sont multiples dans la salle

-« Plusieurs groupes de musique s’expriment en niçois » 

-« Chanter dans une langue morte, c’est un élément du folklore « 
« L’Occitan est la matrice du niçois, c’est une langue romane, une langue d’oc qui va jusqu’en catalogne. Les langues romanes sont le ciment de la langue d’oc, le provençal et le niçois sont des déclinaisons. Le niçois n’a pas de statut de langue, en Italie et en Espagne langue d’oc est reconnue depuis 25 ans !  » 
Il faut s’interroger sur le jacobinisme de gauche : parler en niçois ne signifie pas qu’on est fasciste. Les fascistes ne sont pas nombreux. La gauche ne porte aucune réflexion sur ce qu’est une culture. Les problèmes sociaux ne sont pas les seuls. La culture est un élément important.
Le patois est parlé, pas écrit, contrairement au niçois. Peu de monde connaît les auteurs niçois, alors que la culture écrite est très existante. Il faut faire attention aux différentes qualifications du niçois : langue, dialecte, patois ?
La langue est emblématique, on la parle parce que ça représente quelque chose pour nous ou parce qu’on s’intéresse, qu’on est curieux. Alors on a rien à se reprocher.
Il y a des cours de niçois car il y a une demande de certaines personnes qui veulent parler le niçois. Parmi les étudiants, on compte une jeune dame coréenne qui vit la moitié de l’année à Düsseldorf et l’autre à Nice. Son objectif : comprendre le niçois pour mieux connaître la Région. Le niçois doit être enseigné en plus des langues rares, c’est un enrichissement personnel au-delà de l’enseignement linguistique.
Les associations ont peu de moyens pour enseigner le niçois : les cours au port sont laïcs même si des locaux sont prêtés par l’église.
Il existe les écoles calandrètes qui enseignent uniquement en niçois depuis la maternelle. Le français est introduit en CE1. On remarque que les élèves ont un niveau supérieur aux autres au brevet des collèges. On compte parmi les élèves 3 maghrébins, 2 camerounais et un tchétchène sur 15 élèves… Un exemple d’explication : la langue tchétchène est interdite alors que la langue russe est imposée. Les parents ne voulaient pas avoir des enfants qui ne parlent pas la langue locale. Il y en a 43 écoles publiques laïques bilingues. La capacité d’être bilingue dès le plus jeune âge facilite l’apprentissage d’autres langues par la suite…
Il y a un CAPES de niçois. Le nombre de places a baissé de 20 à 4. La fac de Nice offre la licence et master et doctorat de langue d’oc, mais il n’y a pas les 2 premières années pour accueillir le moins d’étudiant possible… Le 22 octobre les défenseurs de la langue d’oc manifesterons à Carcassonne, ville centrale de l’occitan.
La langue est un outil qui permet le débat, donc la diversité. La défense de la langue est un problème mondial, car il n’y a pas seulement le niçois contre le français, mais le français contre l’anglais ou l’espagnol. Parler plusieurs langues est une ouverture d’esprit car en parlant plusieurs langues, on apprend à connaître l’autre, son monde, les différentes façons de dire et donc de penser.
Quelle est notre responsabilité à tous, et la responsabilité des enseignants dans l’enseignement d’une langue régionale dans une école ?
Culture et folklore niçois
« Le fait de vivre ici depuis seulement 18 ans, me permet de dire que pour moi, la culture évolue, et culture populaire et culture bourgeoise sont 2 cultures différentes. Pourquoi une telle ignorance de la culture niçoise ? La DRAC ne donne pas toujours des subventions à un groupe qui chante en niçois : au contraire, elle en renvoie certains au rayon « ethnologie », alors que les chanteurs sont vivants ! » 
Le folklore est vécu par le peuple. Ex. le café démocratie, à partir du moment où les gens se retrouvent, c’est répétitif etc., c’est du folklore. Pour d’autres, quand on rend quelque chose « folklore », on risque de perdre des valeurs niçoises actuelles ; le folklore a une connotation péjorative, « enfermée dans un musée ». L’extrême droite tente de récupérer la culture. On ne peut pas rester sans réagir.
L’Histoire : je ne comprends pas pourquoi les cultures s’étouffent entre elles. Les cultures les plus fortes font disparaître les autres. Ex. ceux qui ont de l’argent (ex. USA) nient les autres cultures. Ex. je parle un dialecte de village, et je suis parmi les derniers à le parler.
Peu de monde sait que Nice n’a jamais été italienne. Folklore vient de folk, le peuple. C’est vivant. Le folklore, c’est la culture du peuple. [Il mondo è bello perchè è vario]. Il y a plusieurs façons de le montrer, de le développer. L’idéal, c’est de cultiver les diversités, en étant d’accord.
Une identité niçoise liée à la culture, mais pas seulement
Identité : Histoire, langue, folklore / culture. Ca permet de maintenir une identité « humaine », que l’on peut conserver.
Depuis 1789, le nom des Régions a été modifié pour que chacun se sente Français et non spécifiquement d’une Région. Ne pas bannir tout ce qui est culture locale – c’est dangereux. Qui dit culture, dit beaucoup de choses à partager. Nous sommes nombreux à avoir vécu dans plusieurs villes. Il y a une culture niçoise à partager.
« Je n’ai jamais été aussi ouvert que depuis je me suis penché sur la culture niçoise. Ca m’a encouragé à découvrir d’autres cultures locales. Ex. je rentre de Bretagne, où j’ai partagé sur les origines de nos Régions respectives, sans esprit de supériorité. »
L’ignorance tue. Pourquoi ne pas imaginer le monde de plusieurs manières ? Une langue, un Etat : cela nie l’identité culturelle, au lieu de permettre la richesse de la multiplicité. Ex. on ne peut traduire la poésie dans une autre langue. L’identité de la ville est multiple. Si des groupuscules jouent de cela dans la communication dans les écoles, le stade, etc. Les autres ne doivent pas se laisser aller.
Quand on parle de sa propre culture, ne signifie pas qu’on rejette l’autre. Le folklore, c’est aussi du contemporain.
Il faut faire attention à la façon de définir l’identité, la façon de la transmettre et surtout prévenir le repli identitaire qui pousse à l’exclusion et au racisme. En général, on parle de repli communautaire, lorsque l’on confronte deux identités et que l’on explique pourquoi l’une est supérieure à l’autre.
La création fait vivre la culture, et donne une âme à la culture, la rend contemporaine. Au niveau national, on considère la Star Ac comme de la culture. Ce n’est pas ni créatif, ni vraiment culturel. Alors que la culture locale, peut-être source de création, de renouveau.
Dans une culture légitime et établie, on n’a pas besoin de se revendiquer de cette culture pour agir et faire des choses. Les français font de la musique tout court, pas de la musique française ! Si on le retranscrit sur Nice, je ne fais pas de la culture niçoise pour être un membre de ce groupe. La création niçoise ne se revendique pas seulement de la culture niçoise ex : jazz.
Une culture locale c’est partager son art de vivre local bien plus que de coloniser en déniant l’autre culture.
Dans un journal local, on parlait récemment de l’origine de l’indépendance de Nice. On s’aperçoit très vite qu’il y a différentes interprétations de l’histoire. La ligue  propose même une carte d’identité niçoise. Ceci est dangereux. Le problème est de savoir combien de cartes d’identité on peut cumuler. Jusqu’où doit on aller dans la revendication de l’indépendance ? Faut-il être violent ?
C’est important de connaître ses racines sinon on ne peut pas exister positivement par rapport aux autres. On ne choisi pas son identité. A l’origine, c’est la culture familiale. Il faut des gens intelligents qui se confrontent à nous, et regardent notre culture de manière positive. Certains ont juste envie de connaître le folklore bien qu’ils n’aient pas grandi dedans.
L’identité c’est que l’on ressent. Par exemple, je suis né à Nice, j’ai vécu à Paris et au Burkina Faso, mon grand père est italien : quelle est mon identité, sinon celle que je ressens ? L’identité est multiple, nous sommes tous faits de plein d’identités de nos voyages etc.. L’identité se fonde aussi sur l’histoire personnelle, la volonté et le besoin de se sentir appartenir à un endroit. C’est une Histoire entre vous et vous.
Identité est un mot dangereux, si nous sommes tous identiques les uns aux autres, nous sommes fichus.
Quand on parle de culture niçoise, les gens disent « c’est sympa, mais on n’est pas ici entre nous, ce serait mieux si il n’y avait pas les autres » : attention aux propos les plus réactionnaires.

Que faire contre les dérives identitaires : rester vigilants
De nombreux chômeurs : c’est le terreau des jeunesses identitaires, comme les jeunes en errance de manière générale.

Toutes les associations ont déjà été réunies à l’université, pour maintenir un niveau de conscience. L’important est de rester conscient du risque.
Sur une affiche, j’ai vu Nissa Rebella puis Olivier Niproun, paysan occitan et une autre personne, ils ont roué quelqu’un ensuite le soir de leur meeting. Alors moi je n’utilise plus ce symbole.

Mais, intervient la salle, si on laisse faire cela on laissera aux fachos tous ces symboles niçois et Catherine Ségurane deviendra leur héroïne aux yeux de tous. Un couteau peu servir à couper des tomates. Mais peut servir aussi à autres choses. Tout dépend comment on s’en sert.
Il y avait 75 personnes au meeting « Nissa Rebella » des identitaires, dont 30 de Nice ? Il est important de rappeler que Nissa Rebella, ce n’est pas eux ! Le groupe des jeunesses identitaires est petit, on peut facilement rester vigilant. Il faut surtout être vigilant par rapport à ceux qui ont le pouvoir et les moyens. Agir pour diminuer leur pouvoir et leurs moyens.
Les jeunesses identitaires ont un slogan : « Lutter contre la racaille ». On pourrait donc abandonner le débat sur le mot « identité » pendant quelque temps. Ca n’empêche pas de dormir ! Il ne faut pas avoir honte de ce que l’on a envie de vivre. Ce n’est pas un problème d’abandonner certains termes pendant quelque temps, on peut aisément les reprendre ensuite avec leur sens d’origine quand l’actualité est moins marquée. Cependant, il faut faire attention à ce que ces groupes ne nous obligent pas à abandonner trop de mots.
La récupération n’est pas un phénomène nouveau. Ex. guerre du golf, ou Che Guevarra. Etc. Il ne faut pas abandonner, il faut occuper le terrain, est-ce qu’on a quelque chose à dire ? Les jeunesses identitaires utilisent un emblème, l’identité niçoise, et notre rôle est de leur enlever leur étendard : faire de la musique au quotidien, occuper le terrain, chacun sa manière de défendre ses choix…

Conclusion
Dans la salle, il y a eu les réactions et échanges suivants sur le thèmes suivants :

- réactions nationalistes au sein de certaines associations ou lors d’événements publics locaux
- mépris de certains sur des éléments de culture ou d’identité locale, et le repli sur soi qui en découle parfois
- les erreurs de ceux qui défendent la culture niçoise mais qui la connaissent mal ; ex. les écrivains niçois peu connus de la salle
- multiplicité de la culture niçoise, ce qui fait sa richesse, ex. références historiques traditionnelles mais aussi références modernes actuelles
- l'Europe est là qu'est ce qu'on en a faire du Niçois
- la défense de l'école publique
- le reproche fait à la gauche et cela revient souvent de ne pas soutenir les groupes niçois
- les fachos qui sont seulement trente : à nous de créer un mouvement de vigilance
- la présence de nombreux jeunes sensibilisés sur le thème de la laïcité et de la démocratie
Il faut essayer de communiquer et créer, pour ne pas que la culture niçoise soit assimilée aux fascistes.

Peut-être que ceux qui sont sectaires et fermés sur l’identité niçoise ont besoin de connaître une autre culture pour s’ouvrir, à nous de nous bouger !

A nous de proposer un tract ludique informatique qui casserait l’ambiguïté à distribuer dans les stades, les concerts ou les JI pavanent et créent un malaise…

Charte

La culture c’est l’ouverture !
Nous, ……………………………….[nom de l’association], faisant partie des associations de promotion, défense et conservation du patrimoine culturel niçois, conscientes des dérives identitaires racistes et xénophobes de certains groupes qui se revendiquent de l’identité niçoise souhaitons protéger une identité niçoise commune, à la fois traditionnelle et moderne, ouverte à tous.

Rejoignez-nous pour lutter contre ces dérives !

Ensemble, engageons-nous à :



  • sensibiliser largement sur la culture niçoise comme élément d’ouverture et d’enrichissement culturel et non pas comme un élément de repli sur soi, en :


- occupant le terrain et en continuant d’offrir des activités culturelles niçoises (ex. chant, langue, art), de manière aussi bien traditionnelle que moderne, à tous ceux et celles qui le souhaitent sans aucun critère de sélection de type racial ou d’origine géographique ;

- montrant que la multiplicité des cultures est une richesse et qu’il faut pour cela conserver le patrimoine culturel niçois tout comme les autres traditions locales d’autres villes et régions et le faire évoluer ;

- ne pas hésiter à faire la lumière sur la vérité de l’Histoire niçoise pour lutter contre les versions erronées qui pourraient circuler et favoriser les idées fascistes.


  • rester vigilants, parler et dénoncer les mouvances et réactions nationalistes et extrémistes au sein des associations en :


- dénonçant la récupération des symboles de la culture niçoise à des fins racistes et xénophobes

- sensibilisant les supporters de l’OGC Nice sur les risques de dérives fascistes, en leur rappelant au besoin que le sport est un jeu et que dans les stades la diversité des supporters (y compris ceux de l’équipe adverse) apporte une ambiance nécessaire à la vie de ce sport
montrer que les niçois sont

chaleureux, accueillants, et ouverts !


Nom de l’association :

Nom du Président : Signature

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