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12 avril 1951 -- Israël : le terme « Shoah » est le nom officiel que l’État d’Israël donne à la « Solution finale ». Il s’agit d’une décision du Parlement israélien (Knesset) du 12 avril 1951, à l’occasion de la fixation du jour national du souvenir (Yom Ha-Shoah Ve Mered Ha-Getaot). Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Holocauste 12 avril 1994 -- Génocide des Tutsi au Rwanda : les massacres atteindront des sommets dans l'horreur. L'ampleur du massacre (en trois mois, 1 million de personnes sont tuées selon les autorités rwandaises après recensement, 800 000 selon l'ONU et l'OUA), sa cruauté (des femmes enceintes sont éventrées pour tuer les fœtus, la violence sexuelle est fréquemment employée, des tueries ont lieu au sein de familles mixtes, le sadisme se manifeste dans de nombreux cas) et le nombre d'exécutants en font un des évènements les plus atroces du XXe siècle. Des militaires des Forces armées rwandaises tentèrent de s'opposer au génocide le 12 avril 1994. Ils échouèrent. Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_au_Rwanda#cite_ref-28 12 avril 1994 -- Le 9 avril 1994, Paris lance l'opération «Amaryllis» visant à évacuer hors du Rwanda la population expatriée. La veuve du président Habyarimana, Agathe Kanziga, accompagnée de sa suite et aujourd'hui soupçonnée par le TPIR d'implication dans le génocide, est évacuée avant même les ressortissants français. Le 12 avril, l'ambassade de France est fermée et ses archives détruites. Le Figaro http://www.lefigaro.fr/international/2006/03/20/01003-20060320ARTFIG90284-le_genocide_des_tutsis_a_fait_morts_en_cent_jours.php 12 avril 1994 -- Rwanda : suite à l'assassinat de dix casques bleus et de la première ministre rwandaise, la Belgique retire ses troupes de la force des Nations unies. Par cette décision, le gouvernement belge prive les Nations unies de toute possibilité d'intervenir efficacement. aidh http://www.aidh.org/rwand/ong-amnesty.htm 12 avril 2006 -- France : le groupe socialiste de l'Assemblée nationale a déposé, le 12 avril, une proposition de loi visant à sanctionner la négation du génocide arménien. Elle vise à compléter la loi du 29 janvier 2001 sur la reconnaissance du génocide de 1915. Le texte propose d'appliquer à ceux qui en contestent la réalité les mêmes peines que celles applicables à la négation des crimes contre l'humanité : elles peuvent aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. La proposition devrait être discutée à l'Assemblée, jeudi 18 mai, dans le cadre d'une séance d'initiative parlementaire réservée au PS. Blog francetv.fr http://blog.francetv.fr/connaitre-ses-droit/index.php/Les-news/2006/04 Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (II) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23996 Suivre la loi dans les couloirs de l'Assemblée http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=1483 12 Avril 2007 -- Le négationnisme étatique turc en œuvre à l’ONU : une protestation contre la décision d’annuler une exposition faisant mention du génocide arménien, a été transmise le 12 avril 2007 par la FEAJD à M. Kiyotaka Akasaka, Sous-secrétaire général de l’ONU. Cette exposition, qui devait avoir lieu dans les bâtiments de l'ONU à New York à l’occasion du 13ème anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda, avait choqué les diplomates turcs. Le 9 avril, les Nations Unies avaient donc démonté une exposition sur le génocide des Tutsi au Rwanda et repoussé son inauguration par le Secrétaire général Ban Ki-Moon programmée pour lundi, après que la mission turque a émis des objections face aux références au génocide arménien en Turquie au cours de la première guerre mondiale. Plusieurs heures après le montage de l'exposition, un diplomate turc avait repéré des mots « offensants » dans une section intitulée « Qu'est-ce qu'un génocide? » et avait émis des objections. Le passage disait que « à la suite de la première guerre mondiale, pendant laquelle un million d'Arméniens ont été massacrés en Turquie », Raphaël Lemkin, un juriste polonais à qui on attribue l'invention du terme génocide, « a poussé la Société des Nations à reconnaître les crimes de barbaries comme crimes internationaux ». ONU : génocides arménien et tutsi, même combat http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=9296 Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN – 2007 http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21102 L'ONU cède au négationnisme de la Turquie http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&&id=9297 Le N.Y.Times met le négationnisme turc KO http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=9409 12 avril 2010 -- France : le Bureau Exécutif du Conseil Arménien d’Amérique (ACA) a adressé une lettre au Président des Etats-Unis d’Amérique Barak Obama. Dans cette lettre, l’ACA a abordé la réunion préliminaire prévue entre le Président et son homologue arménien Serge Sarkissian et le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan ainsi que la déclaration présidentielle annuelle du 24 avril sur la question du Génocide Arménien. Par cette lettre, l’ACA demande au Président Obama de recommander de plus grandes réformes démocratiques dans la région et d’honorer sa promesse de reconnaître le Génocide Arménien à l’occasion de son 95ème anniversaire du 24 avril 2010, au lieu des protocoles mal engagés. Lettre au Président Obama http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=42427 Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=54141
Un millier de personnes rassemblées à Jette en hommage aux victimes du génocide araméen La Libre.be BELGA Publié le dimanche 10 mai 2015 à 16h43 Près de mille personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Jette pour assister à l'inauguration d'une stèle en hommage aux 500.000 Araméens victimes d'un génocide en 1915. "Ce monument est une reconnaissance des nombreuses victimes", a déclaré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens. "Ce n'est pas un appel à la haine envers la Turquie, mais bien un appel à la reconnaissance." "C'est un jour historique pour les Araméens", a-t-il ajouté. "Il y a cent ans, 500.000 membres de nos familles ont été tués et expulsés des terres où ils vivaient depuis des millénaires. Avec cette stèle, nous nous souvenons d'eux et des plus de deux millions de victimes du génocide mené par les Turcs et les Kurdes. C'est une stèle pour tous ceux qui ont perdu des proches, mais aussi pour ceux qui ne veulent pas oublier (...) Les Turcs et les Kurdes ne sont pas les seuls à avoir du sang sur les mains, mais la Turquie doit s'inspirer de l'Allemagne, reconnaître la souffrance des victimes et demander pardon." "L'Histoire est un fait, pas une opinion", a poursuivi Hervé Doyen, bourgmestre de Jette. "En 1915, mais aussi avant et après, des centaines de milliers d'Arméniens, d'Araméens et de chrétiens du Moyen-Orient ont été assassinés. Il y a un mot pour cela: génocide. Cette tragédie reste encore aujourd'hui une plaie ouverte, parce que la "raison d'Etat" continue de l'emporter sur la raison et l'humanité." "L'Histoire se répète", a conclu Johny Menso. "Aujourd'hui, les génocides se poursuivent. En Syrie et en Irak, des milliers de chrétiens sont à nouveau assassinés, sous l'oeil passif et coupable de l'Occident." http://www.lalibre.be/actu/belgique/un-millier-de-personnes-rassemblees-a-jette-en-hommage-aux-victimes-du-genocide-arameen-554f6e2535704bb01c393d65?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=88477 Quand les Arméniens revendiquent leurs biens
jberlioux.com Lors du génocide de 1915, l’Empire ottoman a systématiquement confisqué les biens et propriétés des populations déportées et exterminées. Aujourd’hui, un siècle après le premier génocide du XXème siècle, les descendants des survivants réclament à l’Etat turc les propriétés dont ils sont les héritiers. Un sujet explosif pour la Turquie dont une partie de l’économie est fondée sur ces biens spoliés. Sur la table de sa cuisine, à Erevan en Arménie, Vartan Gazinian étale une carte de la région de Van (est de la Turquie) et des photos de famille tout en ménageant une place pour une bouteille de vin maison, quelques zakutski pour caler l’appétit et un cendrier qui se remplit à mesure que Vartan raconte l’histoire de sa famille. « Nous venons de Van. Mon grand-père a fait la guerre aux Turcs en 1915 tandis que ma grand-mère et mon père ont fui vers Etchmiadzine [siège de l’Eglise apostolique arménienne, aujourd’hui en Arménie] ». Vartan est né en 1932 en Arménie soviétique, mais pendant plusieurs générations, sa famille a vécu dans un des six vilayets (régions) majoritairement peuplés d’arméniens de l’Empire ottoman. Sa grand-mère l’a élevé avec l’espoir de pouvoir un jour revenir chez eux, « elle me parlait chaque soir de la vie dans les montagnes arides autour de Van comme on raconterait un conte à un enfant, se remémore-t-il, ému. Vartan est une véritable encyclopédie de sa région d’origine. Il connaît le rythme des saisons, la faune, la flore, les coutumes, les monuments, « j’en connais chaque recoin sans jamais y être allé ». Car sa famille n’y est jamais retournée, comme la plupart des rescapés du génocide des Arméniens. Sa grand-mère lui a aussi raconté ça : l’exode, la faim et la peur « lorsque les Turcs ont envahi l’Arménie en 1918 », dit-il. En 2014, le petit-fils de Vartan, Artak, qui vit aujourd’hui à Londres, est allé à Van pour retrouver la maison de sa famille. « Je l’ai reconnue dès que je l’ai vu sur les photos qu’il a ramené », raconte son père. Or cette maison est aujourd’hui habitée par une famille kurde. Artak ne maitrisant pas la langue n’a pas pu leur parler, « pour leur dire quoi ? », se demande son grand-père. Celui-ci pensait encore il y a quelques années pouvoir un jour visiter cette terre, « pas y vivre, mais la voir ». Maintenant qu’il sait qu’une autre famille y vit, il se dit que ce serait se faire beaucoup trop de peine. Des histoires comme celle de la famille Gazinian, il y en a des centaines. Depuis le génocide de 1915 jusqu’il y a peu, l’Etat ottoman puis turc a confisqué des biens aux Arméniens, sans jamais les restituer ni les compenser. Si Vartan Gazinian ne veut rien faire pour récupérer la maison de ses grands-parents, d’autres Arméniens sont décidés à recouvrer les biens dont ils sont les héritiers. Zuart Sudjian, écrivaine arménienne de 94 ans vivant à New-York, réclame à l’Etat turc des terrains autour de Diyarbakir (sud-est de la Turquie) dont elle est l’héritière via sa famille maternelle, les Basmajian. L’Etat a saisi ces propriétés en 1967 prétextant que leurs propriétaires n’avaient pu être retrouvés. Or ces derniers furent contraints de quitter Diyarbakir pour le Liban lors du génocide, puis d’émigrer à Cuba et d’arriver enfin aux Etats Unis. D’abord déboutée par la Cour de justice de Diyarbakir, Zuart Sudjian a vu son cas réexaminé après une décision en appel. Elle a également intenté un procès pour des terrains aux environs de Batman (80 km de Diyarbakir). S’ils se multipliaient, ces procès pourraient inquiéter l’Etat turc. L’économie turque s’est développée pour une large part sur ces propriétés et biens confisqués aux Arméniens, Grecs, Juifs et Syriaques. Mehmet Polatel, doctorant turc, travaille sur les confiscations à l’université Bogaziçi d’Istanbul. Il rappelle que l’un des objectifs du gouvernement ottoman pendant le génocide a été d’éliminer « la Bourgeoisie non-musulmane et de créer d’une économie nationale dominée par des musulmans et turcs ». Au total pendant le génocide, 2 500 églises, 451 monastères et 1 996 écoles ont été confisqués dans l’ensemble de l’empire, sans compter les maisons, les terres, les commerces, le bétail, l’argent, les bijoux etc. En septembre 2014, le rapport final du Groupe d’Etude sur les Réparations du Génocide Arménien (AGRSG) a proposé une estimation du montant des pertes immobilières et de la compensation pour les morts et les souffrances endurées par les Arméniens telles que déterminées par la conférence de paix de Paris de 1919. Ainsi, suivant les méthodes de calcul, ce montant se situe entre 41,5 milliards et 87 milliards de dollars (valeur actuelle) pour la période 1915-1919, et près de 50 à 105 milliards de dollars pour la période 1915-1923, soit environ 6% à 13% du PIB de la Turquie en 2013 (822,1 milliards de dollars). Enfin, ces procès, au-delà du problème financier, s’attaquent à des lieux symboliques et visibles. Zuart Sudjian réclame des terrains sur lesquels sont construits les aéroports de Diyarbakir et Batman. Autres exemples, l’aéroport d’Istanbul-Ataturk, en partie construit sur les terres de la famille arménienne Kevorkian, ou encore l’ancien palais présidentiel à Ankara situé sur un terrain appartenant à la famille Kassabian. Nouvelle stratégie de la diaspora arménienne Ces actions en justices ne sont pas des initiatives isolées, mais font partie d’une nouvelle ambition de la diaspora arménienne. Selon Harut Sassounian, éditorialiste du Californian Courier et président de l’United Armenian Fund, les Arméniens intentent des procès à cause du négationnisme de l’Etat turc : « comment se réconcilier avec un tueur qui ne reconnaît pas son crime ? Plus que la reconnaissance du génocide nous voulons que justice soit faite ». Alors plutôt que d’attendre un hypothétique geste d’Ankara, « les Arméniens doivent aller devant les instances internationales pour que leurs droits soient reconnus ». Selon maître Elbeyoglu, l’avocat de Zuart Sudjian, la confiscation des propriétés de la famille Basmajian en 1967 est une entorse à la Convention Européenne des Droits de l’Homme. La plaignante, si déboutée en Turquie, pourrait saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg. Un jugement en faveur de la plaignante serait un antécédent fâcheux pour l’Etat turc qui ne peut donc ignorer le problème. Ainsi, Ankara a déjà restitué quelques centaines de propriétés. « Ces restitutions ont principalement eu lieu en Anatolie occidentale où les Arméniens n’étaient pas majoritaires à la veille du génocide», remarque Ara Papian, président de la fondation Modus Vivendi basée à Erevan, et corédacteur du rapport de l’AGRSG de 2014. « Pourquoi Ankara ne restitue pas les propriétés dans l’est de la Turquie ? », s’interroge-t-il. Pour lui, ce serait par crainte de voir revenir des Arméniens dans l’est du pays, ce qui donnerait du poids à ceux qui réclament la rétrocession de certaines régions orientales à l’Arménie en vertu de l’arbitrage de 1920 du président américain Woodrow Wilson. Or une décision arbitrale, en Droit international, s’impose aux parties concernées (Empire ottoman puis Turquie, République d’Arménie (absorbée par l’URSS en 1921 mais à nouveau indépendante en 1991), France, Royaume Uni, Italie etc) sans besoin de Traité ou de ratification parlementaire. Erevan pourrait donc faire valoir des droits sur l’Anatolie orientale. Sur les 2 500 églises arméniennes en activité à la veille du génocide, quarante le sont encore aujourd’hui, et seules deux églises ont été restaurées et restituées ces dernières années dans l’est du pays : l’église d’Aghdamar (ouverte au culte une fois par an) près de Van et l’église Surp Grigorios de Diyarbakir. Pour Harut Sassounian, « ces restitutions ne sont qu’une façon de donner une image positive de la Turquie, pour rassurer les occidentaux, mais sans rien changer sur le fond ». Pour d’autres, bien qu’insuffisants, ces gestes sont un premier pas en avant. |