BIENNALE DE VENISE/ARMENIE L’Arménie, lion d’or à Venise
Libération
10 MAI 2015 À 19:56
Ouverte samedi au public (lire Libération du 9 mai), la Biennale d’art de Venise a en même temps divulgué son palmarès. Le lion d’or du meilleur pavillon national est revenu à l’Arménie pour Armenity/Haiyutioun. Une dizaine d’artistes arméniens issus de la diaspora s’y sont penchés sur la capacité de résilience et à trouver un nouveau souffle vital, en cette année de commémoration du génocide de 1915.
Le lion d’or du meilleur artiste a été décerné à l’Américain Adrian Piper (pour The Probable Trust Registry : The Rules of the Game #1-3) et le ...
Lire la suite ICI. http://www.liberation.fr/culture/2015/05/10/l-armenie-lion-d-or-a-venise_1304853
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=88491
L’Arménie primée à la Biennale de Venis
Exponaute.com
Florence Bousquet • 11 mai 2015
Le Lion d'Or du meilleur pavillon de cette 56ème édition de la Biennale de Venise a été remis samedi 9 mai à l'Arménie. La proposition collective des artistes repense les stigmates du génocide arménien.
Deux ans après l'Angola, c'est cette année au tour du pavillon arménien d'être honoré d'un Lion d'Or, pour son exposition collective « Armenity/Haiyutioun ». Cent ans après le génocide arménien, cette récompense à la saveur commémorative, dégage un arrière-goût politique. Dans le pavillon, dix artistes issus de la diaspora arménienne (parmi eux, on retrouve Melik Ohanian, sélectionné pour le prochain Prix Duchamp) rendent hommage aux descendants déracinés de leur pays ; mettant en avant le courage et la vitalité de ces personnes pour se reconstruire ailleurs. « En cette année marquant une étape importante pour le peuple arménien, ce pavillon montre la richesse des échanges culturels et une réconciliation » explique le communiqué de presse de la Biennale. L'ensemble contemporain contraste de manière volontaire avec le site historique de l'île de San Lazzaro degli Armeni.
Quant au Lion d'Or du meilleur artiste, il a été remis à l'Américain Adrian Piper, qui chamboule dans ses performances l'art conceptuel en y intégrant l'approche subjective du public, et le Lion d'Argent au Coréen Im Heung-Soon, pour sa vidéo exposant les conditions de travail des femmes en Asie. Le jury s'est félicité plus largement des sensibilités géopolitiques des concurrents. Une mention spéciale a également été attribuée à Joan Jonas, artiste américaine représentant les États-Unis et doyenne de l'exposition « All the World's Futures ». Un Lion d'Or a enfin été remis, pour l'ensemble de sa carrière, à l'artiste ghanéen El Anatsui, dont une « tenture » faite de milliers de morceaux de cannettes de soda est visible en ce moment au château de Chaumont-sur-Loire.
La France et son pavillon occupé par Céleste Boursier Mougenot, repart bredouille. Chauvinisme oblige, on attend avec impatience depuis dix ans le prochain Lion d'Or français, le dernier remontant à Annette Messager pour le pavillon français en 2005.
http://www.exponaute.com/magazine/2015/05/11/larmenie-primee-a-la-biennale-de-venise/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=88490
HAUT-KARABAKH
Législatives au Haut-Karabagh: Quand la démocratie se renforce dans le Caucase du Sud
L'Express
Par France-Karabagh, publié le 08/05/2015 à 14:48, mis à jour à 14:48
Ce dimanche 3 mai, se tenait dans la jeune République du Haut-Karabagh, pour la sixième fois, des élections législatives libres. Observateurs de ce scrutin, nous avons pu mesurer tout à la fois les aspirations profondes et authentiques de la population et la détermination des responsables politiques, toutes sensibilités confondues, à faire de ce petit pays de 150 000 habitants, non reconnu par la communauté internationale, un Etat de droit, une référence pour cette région du Sud Caucase.
Nous avons accepté l'invitation lancée par les autorités de la RHK car il nous semblait important d'encourager le processus démocratique initié depuis la déclaration d'indépendance de 1991.
Plus d'une centaine d'observateurs, issus de 25 pays, ont été mobilisés pour assurer la transparence de ce rendez-vous électoral, où 7 formations politiques et 200 candidats étaient en compétition, pour 33 sièges à pourvoir.
Le scrutin s'est déroulé dans de bonnes conditions, selon la norme admise par les grandes démocraties occidentales. Dans le calme et la sérénité requise, plus de sept électeurs sur dix se sont rendus aux urnes, comme nous avons pu le constater dans une trentaine de bureaux de vote situés dans la capitale et plusieurs villages plus ou moins éloignés de celle-ci.
Placé sous le contrôle d'une Commission électorale centrale, le scrutin a fait l'objet cette année d'un renforcement des procédures et d'une mobilisation de moyens humains et matériels qui ont permis de garantir la sincérité des opérations de vote (organisation des bureaux de vote, affichage des listes électorales, surveillance pluraliste des opérations de vote et de dépouillement par les représentants des partis politiques et des candidats...).
Malgré ces efforts très louables et remarquables, hélas, nous constatons que les instances internationales de même que la presse - à de rares exceptions près- ont globalement ignoré ce rendez-vous, comme elles l'ont d'ailleurs fait régulièrement dans le passé.
Cette situation est déplorable, et particulièrement injuste eu égard au principe élémentaire du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le peuple libre et souverain du Karabagh serait-il ainsi condamné à vivre en marge de la société des nations ? Il nous semble que cette approche est profondément erronée et qu'elle relève d'une erreur et d'une faute.
Il y a ici une erreur grossière, car les États constitués ne devraient jamais oublier qu'ils furent tous, à un stade ou à un autre, des expressions spontanées de volontés populaires. Et que ce fut notamment le cas de presque tous les pays issus des processus de décolonisation, gagnant leur indépendance très souvent de haute lutte. Même des Etats comme les États-Unis et la France s'instaurèrent à la faveur de mouvements révolutionnaires, en lutte contre un ordre établi abusif, inique et autoritaire. Les autorités du Karabagh, ont toujours invoqué le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et sa supériorité dans l'ordre des fins, au droit à l'intégrité territoriale, dans l'ordre des moyens.
Nous pensons qu'il s'agit également d'une faute, car boycotter un Etat qui s'avère exemplaire dans ses institutions et ses pratiques démocratiques depuis près d'un quart de siècle, instille l'idée délétère d'institutions internationales qui n'ont rien à dire. Que le fait de ressasser des principes abstraits et fossilisés, conduit à forger un outil de domination, à légitimer le recours à la force au détriment du droit, tant la reconnaissance internationale a parfois été abusivement accordée au bénéfice de sombres intérêts.
L'invocation hostile et inconsidérée dans le cas du Haut-Karabagh de ces principes pourrait être interprétée comme une prime à l'intransigeance de l'ancienne puissance coloniale d'Azerbaïdjan qui s'enfonce sous nos yeux dans l'autoritarisme et la corruption. Le risque est grand, qu'une telle iniquité puisse finalement n'entraîner que la radicalisation désespérée d'un peuple karabaghiote modéré, c'est-à-dire l'inverse de ce qui sans doute est recherché. Et plus largement que la défiance en les institutions internationales ne conduise à affaiblir notre modèle démocratique.
Nous sommes pour notre part convaincus qu'il faut accompagner l'Etat de droit là où il s'épanouit, avec pragmatisme et sans présupposé dogmatique pour aider à le parfaire, pour en corriger les balbutiements et pour conforter les pratiques démocratiques au sein d'une nation qui le veut et qui le peut. Si l'on veut pacifier le Caucase du sud, si l'on souhaite sincèrement résoudre la question du Haut-Karabagh, il faut soutenir la démocratie dans la région. Et aujourd'hui, dans la région, la Démocratie, c'est la République du Haut-Karabagh.
François ROCHEBLOINE, Député de la Loire
Georges COLOMBIER, ancien député de l'Isère, membre honoraire du Parlement
Emmanuel MANDON, Conseiller régional Rhône-Alpes
http://www.lexpress.fr/actualite/legislatives-au-haut-karabagh-quand-la-democratie-se-renforce-dans-le-caucase-du-sud_1678470.html?utm_source=Communiqu%C3%A9+du+Cercle+d%27Amiti%C3%A9+France-Karabagh&utm_campaign=abe8a8675a-Quand+la+d%C3%A9mocratie+se+ren
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=88497
TURQUIE
L'UE épingle la politique monétaire turque "contradictoire"
Les Echos
11/05/15 à 18:04 - Reuters
L'Union européenne va exprimer mardi à demi-mot son mécontentement vis-à-vis de l'interventionnisme du président turc Recep Tayyip Erdogan dans la politique monétaire de son pays, selon un projet de communiqué dont Reuters a pu prendre connaissance lundi.
Les ministres des Finances de l'UE publieront mardi les résultats de leur examen annuel de l'économie turque dans le cadre de la candidature d'Ankara à l'Union.
La politique monétaire "contradictoire" menée par la Turquie ne parvient pas à ralentir l'inflation et devrait se concentrer sur la stabilité des prix, écrivent-ils dans le projet de communiqué en dénonçant les pressions exercées par Erdogan à l'égard de la banque centrale.
Dans le document, il est souligné que la politique monétaire non conventionnelle mise en place fin 2010 par la banque centrale turque n'a pas permis de contenir l'inflation en deçà de l'objectif de 5% ni d'ancrer les anticipations d'inflation.
Rappelant que la stabilité des prix est le premier objectif de la banque centrale, les ministres européens déplorent que cette dernière ait parallèlement poursuivi d'autres buts "parfois contradictoires" avec sa mission.
"Il semble approprié de recommander aux autorités de laisser la politique monétaire se concentrer fermement sur la recherche de la stabilité des prix et de s'attaquer aux objectifs secondaires par le biais de mesures prudentielles, budgétaires ou structurelles", peut-on lire dans le projet de communiqué.
Désireux de relancer la croissance à l'approche d'élections parlementaires en juin, le président turc fait pression sur la banque centrale pour qu'elle réduise ses taux et n'a pas hesité à qualifier de "traîtres" les partisans d'un resserrement monétaire pour défendre la livre turque.
Le bras de fer entre le pouvoir politique et la banque centrale a contribué à entraîner la devise à des plus bas record et suscité des inquiétudes quant à l'indépendance de l'institut d'émission.
Il est peu probable que le gouverneur de la banque centrale Erdem Basci, un ancien universitaire réputé pour son érudition économique, mette en oeuvre des baisses de taux aussi drastiques que celles souhaitées par Erdogan.
Les négociations d'adhésion à l'UE entamées par la Turquie en 2005 se sont principalement heurtées à des obstacles politiques mais Ankara doit se conformer aux critères fixés par l'UE sur le plan économique dans la perspective d'une éventuelle adhésion. (Robin Emmott; Myriam Rivet pour le service français, édité par Véronique Tison)
http://bourse.lesechos.fr/forex/infos-et-analyses/l-ue-epingle-la-politique-monetaire-turque-contradictoire-1049895.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=88506
Turquie: des procureurs écroués pour avoir intercepté un convoi suspect
RFI
Publié le 08-05-2015
Cinq personnes ont été écrouées, jeudi, en Turquie, après avoir été accusées de complot contre le gouvernement, pour un contrôle de camions se dirigeant vers la Syrie où ils étaient chargés d’acheminer des armes. Ce qui suscite l’émotion, c’est qu’il s’agisse de quatre procureurs et d’un commandant de gendarmerie qui avaient diligenté cette inspection, à laquelle s’étaient finalement opposés les services secrets.
Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Après l’arrestation, pas plus tard que la semaine dernière, de deux juges, parce qu’ils avaient ordonné la remise en liberté de journalistes connus pour leur proximité avec la néo-confrérie de Fethullah Gülen, c’est au tour de procureurs de connaître la détention préventive. Du jamais-vu en Turquie, qui n’est possible que depuis que le gouvernement a placé le conseil de la magistrature sous son contrôle direct, l’an dernier, pour mieux lutter contre la menace que représenteraient les Gülenistes, soupçonnés de comploter contre le gouvernement.
C’est justement ce chef d’accusation - « tentative de s’opposer par la force à l’action du gouvernement pour le renverser » - qui leur vaut aujourd’hui d’être derrière les barreaux, et bientôt à la barre des accusés. Dans la foulée de cette interception nocturne d’un convoi de camions en route vers la Syrie, les magistrats avaient d’abord été mutés, puis défroqués, comme des milliers d’autres magistrats depuis un an et demi.
Mais leur incarcération marque sans nul doute un nouveau pas dans la répression. L’avocat du capitaine de gendarmerie, invoquant la chaîne de commandement en place, a dit hier s’attendre à de nouvelles arrestations parmi les officiers supérieurs qui ont donné leur aval à cette opération de police, menée le 1er janvier 2014.
http://www.rfi.fr/europe/20150508-turquie-procureurs-ecroues-avoir-intercepte-convoi-suspect/?aef_campaign_date=2015-05-08&aef_campaign_ref=partage_aef&dlvrit=1448817&ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_linkname=editorial&ns_mchannel=social&ns_source=twitter
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=88476
Législatives turques: Erdogan à la course aux voix en Belgique
RTBF
Mis à jour le lundi 11 mai 2015 à 11h46
Le président turc Recep Erdogan était en Belgique dimanche. Son meeting à Hasselt fut un véritable succès de foule, l'ambiance dans la salle était surchauffée. Pourquoi a-t-il choisi de venir en Belgique?
Hasselt n'est pas un mauvais choix, à la veille d'élections en Turquie. La commune est à deux doigts de la frontière avec les Pays-Bas; elle se trouve à côté de l’Allemagne. Un peu plus loin, il y a la France. Dimanche, il y aurait même eu des Turcs qui venaient de Suisse. L’endroit était donc bon pour avoir du public.
La date du 10 mai est également importante. Dans un mois, des élections législatives auront lieu en Turquie et les sondages ne sont pas très encourageants pour le président Erdogan, habitué à avoir des scores assez importants lors des élections. Pourquoi ne sont-ils pas encourageants ? Parce que le Premier ministre actuel - rappelons qu’Erdogan est devenu président en Turquie – Ahmet Davutoglu manque de charisme.
Ensuite, le président Erdogan ambitionne une espèce de changement de régime. Il voudrait que la fonction de président soit plus importante politiquement qu’elle ne l’est maintenant. Il faudrait donc changer : faire glisser le régime de parlementaire à un régime présidentiel. Pour cela, il a besoin de majorité spéciale.
|