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III. LE PLATEAU DE CALIFORNIE – MONUMENT INAUGURÉ LORS DU 80ème ANNIVERSAIRE DE L’ARMISTICE1. Afin d’étudier ce monument, complétez les tableaux suivants en respectant l’ordre a), b), c), d) ou rédigez un paragraphe reprenant les éléments mentionnés ci-dessous. En fonction du niveau des élèves et des objectifs, ces indications peuvent ne pas être rappelées.
d) Ce titre vous paraît-il adapté à la guerre de tranchées ? Justifiez Ce nom est adapté à ce type de guerre pour plusieurs raisons : - Un certain nombre de soldats n’avaient pas demandé à combattre et encore moins à mourir lors de cette guerre (en ces lieux ou ailleurs). De plus, l’offensive Nivelle s’est soldée par des mutineries, par des refus de soldats de mourir pour des offensives qu’ils jugeaient inutiles. - Durant cette guerre, des corps de soldats tués ont été totalement démembrés, ensevelis sous la terre retournée par les tirs d’artillerie. Portés disparus, tous ces morts n’ont donc pas pu bénéficier d’une sépulture individuelle dans les cimetières ou dans les fosses communes. Les champs ou les forêts constituent donc leurs sépultures sans que ces soldats ne les aient choisies.
2. Quelle est la portée d’un tel monument ? Vous préciserez, entre autres éléments et d’après les réponses que vous venez de donner, si ce monument commémore seulement les morts de la Grande Guerre ? Justifiez vos réponses. Ce monument a une portée importante et ce pour plusieurs raisons : Tout d’abord, il montre l’importante évolution, au fil des décennies, de la mémoire de la Grande Guerre. A travers ce monument, on ne commémore plus seulement, comme dans les années 1920, avec les monuments communaux, les morts de son village, de sa patrie mais, tous les morts de la Grande Guerre, quelles qu’en soient les identités, les nationalités. En outre, pourquoi ne pas aller plus loin dans cette interprétation et concevoir que ce monument puisse aussi commémorer les morts, les sacrifices de toutes les guerres. En effet, le seul lien qui existe entre cette sculpture et la Première Guerre mondiale est son site d’implantation et, finalement, ce monument érigé sur certains sites d’autres batailles ou massacres de l’Histoire pourrait ne pas paraître anachronique ou déplacé. Enfin, cette œuvre constitue aussi un témoin du caractère toujours vivace de la Grande Guerre dans les esprits. En effet, il a été pris au cœur de la polémique qui, en novembre 1998, a opposé le Premier Ministre, Lionel Jospin, au Président de la République, Jacques Chirac. Ce conflit, né dans un contexte de cohabitation, s’est développé autour du fait que le Premier Ministre a demandé, dans un discours prononcé sur le Plateau de Californie, la « pleine réintégration des mutins dans notre mémoire collective nationale ». De la notion de réintégration on est, ensuite, passé à celle de réhabilitation (qui correspond, elle, à une réalité juridique bien précise) et à des échanges très vifs entre les représentants des deux sensibilités politiques. Par delà le contenu de cette polémique, et quel que soit le point de vue que l’on ait à son égard, un des enseignements que l’on peut en tirer est que, 80 ans après la fin des combats, la mémoire de la Grande Guerre reste toujours très vivace, très présente et demeure un enjeu politique. IV. Synthèse (ou paragraphe argumenté ou réponse organisée selon les niveaux et objectifs)« Piste » de travail : A partir de vos réponses aux questions précédentes, rédigez une synthèse sur les combats qui eurent lieu dans la région de Craonne. Vous préciserez, entre autres éléments, en quoi ces combats ont toujours des conséquences aujourd’hui. Cette synthèse permet, par delà les objectifs de savoir-faire, de mettre en évidence des aspects fondamentaux de la Grande Guerre tels que : les opérations militaires, les conditions de vie et de combat des soldats dans le cadre de la guerre de tranchées, les destructions et le bilan humain qui en ont résulté, la Reconstruction qu’il a fallu organiser, réaliser à l’issue des combats et qui continue à marquer le paysage, la mémoire de ce conflit en perpétuelle évolution et toujours vivace. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRESur la Grande Guerre : AUDOIN-ROUZEAU (Stéphane) et BECKER (Annette), 14-18 Retrouver la guerre. Paris, Gallimard, 2000, 272 p. AUDOIN-ROUZEAU (Stéphane) et BECKER (Jean-Jacques), dir., Encyclopédie de la Grande Guerre, 1914-1918. Paris, Bayard, 2004. AUDOIN-ROUZEAU (Stéphane), Combattre (1914-1918). Amiens, CRDP, 1995. BECKER (Jean-Jacques), BERNSTEIN (Serge), Victoire et Frustrations (1914 - 1929). Nouvelle Histoire de la France Contemporaine, 12. Paris, Ed. du Seuil, 1990, 455 p. BECKER (Jean-Jacques), La France en guerre : 1914 - 1918. La grande mutation. Ed. Complexe, 1988 BECKER (Jean-Jacques), Les Français dans la Grande Guerre. Laffont, 1980. BECKER (Jean-Jacques), WINTER (Jay M.), KRUMEICH (Gerd), BECKER (Annette), AUDOIN-ROUZEAU (Stéphane) (sous la direction de) Guerre et cultures 1914-1918. Centre de Recherches de l’Historial de la Grande Guerre (Péronne, Somme). Paris, A. Colin, 1994, 445 p. BUROLLET (Thérèse), Les mots de la Grande Guerre. Paris musées / Actes Sud , 2005 CAZALS (Rémy), ROUSSEAU (Frédéric), 14-18, Le Cri d’une génération. Toulouse, Privat, 2001. CAZALS (Rémy), PÏCARD (Emmanuelle), ROLLAND (Denis), La Grande Guerre. Pratiques et expériences. Toulouse, Privat, 2005. DUROSELLE (Jean-François), Histoire de la Grande Guerre. La France et les Français (1914-1920). Paris, 1972. FERRO (Marc), La Grande Guerre. Paris, Gallimard, 1990. GAMBIEZ (Fernand, général) et SUIRE (Marc, Colonel), Histoire de la Première Guerre mondiale. Paris, Fayard, 1968-1971, 2 vol. GOYA (Michel), La Chair et l’Acier, L’invention de la guerre moderne (1914-1918). Paris, Tallandier, 2004. HARDIER (Thierry), JAGIELSKI (Jean-François), Combattre et mourir pendant la Grande Guerre (1914-1925). Paris, Imago, 2001. LIVESEY (Anthony), Atlas de la Première Guerre mondiale, 1914-1918. Paris, éd. Autrement, 1996, in-4°, 192 p. ill. MEISSEL (R.), dir., La Picardie dans la Grande Guerre. Amiens, CRDP, 1994. MIQUEL (Pierre), La Grande Guerre. Paris, Fayard, 1984. PROCHASSON (Christophe), RASMUSSEN (Anne), dir., Vrai et faux dans la Grande Guerre. Paris, La Découverte, 2004. PROST (Antoine), WINTER (Jay), Penser la Grande Guerre, Un essai d’historiographie. Paris, Editions du Seuil, 2004. RENOUVIN (Pierre), La Première Guerre mondiale. Paris, PUF, 1965. VOIVENEL (Paul), MARTIN (Paul), La Guerre des gaz, 1915-1918. 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La mémoire de l’Aisne qui publie régulièrement des articles sur la Grande Guerre dans le département. E. Véziat, SE Caverne du Dragon et Chemin des Dames 1 L’instruction du 1er février 1919 du commissaire général à la reconstitution prescrit la réalisation de cartes du sol par le Génie rural. Sur ces cartes sont représentées en rouge les zones réputées incultivables ou dont les frais ou délais de remise dans un état de productivité comparable à celui d’avant-guerre sont jugés excessifs. Ces terres ne sont donc pas rétrocédées à leurs propriétaires mais rachetées par l’État et, en 1925, cette zone rouge représente 750 ha localisés dans la partie orientale du Chemin des Dames (Plateau de Californie, communes de Craonne et de Bouconville-Vauclerc). 2 PEDRONCINIx (Guy), Les mutineries de 1917. Paris, PUF, 1999. Emmanuel Véziat - Service éducatif du Chemin des Dames et de la Caverne du Dragon |
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