Réputation de sainteté et fécondité spirituelle : le cas de Jacques et Raïssa Maritain







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Les baptêmes : « Centuplum accipietis »

Sur un mode impressionniste, il est souvent question de « convertis » et de « filleuls » dans l’univers maritainien. Nous voudrions tenter de préciser les filleuls de baptême au sens strict des trois Maritain. Ne seront pas évoqués les noms, plus nombreux, connus ou inconnus, de ceux que les Maritain ont mis ou remis sur le chemin de Dieu et qui leur en gardent une vive reconnaissance : les Ernest Psichari, Erik Satie, Jean Cocteau – « J’hésitais au bord du ciel comme un imbécile. […] Et vous m’avez poussé. Poussé dans le dos d’un coup de votre âme… poussé la tête la première »44 –, Julien Green, Pierre Reverdy, Jean-Mohamed Abd-El Jalil, etc. Ne seront pas davantage rappelés les noms de ceux qui, juifs ou chrétiens, ont pu grandir dans l’intimité de Dieu grâce aux Maritain : Renée Neher-Bernheim a écrit à Maritain son admiration qu’elle porte à son œuvre, « qui m’a permis à moi juive croyante de mieux comprendre le christianisme et qui m’a, dans ma propre foi, ouvert également bien des perspectives que votre si profonde richesse de pensée suscite nécessairement dans la conscience de tous vos lecteurs »45. Nous voudrions seulement proposer de mettre un peu d’ordre, autant que possible, dans la liste des 75 filleuls des trois Maritain répertoriés à ce jour grâce à la patience de Dominique Mougel. Cette base de données, réalisée au fil des découvertes archivistiques, est ouverte, puisque les Maritain n’ont jamais tenu une liste de leurs filleuls.

Les Maritain sont baptisés le 11 juin 1906, en la fête de l’apôtre Saint Barnabé. Sur un mode classique, les deux jeunes convertis deviennent aussi « convertisseurs »46. Dès l’année suivante, la nièce des Maritain, Eveline Garnier, la fille de Jeanne Maritain-Garnier, elle-même convertie, reçoit le baptême : c’est la première filleule mentionnée dans les Grandes Amitiés. Il faut souligner combien pour les Maritain chaque baptême est vécu non seulement comme l’œuvre de la grâce, mais aussi comme une conquête spirituelle, comme un arrachement au monde profane, aux valeurs familiales ou sociales, ce dont témoigne a contrario la question houleuse du baptême des enfants de Péguy. À notre connaissance, les derniers filleuls sont de la moisson américaine : le dernier voyage de Maritain aux États-Unis en 1966 est en effet le moment de trois baptêmes, celui de Doris Dana, le 29 octobre 1966, qui avait travaillé comme secrétaire pour Maritain durant la guerre, celui d’Amanda Griffin, la dernière fille de John Griffin, l’auteur en de Black like me, le journaliste anti-raciste du Texas et celui d’Edwyn Tiryakian, fils d’Edward Tiryakian, ancien étudiant de Maritain de Princeton.

Entre 1906 et 1966, Jacques, Raïssa et Véra sont les parrain et/ou marraines de 75 baptisés en Belgique, en France, au Canada et aux États-Unis. On repère des seuils : entre 1906 et 1926, on compte une dizaine de baptêmes ; la publication en 1926 de la correspondance avec Jean Cocteau et celle des Grandes amitiés en 1944 sont des moments d’accélération. Jacques transmet son prénom à Jacques Levaux, Jacques Grunelius, Jérôme-Odon-Jacques Lemaitre, Jean-Marie-Jacques Tichy, le fils de Véronique Bloy. Dans un cas unique, Maritain devient un prénom, puisque John, filleul de Jacques, et Claire Coleman ont appelé leur fils « Thomas Maritain Coleman. » Raïssa est un prénom retenu pour une petite fille née autour des Maritain : Jacques évoque ainsi la naissance d’une filleule baptisée « Raïssa-Marie » dans sa lettre à l’abbé Journet le 20 avril 196347.

Parmi les filleuls, on trouve le petit-fils de Léon Bloy. Il y a les enfants nés des amis catholiques, ceux de Claude Bourdet, Yves Simon, Jacques de Monléon ou encore Roland Dalbiez. Il y a des fratries comme Jean et Suzanne Marx – tous les deux des amis d’avant le baptême. Il y a des couples comme celui des parents de Raïssa, Monsieur Oumançoff, mort en février 1912, baptisé avec l’eau de la Salette, in articulo mortis avec sa fille pour marraine et le docteur pour parrain, et Madame Oumançoff, baptisée en 1925 ; les Grunelius, Alexandre, Antoinette, et leur fils Jacques. Il y a des familles, comme celle d’Allen Tate et Caroline Gordon. Le 22 décembre 1950, Jacques note alors dans son carnet : « Un baptême comme celui-là en Amérique a une émotion étrangement déchirante. » Maritain commente l’événement pour Journet : « Le bon Dieu nous a fait un grand cadeau pour Noël : Raïssa et moi avons été les parrains d’Allen Tate, poète et critique de grande valeur (le meilleur critique américain, je crois) qui a été baptisé le vendredi d’avant Noël. Sa femme s’était déjà convertie il y a quelques années. Sa fille se fait instruire et compte recevoir le baptême dans quelques mois. Priez pour cette famille dont la droiture et la générosité nous émeuvent profondément »48. À la suite de Tate, c’est toute sa famille qui entre dans l’Église : le 16 mars 1951, baptême de Nancy Wood, fille des Tate, et de son mari Percy49. La famille Coleman entre pour sa part dans l’Église sur trois générations : Emily, John et Dunstan, tous filleuls des Maritain. Il y a les familles des peintres, comme Jean Hugo ou Eugénie Rapaport, de la famille de Chagall, des musiciens (Dom Clément Jacob, Peter Nabokoff, fils de Nicolas Nabokoff, Roland Manuel), des universitaires (Gustave Cohen, Raphaël Pividal), des diplomates (Jean Marx), des hommes de lettres, des étudiants, comme Willard Hill, ou Eleanor Walker, baptisée à Broadway en mars 1943 : elle est alors étudiante à Columbia, parle un français parfait ; Jacques est son parrain de baptême ; Raïssa fut sa marraine de confirmation. Il y a la fille du député protestant socialiste André Philip. Du monde protestant, proviennent les Grunelius et quelques amis américains. Il y a quelques « brebis d’Israël » comme dit Jacques : la fille d’Emmanuel Chapman, lui-même converti, Gustave Cohen, qui « espère à figurer parmi les grandes amitiés », celles « silencieuses, secrètes et profondes »50, Jean et Suzanne Marx, les amis du Lycée Henri IV, Ruth Nanda Anshen, Dorothy Rotschild, Achsa Belkind, venue d’une famille de pionniers sionistes, Roland Manuel, le musicien, Emmanuel Jacob, « Manu », mort en camp de concentration, dont témoigne le Carnet de notes ; Eugénie Rapaport, sauvée grâce à l’intervention de Mgr Fontenelle et de Jacques Maritain. Il y a aussi quelques baptêmes d’aventuriers : ainsi Maurice Sachs, dont Raïssa est la marraine et Jean Cocteau le parrain. On entend une plainte feutrée, mais nette, dans les Grandes amitiés, au sujet de ce filleul qui n’a pas tenu, mais que Raïssa a toujours aimé, comme en témoignent les pages du Journal de Raïssa en date du 16 novembre 1947 : « Le mal il l’a appelé mal ; et le bien, s’il n’a pas eu la force de le rechercher réellement, il a du moins aspiré vers lui, il a certainement souffert de ne pouvoir y atteindre. »

Conclusions

Puisque les pages précédentes avaient pour unique objet d’ouvrir un champ de réflexion, il est impossible d’en refermer maintenant les questionnements. Il faudrait prolonger le dossier dans de nombreuses directions et poursuivre avec plus de précision cette « fama sanctitatis » des Maritain, Véra comprise, puisqu’entre les trois ce n’est, comme le dit Jacques, « pour ainsi dire qu’une seule respiration »51, pour en tracer les origines, repérer les récits et mises-en-scène, auxquels Maritain participe parfois pour son épouse et sa belle-sœur, analyser les circulations, les variantes, les lieux communs, les contestations rampantes ou ouvertes, à Paris, Québec ou Rome.

Il faudrait aussi réfléchir à la modeste réception des époux Maritain post mortem. Le philosophe est lu, et les grandes amitiés se poursuivent. « Il continue d’exercer une influence considérable sur la philosophie et sur la culture de notre temps », écrivait Jean-Paul II en 198252. Mais il manque des éléments par rapport aux récits canoniques des vies de saints : nul pèlerinage ne s’organise sur leurs tombes, nul miracle n’est rapporté, nulle pluie de roses ne s’abat sur l’Alsace, nulle « école maritainienne » n’a fleuri depuis 1973... Ni l’historien, ni Maritain lui-même, fidèle aux « moyens pauvres » et convaincu que « le thomisme n’a jamais réussi dans le monde et n’y réussira jamais »53, n’ont besoin de toute façon de ces « signes ». Il existe un tel contraste entre la vénération de Maritain durant sa vie et sa fécondité posthume qu’il semble évident que des obstacles se sont dressés sur la route d’une réception apaisée de l’œuvre des Maritain dans le dernier quart du XXe siècle. Même si l’Église a parfois canonisé des saints « à contre courant », il faut reconnaître que le profil intellectuel et élitaire n’est guère apprécié à l’âge de la culture de masse ; les enjeux de la philosophie thomiste sont propres – et c’est fort légitime – à susciter les débats, voire les controverses, selon « les mœurs thomistes » peu amènes qu’Étienne Gilson a décrites dans ses mémoires ;  le vœu de chasteté des Maritain, à rapprocher des époux Martin, même si les choix conjugaux ne sont pas les mêmes, détonne en un temps d’« hypersexualité » ; la « déterritorialisation » des tombes à Kolbsheim, petit village alsacien, loin de Meudon, loin des hauts lieux – Paris, Rome, New York, Princeton – où les Maritain ont vécu, est aussi peut-être un élément ; les crises ecclésiales postconciliaires ont joué également leurs effets, puisque, selon les uns, l’auteur du Paysan de la Garonne était trop conservateur, alors que, pour quelques autres, le concile est un lointain aboutissement d’Humanisme intégral. La réception de Maritain sur le plan ecclésial, ecclésiastique même, est pour le moins incertaine. On aurait pu voir dans cette indétermination le signe que Maritain n’était pas récupérable par l’une des lignes de fracture idéologique du catholicisme d’alors ; mais précisément, dans les hautes eaux idéologiques, dont nous sommes en train de sortir, cette pensée relativement simple exigeait sans doute une forte liberté de pensée.

Il faudrait aussi réfléchir aux raisons pour lesquelles celui qui fut enterré comme un saint par ses amis n’a toujours pas vu son procès ouvert quarante ans après son décès, alors même que l’Église sous Jean-Paul II cherchait des saints laïcs et que le thomisme n’a jamais cessé à Rome d’être une valeur sûre. Jean-Paul II, dans un entretien, au tournant des années 1980-1990, avec Ramon Sugranyes de Franch, le président de l’Institut International Jacques Maritain à cette époque, aurait du reste précisé, sans écarter la question, que le moment de la béatification des Maritain n’était pas encore venu. Bien sûr, les membres du Cercle, dont le réflexe, au contraire des amis de Thérèse de Lisieux ou de Charles de Foucauld, ne fut pas de produire de l’hagiographie, ont procédé à « la recherche des écrits » : on peut considérer, a posteriori, que la publication des dix-sept volumes des œuvres complètes et des six volumes de la correspondance Maritain-Journet pourrait s’inscrire dans ce projet, pierre de touche pour obtenir un nihil obstat. Le canon 2042 du code de 1917 faisait ainsi obligation de procéder à la recherche des écrits inédits de celui qu’on veut faire béatifier. Le même droit canonique de 1917 (canon 2049) exigeait cependant que l’on engagea le plus tôt possible le procès de celui que l’on tenait pour digne de canonisation : « le législateur se méfie d’un retard prolongé au-delà de trente ans et il veut que dans ce cas, avant de passer outre, il soit bien établi que ce retard ne cache aucune fraude, aucun dol, aucune manœuvre, et qu’il n’est pas non plus la conséquence d’une négligence coupable » (Naz, op. cit., 1942). L’instruction Sanctorum Mater (2007) ne renonce pas au délai de 30 ans (art. 26 et 27) : si la cause est lancée plus de trente ans après le décès du serviteur de Dieu, il faut examiner les motifs à l’origine de ce retard pour voir s’il n’y a pas dol ou tromperie. Le retard, ou du moins la lenteur, sont-ils l’expression d’un doute, non quant à la sainteté des Maritain, mais quant à l’opportunité de la promotion de ce type de sainteté dans l’Église postconciliaire du dernier quart du XXe siècle ? Est-ce plus simplement l’aveu d’une urgence continuée, celle de la diffusion de l’œuvre philosophique, sur le mode même retenu par Maritain ? Le Cercle Maritain, structure associative créée en 1962 aux moyens limités, n’a-t-il pas été effrayé par la question administrative et juridique d’un procès, qui naturellement, n’entrait pas dans les objectifs que Maritain lui avait assigné ? Maritain avait même formellement interdit au Cercle « d’entreprendre n’importe quoi qui ressemble à de la propagande ou de la publicité, à un effort systématique de diffusion, à l’idée de promouvoir une école, ou, pire que tout, d’honorer un nom » (charte du Cercle). Les Petits Frères de Jésus, puisque Jacques est l’un d’entre eux, ne se sont-ils pas sentis trop fragiles pour porter le poids d’une longue procédure ? Il a déjà fallu 90 ans (1916-2005) pour la canonisation du bienheureux Charles de Foucauld…

Il faudrait aussi analyser davantage l’émergence de ce « style nouveau de sainteté » tel qu’Humanisme intégral avait cherché à le définir en 1934-1936, c’est-à-dire, selon les termes mêmes de Maritain, une sainteté qui « après quatre siècles de style baroque » « descende du ciel du sacré vers les choses du monde profane et de la culture », une sainteté « tournée vers le temporel, le séculier, le profane », et qui correspond au passage de témoin entre deux styles politiques et spirituels de chrétienté, une chrétienté « baroque », tridentine, continentale, aux prétentions parfois totalitaires, et une chrétienté contemporaine, insulaire, en diaspora54, où la liberté de l’acte de foi est le plus sûr garant de sa pureté. Au moment où Maritain écrit ces pages d’Humanisme intégral, qui ont toute la clarté d’une feuille de route, il entend à la fois suggérer un chemin à ses contemporains et définir les exigences de son propre itinéraire. Maritain, moderne et anti-moderne, ouvrant les voies du Concile et critiquant certaines dérives postconciliaires, est-il le saint du passage et de la continuité entre deux modèles de chrétientés ? Il faudrait prolonger davantage la réflexion à l’intérieur même de l’œuvre de Maritain, vers les ouvrages d’ecclésiologie et les textes autobiographiques notamment, puisque comme Augustin d’Hippone ou Thérèse de Lisieux, Jacques, « le scaphandrier maladroit, avançant comme il pouvait au milieu de la faune sous-marine des vérités captives »55, « le mendiant du ciel déguisé en homme du siècle », « l’agent secret du Roi des rois dans les territoires du Prince de ce monde », tel « le chat de Kipling qui s’en allait tout seul », a usé du genre pour confesser sa foi et les grâces reçues, et tenter de définir aussi, en métaphores poétiques, le chemin de sainteté qu’il entendait parcourir.
Florian Michel, Paris 1

1Que soient tout particulièrement remerciés Antoinette Guise-Castelnuovo, Charles Mercier, Étienne Fouilloux, le P. Guillaume Chevallier et René Mougel pour leur relecture vigilante et amicale.

 Paul VI, message prononcé à l’Angélus du 29 avril 1973, publié dans l’Osservatore Romano, La Documentation catholique, et les Cahiers Jacques Maritain, 4-5, 1982, p. 59. Jean-Paul II, qui dans un message du 15 août 1982 tenait Maritain pour « l’un des hérauts les plus significatifs de la raison », écrivait dans le même sens : « Maritain a été vraiment un maître. C’est aussi pour cela que sa pensée s’accorde exemplairement au grand projet du Magistère de l’Église pour l’époque contemporaine », CJM, 4-5, 1982, p. 60-62.

2 Claude Langlois, « La naissance de l’intellectuel catholique », Pierre Colin (dir.), Intellectuels chrétiens et Esprit des années 20, Paris, Cerf, 1997, p. 213-233. Ralph McInerny, The Very Rich Hours of Jacques Maritain. A Spiritual Life, South Bend, University of Notre Dame Press, 2003.

3 On peut commencer par R. Naz,
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