Ci-contre : Le Parthénon en août 2005; grues et échafaudages disparaîtront bientôt







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Les travaux de restauration

Des travaux indispensables



Ci-contre : Le Parthénon en août 2005 ; grues et échafaudages disparaîtront bientôt...

Les causes de dégradations des bâtiments sont multiples ; un incendie au IIIe siècle, l’explosion de 1687, le vandalisme, la récupération des matériaux pour d’autres constructions, les pluies, les micro-organismes qui rongent la pierre figurent parmi les responsables. Mais outre le passage du temps et le climat, il faut surtout incriminer la pollution et les anciens travaux de restauration : on a réuni des pièces qui n'allaient pas ensemble, on n’a pas replacé certains éléments au bon endroit, on a utilisé des agrafes en fer qui s'est oxydé en fendant le marbre ; de plus, de nouveaux fragments ont été découverts et identifiés au cours des dernières décennies.

En 1975, un an après le rétablissement de la démocratie en Grèce, Constantin Caramanlis, alors premier ministre, annonçait la fondation d'un Comité pour la Préservation des Monuments de l'Acropole. Les travaux ont d’abord avancé très lentement en raison des multiples problèmes rencontrés. En 2000, la création d'un Service de Restauration de l'Acropole a accompagné la volonté d'accélérer les travaux afin qu'ils soient achevés pour les J.O. De 2004. Les travaux n'étaient pas finis en 2004, mais cette lenteur est peut-être à mettre au crédit des restaurateurs qui ont privilégié la qualité du travail contre les impératifs médiatiques. En 2005, 230 personnes travaillaient en permanence à la restauration.

Projets et chantiers

Il fallait d'abord démonter toutes les anciennes réparations, éliminer le fer qui abîme les marbres, nettoyer les pierres et les renforcer contre la pollution. Le nettoyage se fait au laser, et le fer est remplacé par un matériau inoxydable et stable, le titane.

Les réparations se font en respectant autant que possible les matériaux et les techniques des Anciens. Les réparations primitives du début du XXe siècle conduisaient, pour l’assemblage des blocs, à les retailler et à combler les vides avec du ciment. Maintenant, on garde aux blocs leur forme originelle, et on comble les vides avec des matériaux de même nature. Ainsi, on doit trouver du marbre ayant à peu près les mêmes veines que celui des blocs originaux. De plus, on essaie autant que possible de remettre les blocs à leur emplacement d’origine, et parfois, il faut se livrer à une véritable enquête de détective : pour déterminer quels blocs récupérés çà et là étaient adjacents, on examine les correspondances des marques laissées par la végétation. Enfin et surtout, il faut s'imprégner des connaissances et méthodes de travail des Anciens.

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Des solutions à trouver

Les équipes de restauration travaillent avec des machines parfois créées pour l'occasion. Aujourd'hui encore, le transport jusqu'au haut de l'Acropole est problématique. Des camions les amènent du Pentélique au pied de l'Acropole, côté sud-est, de là ils subissent une première découpe puis sont hissés par une grue spéciale montée sur rails, capable de lever de 50 m un poids de 10 tonnes. Arrivé en haut de l'Acropole, le bloc est placé sur un wagonnet et conduit au chantier. Une machine est spécialement conçue pour ciseler les cannelures des colonnes. Quand les tambours ont été empilés, les finitions se font à la main...

Les inquiétudes ne manquent pas : en novembre 2005, Manolis Korrès, un des spécialistes de la restauration, s'inquiétait de la pénétration des eaux de pluie dans le sol du Parthénon, actuellement protégé par une dalle temporaire, et des risques de petits affaissements de terrain pouvant perturber l'équilibre des colonnes et le maintien du temple. Le danger a été démenti par les autorités qui rappellent que des études de surveillance sont faites régulièrement. De même, les murs d’enceinte sont sous haute surveillance.

Des résultats et découvertes

Pour la période 2001-2005, les avancées sont impressionnantes : 1000 pièces (pour un poids total de 2,315 tonnes) ont été démembrées et rassemblées, 1100 fragments ont été recollés et remis en place, 690 additions ont comblé d'anciens fragments, 90 nouvelles sections de marbre ont été ajoutées.

Avant les travaux, on connaissait mal les techniques de construction et d'assemblage de l'antiquité, et les spécialistes ont dû approfondir la question. On pense désormais que dans l'antiquité, les blocs de marbre étaient grossièrement équarris dans les carrières du Pentélique, transportés sur le chantier, et travaillés sur place. Mais certains blocs (éléments d'architraves et de linteaux, tambours de colonnes...) pèsent jusqu'à 12 tonnes.

Le nettoyage des sculptures de la frise ouest a révélé des traces de couleur : le rouge, qui provient de l'hématite, le bleu égyptien ; l'utilisation de ces deux couleurs était déjà connue, mais on a trouvé aussi des traces de vert, obtenu à partir de malachite. Les textes antiques nous apprennent d'ailleurs que non seulement les frises, mais aussi les colonnes étaient peintes.

L’examen du sol de la maison des Arrhéphores a permis de découvrir des fragments d’architecture et de sculpture du Parthénon, comme un élément d’une métope du côté nord.

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Chronique des travaux

Les travaux les plus monumentaux pourraient être achevés fin 2006, et la presque totalité des grands chantiers de restauration pourrait être terminée en 2009. Mais les embellissements et aménagements définitifs ne seront pas terminés avant 2020. Annonce du 23/11/2007 : les principaux échafaudages sont maintenant programmés pour disparaître courant 2008 !

Achevé – pour bientôt – pour plus tard (nous corrigerons les dates et couleurs en fonction des nouvelles informations !) :

  • Propylées



Le portique est et le mur nord sont restaurés.

  • Chapiteaux ioniques : Les chapiteaux d’origine, en mauvais état et très mal restaurés au début du XXe siècle, seront placés dans le nouveau musée. Les sculpteurs Giorgos Desyptis et Aristeidis Cladios ont été chargés de la fabrication des nouveaux chapiteaux (photo ci-contre). 28 septembre 2006 : les deux nouveaux chapiteaux ont été mis en place au sommet de leur colonne. On prévoit ultérieurement la restauration des ailes nord et sud, et la reconstruction du mur sud de la salle ouest. Annonce du 30/10/08 : l'anastylose de la salle ouest est terminée. 30/10/09 : mise en place du dernier élément architectural de la restauration. Les échafaudages devraient disparaître pour la fin de l'année 2009.

  • Parthénon

La restauration des façades est et ouest est achevée, de même que celle du pronaos, de l’opisthodome, de la frise ouest ; l’effort porte sur les colonnes du grand côté nord. Restera à enlever la dalle temporaire qui protège actuellement le sol. La question d’une toiture a également été posée.

28/09/2006 : on efface tout et on recommence ! Les 6 colonnes du pronaos mises en place en 2004 vont être démontées puis remontées. Explication : l'absence de cannelures les rendait inesthétiques et jurait avec l'environnement ; on a donc décidé d'ajouter des cannelures, en dégrossissant d'abord les tambours avec une scie électrique spécialement conçue à cet effet (ce qui nécessite le désassemblage des tambours), les finitions se faisant à la main ultérieurement. Il faudra un an pour traiter et remettre en place les 33 tambours concernés.

19/12/2006 : on a décidé d'enlever 7 des 8 métopes d'origine qui restaient encore sur la frise dorique du long côté nord, car elles se détériorent sous l'effet de la pollution. Il s'agit des métopes 24, 25, 27 à 31, qui sont remplacées par d'anciens moulages, tandis que les originaux, après nettoyage et restauration, seront exposés dans le nouveau musée de l'Acropole. L'opération a eu lieu durant l'année 2007. Désormais, seules la métope 32 (à l'extrémité ouest du côté nord) et les 14 métopes du côté ouest seront les éléments originaux de la décoration sculptée encore en place sur le Parthénon.

  • Avril 2008 : le projet est à l'étude, toutes les métopes originales encore en place seront exposées dans le nouveau musée de l'Acropole.

  • Juillet 2008 : la nouvelle intervention est décidée officiellement pour la façade ouest, qui a souffert successivement des attaques des chrétiens (sculptures abîmées), de la guerre d'indépendance (700 impacts ont été repérés), des séismes de 1981 et 1999, et de l'humidité constante sur cette façade ; on prévoit la présence d'échafaudages pendant trois ans à partir de 2009 ; les travaux comprendront la dépose des métopes authentiques qui restent et leur remplacement par des moulages, et la consolidation du fronton, avec la remise en place de deux fragments antiques et l'additions de nouveaux morceaux de marbre.

  • Novembre 2009 : la restauration du côté nord devrait être finie fin 2009 ; vont commencer ensuite les travaux de la façade ouest.

  • Athéna Niké

Le temple a été entièrement démonté depuis 2000. Malgré sa petite taille, c’est celui qui pose le plus de problèmes aux restaurateurs. Les fondations et les dalles de soubassement sont en place. Les murs pourraient être remis en place à la fin de 2007. 1 août 2006 : la décision de restaurer également le fronton est est prise ; achèvement prévu courant 2008. Plus d'informations sur Athéna Niké. Fin 2008 : les colonnes sont en place ; on va mettre des copies de la décoration sculptée de la frise (les originaux se trouvant au musée). Fin 2009 : les travaux sont au point mort, en raison d'un désaccord scientifique sur la restauration de la frise.

  • Érechthéion

La restauration est presque complète ; il reste à réaliser la couverture du portique nord.

  • Maison des Arrhéphores

Le sol a été entièrement déblayé, et on y trouvé plus d'une centaine de fragments architecturaux appartenant au Parthénon et aux Propylées. Mais ce bâtiment construit au Ve siècle dans un calcaire de mauvaise qualité est en très mauvais état. En juillet 2006 est prise avec tristesse la décision d'ensevelir de nouveau le bâtiment d'ici la fin de l'année.

  • Pandrosion

Bâtiment à restaurer.

  • Murs d’enceinte

Ils ont été fragilisés par fouilles, et leur état est sous surveillance. On a même assisté à une scène originale début mars 2006 : des alpinistes chevronnés ont descendu en rappel les fortifications pour placer des électrodes destinées à vérifier leur état.

  • Le sol du « Rocher Sacré »

Il devra être remis en état et aplani, de nombreux trous ayant été provoqués par les fouilles et les travaux de restauration.

A consulter : le site Internet consacré aux restaurations (en grec ou en anglais ; ce site ne semble pas avoir été mis à jour depuis 2004).

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Le nouveau musée de l'Acropole

L'aventure des travaux

Un nouveau musée est en construction dans le quartier de Makrygiannis, au sud de l’Acropole.



Ci-contre : la maquette du nouveau musée de l'Acropole

Non sans difficultés, le nouveau musée sort de terre, après plusieurs années d'interruption dues aux protestations des riverains et de certaines personnalités : la construction n'allait-elle pas détruire des vestiges archéologiques, et le nouveau musée ne risquait-il pas de dénaturer l'environnement de l'Acropole ? Les responsables ont fait l'objet à partir de 2003 d'une action en justice pour destruction de vestiges archéologiques ! Mais l’accusation s’est dégonflée d’elle-même quand le principal accusateur, Pétros Tatoulis, député au moment du dépôt de la plainte puis ministre de la culture peu avant le procès qui s’est tenu en mars 2006, a reconnu qu’il n’y avait finalement pas eu destruction de vestiges. Les accusés (la fine fleur de l’archéologie hellénique) se consoleront en pensant que Phidias aussi, en son temps, eut des ennuis avec la justice.



Finalement, l’achèvement des travaux, annoncé en novembre 2005 pour la fin de 2006, est repoussé à mars 2007 (annonce du 21/03/06), puis à la fin de septembre 2007, et l’ouverture au public est prévue pour le début de 2008 (annonce de juin 2007)… En attendant, le public peut visiter une exposition montrant des découvertes (500 objets, soit seulement 1% de ce qui a été trouvé…) faites lors de la construction du musée.

L'exposition "Le Musée et les fouilles", présentée depuis mars 2006 dans un bâtiment proche du musée en construction, avait connu un grand succès. C'est pourquoi depuis le 21 décembre 2007, et jusqu'au 31 mars 2008, elle est présentée au rez-de-chaussée du nouveau musée, qui est pour l'occasion ouvert tous les jours de 10 à 12 heures. L'exposition présente quelques objets découverts lors des fouilles préalables à la construction du musée, qui se trouve sur un antique quartier occupé du Ve av au Ve ap. ; elle est ciblée essentiellement sur le public jeune, et se veut très pédagogique.

La démolition de trois immeubles gâchant la vue entre le nouveau musée et l'Acropole elle-même a été décidée en outre, déclenchant de nombreuses polémiques de la part des défenseurs de l'architecture moderne : certains immeubles en style "Arts Déco" font aussi partie du patrimoine culturel athénien.

 

Le bâtiment

Le bâtiment, pouvant résister à un séisme de puissance 10 (le maximum) sur l'échelle de Richter, a été conçu par l'architecte suisse Bernard Tschumi. D'une surface de 23 000 m², dont 14 000 m² de salles d’exposition, haut de 23 m, il comprend quatre sous-sols et trois niveaux, le niveau intermédiaire étant constitué par une verrière destinée à permettre la reproduction des conditions naturelles d'éclairage des sculptures de l'Acropole. On devrait exposer dans le musée de nombreux objets encore jamais vus par le public en raison de l’exiguïté du musée actuel : plus de 4000 objets d’époque archaïque ou postérieure à la construction du Parthénon, des bronzes, de la céramique… et, dans un espace aux dimensions de la cella du Parthénon, les parties de la frise restées en Grèce, tandis que la place réservées aux « marbres Elgin » restera vide.

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Un déménagement délicat

Mais sans parler du retour des œuvres se trouvant à l'étranger, un transfert à haut risque doit avoir lieu : comment faire franchir les quelques centaines de mètres qui séparent l'ancien musée de l'Acropole du nouveau à plus d'un millier d'objets, parmi lesquels des chefs-d'œuvre absolus du patrimoine mondial ? On a recensé 300 statues en ronde-bosse, auxquelles il faut ajouter des frontons entiers, les blocs sculptés de la frise, et quelques 4000 fragments. Qui plus est, le poids des œuvres n'est pas négligeable. Une partie de la frise du Parthénon peut peser jusqu'à 2,5 tonnes, et une Caryatide de l'Érechthéion environ 185 kilos.

Le déménagement commence en septembre 2007, au rythme de 4 transferts par jour pour les grosses pièces. On en profite au préalable pour nettoyer (enlever la colle et le fer de restaurations antérieures) et consolider les objets. Le transport va se faire dans des coffrets métalliques à l'aide de trois grues géantes (les plus grandes d'Europe, dit-on) qui feront parcourir à leur précieuse cargaison un trajet de 400 m. La première (capable de porter une charge de trois tonnes), située à l'angle sud-est de l'Acropole, chargera les objets depuis la cour de l'actuel musée et les déposera à l'angle sud-est du mur de soutènement du théâtre de Dionysos. La deuxième grue, placée au point de jonction de l'antique rue des Trépieds et du propylée du sanctuaire de Dionysos, assurera le transport jusqu'à la limite du site archéologique vers l'avenue Dionysiou Arepayitou, et la troisième grue permettra d'atteindre le nouveau musée situé à 100 mètres.

14 octobre 2007 : après des essais concluants, le déménagement a commencé... Voir le reportage-video sur le site de National Geographic.

Images du nouveau musée sur le site du New York Times :
www.nytimes.com/slideshow/2007/10/28/arts/20071028_OURO_SLIDESHOW_index.html

Février 2008 : le "déménagement du siècle" sera terminé en mars 2008 ; le musée pourrait être inauguré en septembre.

Mai 2008 : le site de la BBC propose une visite de 5mn du nouveau musée.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/7381738.stm

Avril 2008 : le site internet officiel du musée est ouvert : http://www.theacropolismuseum.gr/default.php?la=1

Inauguration : après une ouverture prévue en septembre 2008 puis en mars 2009, on en est désormais à l'annonce de l'inauguration le 20 juin 2009.

La question des marbres

Les "marbres du Parthénon" dits aussi "marbres Elgin" font l'objet d'intenses polémiques, surtout depuis que la Grèce en demande le retour. Mais de quoi est-il exactement question ?

Inventaire

Le temple décoré sous la direction de Phidias comportait :

  • deux frontons, connus par des descriptions antiques, mais très délabrés, abîmés lors de la transformation du temple en église puis par les Vénitiens ; une quinzaine de sculptures des frontons sont à Londres.

  • 92 métopes : 32 sur les longs côtés (représentant la guerre de Troie au nord, une centauromachie au sud) et 14 sur les petits côtés (gigantomachie à l'est, amazonomachie à l'ouest). Beaucoup ont été détruites ; 39 sont actuellement à Athènes, 15 à Londres ; voir l'histoire de l'Acropole.

  • une frise ionique continue représentant les Panathénées : 370 personnages, 200 chevaux, et une multitude d'objets et bêtes destinées au sacrifice. Elle se trouvait en haut des murs entourant la cella, et était visible quand on pénétrait sous le péristyle. Elle faisait à l'origine près de 160 m de longueur, pour 115 panneaux. Environ une trentaine de mètres ont disparu, il reste 94 panneaux (pas tous dans leur intégrité), dont 1 se trouve au Louvre, 36 à Athènes, 56 à Londres. Les panneaux d'Athènes sont longtemps restés in situ, sur les hauteurs du Parthénon, mais les dégradations constatées ont conduit à les enlever en 1992-3.

La campagne lancée par Mélina Mercouri en 1982 n'a d'abord rencontré qu'une fin de non-recevoir de la part du British Museum. Mais désormais, la demande prend de l'ampleur et rencontre de plus en plus de soutiens, y compris de la part d'éminents archéologues et historiens britanniques comme Anthony Snodgrass. L'opinion publique internationale est de plus en plus scandalisée par le trafic d'œuvres d'art, comme le montre le retentissant procès dont ont été l'objet à l'automne 2005 en Italie les responsables du Getty's Museum. Une chose est certaine, la dilapidation du patrimoine culturel est une page de l'histoire désormais close.

S'ouvre désormais la délicate ère des restitutions. Et les actes symboliques commencent : le musée de l'université de Heidelberg, en Allemagne, a rendu en septembre 2006 à la Grèce un fragment de frise du Parthénon, un modeste fragment de 8 cm sur 11 appartenant à une jambe d'homme. En 2005, une Suédoise décidait de rendre, à titre privé, un fragment architectural sculpté de l'Érechthéion, "prélevé" par son oncle en 1896. La cérémonie de restitution a eu lieu le 10 novembre 2006.

Des musées pourraient accepter de restituer des fragments, et la Grèce est désormais prête à accepter des échanges ou des prêts à long terme de certaines de ses antiquités. Si tous les musées européens qui possèdent de petits fragments les rendent, la position du British Museum sera de moins en moins tenable. Au fait, qu'est-ce qu'attend le Louvre ?

Cependant la route est longue, si elle aboutit jamais : le Vatican a d'abord refusé la restitution des fragments que détiennent ses musées, pour ne pas créer de précédent dans les affaires de restitution. Mais finalement, le point de vue a changé : le 5 novembre 2008, un fragment de décoration du Parthénon est rendu par le Vatican à la Grèce en grande pompe.

A propos de l'affaire des marbres

Yves D. Papin fait le point sur les conditions dans lesquelles Lord Elgin s'empara des frises et métopes du Parthénon, et sur les polémiques actuelles concernant la restitution.

  • La BBC propose un diaporama sur le nettoyage de la frise, et ses effets comparés à Athènes et à Londres.

http://www.amb-grece.fr/grece/restauration.htm

Le plus ambitieux programme grec de restauration, et l’un des plus vastes et importants dans le monde, est mené sur le site de l’Acropole. Ce programme est réalisé sur la base d’études qui ont été préalablement soumises à un examen international minutieux lors de rencontres scientifiques et approuvées selon les lois en vigueur et la déontologie scientifique.

L’aspect actuel du Rocher et des monuments de l’Acropole est le résultat de vastes fouilles et de travaux de restauration entrepris depuis 1835 dans le cadre de la renaissance culturelle de l’état grec moderne. Au cours des siècles, l’utilisation des monuments a été modifiée et ils ont subi des dommages causés par des séismes, des incendies, des bombardements et des actes de vandalisme. Quelques blocs ont été réutilisés, entiers ou fragmentés, de différentes manières pour la construction de nouveaux bâtiments.



Les interventions qui ont eu lieu depuis 1975 ont été imposées par les problèmes liés à une série de restaurations défectueuses, ainsi qu’aux fissures et cassures apparues sur les marbres, lesquelles conduisirent au délabrement de certaines parties des monuments et même à un risque d’affaissement  ainsi que par les problèmes de stabilité résultant d’autres actions humaines comme les incendies, les bombardements et le pillage ou à des phénomènes naturels comme les séismes. Les problèmes liés à la pollution atmosphérique ont rendu obligatoire l’éloignement des sculptures décoratrices des bâtiments afin d’assurer leur sauvegarde dans le Musée.



Au cours de ces opérations, le caractère, à proprement dit, de sauvetage du programme initial a évolué incluant également des programmes de restaurations qui ont accru la stabilité des monuments autant que leur lisibilité. Ainsi la nouvelle intervention a permis d’améliorer la valeur des monuments eux-mêmes avec des restaurations complémentaires, mais aussi de procéder à des rectifications dans les repositionnements inexacts réalisés ultérieurement sur les monuments.

Ce programme de restauration, qui se trouve à l’avant-garde des recherches scientifiques, démontre d’une manière précise les conséquences désastreuses de la mutilation du Monument par lord Elgin et ses équipes.

Le présent travail de restauration du Parthénon vise préalablement à

> la conservation structurelle

> la conservation des surfaces

> un degré maximal de protection des statues

> un repositionnement des blocs restaurés par le passé

> la restauration complémentaire de certaines plaques en utilisant, principalement, des blocs tombés sur le site qui appartiennent au monument

Les interventions principales sur les monuments de l’Acropole ont lieu dans l’ordre suivant :

> démontage de parties de monuments et enlèvement de blocs architecturaux

> enlèvement des sculptures

> reconstitution des blocs architecturaux en marbre en respectant le matériau d’origine

> remontage, correction des erreurs commises lors des précédentes restaurations, ainsi que mise en place de reproductions fidèles des sculptures retirées

Jusqu’à ce jour, les travaux de consolidation du Rocher de l’Acropole, de restauration de l’Erechthéion, du mur Sud des Propylées et du côté Est du Parthénon ont été menés à terme. Les programmes de restauration du mur d’enceinte Sud, du Parthénon (Portique Est, Portique Ouest, mur Nord, niche des murs adjacents), du temple d’Athéna Niké, ainsi que les travaux d’entretien des façades de ces monuments ainsi que de l’Erechthéion et de la Frise Ouest du Parthénon sont en cours de réalisation.

L’intervention sur les seuls chefs d’œuvre architecturaux de l’antiquité classique constitue un acte d’une grande responsabilité, pour la réalisation de laquelle de nombreux spécialistes, scientifiques et techniciens apportent leur contribution. Les mesures prises jusqu’ici constituent un travail collectif.

La conservation, la restauration et la transmission des monuments aux futures générations, exigent des efforts à long terme et une attention constante, en plus de la recherche scientifique, des connaissances spécialisées, de l’expérience dans ce domaine et de l’attention constante pendant les interventions techniques difficiles.

Chronologie

447 – 438 av. J.C. : édification du Parthénon (décoration du temple avec des sculptures en 432 av. J.C.)

437 – 432 av. J.C. : édification des Propylées

421 – 406 av. J.C. : édification de l’Erechthéion

420 av. J.C. : édification du temple d’Athéna Niké

267 ap. J.C. : destruction de la partie intérieure du Parthénon par le feu

361 – 363 ap. J.C. : réparation du Parthénon, peut-être par l’empereur Julien

6o siècle : transformation du Parthénon et de l’Erechthéion en églises chrétiennes

12o siècle : transformation des Propylées en palais

1456 : transformation du Parthénon en mosquée

Occupation ottomane : transformation de l’Erechthéion en harem, utilisation des Propylées comme poudrerie.

1640 : explosion des Propylées et destruction de la structure supérieure du bâtiment central

1686 : démolition du temple d’Athéna Niké

1687 : explosion du Parthénon par les obus de Morosini

1801 : pillage des monuments par lord Elgin

1835 : première restauration du temple d’Athéna Niké par L. Ross

1839 – 1863 : première restauration de K. Pittaki (Erechthéion, Parthénon, Propylées)

1835 – 1890 : fouilles sur l’Acropole conduites par K. Pittaki, P. Kavadia, G. Kawerau

1898 – 1939 : programme de restauration de N. Balanou

1975 : interventions salvatrices et de restauration sous la surveillance du Comité pour la Conservation des monuments de l’Acropole

http://www.artclair.com/site/archives/docs_article/56842/une-nouvelle-campagne-de-restauration-du-parthenon.php

Une nouvelle campagne de restauration du Parthénon




En savoir plus

ATHENES (GRECE) [25.07.08] - Une campagne de restauration de la façade ouest du Parthénon de l’Acropole d’Athènes débutera en 2009 pour trois ans. Les métopes seront définitivement déposées et remplacées par des copies.

Métopes sur la façade
Ouest du Parthénon

Le Conseil supérieur de l’archéologie grec a validé le projet de restauration de la façade occidentale du Parthénon. Les travaux concernent principalement le fronton ouest, lourdement endommagé en 1821 lors du soulèvement contre le pouvoir ottoman.

Depuis 2000, un lourd programme de l’Acropole avait en partie restauré le sanctuaire. Son fronton est orné d’une sculpture représentant la dispute d’Athéna et de Poséidon pour la possession de l’Attique.

Le remplacement des métopes sera aussi poursuivi. Sept portions de la frise extérieure seront déposées, nettoyées et restaurées avant d’être exposées dans le nouveau musée de l’Acropole. Parmi elles : quatre métopes de la façade ouest, deux à l’angle nord-ouest et une à l’angle sud-ouest attribuée à Myron, le sculpteur du Discobole.

Depuis 2006, une dizaine de métopes ont été remplacées par des copies, d’anciens moulages. Parmi les 92 métopes constituant la frise extérieure, 58 ont été conservés dont 15 au British Museum. (Source : AFP)

artclair

http://www.la-grece.com/pages/pages.php?lang=1&id=342

Construit au 5e siècle avant Jésus-Christ, la construction du Parthénon fut achevée en 432 av JC. C'est le plus grand chef d'œuvre de l'art classique et le premier édifice de l'Antiquité construit entièrement en marbre. C'est aussi le monument le plus copié au monde qui servit de modèle à des bâtiments comme l'Assemblée Nationale de Paris ou la Cour Suprême des Etats Unis.

Dans la construction du Pathénon, aucun angle droit n'a été utilisé. Sa structure même n'est constituée d'aucune ligne droite. Les Grecs anciens ont joué sur les effets de perspective, rendant les lignes convexes pour atteindre l'harmonie parfaite à l'œil. Les 46 colonnes rejoignent un point de convergence situé à environ 5 km dans le ciel.

Les quelques dizaines de milliers de pièces de marbre ont été assemblées au dizième de millimètre avec une précision remarquable qui étonne encore aujourd'hui les archéologues.

L'ensemble de la construction pèse 20 000 tonnes. Le Parthénon mesure 69,51 m de long et 30,8 m de large. Il a été construit en seulement 9 ans, ce qui surprend aujourd'hui les architectes et les scientifiques contemporains.

C'est dans l'Agora, la place où les 40 000 Athéniens se réunissaient pour débattre de leur cité, que Periclès proposa la construction de ce qui montrera la puissance d'Athènes. A l'intérieur, l'immense statue d'Athéna ornée d'or et d'ivoire était un chef d'œuvre qui faisait honneur à la beauté si chère aux Grecs.

A l'intérieur de l'enceinte, se trouvait la frise des Panathénées, un chef d'œuvre du sculpteur Phidias. Cette frise mesurait 160 m de long, était disposée à 11 m de hauteur, et représentait quelques 360 personnages sculptés en bas relief. Elle se trouve aujourd'hui au British Museum, source de revendications de la Grèce vis-à-vis de l'Angleterre. C'est également Phidias qui a sculpté la statue d'Athéna Parthénos qui trônait au centre de l'édifice.

La restauration du Parthénon a commencé il y a 30 ans. Elle sera certainement achevée dans une dizaine d'années. La grande difficulté des archéologues et des architectes étant de reproduire les pièces manquantes à l'identique, et surtout de retrouver l'endroit exact où elles doivent être disposées. Chaque bloc est unique et ne peut être substitué par un autre.

Corrections optiques [modifier]






Façade Sud.

Un système de correction optique très précis permet de donner l'illusion d'une verticalité et d'une horizontalité parfaite alors que les
stylobates et les architraves sont incurvés. De plus, les colonnes ne sont pas parallèles mais sont inclinées vers un point de fuite situé en hauteur (ce qui se voit d'autant plus que la colonne est loin du centre du temple). Enfin, les colonnes elles-mêmes sont modifiées pour ces raisons optiques : les colonnes d'angles sont plus épaisses (car, se détachant sur le vide, elles sembleraient sinon trop minces) et elles sont, ce qui est très courant, légèrement renflées au ⅓ de la hauteur (l'œil ayant tendance à voir à cet endroit un étranglement).

Ces corrections ont, outre l'aspect esthétique, des avantages techniques : elles facilitent l'écoulement des eaux par la courbure du sol et renforcent la structure de l'ensemble par l'élargissement des colonnes d'angle. Cependant, elles rendent aussi plus délicate la taille de chaque bloc de pierre, ainsi que le travail de jointoiement

Wiki

Un bâtiment fragile : démolitions et reconstructions




Ci-contre : l'avancement des travaux, situation en mars 2007

Conservé jusqu’au XVIIe siècle, le temple a connu de multiples mésaventures : il fut entièrement démoli après 1687 et ses matériaux furent réemployés dans la construction d’un mur de défense. Après l’indépendance de la  Grèce, on démolit le mur, et on reconstitua le temple. Mais le bastion qui le supporte menaçant de s’écrouler, on dut démonter de nouveau le temple en 1936 pour consolider le bastion. Ces travaux furent l’occasion de la découverte de vestiges des époques antérieures. En 1998, la frise a été enlevée et placée au musée. Depuis 2001, on a dû pour la troisième fois démonter le monument : les restaurations avaient été très mal faites, la plupart des éléments, sauf les colonnes, étaient très abîmés. Il faut d’abord consolider le bastion sur lequel est construit le temple ; le soubassement de ciment sur lequel avait été reconstruit le monument du Ve siècle a été remplacé par une grille en métal inoxydable et indéformable sur laquelle ont été placées les dalles du soubassement.

Il faut attendre 2007, avant que pour la troisième fois, tel un phénix, le temple d’Athéna Niké renaisse dans le ciel athénien.



En revanche, en 2008 on pourra voir ce qui était invisible depuis la démolition de 1687 : le fronton est va être restitué. En effet, les travaux sur l’Acropole ont permis de retrouver une cinquantaine de nouveaux fragments en divers endroits (notamment dans les déblais de la Pinacothèque et de la maison des arrhéphores). Il est prévu de restaurer la corniche, de placer un moulage de la frise, le fronton est, et trois des six bases d’acrotères (sommet du fronton est, angles nord-est et sud-ouest) ainsi qu’un certains nombres de gargouilles en forme de têtes de lions.

Liens


Un diaporama du temple d'Athéna Niké et de son environnement peut être vu sur le site stoa.org.

Une reconstruction virtuelle est visible sur le site reconstructions.org.

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